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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman bouleversant!



On suit en parallèle l'histoire de deux jeunes garçons, James, un adolescent noir plutôt bon élève et sans histoire et Sam, le fils du shérif, un ado blanc aux envies de révolte. Deux mondes qui s'affrontent, les noirs contre les blancs, les blancs contre les noirs. D'une part ceux qui sont animés par une haine vicérale face à la différence de couleur de peau, de l'autre ceux qui ont envie de vivre comme tout le monde, quitte à flirter avec la légalité ou commettre de menus larcins.

Un jour, James se laisse entraîner par deux copains et tout dérape, sa vie bascule... mais pas seulement. de son côté, Sam rejoint le Ku Klux Klan, la haine est en marche, le chaos prêt à s'abattre.



Les adultes, bien que placés en arrière plan ne sont pas laissés en reste. La mère de James, Véra, qui a sué sang et eau toute sa vie pour faire subsister ses trois enfants est bouleversante! Plus spectatrice que réelle actrice, elle assiste impuissante et désemparée à la descente aux enfers de son fils. Non loin de là, le père de Sam, le shérif Stratley, a honte de ce que devient son fils et va tout faire pour venir en aide à James. Mais parviendra-t-il à le sauver?



Un roman sensible dans tous les sens du terme. Un roman qui vous prend aux tripes du début jusqu'à la fin. Un roman basé sur une histoire vraie ce qui remue d'autant plus.

Je dois tout d'abord souligner le travail d'écriture de l'auteure. Les mots sont lâchés, tels des upercutes, et ne nous laissent pas de marbre. En effet, Isabelle Wlodarczyk nous replonge aux coeur de ces années terribles où le simple fait d'être noir était considéré comme une injure pour certains. Les faits sont posés avec justesse, sans concession, implacables, avec réalisme.

Chacun ses torts, chacun ses qualités... aucun des personnages ne laisse indifférent! C'est le deuxième grand point fort de ce roman. Il n'y a pas de réel innocent, que des coupables à degrés différents: des êtres humains en somme. de l'enfant qui essaye de se démarquer à tout prix de son père, haut symbole de l'autorité; de cette femme qui est trop fière pour voir ce que devient son fils; de cet adolescent qui n'est pas né du bon côté et qui veut se faire entendre; ou encore de cet homme sensé être respecté qui a honte de sa progéniture: personne n'est épargné! Il y a un réel équilibre au final entre chaque personnage... Et c'est ce qui rend le récit d'autant plus remarquable à mes yeux.

Enfin, juste après l'histoire, on trouve un dossier de qualité comprenant des photos et expliquant dans les grandes lignes: la période de l'esclavage à la ségrégation, ce qu'est le Ku Klux Klan, ce qu'on appelle "lynchages", comment les droits civiques ont évolué. C'est passionnant et à la portée de tous dès 12 ans!

Ce livre est pour moi un ÉNORME coup de coeur!

Lien : http://parfumsdelivres.blogs..
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« Les arbres du Sud portent un étrange fruit,
Du sang sur les feuilles et du sang aux racines,
Un corps noir qui se balance dans la brise du Sud,
Étrange fruit suspendu aux peupliers... »

1940. A travers les ondes de la radio, la voix éraillée de Billie pousse doucement sa plainte, posée sur le velours de son Blues.
La chanteuse Billie Holiday conte, de nouveau, son étrange histoire. La chaleur de ses notes fait fuir aussitôt les corbeaux de son histoire et le piano joue.

Cette histoire est aussi vraie que le soleil se lève et qu'il se couche chaque jour avec son lot de passions.
Une histoire de petits et grands bonheurs, une histoire qui parle de familles, d'amours mais aussi de haine, hélas.

Miss Holiday a un jour donnez rendez-vous au héros de son histoire.
James.
Devant un café, ils ont évoqué sa chanson, reparlé de son histoire comme de bons vieux amis qui se retrouvent. Ce n'est pas le bon vieux temps qui met du Blues dans la voix de Billie.
Cette histoire vieille de 10 ans est marquée par la folie des hommes, blancs, noirs...
La haine à un jour pourri les racines des arbres de la ville de Marion, et les jours suivants aussi.
Elle a offert des fruits très amers, dont les graines de la violence avaient déjà semé leur funèbre floraison.
La chanson de Billie souffle dans les oreilles de chacun afin que l'on n'oublie pas l'histoire de James Cameron dans l'Indiana.

