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4,34

sur 980 notes
Faisons simple et direct : Cartel, c'est la suite directe de la griffe du chien, l'extraordinaire thriller américano-mexicain de Don Winslow.

Porté par le succès international - amplement mérité ! - de cet énorme roman décrivant les longues années de la lutte des américains contre les filières mexicaines de la drogue qui, il y a une génération, noyaient les U.S. sous des déluges de drogue, l'auteur s'est cru obligé (l'attrait financier, sans doute ?) de réouvrir le récit, de nombreuses années plus tard, en reprenant la narration de la lutte à mort des deux personnages principaux.

Deux personnages, ou plutôt deux survivants des massacres de la griffe du chien : le "gentil" (mais impitoyable) Art Keller, agent de la DEA, et le très très "méchant" Adan Barrera, le leader des filières mexicaines destitué et incarcéré à la fin du premier volume.

Donner une suite à une réussite absolue, c'est une gageure.. et un énorme risque, car tous les lecteurs qui ont adoré le premier roman vont se précipiter sur le second en espérant y retrouver tout le plaisir de leur première lecture.

Avec Cartel, le fan de la griffe du chien subit un douloureux ascenseur émotionnel.

En plus de 700 pages (version brochée) et presque 900 pages (version poche), il commence par retrouver avec une satisfaction indicible la narration impeccable de Don Winslow.

Maître absolu du thriller du XXI° siècle, l'auteur balade son public avec une maestria époustouflante : des situations formidablement bien campées, documentées, portées par un style direct, coup de poing, des phrases courtes, des dialogues rythmés, des "chutes" presque à chaque fin de paragraphe où, en autant de minuscules twists, il assène en un retour à la ligne diabolique une révélation, en quelques mots.

Dès le départ, le lecteur de la griffe du chien sait que l'histoire va être terrible, sanglante, horrible.

Donc, pas de surprise : on frémit, on plisse les yeux d'horreur devant les descriptions très complaisantes des massacres opérées par les différents cartels mexicains se disputant les filières et les territoires.

Tout cela est presque aussi prenant que dans le premier roman, même si l'étonnement de la nouveauté a disparu, et même si la trame scénaristique manque un peu de subtilité.

Batailles entre les gouvernements et les trafiquants ? OK.

Batailles entre les différents trafiquants ? OK.

Bataille entre les honnêtes et les corrompus, au sein même de la police et de l'armée ? OK.

Mais à part cela... pas grand chose.

Puis, au fil des pages, des centaines de pages (!), l'ascenseur redescend, progressivement au début, pour finir en chute libre.

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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On peut parfaitement comprendre que des lecteurs soient rebutés par l'extrême violence de ce livre,l'accumulation d'horreurs, de massacres et de tortures. C'est difficilement soutenable. le début m'a aussi paru trop répétitif et lassant. Mais ensuite je me suis laissée prendre par l'action et par la confrontation des personnages principaux, qui sont relativement complexes(Adan Barrera et Art Keller) ainsi que par d'attachants personnages secondaires (Pablo ,Marisol, etc).
On peut sans doute dire que "La griffe du chien"était meilleur que "Cartel", qui est trop long et finirait par lasser si l'accélération du rythme de l'action ne nous tenait pas en haleine. Adan est plus intéressant et mieux caractérisé dans le 1er roman que dans le 2ème où il paraît un peu en retrait.
Mais ,somme toute ,c'est quand même un très bon roman sur le thème de la drogue.






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La griffe du chien”, le prédécesseur à “Cartel” m'avait régalé : Éclosion des cartels mexicains, guerre au communisme et un personnage central qui ne veut pas être comme tout le monde. J'attendais donc la sortie de "Cartel" (en format poche) de pied ferme.

Don Winslow continue là où "La griffe du chien" avait terminé. Adán Berrera en prison et Art Keller qui a disparu dans la nature. Ce second opus détaille les années 2004 à 2012 des cartels de drogue mexicains. Il y a beaucoup plus de personnages que dans le premier tome, et pour certain, on pourrait presque s'y perdre. le roman dépeint la prise en otage de la population, des politiciens et des hommes de loi mexicains par les barons de l'empire de la cocaïne.
"Cartel" est en fait l'état et la réflexion sur l'état du commerces de la drogue aujourd'hui.

