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EAN : 9782809726626
128 pages
Editions Philippe Picquier (02/03/2017)
3.49/5   39 notes
Résumé :
You Sipo, qui était arrivée au village des monts Balou en chantant un air d'opéra, est désormais silencieuse, elle a trop à faire pour élever seule ses enfants malheureusement idiots de naissance. Alors qu'elle est à la recherche d'un "gens-complet " pour marier sa troisième fille, elle apprend que seule une décoction d'os humains venant d'un proche parent serait susceptible de guérir ses enfants. You Sipo fouille la tombe de son défunt époux, le médicament est effi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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« le bruit qu'elle faisait lui sembla aussi doux que la poussière, quand elle s'élève et retombe ».

Telle est la sensation de douceur et de sérénité éprouvée après avoir lu « Un chant céleste » de Lianke Yan. Quelle merveille que la littérature chinoise ! Deuxième récit de Lianke Yan lu et, comme pour « Les jours, les mois, les années » ce conte m'a envoutée. Quelle poésie dans l'écriture, quel dépaysement, quel décalage avec notre culture ! La force de cette fable tient en l'entrelacement étonnant d'une très belle poésie des sens, mêlant l'infiniment grand à l'infiniment petit, d'une truculence dans le ton employée par l'héroïne, de sentiments à la fois très pragmatiques et d'une grandeur extrême, du fantastique lorsque le fantôme d'un mari défunt vient errer auprès de sa femme, et enfin ajoutons une vision sans concession mais somme toute tendre de la mentalité des campagnards chinois. Un mélange savoureux qui fait de ce récit une petite pièce d'orfèvrerie.

Nous retrouvons dans ce livre la campagne chinoise et la culture du maïs si emblématique dans « Les jours, les mois, les années », où il était presque un personnage à part entière. « Sur les champs, à l'infini, tiges vertes et feuilles sèches faisaient un couvert, on y pénétrait comme dans une mer (…) Les soies pourpres des épis se désagrégeaient, poussière bondissante qui dans la lumière se balançait, oscillant dans un sens puis l'autre sur le chemin de crête ».

C'est l'histoire de You Sipo, femme énergique, déterminée, au caractère fort, très dur parfois, et mère de quatre enfants…tous simples d'esprit ! les « quatre idiots » comme tout le monde les nomme. Elle travaille comme une forcenée dans les champs pour subvenir aux besoins de sa famille depuis que son mari, You Shitou, désespéré par la situation tragique des siens, s'est jeté dans la rivière, « tué par la peur de l'avenir ». Il faut dire qu'ils n'ont pas de chance, alors qu'ils avaient tout pour être heureux, leurs trois premières filles sont nées simples d'esprit et le petit quatrième, né sain, est devenu idiot suite à une forte fièvre alors qu'il avait un an et demi. Les enfants ne seront jamais nommées et toujours appelées la Première, la Deuxième, et ainsi de suite même lorsque leur mère les interpelle. On sent chez You Sipo une certaine colère envers son mari qui non content d'être à l'origine de ce fléau pense-t-elle (l'un des membres de sa famille était épileptique) les a lâchement abandonnés. « La mère des tarés », comme ils l'appellent au village, se bat comme elle peut, et a déjà réussi tant bien que mal à marier ses deux premières filles à des hommes esseulés de villages reculés. Mais il y a urgence, il lui faut marier la Troisième, la plus idiote de ses trois filles, elle a des envies croissantes et le dernier ne pense qu'à la tripoter, pour le plus grand plaisir de la jeune femme de vingt-huit ans désormais.

« Elle se retourna, et effectivement vit le Quatrième en train de courir après une Troisième à la chemise déchirée dont les seins gonflés et blancs comme des têtes de lapin brinquebalaient aussi allègrement que s'ils avaient voulu s'échapper. Bouche bée, elle constata que sa fille se les laissait empoigner par son frère sans que la moindre honte, la plus petite gêne s'affiche sur son visage ».

Cela ne sera pas simple, d'autant plus qu'elle ne veut pas la marier à un idiot mais à quelqu'un de sain d'esprit, un «gens- complet ». Il va falloir user de persuasion pour lui prouver qu'il fera une bonne affaire, peut-être même donner tout ce qu'elle possède, à moins de trouver un remède miracle…et il semble que la solution qui permettrait de soigner ses enfants soit une décoction d'os humains et de cervelle…Je ne vous en dit pas plus mais cette courte histoire est passionnante.

L'écriture est une merveille, Linke Yan met à l'honneur tous les sens de façon subtile et utilise métaphores et images à foison :

« Dans les champs, les pousses du blé donnaient l'impression d'avoir en une nuit tapissé l'univers, elles verdoyaient avec vigueur, presque noires dans la campagne, au dos des arêtes et dans les ravines. Un parfum limpide flottait dans l'air ».

