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4,34

sur 980 notes
Grandeur et décadence ! Où il est illustré, comme souvent hélas, que les suites ne devraient pas suivre les initiaux ! Si l'original, « La Griffe du chien », était remarquable par sa richesse narrative, son rythme et la qualité de sa documentation, cette suite est extrêmement décevante. Sans éreinter l'auteur qui a manifestement fait un gros travail de recherche sur les guerres entre « narcos » mexicains au début du siècle, je pointerai surtout le manque d'intérêt total de ces 700 pages qui ne sont qu'une longue litanie de massacres, de massacreurs massacrés et de dépeceurs dépecés ! Même si la réalité est à la mesure, voire au-delà, de la fiction, quel est l'apport de cette litanie sanglante, de cet inventaire des tueries et des corruptions endémiques du Mexique ? La stratégie des divers acteurs… pas un éclaicissement. Les personnages… superficiels et sans épaisseur. le plaisir du style… du journalisme correct mais pas de la littérature. Il reste uniquement le rythme trépidant entre chaque assassinat, un coup ciblé, un coup collectif.Bref un livre qu'on oublie, sitôt refermé avec un certain soulagement. Lire le premier ouvrage est un plaisir, lire le second est presque un pensum.
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Epoustouflant. C'est une suite (de : La griffe du chien) mais on entre tout de suite dans le vif du sujet. Et je viens d'apprendre que le dernier opus de la trilogie (La frontière) est paru … Cela me console de revenir à Paris si vite !

Je savais que la vie au Mexique n'était pas exempte de dangers, mais pas à ce point là. le principal problème de ce pays est d'avoir une très longue frontière avec les Etats-Unis. Avec un marché de consommation de toutes sortes de drogues illimité. Il suffit de regarder la carte des principaux points de passage, qui commence ce thriller de près de 900 pages. Et de consulter l'interminable liste des journalistes assassinés pour avoir enquêté sur les cartels auxquels le livre est dédié ….

Cela commence – et se termine – comme la scène d'ouverture d'Apocalypse Now. Car il s'agit d'une guerre, qui cause des milliers de morts, un conflit sanglant durant des années, l'anéantissement de populations civiles, la mise à l'arrêt de toute une économie. Des chefs de gangs richissimes mais qui vivent comme des réfugiés entourés de gardes du corps, des attaques menées en mode commando par des armées privées anciens des services « action », des recrutements et des entraînements dans des camps militaires … Cocaïne, héroïne, méthamphétamine … Tout est bon pour ce commerce de la mort. Mais surtout, Don Winslow parle de la corruption généralisée qui a effacé l'Etat.

Ceux qui combattent ne savent jamais si leur meilleur adjoint n'a pas tourné casaque, d'où et de qui viennent les fuites. Opérations de représailles, assassinats ciblés ou aveugles. On retrouve ici des réflexes dignes des Einzatsgruppen SS – de chaque côté.

Art Keller, policier de l'unité antidrogue aux Etats-Unis, Adan Barrera, son ami puis son ennemi juré à la tête du cartel de Sinaloa (dont le parcours est étroitement inspiré par celui d'un mafieux célèbre), le sadique Ochoa, Chuy, l'enfant-soldat polytraumatisé, ou encore Marisol, médecin courageuse grièvement blessée par les narcos… le journaliste Pablo Mora.

Les personnages ont leurs côtés sombres, mais partagent des convictions inébranlables. le style est fluide, percutant, le lecteur est au coeur de l'action. Encore une performance du traducteur qui est aussi celui – génial – des polars de Michael Connelly.

