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Alors pour commencer on va être très clair : NON VOUS NE POUVEZ PAS LIRE CARTEL SANS AVOIR LU AVANT LA GRIFFE DU CHIEN !

Certain vous dirons qu'ils l'ont fait et que ça ne pose aucuns soucis, mais très honnêtement il y a beaucoup à perdre ! Toute l'ambiance, tout l'enjeux de ce livre tout ce qui prend forme dans le premier tome !


Cartel est donc le deuxième opus de la duologie écrite pas Don Winslow. Mon chéri m'a offert ces livres pour mon anniversaire et en toute franchise je ne les aurais jamais achetés de moi-même. En effet le sujet des cartels ne m'intéressait pas du tout et vu la taille des bouquins (qui a dit bloque porte ??? ) je ne m'y serais pas risqué !

Grosse erreur … Ne jamais resté sur ses aprioris !


!!!!!!!!!!!! ATTENTION LE SYNOPSIS SPOILE SI VOUS N'AVEZ PAS LU LE PREMIER !!!!!!!!!!!!!!!!!

De quoi ça parle ? « 2004. Adan Barrera, incarnation romanesque d'El Chapo, ronge son frein dans une prison fédérale de Californie, tandis qu'Art Keller, l'ex-agent de la DEA qui a causé sa chute, veille sur les abeilles dans un monastère.
Quand Barrera s'échappe, reprend les affaires en main et met la tête de Keller à prix, la CIA et les Mexicains sortent l'Américain de sa retraite : lui seul connaît intimement le fugitif.
La guerre de la drogue reprend de plus belle entre les différentes organisations, brillamment orchestrée par Barrera qui tire toutes les ficelles : la police, l'armée et jusqu'aux plus hauts fonctionnaires mexicains sont à sa solde. Alors que la lutte pour le contrôle de tous les cartels fait rage, avec une violence inouïe, Art Keller s'emploie à abattre son ennemi de toujours.

Jusqu'où ira cette vendetta ? »


Mon dieu que j'ai aimé cette duologie, ça restera clairement dans mon top 5 des meilleures lectures de toute ma vie, de mes plus grosses claques ! Vous savez ces livres qui sont difficiles à lire, qui nous secouent et nous font l'effet d'une bombe ? J'ai passé une semaine sur ce livre, pas forcément par manque de temps mais clairement parce qu'il n'est pas simple à lire, c'est un de ses livres qui nous demande d'être actif dans la lecture (un peu comme George RR Martin ou Hubert Selby Jr), qui fatigue pas mal et qui ne coule pas tout seul (pour comparer j'ai commencé hier le dernier Giebel et en quelques heures j'ai bouffé 400 pages sur les 736 alors qu'il m'aura fallu plusieurs jours pour lire 400 pages de Cartel)

Don Winslow a une écriture très littéraire, très descriptive, assez cinématographique aussi ! Il a peu de dialogues, ce n'st pas très aéré, c'est différent du style d'écriture polar / thriller habituelle ! Il y a beaucoup de personnages, beaucoup, beaucoup, beaucoup de lieux aussi pas forcément simple ne pas s'y perdre !


Il y a pas mal de violences aussi dans ces livres, pas des scènes gores hyper détaillées, ce n'est pas du tout le genre de Winslow. Il ne fait pas du gore pour faire du gore. Pas de violence gratuite et inutile, chaque scène a son utilité et son importance dans l'histoire ! Don Winslow ne donne pas dans la surenchère et pourtant ces scènes sont bien plus choquantes et marquantes que dans des livres qui se veulent trash juste pour « choquer ».

On est littéralement embarqué dans cette histoire et on retrouve avec bonheur Adan et Art dans cette suite. Les personnages ont évolué mais garde une grosse rancoeur l'un vis-à-vis de l'autre. Un but finir ce qui n'a pas pu être terminé dans le premier opus !

J'ai été transporté beaucoup plus vite dans ce tome, on entre direct dans le vif du sujet les choses ayant été mises en place dans le tome 1. On est direct propulsé dans l'action !!

