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3,75

sur 82 notes
La vie de famille, c'est de composer avec les envies de chacun pour faire des deux précieuses semaines de vacances annuelles un formidable moment partagé. Pas facile pour Eugénie, dix ans, face à des parents adeptes de la sieste, un bébé et sa grande soeur en pleine adolescence qui a ramené sa copine, par-dessus le marché. Et voilà qu'elle-même se met à douter de ses propres envies en cet été charnière, entre enfance et adolescence…

On lit ce roman comme on feuillette un album photo. Jo Witek trouve les mots justes pour dire l'ennui et les sorties, les relations élastiques entre soeurs et le baume des tranches de rigolade, la famille qui prend ses marques et invente ses petits rituels dans un tendre ballet. On rit, on s'attendrit. le charme de ces vacances semble familier : à croire que les congés en famille ont quelque chose d'universel ? La narration d'Eugénie révèle pourtant, par petites touches, que nous sommes dans un milieu social singulier, modeste. On sent bien que le budget est limité, que sur le papier, l'horizon n'est peut-être pas le plus ouvert.

On aurait tort de les réduire à cela : voilà avant tout une famille forte de ses rêves, de l'amour partagé. Assez politisée aussi, avec notamment cette maman déléguée syndicale qui n'aime rien tant que lire l'actualité et causer politique. Ils sont chouettes, les Manzatti !

Un roman frais, entraînant comme des boules de pétanque qui s'entrechoquent au son des cigales.
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Ce roman sonne tellement vrai. Rien d'extraordinaire, rien que du très banal, du normal mais qui sonne parfaitement juste. Je ne suis jamais partie en vacances enfant avec mes parents, et pourtant je suis persuadée que cela aurait pu ressembler à ça : vivre les 15 jours de vacances mérités toute l'année, le programme établi pour respecter le budget et les envies, le repos des parents qui ont trimé toute l'année, les petites amitiés étrangères, les premiers amours de vacances, la copine qu'on emmène, plus aisée mais qu'on invite quand même, par fierté par générosité. Les vacances de monsieur et madame tout-le-monde.
J'ai beaucoup aimé la caractère d'Eugénie, celle du milieu, une place qui n'est pas simple (je suis une aînée, cela implique d'autres choses). C'est une fillette qui ne s'en laisse pas conter, mais qui a aussi besoin de tendresse, qu'on lui accorde toute l'attention qu'elle mérite.
Une tranche de vie, simple drôle et attendrissante.
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Je découvre Jo Witek avec "Une photo de vacances". Les copinautes du blog A l'ombre du grand arbre l'ayant adoré et sélectionné pour le prix ALODGA, je partais avec un a priori positif.
Mais je suis tout de même surprise par la profondeur d'un texte si court. En 170 pages, l'auteur parvient à nous faire retrouver les sensations des vacances de notre enfance, entre découverte de la maison de location, odeurs, tentions dans la fratrie, choix des activités, moiteur... On s'y croirait !
Plus surprenant encore, Jo Witek saisit avec beaucoup de tendresse et de justesse les prémices de la pré-adolescence. Eugénie, son héroïne, tout en assistant avec perplexité aux changements survenus chez sa grande soeur, ne reconnaît pas vraiment les sensations qu'elle éprouve et les impulsions qui la traversent.
Un roman bienveillant à offrir aux petites filles en passe de devenir de jeunes filles !
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Tout se passe chez les Manzatti. Eugénie la personnage principale a 10 ans. Elle vit dans une famille d'un niveau de vie assez modeste. le moment le plus important de l'année sont les vacances d'été et cette fois ils vont dans le Sud. A travers ce voyage elle va vivre un été spécial. Et une aventure va bouleverser la vie et l'été de la jeune fille. Elle a rencontré un garçon dont elle va tomber amoureuse et cela va lui faire prendre conscience qu'elle est dans l'âge adolescent. J'ai bien aimé ce roman qui montre les inégalités sociales pour cette famille composée d'un père chauffeur et d'une mère caissière. L'histoire questionne sur l'enfance. le roman nous pose des questions sur l'accès aux études et les vacances pour les familles les plus modestes. Je trouve malgré tout que le roman est très lent et basique.
Pedro
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Jo Witek nous emmène en vacances auprès d'une famille modeste, une famille qui organise ses vacances selon un budget serré et précis tout en tentant de faire plaisir à tout le monde. On s'attache facilement au père fan de rock qui tâche, à la mère syndicaliste et à Eugénie, sensible et touchante, pleine de vie et de rêves. Si elles sont moins présentes, on ne peut que ressentir de la sympathie pour Adèle qui, malgré ses défauts, sait veiller sur sa cadette, et pour Juliette, la petite dernière en couche-culotte. Si les vacances d'été servent de fil conducteur, c'est bien le passage vers l'adolescence qui est au coeur du récit, avec ses nouvelles émotions, ses transformations physiques et les peurs que cela peut engendrer. Humour et émotions sont au rendez-vous de ce roman jeunesse qui s'adresse tout particulièrement aux jeunes filles qui s'apprêtent à entrer en sixième.

