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3,86

sur 534 notes
Ce livre se distingue des autres de Virginia Woolf par son style différent ; c'est ici une parodie de biographie (style qu'elle connait bien, car son père était biographe), qui reprend davantage les codes stylistiques de ce genre, qu'elle détourne via des éléments fantastiques.

Ce livre propose une sorte de réflexion sur le genre, mais pas autant que je ne le pensais avant de le lire. Rétrospectivement, avec les progrès des études sur le sujet, la réflexion apparaît évidemment un peu datée. Mais cela reste une lecture intéressante, agréable, divertissante, avec cette touche d'humour propre à Virginia Woolf.
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un peu inspiré par Dorian Gray et la littérature élisabéthaine ce roman aborde de manière audacieuse l' identité sexuelle.Toutefois il manque d' humour.
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  L'esprit exécute de folles cabrioles et gambades quand il déborde ainsi de la soucoupe . « 

Oui et c'est un bonheur  !

Que passent les jours et les siècles, que passent les royaumes, les empires, que passent toutes les modes mêmes celles des guerres , et celles des sexes mais que vive la création !

Orlando, c'est un hymne à la vie, à la littérature, à la poésie.

le temps ne passe plus pour Orlando. Pas réellement. Mais il passe vraiment !
« Le temps passa » c'est comme écrire «  il n'arriva rien du tout ».
Alors elle écrit, il écrit, ...écrire !

Et peu importe l'heure à laquelle nous arriverons ! Prenons toutes les routes , seul nous contera la vérité de l'acte !

« Et comme le jour était bref et que le jour était tout... »

L'enfant maladroit et solitaire, heureux et poète, amoureux fou continue de vivre.

Oublie-t-il d'en mourir ? En vérité, il lui faut écrire alors il écrit .

Orlando c'est la nuit qui s'éclaire , c'est les flammes d'un esprit qui illumine un monde.

Orlando c'est la liberté. La joie, l'innocence du génie, la folie.
La beauté, l'intelligence aussi .

Cet extrême sentiment qui nous est donné de vivre.
«  car le philosophe a raison de dire qu'il ne faut rien de plus épais que la lame d'un couteau pour séparer le bonheur de la mélancolie. »
Tellement fort que tout « après » semble déjà vouer à une poussière misérable.
Tellement fort que le temps ne signifie plus, que la raison transperce le coeur et l'âme, tellement fort que l'espace et le temps illuminent tout le Royaume.


L'écriture de Virginia Woolf touche au génie. sa plume se fait tour à tour fleuret, scalpel , caresse, souffle ou vol d'oiseau.
Elle nous conte, elle nous confie, elle nous interroge. Elle nous secoue, nous transporte. Nous chahute.

Trois cent ans passent si vite en son extrême compagnie.

« Le doigt de la mort doit nous toucher pour rendre supportable le chaos de la vie…. »
Et si la mort ne nous atteint pas…. ? Et si nous vivons encore, toujours, si fort, tellement…
Vivre toutes les formes, extrêmement.

Doit on marcher sur les bords de la Serpentine pour garder le reflet d'un visage ?.. Comment oublier la nuit ? Comment rêver ? Comment ne jamais s'éveiller ?
Orlando est liberté. Fragile parfois, invulnérable, parce qu'elle est ce qu'il vit, et elle vit ce qu'il est. Il ne dort pas, elle vit.
« La société est est tout et elle n'est rien . C'est la concoction la plus puissante du monde et la société n'a pas la moindre réalité. Seuls les poètes et les romanciers peuvent traiter avec de tels monstres ».

Et c'est un bonheur que de lire le sort qu'a réservé Virginia Woolf à ces monstres.

Avec art, avec humour, avec lucidité, avec force, avec fantaisie, avec poésie, avec courage , avec génie.