Cette histoire se déroule entre 2004 et 2014, on rencontre de nouveaux personnages certains m'auront bouleversé comme Chuy que je ne suis pas prête d'oublier, Marisol qui a été un énorme coup de coeur ou encore Magda qui m'a emporté avec sa force et sa détermination !


Ce livre bien qu'un peu complexe à lire est très addictif , j'ai lu les 260 dernières pages d'une traite, en apnée et en pleurant tout ce que je pouvais, sans trop savoir pourquoi mais sûrement le trop plein d'émotions qui avait besoin de sortir et qui a totalement débordé une fois les vannes ouvertes.


JE NE PEUX QUE VOUS CONSEILLER CETTE DUOLOGIE QUI EST UN CHEF D'OEUVRE !

Une lecture dont on ne sort pas indemne.



Note : 12/10
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Que dire sinon que ce deuxième opus est aussi réussi que le premier... La narration est toujours aussi fluide, les protagonistes évoluent à travers les ans au fil de cette traque qui n'en laissera aucun indemne. Ce roman mérite qu'on se jette dessus pour le dévorer. Seul problème ? Quand on l'a fini. M. Winslow, assurément une référence dans le monde du roman noir.
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La Griffe du Chien et Cartel de Don Winslow ma fait découvrir le Mexique et le courage de petites gens devant le Mal. J'ai navigué sur Google Image pour regardé les photos ainsi que les vidéos que les Los Zetas ont publié de vrai barbares a vomir je vous le dit. L'auteur nous parle d'une guerre contre la drogue violente et absurde tout cela au nom du capital, une guerre que l'hypocrisie nord américaine ne peut gagner. Je suis Mexicain comme j'ai déjà été Charlie.
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L'ex agent de la DEA Art Keller s'est retiré dans un monastère du Nouveau Mexique, où il élève des abeilles.
Adán Barrera, le baron de la drogue qu'il a envoyé derrière les barreaux après des années d'une traque sanglante, lui voue une haine obsédante depuis que sa fille gravement malade est morte pendant son incarcération sans qu'il puisse la prendre dans ses bras. Aussi, il a mis à prix la tête de son ennemi de toujours, offrant la coquette somme de 2 millions de dollars à qui le lui livrera mort ou vif.
Car si Adán est sous les verrous, il n'en est pas moins resté immensément riche, et tout aussi puissant. Cet homme intelligent, impitoyable et tenace a organisé sa prochaine sortie de prison, et la reconquête d'un marché de la drogue dont la puissance s'est morcelée, plusieurs cartels se partageant les différentes régions du Mexique.
Ayant recouvré sa liberté, il mène un jeu d'alliances qui déclenche bientôt rivalités, trahisons et règlements de compte. de Mexico à Juarez, de la frontière américaine au Guatemala, la lutte pour s'approprier les territoires de la drogue transforme le Mexique en un immense champ de bataille dominé par la politique de terreur... et oblige Art à reprendre du service.

"Cartel" est le récit détaillé de cette guerre. Une guerre civile, tentaculaire, insidieuse, qui peut frapper n'importe qui à chaque instant, au coin d'une rue, au sein d'un foyer...

Se déroulant de 2004 à 2012, il évoque l'apogée des cartels, qui atteignent au cours de cette période une puissance inégalée : ils ont la main sur les principaux instruments du pouvoir, et menacent de devenir un véritable gouvernement parallèle. Les drogues, plus répandues, plus puissantes et moins chères que jamais, représentent l'investissement le plus sûr et le plus rentable, un investissement qui ne connaît pas la crise. Les instances en charge de la lutte anti-drogue se montrent impuissantes à stopper cette expansion.

En 2010, au Mexique, 15 273 décès, 10 000 fermetures de commerces, 130 000 pertes d'emplois et le déplacement de 250 000 personnes sont imputées au narcotrafic. Des petites villes, parce qu'elles présentent un intérêt stratégique pour les cartels qui s'y affrontent, deviennent des lieux sinistrés, désertés. La violence est devenue une évidence, l'insécurité une banalité, la mort omniprésente. Les plus faibles -les femmes, les miséreux, les toxicomanes- sont les premières victimes de l'exploitation qu'engendre la prédominance du commerce lié à la drogue.

