“Cette année-là, la sécheresse semblait ne jamais devoir finir, le temps lui-même paraissait avoir été réduit en cendres et le charbon des jours se consumait dans nos mains.”
En Chine, une population va fuir la sécheresse qui s'abat sur leur village de montagne, mort le blé, l'univers est desséché, les espoirs ont fanés. Un vieil homme, l'aïeul, que son corps empêche de suivre le cortège vers les contrées plus fertiles, va s'arrêter et veiller sur un pied de maïs, avec son chien aveugle. Cet homme qui maudit tout et tout le monde, va nourrir le maïs, trouver des graines, creuser la terre, à sa façon, selon ses forces, consolider, protéger et livrer un combat pour l'emporter face à la nature et en tirer quelque chose ou peut-être pas. Que restera-t-il de ces efforts vain ?
Cet homme que l'effort et la contrainte ont permis à son coeur et son esprit de modifier des pensées en lui, ces choses imperceptibles et pourtant, qui rendent bien légère au moment du grand voyage.
"Il pensa, j'ai 72 ans, j'ai traversé plus de ponts que vous n'avez parcouru de chemins. Il pensa, si je ne tombe pas, vous n'aurez pas l'audace de vous approcher."
Ce petit livre est une parabole sur la vie, sur la solitude aussi.
Du même auteur, j'ai dans ma Pal,
La fuite du temps.