Concernant l'entrelacement évoquée en préambule, voyez un peu l'antagonisme entre ces deux passages, cette virilité face à la femme devenue objet dans le premier (ce sera elle en fait qui va se servir de lui de façon très rusée), et la somptuosité de la nature dans le second :
« Je vais te labourer ce champ mieux qu'un boeuf ne le ferait, te briser les mottes aussi menu que si elles avaient été passées à la meule, mais toi, tu vas rester comme ça, et tu me laisseras tourner la tête ou la lever pour que je puisse te voir. - Vas-y , avait répondu You Sipo. - Quand j'aurai fini, avait repris l'homme, je t'ensemencerai le champ pour l'automne, et tout ce que je te demanderai, ce sera de coucher avec moi sur l'arête cette nuit. - Epargne ta salive et dépêche-toi de te mettre au travail. »

« Les étoiles étaient assez rares, mais la lune si ronde et pleine qu'on l'eût dit sur le point d'exploser. Et sa lumière si blanche qu'on aurait distingué la moindre fourmi aventurée dans la nuit ».

Il y a de la magie chez Lianke Yan, poésie élevée au rang d'art, humour dans la crudité qu'il ose aussi employer… C'est un travail d'orfèvrerie qu'il nous offre, quelque chose de rare et de précieux mais également de surprenant, de pimenté. A me demander à présent avec quel livre poursuivre ma découverte (grande, la découverte) de cet auteur !
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Je connais très peu la littérature chinoise. Depuis quelques mois, je vais lire de temps en temps une nouvelle grâce au site partagé par Mh17. Des critiques enthousiastes d'amies babeliotes m'ont poussée à approfondir un peu cette expérience.
Ce court roman était disponible à la bibliothèque et joliment critiqué par Chrystèle et Doriane (HordeduContrevent et Yaena). Je me suis lancée.
Ce fut une belle découverte. J'ai eu l'impression de lire un conte, comme ceux que l'on me lisait enfant.
L'héroïne, mère de quatre enfants simples d'esprit et abandonné par son mari qui a préféré mettre fin à ses jours (même s'il revient régulièrement discuter avec son épouse) va tout faire pour leur procurer une vie normale, essayant de les marier d'abord, puis testant une solution radicale pour les guérir.
C'est un conte, il n'y a pas d'ogres ni de vilaines sorcières, mais des fantômes au milieu des vivants, des fantômes qui aplatissent l'herbe quand ils passent, qui sont capables d'agir dans le monde des vivants. Il y a surtout une mère qui est prête à tout pour rendre ses enfants heureux, qui ne rechigne jamais devant le travail et les difficultés. Cette femme a suscité mon admiration.
Il y a aussi une écriture magnifique, pleine de poésie quand elle décrit les paysages de la campagne chinoise, les travaux des champs. Une écriture qui laisse aussi la place à l'humour: j'ai beaucoup aimé les dialogues entre la mère et son défunt mari.
Le roman tout entier baigne dans une atmosphère sereine, rythmée par les travaux des champs, même si par moments quelques éclats vont troubler cette atmosphère. J'en suis sortie apaisée.
Une lecture que j'ai appréciée. merci encore à Chrystèle et Doriane pour m'avoir incitée à élargir mon expérience littéraire
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Un chant céleste fut pour moi une découverte surprenante : celle de la plume de Yan Lianke qui est d'une poésie et d'une élégance rare. L'auteur nous emmène dans la campagne chinoise à travers les montagnes et les champs de maïs, pour une balade poétique empreinte de tristesse. Il fait de la nature un être vivant, un personnage à part entière de sa nouvelle. Les descriptions sont un vrai travail d'orfèvre, il fait appel à nos sens et ses mots font naître des odeurs de terre fraîchement retournée, des bruissements de vent dans les hautes herbes et la sensation de la brise sur notre peau. En quelques lignes il nous transporte à l'autre bout du monde et plante le décor, un dépaysement total pour une immersion dans un petit village reculé de Chine. Ce village où une mère se débat seule pour élever ses quatre enfants nés « idiots ». Yan Lianke nous dresse un beau portrait de femme, une femme forte qui ne renonce jamais; sa mission est d'assurer un avenir à ses enfants et elle mettra tout en oeuvre pour la mener à bien, quoi qui lui en coûte. Une nouvelle aux allures de conte puisque les morts ont la parole et qu'il se déroule pas mal événements invraisemblables. Pour autant cela n'enlève rien à la beauté du récit au contraire. On retrouve l'antagonisme de la culture chinoise à travers ces lignes à la foi tristes et gaies. L'auteur nous donne également un aperçu de la Chine rurale et des croyances qui l'habitent. Pour autant si certains éléments sont concrets et réalistes, ce récit est à ne pas prendre au pied de la lettre sous peine de passer complètement à côté. Il faut se laisser bercer par les mots comme les enfants le font quand ils écoutent un conte et laisser de côté son esprit rationnel. de temps en temps ça ne fait pas de mal.
Il y a dans ce petit livre une délicatesse et une subtilité dans l'écriture que j'ai vraiment appréciée.
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Particulièrement emballé par "Les jours, les mois, les années", je poursuis ma découverte de cette grande plume de la littérature chinoise, Yan Lianke. Et Un chant céleste confirme tout le bien que je pense de son auteur.
Nous sommes encore une fois dans la campagne chinoise, dans ces monts Balou chers à l'écrivain. L'héroïne, You Sipo, qui croyait avoir trouvé son bonheur avec son mari You Shitou ("elle était arrivée au village en chantant un air d'opéra"), se retrouve quelques années plus tard affublée d'une charge terrible...elle a enfanté trois filles et un fils...tous idiots ! Devant les reproches de son épouse qui le rend responsable de ce fardeau décidément trop lourd à porter, You Shitou se jette dans la rivière.
Si elle a réussi tant bien que mal à marier ses deux premières filles, elle doit partir battre la campagne en vue de trouver un homme pour sa troisième. Il y a urgence, elle commence à avoir des envies, et son petit frère ne pense plus qu'à la tripoter. Mais You Sipo est maligne et intransigeante : hors de question de mettre ses filles dans les mains d'hommes eux-mêmes idiots. La troisième aura donc un "gens-complet". Mais pour cela, il va falloir que sa fille, et plus tard son fils, guérissent de leurs maux. Car les hommes aux alentours savent bien que You Sipo est la mère d'enfants tarés, il va falloir user de persuasion pour les convaincre de faire une affaire avantageuse. Or il paraîtrait qu'un remède, un seul, pourrait faire des miracles : la décoction d'os humains, et mieux encore, de la cervelle humaine...Son défunt mari devenu mort-vivant, qu'elle seule peut voir et qui l'accompagne partout dans sa quête, pourrait bien faire oeuvre utile, et s'acquitter en quelque sorte de sa dette envers cette famille maudite.