"Cartel" est un état des lieux atterrant, ahurissant, même, de la société mexicaine, gangrenée par ce trafic et par une corruption qui touche tous les barreaux, jusqu'aux plus hauts, de l'échelle sociale. En imbriquant les destinées de ses multiples personnages dans ce sordide contexte, Don Winslow révèle avec précision et clarté toutes les interactions qui lient les politiciens, l'armée, les services de renseignements, et à plus bas niveau, la police ou certains journalistes, aux trafiquants. Tout le monde est impliqué, que ce soit avec ou contre eux, sachant que d'être contre vous expose à un danger de mort permanent.

L'argent de la drogue achète les complaisances voire les complicités, et fait miroiter au peuple la possibilité du gain facile. Certains narcos affichent avec ostentation leurs signes extérieurs de richesse, les voitures de luxe et les nuées de filles splendides qui leur tournent autour constituant pour les gamins des rues une irrépressible tentation. La situation semble insoluble, d'autant qu'à aucun moment, il n'est évoqué la possibilité de traiter le problème en amont, en s'attaquant aux raisons de la croissance exponentielle de la consommation de drogues par les populations des pays riches.

Les maîtres des cartels font ainsi la pluie et le beau temps, se partagent le pays comme un gâteau, se réjouissent de la victoire aux élections de 2006 -truquées- du candidat de droite, soulagement partagé par une administration américaine qui préfère un Mexique gouverné par une droite corrompue que par une gauche honnête. La lutte contre les trafiquants se résume dans les faits à un jeu de compromissions soumis à la politique du moindre mal, consistant à s'arranger avec le cartel le plus raisonnable (et le plus malin...).

Le roman de Don Winslow est aussi une histoire d'hommes englués dans cette logique d'incessant combat, redevenus, en quelque sorte, des êtres sauvages, barbares, qui ne savent plus vivre que pour la vengeance ou le pouvoir, ont abandonné toute morale, et laissent s'exprimer sans aucune retenue leurs instincts les plus cruels.
C'est également, en contrepoint, un hommage à tous ceux qui, au prix de leur vie, refusent de vendre leur intégrité et tentent, avec leurs pauvres moyens, Davids contre Goliath, de sauver Leur Mexique...

On dit souvent que la réalité dépasse la fiction. Peut-être Don Winslow a-t-il réussi le tour de force de nous permettre d'appréhender l'ampleur de l'horreur qui baigne celle de la société mexicaine...
Toujours est-il que d'un point de vue romanesque, "Cartel" n'a rien à envier au titre dont il est la suite : l'auteur y élabore avec tout autant de maîtrise et de sens du détail une fresque passionnante, qui brasse contextes et personnages, et dont le rythme implacable de l'action ne laisse aucun répit au lecteur.
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Une plongée dans l'enfer des narco-trafiquants rythmée par le style sec, direct et percutant de Don Wislow. le déchaîement presque continu de violence ne saurait éclipser le travail documentaire qui alimente les 700 pages de ce sombre roman policier. le récit fourmille de détails qui permettent de cerner les implications économiques du trafic de drogue entre le Mexique et les Etats-Unis. La description saisissante, presque distanciée, de l'ascension quelques-uns des caïds locaux, utilisant l'ultra-violence pour se frayer un chemin vers les rênes du trafic est particulièrement glaçante. Parfois tortueuse, la traque d'Adán Barrera, le maître sanguinaire de ce Cartel, n'en est pas moins un fresque hypnoyisante et glaçante dans laquelle on plonge avec une fascination révulsée.
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Bon roman noir, mais trop long et dont la trame scénaristique est trop répétitive. Trop de morts, beaucoup de bain de sang. Fusillades, tortures, corps découpés, brulés. Tout y passe, et tout le monde y passe aussi. Hommes, femmes et enfants. Mais toujours la même ambiance du début à la fin. C'est dommage car malgré tout les scènes d'action sont spectaculaires et prenantes.
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Cartel (2015) est la suite de la griffe du chien (2005). le premier tome couvre la période du trafic de drogue entre 1975-2000 et Cartel la période 2004-2014 quand les cartels mexicains de la drogue deviennent très puissants. le livre aurait nécessité 6 ans de recherche et il a reçu le Prix « Mystère » de la Critique en 2017. Ce livre est dédié aux 130 journalistes mexicains tués pour s'être intéressés de trop près au monde de la drogue…