« Pudeur, Pureté et chasteté » pourront toujours tenter de faire taire les trompettes de la vérité...
Elles peuvent toujours s'écrier :
«  Les temps ont changé : les hommes ne veulent plus de nous et les femmes nous détestent. Nous partons, nous partons. ! »
« Moi ( c'est pureté qui parle) pour le perchoir du poulailler, moi ( c'est chasteté) pour les hauteurs encore inviolées du Surey ; moi ( c'est Pudeur) pour n'importe quel recoin aimable, bien pourvu en lierre et en rideaux.
Car c'est là-bas et non pas ici (toutes parlent ensemble, en se prenant la main et en faisant des gestes d'adieu désespérés en direction du lit où gît Orlando endormi) que résident encore, aux fonds des nids et des boudoirs, les bureaux et les tribunaux, ceux qui nous aiment encore, ceux qui nous honorent : vierges et hommes d'affaires, hommes de loi et docteurs, ceux qui interdisent et qui réfutent ; ceux qui vénèrent sans savoir pourquoi et ceux qui approuvent sans comprendre ; la tribu encore nombreuse ( le ciel soit loué) des gens respectables. Qui préfèrent ne pas voir, qui désirent ne pas savoir, qui aiment l'obscurité et nous adorent encore, non sans raison : car c'est nous qui leur
avons donné Richesse, Prospérité, Confort.Vers eux nous allons, et nous vous laissons.Venez mes soeurs, venez ! Ce lieu n'est pas pour nous. »
 
« Elles se retirent en grande hâte, rabattant leurs draperies sur leur tête, comme pour se préserver de quelque chose qu'elles n'osent pas regarder, et elles referment la porte après elles.
Nous restons donc entièrement seuls dans la pièce avec Orlando endormi, et les trompettes.
Celles ci se rangent cote à cote en bon ordre, et d'un seul souffle décuplé, elles exigent :
« La Vérité ! »
Et là dessus Orlando s'éveille
Il s'étire, il se lève.Il apparaît totalement nu à nos yeux et tandis que les trompettes clament «  la Vérité ! » « La Vérité ! » force nous est de l'avouer : il est devenu femme. »

Oui les vieilles rombières Pudeur, pureté et Chasteté pourront toujours s'écrier...
Virginia elle nous écrira toujours.




Astrid Shriqui Garain
Lien : https://dutremblementdesarch..
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Oeuvre nostalgique, roman à clef, projection fantasmagorique de la réalité émotionnelle et sentimentale de son auteur, Orlando est le roman de l'androgénie.

Orlando, aristocrate de longue et signalée lignée, jeune et ténébreux, épris de poésie et de solitude en sa médiévale demeure, blessé par un amour déçu, à tiré sa conclusion de la vanité de ses rêves de gloire et de ses aspirations au bel hymen. Tel est le postulat de départ de cet opus baroque et déroutant. Car le personnage changera de sexe en cours de narration, jugera l'humaine comédie avec la distance et le regard ironique de celui qui traverse, au cours des différents avatars de sa vie, les siècles, par delà les conditions sociales endossées avec la même aisance qu'il troque la culotte pour le jupon. Remplacez le pronom personnel par son équivalent féminin à votre guise. L'androgénie comme elle nous est présentée, représente l'inappréciable avantage de connaître par l'expérience, comme il arrive à notre bel éphèbe, les secrets, les faiblesses des deux sexes pour les comprendre, les juger parfois, pour mieux les combiner, car il cohabite en chacun de nous dans une oscillation subtile et perpétuelle. Orlando, c'est aussi l'évocation des contraintes liées à la condition féminine au fil des siècles.

