AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Gaya Wisniewski (Autre)
EAN : 9782352894773
48 pages
MEMO EDITIONS (10/11/2020)
4.16/5   22 notes
Résumé :
Aleksander mène une vie bien monotone : chaque jour les mêmes rues, chaque jour le même travail qui l’ennuie. Un soir, en rentrant chez lui, un immense ours lui bloque le passage et l’interroge sur ses rêves d’enfant. Mais quand on porte un costume et qu’on est sérieux, on n’a pas le temps pour ces choses-là...
Ours saura-t-il aider Aleksander à retrouver le chemin de ses rêves ?
Que lire après Ours à New YorkVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
"J'aurais voulu être un artiste
Pour faire du laid, pour faire du beau
Pour pouvoir dire pourquoi j'existe."
Blues du businessman, Claude Dubois.


Aleksander a une vie étriquée, mais un beau costume. Boulot, métro, dodo.


Un jour, son vieil Ours lui rend visite :
- "Mais, que faites vous là? Bégaye Aleksander."
- Et toi, que fais tu? Tu me dessinais tout le temps, enfant...


Tu as oublié de dessiner, tu as oublié ton enfance, tes joies et tes rêves.
Mais, Aleksander refuse d'écouter Ours, qui va se faire aider par Foxi, le doudou.
Foxi qui a encore l'odeur d'Aleksander bébé, et qui lui parle du "tourbillon de la Vie."
"J'suis pas heureux, mais j'en ai l'air
J'ai perdu le sens de l'humour
Depuis que j'ai le sens des affaires."


Aleksander va renouer avec Ours, à la fête foraine.
- "Dis moi, Alek, il te reste un ticket de manège ? Dis-moi, tu m'achèteras une pomme d'amour? Dis moi..."
Aleksander peut-il changer de vie, dans ce New York en noir et blanc, ou la Grosse Pomme va-t-elle le croquer à nouveau?...
Commenter  J’apprécie          1174
Vous souvenez-vous ce que vous rêviez de devenir lorsque vous étiez enfant ? Certains rêves s'effilochent sans qu'on s'en rende compte : on se retrouve à flotter à travers sa vie, à porter un costume et à suivre son bonhomme de chemin dans le petit couloir étroit que les circonstances nous laissent. Aleksander est l'un de ces enfants devenus « quelqu'un de sérieux », presque transparent dans la jungle urbaine de New-York. Mais un beau jour, sur le chemin du travail, un ours immense surgit au coin d'une rue et lui bloque la route…

Gaya Wisniewski réalise-t-elle un rêve d'enfant en étant devenue autrice-illustratrice ? Cet album nous fait découvrir une autre facette de son talent. Ses peintures célébrant la douceur des teintes hivernales nous avaient déjà envoutés, nous voilà sous le charme de ces fresques new-yorkaises grand format réalisées au feutre noir. Quelle justesse et quelle sensibilité dans la représentation de l'entassement des gratte-ciel et de la solitude qui transpire des rues bondées ! Quelle virtuosité pour explorer la morosité du train-train citadin en cinquante nuances de gris ! Quelle surprise réjouissante d'y voir surgir cet ours étrange et réconfortant, monumental et tranquille, doux et déterminé !

La leçon de vie est peu trop explicite à mon goût, mais elle n'en donne pas moins envie, quel que soit son âge, de prendre soin de ses chimères enfantines. Et les illustrations sont si belles qu'on se passerait presque du texte.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
Commenter  J’apprécie          340
Incontournable Mars 2021 dans la librairie où je travaille.

Se fait-on affront quand on fait dos à ses rêves? Une part de nous est-elle comateuse, laissant le quotidien et la routine nous faire lentement sombrer dans la désillusion? Un artiste qui ne cré pas est-il encore artiste?

Cet album jeunesse dont seule l'encre noirci les pages nous raconte comment un personnage va à la rencontre de son créateur. Un ours géant, bien visible, qui demande à l'homme pourquoi il ne cré plus. Un homme qui semble à chaque page de plus en plus engloutis par cette ville qu'il habite. Aleksander ne sait plus rêver et donc ne sait plus créer. Il est rentré dans le moule du parfait travailleur lambda moyen, mais visiblement , cela ne lui apporte pas le bonheur. C'est pourquoi l'ours, épauler de son ami, tenteront de pousser Aleksander à réintégrer sa vraie nature.

Nous avons une chanson très connue au Québec dont le refrain est le suivant: "J'aurais voulu être un artiste" ( Les blues du Busisnessman) dans laquelle un homme a réussi sa carrière, possède des maisons à travers le monde, est riche, etc. Mais cela ne lui apporte pas le bonheur, parce que c'est un artiste dans l'âme.