Il paraît qu'à la suite de son livre, Don Winslow a reçu des menaces de mort … Je n'en suis pas étonnée !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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époustouflant , je ne connaissais pas winslow, quel travail d investigation, pas de mots pour expliquer! ...... et de se dire quelle chance de vivre dans nos pays d europe.
en lisant se livre, je repensais a une citation d un auteur lu dernierement: jeune on voit le monde tel qu on voudrait qu il soit, en vieillissant on le decouvre tel qu il est.
page 622, winslow ecrit; pas plus tard que la semaine precedente, les zetas ont tente de detourner un pipeline pour tenter de voler le petrole de la pemex et prvoque une explosion qui a tue 36 innocents. si cela s etait produit aux USA , les medias en aurait parle pendant des semaines, le congres aurait reclame une riposte..................
pendant ma lecture une explosion d un oleoduc pirate dans la province d hidalgo causait la mort de plus de 90 personnes..................
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Deuxième volet de l'histoire des narcotrafiquants mexicains par Don Winslow, et deuxième coup de coeur.
Commencé juste après "La griffe du chien", que j'avais adoré, ce second pavé recèle la même violence, le même rythme, le même souffle implacable.
Art Keller, 6 ans après la fin du précédent tome, s'occupe d'abeilles dans un monastère. Mais il ne pense qu'à une chose : tuer Adan Barrera et venger son coéquipier. le cador de la DEA reprend donc du service, d'autant que, du côté des cartels, ça bouge pas mal, les luttes fratricides se multipliant dans un bain de sang...
Complots, règlements de comptes, violence, machinations, guérillas, tout est là, et ce second volet ne déçoit pas.
Chef d'oeuvre du genre !
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Cette suite de "La griffe du chien " est en tout point remarquable.
On avait, dans le premier tome, vu la mise en place des cartels de la drogue au Mexique et l'éviction , petit à petit, de la Colombie dans le leadership du marché.
A travers la course poursuite entre un flic , Art Keller , et un narco , Adan Barrera (qui n'est ni plus ni moins qu'une version romancé du fameux "El Chapo"), l'auteur a levé le voile sur les pratiques des narcotrafiquants.

Ici, c'est la lutte pour le contrôle de la frontière, la répartition des plazas qui est au coeur de l'intrigue.
De 2003 à 2014, on va assister à la guerre des cartels, aux luttes d'influence, aux malversations politiques, aux trahisons, aux exécutions.
Malheureusement, en fouillant sur le net, on se rend compte que tout est vrai, ou très proche de la vérité.
Certains narcos ont ici le même nom que dans la réalité, certains massacres sont identifiables...

C'est un livre formidable, qui au delà de la course poursuite entre deux hommes , offre un regard saisissant sur le Mexique des Narcos.
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Brutal, efficace, sans fioriture.
J'avais beaucoup aimé „La griffe du chien“, un coup de poing.
J'ai moins aimé cette suite sans doute parce c'est… une suite et que donc l'effet surprise a disparu.
L'action étant très centrée sur le Mexique, la discrétion de la CIA et autres machiavels américains, enlèvent un ingrédient politique important du premier.
Les personnages entrants me semblent également moins pittoresques que ceux laissés sur le carreau lors de la première partie.
Enfin l'évolution des personnages principaux, spectaculaires dans la Griffe du chien, est limitée, fort logiquement d'ailleurs, compte tenu de la maturité qu'ils ont atteinte.
Bref une lecture à conseiller aux convaincus du premier opus, comme moi. A ceux qui ne connaissent pas, la lecture de « La griffe du chien » s'impose avant celle-ci.
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Les maitres des narco-empires.

Dix ans plutôt, Don Winslow avait publié son roman, la Griffe du chien, en ce mois de septembre 2016, il nous offre la suite avec Cartel.
Dès le prologue, l'auteur plante une atmosphère inquiétante. La tension qui régné sur ce territoire de Guatemala est palpable, les armes, la violence et la volonté du pouvoir y sont les maitres mots.
Utilisant l'anachronisme, il situe son prologue en 2016, soit 8ans après le début de l'histoire0
2004, le chef du gang du narco-empire du Mexique est en prison en Californie.
Adan Barrera qui était ‘‘le seigneur des cieux'', passe ses journées sous haute surveillance dans une minuscule cellule attendant que sont procès à l'issus évidente se fasse. Mais sa ville de 12 ans vient de succomber à la suite de la maladie avec laquelle elle est née. Adan Barrera fera jouer tout son influence et usera d'une technique imparable face aux juges pour assister à l'enterrement. Désormais plus rien n'a d'importance dans sa vie. Seul la tête de Art Keller, l'homme qui à tuer une partie de sa famille et l'a trahie l'intéresse.
Pendant ce temps, au Nouveau Mexique, un homme intégré un monastère et devient apiculteur. Il vie retiré de la civilisation extérieur et ce veut le plus discret possible.
Tout au long de ce roman, proche d'une saga des grands patrons de la drogue, l'auteur maintien son lecteur sous tension. Entre temps de paix et temps de guérillas dans ce monde impitoyable.
Une nouvelle réussite pour ce 18éme roman de Don Winslow.

Cartel, de Don Winslow, édition seuil, septembre 201, 715 pages.
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Encore une fois un magnifique roman sur la guerre des cartels dans la lignée de "la griffe du chien".

Réalisme, maitrise dans l'écriture, rien ne manque à ce grand roman. Les personnages sont bien travaillés, ceux qui étaient présent dans le premier tome gagnent même en profondeur. Les parties descriptives, de lieux ou bien de situations, sont très immersives. Il faut, comme lors du premier opus, avoir le coeur bien accroché lors de certains passages.