Il faut convenir que le style du livre est du plus haut raffinement, mais cette préciosité qui peut être plaisante dans l'absolu, n'est pas exempte d'affectation chez Virginia Wolf. Son personnage, sur qui le temps n'a pas de prise, et qui change de sexe en cours de récit, n'est qu'une pure entéléchie, c'est une idée vêtue des oripeaux de l'être humain, mais foncièrement dépourvue de chair et d'os : c'est un jeu de l'esprit désincarné. N'eut été le style remarquable de Viriginia Woolf, le livre me serait plus d'une fois tombé des mains.
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Une critique dithyrambique de ce livre me l'a fait acheter et me plonger presqu'immédiatement dans sa lecture mais je fus cruellement déçu. Malgré les notes explicatives de l'éditeur, j'avais l'impression que ce livre était une blague entre collégiens, destinée à n'être comprise que par un cercle très restreint d'initiés. J'avais bien eu la clé selon laquelle cet Orlando était le portrait déguisé d'une certaine Vita Sackville-West, femme de lettres, anticonformiste et un temps amante de Virginia Woolf, mais il m'a semblé que c'était tout un trousseau de clés qu'il me manquait ! Ce livre qui se voulait sans doute léger, primesautier, fantasque m'est apparu au fil de pages de plus en plus pesant et à partir des deux tiers du livre j'ai commencé à sauter des paragraphes puis des pages entières. Il me reste une belle citation sur le rôle de la mémoire dans l'écriture d'un livre : "C'est la mémoire qui tient l'aiguille, et c'est de plus une couturière capricieuse.". Mais ça ne compense pas l'ennui que m'a procuré cette lecture.

PS (13 mai 2016) : je remonte ma note de 2/5 à 3/5 après avoir vu le 30/04/16 une magnifique adaptation théâtrale de ce roman par deux élèves de l'ENSATT, Élise Boch et Élodie Chamauret. Ce fut un moment plein d'audace et de poésie. Encore merci à ces deux jeunes artistes (à la fois metteuses en scène et actrices)
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Ce roman commence bien: il nous entraîne de manière vive et spirituelle sur les traces d'un personnage un peu étrange mais attachant: Orlando, homme riche, séduisant, capable de briller en société, d'occuper une fonction politique de premier ordre (ambassadeur en Turquie !), mais aussi de s'isoler durant plusieurs années dans sa propriété de campagne: Il y a déjà des contrastes et des bizarreries. C'est quand on voit qu'Orlando peut dormir 7 jours et nuits consécutifs sans se réveiller, que l'on comprend qu'il y a quelque chose de vraiment étrange: où V.Woolf veut-elle en venir? Au basculement du livre: à force de (trop) dormir, un matin, Orlando se réveillera femme. A partir de là, on pourra encore apprécier la poésie du rythme du livre, certains passages colorés et brillants, mais l'auteur nous amènera sur les pas de sa vie réelle, où, sous prétexte d'androgynat et d'ambiguité sexuelle, elle frôlera tout simplement la folie. Le dernier tiers du livre relève de cet état. D'ailleurs, un autre réveil matinal le démontrera, puisque, endormie un soir au début du XVII° siècle, Orlando se réveillera au début du XX°.....! La rupture à mi-livre voulue par l'auteur, le basculement d'un roman qui aurait pu être de construction classique vers un texte non cohérent et un peu fou, c'est le problème de V.Woolf. Les mystères de sa vie, de sa folie, de ses tourments. On ne jugera pas cela, mais, étant donné que la fin de ce délire se confondra avec le suicide de l'auteur, on restera sur une incompréhension, un malaise quant à cette vie perdue et une interrogation sur ce qui aurait pu l'éviter.
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Et bien, Orlando est un livre très différent des autres Virginia Woolf, je trouve. Dynamique, vivant, aventureux... j'ai l'impression que ce livre m'a montré une toute autre facette de l'auteur ! Orlando nous raconte en effet l'histoire de la vie d'une personne sur quatre siècles, ses péripéties (très nombreuses), ses pensées, ses aventures. Je dis « personne », car si Orlando est un homme dans la première moitié du roman, il change de sexe au milieu de celui-ci et devient alors une femme jusqu'à la fin du roman.