Pour moi, ce second opus est légèrement au deçà du premier roman. le personnage central, Art Keller, n'est plus celui que l'on suit mais bien l'ensemble des tous les personnages. "Cartel" reste somme tout un plaisir à lire. Une grande Saga.

A lire ? : Oui, si on a lu le premier tome.

Je recommande !
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Quelle déception ! J'avais gardé un souvenir terrorisant et fasciné de la griffe du chien : l'affrontement janusien de deux hommes. Ici il ne reste plus rien que la litanie des meurtres et de personnages qui ne font que passer à tel point qu'on ne les identifie plus. le livre tient plus du catalogue nécrologique que de l'art romanesque. A moins que cela ne soit le véritable projet de l'auteur, renoncer à toute fascination et ne proposer qu'une longue litanie interminable de massacreurs massacrés.
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Dix ans après « La griffe de chien », les ennemis jurés Art Keller, agent de la DEA, et Adan Barrera, le chef du cartel de Sinaloa, sont de retour.
Alors que Art s'est retiré dans un monastère pour y élever des abeilles, le caïd de la drogue croupit en prison. Mais, grâce à ses complicités, il parvient à s'évader. Pendant qu'il purgeait sa peine, le marché s'est restructuré et est désormais encombré par une concurrence encore plus féroce. Barrera ferait presque figure de Bisounours à côté des impitoyables Zetas qui sèment la terreur. Dans le précédent opus, les malfrats s'entretuaient. Désormais, ce sont les civils qui sont touchés. Ce que des journalistes dénoncent au péril de leur vie.
S'appuyant sur des faits réels, « Cartel » déroule sur près de dix ans la lutte implacable que les États-Unis et les autorités mexicaines, plus ou moins compromises, livrent aux narcotrafiquants qui inondent de leur marchandise leur voisin nord-américain.
Malgré ses 718 pages, ce thriller se lit d'une traite. Même pas le temps de reprendre son souffle.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Après « La griffe du chien », qui était déjà un monument, on pensait déjà avoir atteint les sommets dans la description du monde des cartels de la drogue. Avec « Cartel », Don Winslow réussit le tour de force d'aller plus haut et de nous surprendre encore. Ce roman est un véritable chef-d'oeuvre dans le genre. James Ellroy ne dit-il pas à son propos que ce livre est le « Guerre et paix » des romans sur la drogue.
Ce roman s'étend sur une décennie, durant laquelle le trafic de drogue n'a cessé de croître et de prospérer, malgré tous les moyens employés pour le combattre.
Il n'est pas nécessaire d'avoir lu « La griffe du chien » pour apprécier pleinement « Cartel », mais je ne saurais que vous recommander de les lire l'un après l'autre, pas forcément à la suite, hein…

Adán Barrera, baron de la drogue, est emprisonné à San Diego. Âgé de 50 ans, il bénéficie d'un véritable statut de VIP : il verse de généreux pots de vin aux gardiens et autres responsables de la prison. Il mène une vie tranquille de détenu sans histoires, et continue à diriger son empire tentaculaire. Inquiet de l'influence grandissante de l'un de ses plus sérieux rivaux, il décide de s'évader.

A des kilomètres de là Art Keller, l'agent de la DEA à l'origine de sa capture et de son emprisonnement, s'est retiré dans un monastère où les soins des abeilles et des ruches occupent son quotidien. Lorsque son ancien supérieur Tim Taylor vient le trouver pour lui apprendre l'évasion d'Adán, il quitte le monastère pour se lancer à sa poursuite. Il est bien déterminé à en finir une bonne fois pour toutes avec lui et de l'éliminer cette fois, définitivement.