Dans Cartel, Adan Barrera est le personnage de fiction qui incarne le narco trafiquant Joaquin Guzman, alias El Chapo, chef du cartel de Sinaloa. C'est un volumineux roman de plus de 800 pages, un peu fouillis avec des personnages très nombreux au milieu desquels je me suis perdue par moments, mais qui fourmille d'informations sur ce triste trafic qui implique beaucoup de monde et qui remonte jusqu'au plus haut de l'Etat mexicain. Dans ce roman Don Winslow multiplie les points de vue, c'est un roman polyphonique avec plusieurs personnages et deux vedettes : le narco mexicain Adan Barrera et le fonctionnaire téméraire de la DEA Art Keller. Ce roman traite du trafic de drogue entre les USA et le Mexique.

Certes, on écrit beaucoup sur la production, le transport et la diffusion de la drogue, mais on dit peu de choses sur la consommation ahurissante de drogue aux Etats Unis : pour qu'un tel trafic existe, c'est qu'il existe un marché florissant. Lequel est le plus corrompu ? le vendeur ou l'acheteur? Et quel degré de corruption doit atteindre une société pour que sa population éprouve le besoin de se défoncer afin d'échapper à la réalité?

Keller sait ce qui c'est passé en 1985. Il y était. Il a intercepté les transports de cocaïne par avion, il a vu les camps d'entrainement, il sait que les USA ont utilisé les cartels mexicains pour financer les Contras au Nicaragua, mais il va réussir à mettre en prison le narco; mais Barrera va s'évader de la prison de Puente Grande en jouant des complicités et en crachant du fric à tous les niveaux. Ensuite ce sera une lutte à mort entre l'américain qui sert d'appât et le trafiquant dans un contexte de lutte sans merci entre les différents cartels mexicains et les milices para-militaires. Les morts se chiffreraient autour de 100 000 en 10 ans avec beaucoup de victimes innocentes, ce qui aurait provoqué la révolte d'une partie du peuple.

Et pourtant Keller a sauvé la vie de Barrera avant que celui-ci se lance dans le trafic de drogue: il s'était retrouvé pris au coeur d'une opération militaire menée dans les champs de pavot du Sinaloa. Ils l'avaient tabassé, ils lui avaient versé de l'essence dans les narines, au point qu'il avait cru se noyer, puis ils avaient menacé de le balancer d'un hélicoptère en vol. Keller les en avait empêchés…Ce n'était que le début de la longue guerre de Keller contre les Barrera, un conflit de 30 ans qui allait lui coûter tout ce qu'il possédait, sa famille, son travail, ses croyances, son honneur, son âme…

Les différences de caractère entre Américains et Mexicains ressortent assez bien: si les Américains puissent leur force dans la victoire, celle des Mexicains réside dans leur capacité à supporter le malheur…les Américains sont habités par une croyance que tout problème a une solution, alors qu'un Mexicain sait que ce n'est pas forcément vrai…

Le transport de cette drogue se fait par camions, des dizaines de milliers traversent la frontière chaque jour, c'est la plus grande frontière commerciale du monde soit 85 milliards de US $ de marchandises par an. Si l'on fouillait chaque camion, cela paralyserait le commerce entre les deux pays.

Il faut avoir les nerfs solides pour lire ce livre car les scènes peuvent être gore : assassinats, décapitations, dépècements, victimes brûlées à l'essence, torturées, tout est décrit en détail. Les méthodes de traque aussi. La vie de ces narcos riches d'argent mais menant des vies misérables d'une planque à une autre, entourés de sbires, armés en permanence.