: « L'arbre aux fruits amers » de Isabelle Wlodarczyk est une étrange surprise.
Si la couverture interpelle au premier abord pour son contraste entre illustration très colorée et arrière plan surprenant, le lecteur peut s'entendre rapidement pensé que finalement il a probablement fait le tour de la question du racisme de l'Amérique sudiste. Même si le sujet est aussi inépuisable que les récits de la Seconde Mondiale, force est de constater que pour ce dernier thème, de nombreuses lectures arrivent de façon multiples et efficace à nous surprendre et pas nécessairement dans le pathos et la violence. On peut se préserver de sujets durs et graves mais penser en avoir fait le tour c'est en effet comme de se dire que nous percevons déjà l'ensemble de l'illustration et qu'il est inutile d'assembler les dernières pièces du puzzle. C'est accepter pour son propre bien de faire taire des voix. Libre et légitime. Néanmoins, et c'est en ce sens que nous revenons sur ce récit touchant et véridique, parlant de liberté, de justice relative, d'amour, de violence et enfin de familles, nous avons entendu cette voix portée par l'auteure, ce témoignage dont elle a su rendre lisible et humaines, si proche de soi, les nombreuses problématiques propre à la région du Sud. « L'arbre des fruits amers » est l'histoire de plusieurs personnages, articulée autour du procès de James, accusé de crimes. L'auteure rend hommage à ces voix qui sont là pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus, afin de démontrer que aussi noble et respectable soit-il, l'homme est capable du meilleur comme du pire.
Blancs et noirs ne sont pas épargnés, autant touchés par la grâce que le malheur. le shérif qui nous apparaît clairement comme un homme juste et généreux, a pourtant sa manière bien personnelle de régler ses conflits son fils et de dispenser son éducation.
Le fils apparaît comme une canaille, un gosse influence, fragile et écorché qui trouve son exutoire dans la secte du moment à chapeau blanc. James reçoit le soutien de ce shérif qui le trouve brave et voit en lui le fils qu'il n'a pas sur élever correctement.
James, pauvre, bien éduqué, succombe à la tentation de l'argent facile et finalement, c'est le drame.
Les foules s'amassent et réclame justice, une jeune fille blanche a été blessée.
Pourtant, le récit nous démontre que les apparences sont trompeuses et en peu de pages, le récit se transforme en thriller prenant. Nous pouvons juste constater qu'il est difficile de stopper une foule en colère, qui par une toute puissance de masse, se place au dessus de la justice qu'elle respecte d'ordinaire. Cette histoire vraie nous parle de racisme évidement, mais aussi du caractère de la justice, existe-il plusieurs justices ?
Le Blues tinte dans les coeurs, d'un timbre qui évoque la peine, la douleur, les regrets, et vibre amèrement d'un amour familial universel, avec le personnage de la femme du Shérif, la mère de James entre autres.
Un récit fort, sensible, d'une orientation narrative intéressante et intelligente.
A découvrir.
A réserver à un public ado averti.
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Cette histoire touchante apprend la tolérance. Je pense que c'est une lecture à mettre entre toutes les mains des jeunes.
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j'ai beaucoup aimé ce roman écrit autour d'une histoire vraie, qui explicite la question de la ségrégation aux Etats-Unis en 1930. le roman présente de façon pédagogique toutes les attitudes possibles tant dans la communauté blanche que dans la communauté noire, face à un drame : vol, viol et meurtre dont les Noirs seraient responsables et les Blancs les victimes, avec le Ku Klux Klan. le contexte général est éclairé dans un dossier simple et clair en fin de volume. Cette édition est un bon outil pédagogique pour aborder la Ségrégation en classe.
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Inspiré de faits réels, ce livre explique la discrimination raciale aux plus jeunes à travers un roman et un dossier à la fois clairs et passionnants. Vocabulaire simple mais précis, style dynamique et justesse des émotions, tout concourt à nous immerger dans l'Amérique ségrégationniste dès les premières lignes.

Le récit alterne le point de vue du jeune James, victime de l'injustice des Blancs et surtout de la violence du Ku Klux Klan, et celui du jeune Sam qui en défend ardemment les idées. Entre eux deux : le shérif, qui fait de son mieux pour exercer son rôle le plus objectivement possible, et n'est pas loin de considérer son propre fils comme un monstre.

Et comme il y a un peu de poésie dans ce monde de brutes, l'histoire de James, Abe et Tommy fera l'objet quelques années plus tard d'un touchant poème d'Abel Meeropol, repris par la chanteuse de jazz Billie Holiday, où les corps des Noirs pendus à un arbre sont comparés à des "fruits étranges"...
Lien : http://takalirsa.jimdo.com/l..
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Mon fils et moi, nous avons été très touchés par cette histoire, on ne pouvait plus décrocher du livre !
De plus, ce livre nous éclaire sur le ségrégationnisme en Amérique.
James, le personnage principal se laisse entraîner, ce n'est pas un mauvais garçon, juste quelqu'un qui subit la société dans laquelle il vit.
L'auteur a su nous faire ressentir ses espoirs, sa révolte et surtout son découragement et sa peur. Nous avons bien aimé sentir la famille de ce garçon faire tout ce qu'elle peut pour lui, la solidarité entre les prisonniers noirs, la mauvaise foi des amis de James. C'est une histoire très dure qui met les larmes aux yeux.
Ce roman court se lit très vite mais il est très dense émotivement parlant et très documenté. Il y a à la fin un dossier pédagogique sur le sujet (esclavage, ségrégation). Mon fils de 12 ans a apprécié car il ne connaissait pas et ne connaissait Martin Luther King que de nom. Ce livre nous a permis d'en parler ensemble.
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