Baguettes chinoises

« Baguettes chinoises » c'est ainsi que l'on nomme les filles en chine dans les familles déçues de ne pas avoir un garçon, « une poutre »…

Avant de partir vivre en Angleterre, Xinran animait à Nankin en Chine, une émission de radio destinée à recueillir des témoignages de femmes puis d'en débattre à l'antenne. En sillonnant son pays, elle a pu mesurer l'ampleur des difficultés des jeunes femmes à exister librement au sein de leur famille et à faire des études ou travailler mais aussi tout simplement à être aimé.

Pour une femme, « pondre un oeuf » et découvrir que c'est une fille, c'est un drame, un échec. Et son mari a toute les raisons de lui en vouloir….

S'inspirant du destin réel de trois jeunes filles, elle nous raconte l'histoire de trois soeurs, Trois, Cinq et Six qui vont quitter la campagne pour trouver un travail à Nankin et espérer briller un peu dans le regard des parents…

La première travaille dans un restaurant, la seconde dans un centre de soins aquatiques et la dernière dans un salon de thé littéraire. On découvre avec elles, le mode de fonctionnement étouffant de la société chinoise, la corruption, la lente évolution des moeurs et de la vie économique.

Si Duong Thu Huong sait à merveille nous plonger dans l'atmosphère et la complexité de son pays le Vietnam à partir de son expérience, Xinran malheureusement n'a pas son talent littéraire.
On s'ennuie, les personnages sont un peu caricaturaux et lorsque les situations sont dignes d'un roman d'Anna Gavalda, on regrette de ne pas en retrouver le charme.

Le sujet du sort des femmes en chine est passionnant et on sent que Xinran a mis tout son coeur dans ce roman mais je suis soulagée d'avoir enfin terminé ce livre.

Ce livre est très intéressant, la vie y est décrite de façon réaliste, toutefois, je n'ai pas "accroché", l'écriture étant celle d'une journaliste et non d'une écrivaine.

Je dois dire que quand j'ai commencé le livre, je me suis dit cool sa se lit bien, car l'écriture est assez facile à lire. Et en plus ce n'était pas chiant et puis plus j'avançais dans ma lecture plus je me faisait chier mais alors royalement chier. A un tel point qu'au bout d'un moment, je lisais sans rien retenir. On aurait pu me demander ce que j'avais lu sur la page d'avant que j'aurai été incapable de le faire. Même maintenant je ne sais plus trop ce que j'ai lu à la fin. Franchement, heureusement que l'écriture n'était pas pénible à lire, sinon je pense que j'aurai abandonner le livre. Chose que je déteste faire mais là étant donner qu'il s'agit d'un e-book, je n'aurai pas eu de scrupule à le faire.

Concernant les personnages, on peut dire que chacune des soeurs à son trait de caractère. Trois, qui fut la première des trois soeurs à s'en aller, a le "don" de mettre en avant les légumes ce qui lui vaut de travailler dans un restaurant. Elle va mener sa petite routine tranquille pour rapporter des sous à ses parents et ne cherchant pas plus que sa à monter dans la société. En deuxième, vient Six qui fut la seule à aller un temps soit peu à l'école. Elle aime lire et apprendre, ce qui va lui valoir travailler dans un salon de thé-librairie pour augmenter ses connaissance afin que plus tard, elle puisse travailler dans une bibliothèque. Vint en dernier, Cinq, qui ne sait pas faire grand chose en dehors du travail manuel à force de travailler dans les champs. Elle va travailler dans une sorte de thalasso et tout faire pour apprendre les différent métier mais tout en restant dans sa petite routine.

En conclusion, ce fut surtout une déception pour moi car autant le début était intéressant, autant au fil de la lecture, celle-ci devenait ennuyante au possible où suivre les aventures des trois soeurs devenait pénible et inintéressant. Je n'arrivait même pas à m'attacher à elle, ni même à compatir a ce qui leur arrivait. Personnellement, je ne vous le recommande pas. Vivement que l'auteur que j'apprécies en X sorte un nouveau bouquin.
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Trois, Cinq et Six ont la malchance d'être nées baguette et non poutre. Des filles, donc, méprisées par leur père au point de ne pas avoir de prénom. le père est lui-même méprisé pour ne pas avoir su engendrer de garçon. Six filles lui sont nées dans cette Chine des années 1980. le lecteur est surpris, n'est-ce pas ? Cette famille aurait-elle contourné la politique de l'enfant unique ? Pas vraiment, en fait. Elle est difficile à mettre en oeuvre partout, moins encore à la campagne qu'en ville. Et Trois, Cinq et Six sont nées dans une campagne reculée, dans la misère la plus totale. Seule Six a pu aller un peu à l'école, parce ses professeurs ont su convaincre le père de ses capacités.
Les trois jeunes filles, même si elles ne sont pas considérées par leur père comme soutien familial possible, vont tenter leur chance dans la ville la plus proche, Nankin. Et la chance va leur sourire.
Ai-je aimé ce roman ? Non, il faut bien le dire. Pas vraiment. Pas du tout. Si j'ai réussi à aller jusqu'au bout, c'est uniquement parce qu'un projet personnel va me conduire à Pékin dans quelques jours. J'ai donc lu ce roman comme un guide touristique, alors que Nankin se trouve à mille kilomètres de la capitale. Tant pis. J'ai décidé que je retrouverai à Pékin un peu de la gastronomie citée dans ce roman.
Alors, pourquoi n'ai-je pas accroché ? Je me sais naïve, mais tout de même plus bisounours. J'ai un peu grandi de ce type de littérature. Il n'y a dans Baguettes chinoises pas une seule ligne négative sur l'expérience citadine de ces trois jeunes filles. Elles débarquent pourtant dans une ville dont elles ne parlent pas le vocabulaire, dans des vêtements en lambeaux, perdues comme peuvent l'être des personnes en perte de repère total et deux d'entre elles ne savent pas lire. Ça ne les empêche pas de trouver du travail en moins d'une demi-journée, toutes les trois dans des conditions idéales, chez des commerçants qui les respectent et qui les aime, même. Est-ce possible, dans la vraie vie ? Pangloss et Xinran assureront que oui. Cette dernière annonce d'ailleurs la couleur, dès les premières pages. Ce sont des histoires vraies qu'elle met en scène, trois femmes qu'elle a rencontrées, que pour la facilité de la fiction elle rassemble en trois soeurs. Oui. Bon. Heureusement qu'il y a un peu de gastronomie pour noyer toute la mièvrerie dans un peu d'épices et de tofu bien puant.
Si vous lisez le livre, vous découvrirez tout de même quelques facettes de la Chine du tournant du siècle. de l'attrait pour la littérature subversive (mais rassurez-vous, personne n'est inquiété, ou à peine). de la cuisine à base de légumes artistiquement assemblés pour attirer le client (mais pas la moindre description des sculptures végétales, juste quelques vagues évocations hélas). La gestion d'un centre de thalassothérapie à la chinoise (mais aucune description de fond, ni des plantes, ni de l'acuponcture, juste quelques massages des pieds). Je suis allée au bout des 330 pages du livre de poche en espérant pouvoir en tirer quelque chose de dense, mais rien. Pas même une histoire d'amour digne de ce nom.
Passez donc votre chemin, lecteur. Lisez quelques romans de Gao Xingjian, ce sera autrement plus passionnant.
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