La série sur Netflix El Chapo (2017) a été tournée en 21 épisodes et 2 saisons sur la vie de Joaquin Guzman, alias Adan Barrera dans ce livre. La série est remarquable avec une approche plus intimiste du narco et une image surréaliste de cette guerre impitoyable des gangs.

Une autre série très intéressante est Narcos (2015) avec 4 saisons et 40 épisodes pour nous narrer les cartels de la drogue colombiens et en particulier celui de Medellin avec Pablo Escobar, une autre machine à tuer…


Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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J'avais plutôt aimé "la griffe du chien" qui était le 1er volume de la guerre entre l'agent DEA Keller et les narcos Barrera. Ce deuxième acte est aussi prenant, aussi rythmé et on tourne les pages avec plaisir. Pour autant c'est répétitif et sans grandes surprises sauf l'escalade dans la sauvagerie. Pour ce qui est des personnages leur psychologie est rudimentaire et idéale pour film hollywoodien (la série Narcos est beaucoup plus subtile). Un bon moment de lecture mais il n'en reste pas grand chose une fois le livre fermé.
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La Griffe du Chien, depuis sa sortie en 2005, fait l'objet d'une véritable vénération chez d'innombrables lecteurs. A l'annonce de la publication de sa suite, 13 ans plus tard, l'excitation était à la hauteur de l'attente. Et Don Winslow n'a pas déçu. Cartel est une bombe littéraire.

Il y a de fortes chances que La Griffe du Chien, Cartel, et le troisième tome, La Frontiere, s'imposent comme la plus grande trilogie jamais écrite sur le trafic de drogue entre le Mexique et les Etats-Unis.

Art Keller, l'ex-agent borderline, et Adán Barrera, le froid « Patron » calculateur, sont de retour. Et la partie d'échec peut reprendre.
On se méfie du pavé a priori, (850 pages et des poussières), surtout pour une suite, mais une fois plongé dans le roman, on ne décroche pas.
Au fil de lecture on pense parfois à Ellroy (polar tentaculaire, pavé, travail de recherche, trilogie…). Cartel est à La Griffe du Chien ce qu'American Death Trip est à American Tabloid. L'épilepsie syntaxique en moins. Plus violent, plus noir, plus désespéré.

Mais paradoxalement moins clinique et plus profond que le premier tome.
C'est puissant, passionnant, documenté, fluide et jamais cliché. Tous les points de vue sont envisagés, du narcos tout puissant au sicario adorateur de la Santa Muerte, du journaliste désabusé au flic corrompu…Autant de pions, malgré eux, d'une tragédie grecque dopée à la cocaïne et aux fusils d'assauts AR15. le travail de documentation, vertigineux, transpire de chaque chapitre (La Griffe du Chien avait pour sa part déjà demandé 5 années de travail).

Winslow réussi l'exploit de nous faire aimer malgré tout ce pays, et campe sur ses positions. La guerre contre le trafic de drogue est vouée à l'échec. La raison : elle a été déclarée et est menée par ceux-là même qui, du fait de leur consommation effrénée, l'alimentent. Soit le continent nord-américain, le plus important client des cartels.

Histoires de territoires, de flux de cash astronomiques, de milliards de dollars transitant à travers les interstates américaines et traversant les frontières, de pipelines de fric, de corruption généralisée, de massacres 2.0….

Résonnent des vertes vallées du Sinaloa aux bidonvilles de Ciudad Juárez les narcocorridos, chantés à la gloire des trafiquants. Et se chuchotent dans les couloirs froids des agences fédérales le dernier plan d'action. Et sifflent les balles, et bruissent les billets. L'écho des détonations des AK47 se perd dans les ténèbres de l'homme.

L'auteur le confesse, l'écriture fut longue et difficile. Mais de la gangue des milliers de documents, interviews, décisions de justice consultés sur le sujet, Don Winslow extrait des diamants bruts, et les taille avec un tel talent, une telle précision, que ses oeuvres illuminent le Noir.
Sombre et addictif.

François-Xavier Dianoux-Stefani pour Libri Mondi
Lien : https://www.librimondi.com/2..
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Un excellent polar sur les narco-trafiquants mexicains
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