On pousse souvent nos enfants à "croire en leurs rêves", même Dinsey et autres compagnies de divertissement Jeunesse martèlent ce message, mais le paradoxe est le fait qu'on valorise la carrière à succès dans les domaines payants et socialement bien vus: médecins, fonctionnaire, avocats, etc. Très rarement les carrières artistiques. Pour la majorité des parents et des citoyens, chanter, peinturer, danser sont des hobbies. Donc le message ressembles plutôt à "Suit tes rêves...du moment que tu deviens riches, puissante et reconnu".

C'est un peu à tout ça que je réfléchissais après ma lecture. "Être sérieux", comme "être dans la moyenne", sans faire de vagues. Dévaloriser la créativité, qui n'est pas rentable. Tout ça sentait le cynisme, mais au final, Aleksander "ouvre la porte" à ses personnages, il semble sur le chemin de la guérison. C'est donc un beau message d'espoir. Peut-être ne sera-il pas l'artiste accomplis dont il rêvait enfant, mais l'art peut être quotidien, il peut être le brin de folie qui rend chaque jour unique. Un artiste peut habiller son espace tous les jours, chaque jours, en le rendant moins morne ou plus attrayant.

Un beau message.

Bon, côté dessin, ce n'est pas trop mon style, mais j'aime comment la structure a jouer un rôle, créant des atmosphères tantôt étouffantes , tantôt aérées.

Destiné au 8-11 ans environ, soit le deuxième et troisième cycle primaire.
Commenter  J’apprécie          20
Intriguée par cet ours gigantesque en plein milieu de New York, j'ai voulu découvrir ce que recelait ce grand album.
Une réécriture de King Kong ? Que nenni ! Plutôt un Jiminy Cricket géant.

Car ce gros ours, directement issu de l'enfance d'Aleksander, apparaît pour influer sur sa vie. Il constate amèrement que l'homme a enterré ses rêves d'enfant et l'invite à renouer avec ses passions.

Mais le train train quotidien, s'il est terne, est aussi rassurant. Et il n'est pas si simple d'oser changer de voie une fois un statut social acquis. Que va faire Aleksander ? Et vous, avez-vous la vie dont vous rêviez enfants ?

Un bel album qui invite à ouvrir son horizon.
Commenter  J’apprécie          90
Bien qu'appréciant les albums Jeunesse en noir et blanc, je n'ai pas été totalement séduite par celui-ci. Les illustrations possèdent indéniablement un style frappant, mais je n'y ai pas été sensible. A mes yeux, ces dernières manquent de chaleur, dans le sens où elles ne m'ont pas fait ressentir d'émotions particulières. J'ai trouvé que le noir et blanc de cet album était froid. Mais peut-être est-ce aussi lié à l'univers même de l'histoire, celui d'une grande ville, décor qui ne colle pas forcément à ma nature, ma personnalité. le message de l'album est beau, presque poétique, mais j'ai tout de même trouvé l'écriture un peu fade.
Commenter  J’apprécie          50


critiques presse (2)
Ricochet
19 avril 2021
Ours saura-t-il aider Aleksander à retrouver le chemin de ses rêves ?
Lire la critique sur le site : Ricochet
CNLJ
15 mars 2021
Dans cette succession de dessins en noir et blanc, façon carnet de voyage grand format, la représentation de la ville, dense et belle à la fois, vivante et agitée, un peu surannée aussi avec ses buildings et ses enseignes en tous sens, contraste avec la présence tranquille mais irrésistible de cet ours géant, qui trône, assis, dans chacun de ses lieux emblématiques.
Lire la critique sur le site : CNLJ
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La vie est faite de tout petits riens qui nous font devenir ce que l'on voulait être. Il faut juste les voir.
Commenter  J’apprécie          182
Sa vie était rythmée par ces trois mots : métro, boulot, dodo. Mais un jour, sur le chemin du retour, devant la 39e rue, un immense ours lui bloqua la route.
Commenter  J’apprécie          40
Il existe des villes où l'on a l'impression de flotter.
Il s'y trouve des gens qui s'y sentent transparents.
Commenter  J’apprécie          10
- Moi, à part toi, personne ne me regarde, chuchota Aleksander.
- Alors, remplis ton espace, comme tu le faisais, petit, sur ta feuille quand tu me dessinais. Prends ta place !
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Gaya Wisniewski (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gaya Wisniewski
La Télé du Salon du livre et de la presse jeunesse présente :
Qui lit, dort
Une histoire pour s'endormir et rêver de mondes secrets, inconnus ou désirés !
Ma plus belle ombre, texte de Carl Norac, illustrations de Gaya Wisniewski, MeMo Interprété par la comédienne Mirabelle Wassef.
autres livres classés : souvenirsVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (45) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1526 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..