Passionné par l’ancien Temps et tout ce qui était interdit, il s'était toujours comporté comme un enfant rebelle. Plus l'interdiction était forte, plus sa réaction démesurée. Aussi, dès qu’il le pouvait, il s’instruisait secrètement sur la magie noire et mettait régulièrement les théories en application pour vérifier leur exactitude ou leur véracité. Il possédait ainsi quelques manuscrits interdits qu’il tenait bien dissimulés dans les rangs de sa bibliothèque personnelle, dans sa chambre. Un faux fond et une formule de dissimulation associée avaient suffi à garder le secret.
Ils étaient nés avec des dons hors du commun, et les développaient avec réussite au fur et à mesure qu’ils grandissaient.
Le pouvoir d’Argos était sans aucun doute le plus puissant des deux. Pourtant Réa était douée pour ressentir le danger environnant. Elle le voyait approcher, et pouvait ainsi se préparer à l’affronter. Au fil des ans, son pouvoir s’était affiné pour saisir les images et ainsi appréhender parfaitement le type d’hostilité. De plus, tous deux parvenaient à se comprendre sans parler, sans même se regarder.
Certains livres détiennent un pouvoir, celui d'emprisonner certains faits qui se sont déroulés auparavant. Ils m'ont beaucoup appris. Avec beaucoup de patience, j'ai enfin pu mettre la main sur ce manuscrit. Il est extrêmement dangereux. Plus que vous ne pouvez l'imaginer. Je ne peux l'approcher que le jour, la nuit il me brûle la peau, mais pire que cela, il tente de m'envahir, de me contrôler... Et la nuit est en train de tomber…
Parmi ses pouvoirs, il en était un qui gênait particulièrement la population : il parvenait à lire les pensées de chaque personne qu'il croisait. C’était comme si les gens lui livraient volontairement leurs pensées les plus intimes en contre-partie d’un bref échange de regard. Aussi, plus personne ne voulait le regarder, et sur son passage les têtes se détournaient.
De l'anticipation sur des événements, il y en avait eu d'autres. Comme de prévoir des résultats en maths avant même que le prof ait fini l'énoncé, des scores en sports pour lui ou pour les autres... Ce n'était pas le pire, cela pouvait aussi s'avérer avantageux. En revanche, quand la colère montait, n'importe quoi pouvait se passer, parfois avec violence.