Lu à voix haute, Une photo de vacances a su séduire mes demoiselles de (presque) douze ans par sa thématique et la façon dont le sujet est traité. Drôle et frais, cette histoire questionne sur l'enfance mais amène également des questions sur l'accès aux études et les vacances pour les familles les plus modestes. L'écriture moderne et enlevée de l'auteure séduit pour la justesse des émotions et le réalisme des situations.
Lien : https://sirthisandladythat.c..
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Un roman plein de sensibilité qui sent bon les vacances, un regard plein de tendresse sur le délicat passage de l'enfance à l'adolescence.
L'été de ses dix ans marque un tournant dans la vie d'Eugénie. "Ni grande, ni petite, celle du milieu", elle en a assez d'être "la plus docile", celle que l'on place "un coup du côté des grandes, un autre du côté de Juliette" la petite dernière. Eugénie veut s'imposer davantage face à Adèle, l'aînée de 14 ans qui joue la "princesse qui, depuis que je suis née, n'a toujours pas réalisé qu'elle n'était plus la seule, l'unique, le joyau de la famille" et Juliette qui, du haut de ses deux ans, requiert beaucoup d'attention. Eugénie aimerait, de temps en temps, avoir "mes parents seuls avec moi" et les traditionnelles vacances dans le sud, alors que ceux-ci sont plus disponibles, lui semble le moment idéal.

Car depuis quelque temps, la fillette se sent tiraillée entre l'enfance qui s'enfuit et l'adolescence qui affleure ("toutes ces émotions en moi qui me secouent et me bouleversent"). Sa soeur, avec ses préoccupations nouvelles (maquillage, vêtements, garçons), s'éloigne de leurs jeux habituels, même si elles retrouvent leur complicité d'autrefois le temps d'un après-midi plongeons dans la rivière. D'un autre côté, Eugénie aimerait se faire plus féminine parfois, avec une jolie robe, du vernis et un petit sac. Elle oscille ainsi entre l'enfant pleine de rêves (devenir Jane Goodall), bourrée d'imagination qui joue dans la cours avec ses figurines d'animaux, et le désir de découvrir d'autres choses de la vie.

En réalité, Eugénie a peur de grandir ("le temps heureux que je ne peux pas retenir") et souhaiterait "demeurer pour toujours la petite sauvageonne" de ses parents. Elle redoute l'entrée au collège, ce "pays qui m'est complètement étranger" et de manière générale, l'adolescence: "C'est moche, l'adolescence. Et je n'ai pas envie d'y aller".
S'il ne se passe pas grand chose pendant ces quinze jours à Saint-Chinian (une balade à vélo, un tour au marché, une soirée bal du 14 juillet...), on prend plaisir à l'évocation de ces incontournables des vacances en famille et à suivre les interrogations de la jeune héroïne, attendrissante.

Auprès de sa "super famille" davantage à l'écoute de ses délibérations intérieures qu'elle ne le pensait, Eugénie prendra peu à peu confiance et dans la scène du retour, qui fait écho au grand départ au début du roman, on sent tout le parcours personnel qu'elle a accompli: désormais "je n'ai plus peur, je suis prête à me métamorphoser".
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On pourrait penser à première vue avoir affaire à un récit de vacances léger et sans grands enjeux mais ce serait oublier bien vite que Jo Witek est aux commandes. N'ayant pas l'habitude d'enfiler les banalités comme des perles, l'auteure de Trop tôt dresse à travers Eugénie le portrait d'une fillette inquiète de sa future entrée au collège, triste de voir sa grande soeur s'éloigner d'elle et terrorisée à l'idée de basculer dans l'adolescence parce que « c'est moche l'adolescence » : « Je ne veux pas puer, je ne veux pas avoir de poils, ni parler d'amour, de langue entortillée et encore moins saigner tous les mois ».

Eugénie est à fleur de peau. Son corps change, l'hyperémotivité la gagne et trop de questions se posent dont elle ne connaît pas les réponses. Elle voudrait rester une petite fille et en même temps elle constate que « parfois, c'est long l'enfance. A la fin, on finit par s'ennuyer ». Au seuil d'un grand bouleversement, Eugénie se sent un peu perdue.

C'est frais, plein de tendresse et d'ondes positives. Une préado attachante, une famille modeste et unie, où les parents ne sont pas divorcés, où les enfants se chamaillent et où les vacances se déroulent dans la bonne humeur, sans drames ni situations anxiogènes, ça donne le sourire et ça fait du bien.

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Très très très bon livre ! J'ai adoré ❤❤❤❤❤❤❤
Julie V

J'ai adoré ce livre. Il nous montre l'égalité homme-femme. Il y a beaucoup d'aventures. Il est très drôle et aussi plein d'amitié.
Justine E
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Eugénie a dix ans, elle part en vacances d'été avec ses parents et quitte la cité de la Fouilleuse pour Saint-Chinian dans le sud de la France, avec sa petite soeur, Juliette et sa grande soeur Adèle, quatorze ans et la meilleure amie de celle-ci, Anita mais c'est un été particulier… Eugénie continue de jouer avec ses animaux dans la cour de la maison de location, elle continue à se réfugier contre les seins si doux de sa maman, elle adore quand son papa la soulève comme un petit singe mais… elle sent aussi qu'elle grandit et elle va vivre une petite aventure amoureuse avec un garçon de la fanfare, Léo qui va la bouleverser et lui faire prendre conscience qu'elle commence à basculer dans l'âge adolescent.
Quelle merveilleuse sensibilité pour décrire aussi finement les sentiments d'une jeune fille encore petite fille mais au seuil de l'adolescence avec les bouleversements attendus et redoutés. Jo Witek décrit aussi avec subtilité une famille ordinaire avec un père chauffeur de poids lourd et une mère caissière qui habitent dans une cité. Il y a aussi un souci de décrire les injustices sociales.
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J'ai bien apprécié ce livre. C'était un livre qui parle des vacances, le stress, la peur d'oublier quelque chose. On a tous vécu ce sentiment horrible. Mais allons voir le coté positif des vacances: où nous allons partir? La fin de l'école.
Ce que je n'ai pas aimé dans le livre les personnages; j'ai trouvais qu'il y avait beaucoup de personnage. A cause de ça on n'arrive pas à savoir quel personnage parle; ou duquel on parle?
LMFB
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