Le scénario prend forme, au travers de la traque que mène Keller contre Barrera, et de la lutte que mène le trafiquant pour préserver et étendre son empire. Il a fort à faire, car durant son emprisonnement ses rivaux ne sont pas restés inactifs et ont investi plusieurs de ses fiefs. Dans ce milieu là, le profit facile attise toutes les convoitises et motive de fragiles alliances entre les gangs, fluctuantes selon les circonstances. La complexité de cette situation demande beaucoup d'attention de la part du lecteur. J'ai été amené à plusieurs reprises à revenir sur ma lecture, pour ne pas perdre le fil de l'histoire. Ces gangs, jusqu'ici habitués à la violence instinctive, au crime brutal, s'adaptent au changement de notre monde moderne. Ils prennent en compte l'omniprésence des média et des nouvelles formes de communication, telles qu'Internet et les réseaux sociaux. Ils se servent de ces nouveaux vecteurs pour véhiculer leurs messages de terreur et de mort, clairement inspirés des formes de propagande des groupes djihadistes.
Le nombre d'exactions et de meurtres d'une sauvagerie extrême, (décapitations, démembrements…), exposés aux yeux de tous comme de macabres avertissements, dépasse l'entendement. La description en est crue, souvent choquante et reflète bien l'horreur vécue par les populations.
J'ai également été frappé par le jeune âge (à peine 11 ans pour l'un d'entre eux, Jesus Chuy) de ces « sicarios », débutant dans le crime avant même l'adolescence.

« D'une certaine façon, se dit Pablo, « Les Nouveaux » ont déjà publié les noms, n'est-ce pas ? C'est le nouveau visage de la guerre des narcos. Ils savent utiliser les médias. Autrefois, ils dissimulaient leurs crimes, aujourd'hui, ils les rendent publics. Je me demande s'ils n'ont pas pris exemple sur al-Qaida : À quoi bon commettre une atrocité si personne ne le sait ? C'est peut-être ça le fond de mon article ? « Les crimes qui restaient tapis dans l'ombre cherchent à présent l'éclat du soleil. » »

L'auteur détaille les interactions entre tous ces gangs, les luttes d'influence pour obtenir des territoires. Les narcotrafiquants mettent le pays entier en coupe réglée, ils agissent sur les leviers de toutes les institutions, civiles, militaires et politiques. Plus dure encore que la violence pure et simple, on assiste à la lente destruction des idéalistes, ce ceux qui croient encore à une société plus juste et plus égalitaire. On ne peut même plus être sûr de la police ni de l'armée dans ce pays dans un système complètement gangrené. Les citoyens, vivant dans une terreur permanente, n'ont guère le choix : la soumission aux cartels, la mort ou l'exil.

La dédicace en début d'ouvrage, en hommage aux plus de 130 journalistes assassinés ou « disparus », durant la période que couvre ce roman, montre bien à quel point de déréliction en est arrivé le Mexique, sous la coupe des « Narcos », ce qui provoque chez Pablo cet amer constat :

« Et mon pays, le Mexique, patrie d'écrivains et de poètes … , patrie de peintres et de sculpteurs…, de compositeurs …, d'architectes …, de merveilleux cinéastes …, d'acteurs et actrices. Aujourd'hui, les « célébrités » sont des narcos, des tueurs psychopathes dont l'unique contribution à la culture sont les narcocorridas chantées par des flagorneurs sans talent. le Mexique, patrie des pyramides et des palais, des déserts et des jungles, des montagnes et des plages, des marchés et des jardins, des boulevards et des rues pavées, des immenses esplanades et des cours cachées, est devenu un gigantesque abattoir. »

Cartel est un roman complexe. Il appréhende dans sa globalité le problème que représente le trafic de drogue dans l'équilibre géopolitique et économique du continent américain, et du monde moderne en particulier. Ces mêmes réseaux, qui trouvent des ramifications jusqu'en Europe par le biais des différentes mafias, vont jusqu'à s'associer avec les réseaux terroristes. Don Winslow, qui fut détective, a poussé très loin ses recherches, s'appuyant sur une solide documentation et au prix d'un très sérieux travail d'enquête, impliquant une réelle connaissance de tous ces réseaux.