On pourrait pinailler en pointant du doigt les quelques longueurs ou encore la multiplicité des protagonistes qui rend parfois la compréhension difficile (les quelques résumés de la situation en cours de route sont bien utiles) mais c'est plutôt anecdotique au regard des nombreuses qualités de ce roman et des émotions qu'il nous fait ressentir.

Du grand art, chapeau Monsieur Don Winslow pour ces deux romans qui resteront dans les mémoires.
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Masse critique.... merci aux éditions du seuil.
Je n'ai pas lu la griffe du chien.
Je ne connaissais pas Don Winslow.
716 pages plus tard .... je souffle .... inspiration, expiration ....
Je me demande combien de victimes il peut raisonnablement y avoir dans un roman policier pour que ça reste crédible !
Là, le décompte est impossible,
C'est un pavé dans la mare aux canards. Cette mare est devenue rouge sang, de ce sang qui colle et qui pue.
Nos sociétés multinationales, multiculturelles ne sont pas à leurs avantages. Toutes complices à des différents degrés, l'américaine et la mexicaine bien sûr corrompus mais pas que !
La gangrène gagne le monde. Les narcotraficants sont en avance sur tous nos nationalismes et ont compris l'intérêt de la mondialisation.
Les premières pages nous laissent scotchés par la description de meurtres horribles, nous retenons le nom de la victime et celui du coupable....
716 pages plus tard, nous devenons blasés, il n'est plus nécessaire de nommer qui que ce soit. La seule question qui reste est quand va t il mourir. le pire c'est que ce n'est même pas une question car on sait qu'il va mourir dans d'atroces souffrances.
716 pages pour en arriver à une évidence : le plus horrible ce n'est pas la mort ce n'est pas le coupable, ce n'est pas la victime... le plus horrible c'est que cela devient banal.
Le crime banalisé.
Alors 716 pages plus tard .... je reprends mon souffle .... inspiration, expiration ....
et je lirai plus tard, mais vraiment plus tard la griffe du chien.
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Chronique romancée de dix ans de guerre entre cartels de la drogue au Mexique, pour prendre le contrôle du pays. le résultat, ce sont les milliers de morts mexicains (plus de 15000 en 2010). Dans cette guerre, le gouvernement mexicain et son allié etatsunien choisissent parmi les cartels ceux qui leur semblent moins brutaux, plus acceptables, pour tenter de limiter les dégâts. On trouve dans le roman une dénonciation de l'hypocrisie, de la corruption, de l'inefficacité et de la complicité des gouvernants mexicains, des autorités étatsuniennes.
Les cartels sont les vrais maîtres du pays ; ils utilisent, manipulent, achètent ou tuent les politiques, les policiers, les membres de l'armée. Mais les victimes sont surtout la population, prise en tenaille entre les divers combats, les journalistes qui tentent de faire leur travail d'information, « les pauvres, les faibles, ceux qui sont privés de droits ».
C'est un roman désespéré et désespérant ; il n'y a pas de solution au narco-trafic ; trop de fric est en jeu, qui sert à bien des états pour acheter des armes par exemple. En fait, personne n'a intérêt à en finir avec le narco-trafic. Une grande partie de l'argent est réinvestie dans l'économie : construction, tourisme, centres commerciaux.
Je suis sortie de la lecture de ce roman avec un immense sentiment d'impuissance ; cette lutte semble sans issue ; quand la police et l'armée s'attaquent aux narco-trafiquants, on se demande si c'est vraiment pour les exterminer ou pour soutenir un autre cartel qui semble moins dangereux….Bien que ressemblant à une enquête journalistique, c'est un roman avec ses personnages. Ceux-ci à quelques exceptions près, ne sont animés que par le désir de puissance ou par la vengeance.
Les seuls personnages qui se distinguent sont quelques journalistes intègres et des femmes ; au péril de leur vie, elles s'engagent pour défendre les plus faibles. Elles veulent encore croire que la dignité, la démocratie sont possibles dans ce pays qui a produit tant d'écrivains, de peintres, d'acteurs , qui a mené une Révolution contre les exploiteurs au début du XXè siècle…
« le Mexique est devenu un gigantesque abattoir (…) pour que les Nord-américains puissent se défoncer », dit un journaliste.
La lecture des tortures, des assassinats est assez éprouvante au début. Mais, comme pour Pablo, le journaliste qui rend compte des meurtres quotidiens, le lecteur finit par s'habituer à ces macabres descriptions. Et c'est peut être ça le plus terrible.
Il faut lire ce roman même si on en ressort secoué et accablé.


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