Orlando est sûrement l'un des romans les plus audacieux que j'ai lu jusqu'ici. Non seulement pour pour son intrigue rocambolesque : Virginia Woolfprête de nombreuses aventures à son personnage, lui fait vivre de nombreuses expériences, que ce soit à la cour de la reine Elizabeth 1, en Orient, avec des Bohémiens, où dans le Londres de l'époque victorienne. L'auteur a selon moi fait preuve d'une énorme imagination pour écrire ce roman, et cela se ressent beaucoup à la lecture dans la mesure où on a vraiment l'impression de voyager, d'être baladé d'un endroit à un autre et de voir défiler devant nous des aventures riches en rebondissements et en animation. Ce roman est ensuite audacieux de par son personnage principal ; Orlando est en effet un personnage unique, haut en couleurs, avec des opinions bien tranchées, une sensibilité ultra-développée et des sentiments qu'il/elle exprime sans retenue.

Le changement de sexe d'Orlando est abordé en toute simplicité : « Il s'étira. Il se leva. Il apparut dans une nudité totale ; et, dans le tintamarre des trompettes hurlant : Vérité ! Vérité ! Vé- rité ! force nous est d'en faire l'aveu – c'était une femme. ». Sans céder aux préjugés ni aux réflexions faciles, Virginia Woolftransforme Orlando en femme après un sommeil d'une semaine. Si l'auteur prend la peine de nous éclairer un peu à ce sujet, elle laisse à d'autres plumes le loisir de parler sur des sujets odieux.

Le ton et le style d'écriture de Virginia Woolfsont assez originaux puisqu'elle ne manque pas d'interpeller le lecteur, de lui poser des questions directes et de le faire réagir dès qu'une occasion se présente. C'est un élément important du roman selon moi puisqu'il contribue à en faire un roman audacieux. En plus de nous raconter l'histoire d'Orlando, Virginia Woolfen profite ainsi pour s'interroger sur le rôle de romancière et de biographe, sur les différences entre ces deux rôles et sur ce qui les réunit. L'auteur s'amuse ainsi à nous faire croire qu'elle écrit là l'authentique biographie d'une vraie personne ayant réellement existé.

Le thème du temps est largement abordé dans ce roman. Virginia Woolfs'interroge en effet pendant la majeure partie du roman sur le temps et la façon dont l'homme s'inscrit dans celui-ci, dans l'histoire, dans les siècles dans lesquels il vit. « Elle n'avait besoin ni de combattre son siècle, ni de lui faire soumission ; elle était de son siècle sans cesser d'être à soi. Maintenant donc, elle pouvait écrire, et elle écrivait. Elle écrivit. Elle écrivit. Elle écrivit. »

Malgré les nombreuses lignes que consacre Virginia Woolfà son personnage, Orlando n'en reste pas moins un mystère pour le lecteur. Son caractère incroyablement complexe est impossible à saisir, sa vie nous donne l'impression de lui filer entre les doigts, et c'est ce qui en fait un personnage fictif terriblement humain. C'est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai aimé ce roman. Tous ces éléments nous donnent une impression de vide et nous ramènent à notre condition mortelle.