Dans ce pandémonium de tortures, de meurtres et de sang, quelques trop rares personnes tentent de lutter contre cet état de choses. Leur courage et leur abnégation forcent l'admiration et donnent lieu à de belles histoires, d'amour, d'humanité et de rédemption. Autour d'Art Keller, la docteure Marisol Cisneros et les journalistes Ana, Oscar et Pablo sont des figures éminemment positives, tout à l'opposé des trafiquants Barrera, Nacho et Ochoa, pour ne citer qu'eux…

L'écriture est précise, efficace et ne s'embarrasse pas de fioritures. Dans un style proche du reportage journalistique, Winslow nous livre un roman d'une grande densité. Il ne se limite pas à relater des faits, il les inclut dans un vrai roman, une histoire dont les personnages reflètent toute la palette des sentiments humains, depuis le plus obscène jusqu'au sacrifice le plus sublime.
Des villes frontières du Mexique, points de passage de la drogue, jusqu'aux forêts du Guatemala, il signe là une épopée sanglante, sombre et désespérée ponctuée par des milliers de victimes.

Ce roman est dur, dérangeant, passionnant aussi et je le dis sans ambages, c'est un véritable chef d'oeuvre ! A la fois mon dernier coup de coeur pour 2016 et le premier pour 2017. Un livre absolument indispensable.


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CARTEL de Don Winslow
718 pages éditions Seuil
Sélectionnée par Babelio, je me suis lancée dans la lecture de ce livre malgré le nombre impressionnant de pages. Cartel est la suite de la Griffe du chien, je n'ai pas lu le premier mais les retours de lecture étant très bons, c'est avec enthousiasme que je me suis lancée dans l'aventure ! Mais hélas, l'enthousiasme est très vite retombé. Après plus de la moitié du livre lu : rien ! J'ai trouvé les chapitres redondants, le rythme lent, toujours les mêmes situations, les personnages ne m'ont pas plu ni convaincu. J'ai failli abandonner la lecture. Mais comme je tiens toujours mes engagements, je l'ai poursuivie. D'autant plus que je voyais des retours dithyrambiques au sujet de ce livre, je ne voulais pas passé à côté d'une pépite. Alors, j'ai lu jusqu'au bout et voilà ce que je me suis dit après avoir terminé Cartel : les personnages ne m'ont déclenché aucun sentiment, aucun frisson. Quant à l'histoire, j'ai trouvé les chapitres et les situations tellement répétitives qu'elles m'ont laissées de marbre. Attention, ce livre est très bien écrit et je ne critique pas le travail de l'auteur que je respecte ! Ce retour est un ressenti purement personnel qui, je n'en doute pas, sera un cas isolé dans la masse de lecteurs. Ce livre n'était tout simplement pas pour moi ! Il trouvera son lectorat d'amateurs du genre.
Bonne lecture à tous !

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On retrouve les protagonistes du roman précédent, Adan le parrain en prison et Keller avec un contrat sur sa tête. Roman ample et sans concession (ça doit être adapté et y a certains passages qui ne peuvent être que censurés), on assiste à une guerre des cartels aux dommages collatéraux énormes. Winslow introduit une foule de nouveaux personnages dont Eddy un narco attachant et drôle, un sicario de 12 ans qui va devenir une machine à tuer, des journalistes en zone de guerre et tout une flopée de narco sans pitié. C'est facile à lire et passionnant.
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Après La Griffe du Chien, Don Winslow nous entraîne à nouveau au coeur du combat mené par Art Keller, électron libre américain de la lutte anti-drogues, contre Adan Barrera, le chef du cartel mexicain, au moment où celui-ci s'échappe de prison avec fracas.
Extrêmement violent, exhaustif, précis comme un documentaire, Cartel est passionnant et glaçant de bout en bout. L'image qu'il renvoie du Mexique est terrifiante et donne l'impression que rien ne pourrait réellement mettre un terme au juteux trafic de stupéfiants entre l'Amérique Centrale et les Etats-Unis.
La richesse du roman est également son seul petit défaut : un peu longuet, trop détaillé, trop touffu par moments, et il m'aura quand même fallu un bon mois pour le lire...
Je le recommande cependant car il offre une vision unique et éclairante sur cette problématique.
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Fiouuuu.... je suis arrivé au bout. Mais non sans mal.
J ai adoré le premier tome mais celui ci, je n ai pas eu de plaisir à le lire.
Je suis persuadé qu il reprend ce que sont les cartels de drogue en Amérique du Sud... mais là, c était trop ... beaucoup trop pour moi.
Trop gratuit, en trop grand nombre... trop proche de la réalité et sûrement même en dessous...
à en faire une overdose.
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