Il s'agit en définitive que j'ai bien aimé et que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir. Je l'ai trouvé très différent des autres romans de Virginia Woolf, peut-être moins dans la contemplation et dans la psychologie des personnages mais plus dans l'imagination et dans l'aventure. Ce n'est pas mon préféré de Virginia Woolf, mais j'ai adoré me laisser surprendre par des talents que je ne lui connaissais pas encore. C'est un roman que je vous conseille si vous aimez les récits originaux, si vous aimez quand les auteurs interpellent directement les lecteurs et que vous adorez aller de surprise en surprise avec les personnages. Si vous avez déjà lu Virginia Woolf(notamment Les années ou Mrs Dalloway), je préfère vous prévenir qu'Orlando est très différent de ces deux romans et qu'il ne faut pas s'attendre à y trouver la même chose. En revanche, foncez si vous êtes curieux !
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
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Que dire de ce roman... Un univers tellement étrange, parfois obscur m'a surprise, étonnée, déroutée.
Malgré des réflexions intéressantes sur le sens de la vie, la différence profonde entre homme et femme, le temps qui passe, la poésie, l'art etc., je n'ai pas réussi à rentrer vraiment dans l'oeuvre. Sans doute l'écriture souvent alambiquée et torturée, le flou spatiotemporel, l'histoire tellement invraisemblable y sont pour quelque chose.
Pourtant, j'ai comme l'impression d'être passée à côté de cette oeuvre, d'avoir manqué une clé de compréhension, d'analyse. Cependant, j'ai passé d'agréables moments de lecture grâce à une poésie et un humour parfois légers et graves à la fois.
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Original, éclectique, foisonnant voire délirant. Ce roman de Virginia Woolf est la fois imprégné de la patte littéraire de l'auteur et totalement atypique. S'il est classé comme une fantaisie, un intermède après une écriture épuisante (Promenade au phare), il est cependant lourd des obsessions que l'on connaît, et d'une incessante introspection que l'on ressent comme douloureuse. C'est dans la forme que réside la légèreté, pas dans le fond

Orlando est un personnage étonnant, homme puis femme, et qui parcourt quatre siècles de l'histoire de l'Angleterre sans prendre une ride. C'est l'occasion pour lui ou elle d'analyser le rôle social dévolu à chaque sexe et son évolution dans le temps, mais aussi l'impact des progrès technologiques sur la vie quotidienne.

C'est assez déroutant, puis quand on se laisse porter par le récit on effectue un magnifique voyage entre le rêve et la folie, dans le temps et l'espace, sans répit.

On retrouve bien entendu le style riche et sensuel, qui semble parfois émaner d'une écriture automatique, de divagations de la pensée comme ce qui peut se produire au cours de l'état de veille juste avant de s'endormir.
Ce n'est pas une lecture facile, mais cet exercice de style apporte une lumière intéressante sur l'ensemble de l'oeuvre et sur la personnalité de cette femme hors du commun.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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En 1927, To the Lighhouse (Voyage au phare) venait de paraître, Virginia Woolf aspirait à une coupure, et s'embarqua dans ce qu'elle nomma "writer's holiday". A savoir se lancer dans une biographie fantaisiste de son amie Vita Sackville-West, pour laquelle elle éprouvait à l'époque des sentiments très forts.
Knole House, la demeure de la famille de Vita, en 1880

Jeune noble anglais né au 16ème siècle, Orlando s'essaie à l'écriture de pièces et poèmes, tombe désespérément amoureux, et évolue jusqu'en 1928, après une ambassade en Turquie, un séjour chez les Bohémiens où elle se retrouve devenue femme, la fréquentation de salons littéraires au 18ème siècle, et le succès grâce à la parution d'un poème.

Inutile donc de chercher de la vraisemblance dans cette biographie même si la demeure d'Orlando est inspirée de celle de la famille de Vita, et que celle-ci était une poétesse prisée. Woolf s'amuse visiblement beaucoup, intervenant comme biographe et menant l'affaire à son idée. Elle égratigne les milieux littéraires. Avec son héros/héroïne elle en profite pour analyser le rôle des sexes, avec beaucoup d'esprit.

Quand la plume de Woolf est en vacances, il ne faut pas s'attendre à du relâché et du médiocre! C'est toujours un vrai plaisir de la lire. Elle se joue des époques et des durées, allant jusqu'à proposer l'instant exact d'un changement de siècle, et n'hésite pas à entrechoquer les souvenirs d'Orlando dans un fabuleux chapitre final où Orlando fait les courses à Londres.

Conclusion : Après un début de lecture un peu difficile, pour manque d'empathie avec Orlando et "mais où veut-elle en venir?", la beauté de l'écriture m'a conquise (à nouveau) durant la débâcle sur la Tamise, et ensuite j'ai fortement apprécié l'esprit et l'humour de Woolf. Lu en VO, et c'est un vrai bonheur!
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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