Ce court roman, qui est quasi une nouvelle est passionnant de bout en bout. Tout y est : une histoire originale, une bonne qualité d'écriture, un fond permanent d'humour et de truculence, un peu de fantastique avec la présence du mari-fantôme...la force de ce récit aux allures de conte, c'est de montrer la vie dans les campagnes chinoises, un peu arriérées, simple, dure, où l'on se ne se fait pas forcément de cadeaux. L'auteur est lucide sur la mentalité de ces chers paysans chinois, brossant ces travers qui nous font sourire...ils ont clairement le sens du commerce en toutes circonstances et une idée claire des avantages qu'ils peuvent tirer d'une situation.
Au-delà, c'est aussi plus sérieusement un hommage au courage d'une femme qui, quoi que n'échappant pas elle-même à ces petits travers, fait preuve d'un fort caractère, d'une détermination sans faille pour parvenir à ses fins, et qui par amour maternel se sacrifie totalement pour ces enfants.

Pour ma part, à lire et sans doute à relire avec plaisir.





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Dans les romans chinois, souvent les morts conversent avec les vivants.
Dans les romans chinois, la poésie côtoie l'horreur, la mort la vie, l'humour la tristesse, la joie la peine.
Dans les romans chinois, la nature éclate de beauté , les têtes de folie.
Dans les romans chinois, l'amour n'est jamais loin. Ici Lianke porte celui d'une mère à son paroxysme, en y mêlant tous les ingrédients suscités.
Mètre de quatre idiots, You Sipo va se démener pour leur trouver une issue favorable . On est dans le conte , le fantastique mais aussi dans le quotidien des campagnes chinoises.
On est dans l'archétype du roman chinois : Dense , métaphorique, triste , gai, passionné, suintant d'amour et d'horreur.
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critiques presse (2)
Telerama
07 juin 2017
L'auteur, qui publie aussi un essai sur la littérature, signe là un conte truculent et poétique.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bibliobs
04 mai 2017
Dans « Un chant céleste », Yan Lianke repousse justement les limites du réalisme en racontant la vie paysanne dans la Chine d'aujourd'hui.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
L’univers était parfum d’automne.
Un automne profond, dont le temps était venu.
Dans les monts flottait une odeur sucrée de maïs, si dense qu’elle prenait à la gorge. Sur les auvents des maisons, aux pointes des herbes, et dans la chevelure de ceux qui travaillaient aux champs, partout elle accrochait son jaune, ruisselant à gouttes que veux-tu, chatoyant d’un éclat d’agate à illuminer un village.
La chaîne en était embrasée.
L’univers s’en était allumé.
(incipit)
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Il pesait sur le village un calme épais et profond au milieu duquel les stridulations des cigales qui avaient envahi rues et demeures sonnaient telles les mailles d’un collier d’argent ; sur la campagne régnaient les cris des oiseaux de nuit, partout on aurait cru voir flotter de noires soieries. Les étoiles étaient assez rares, mais la lune si ronde et pleine qu’on l’eût dit sur le point d’exploser. Et sa lumière si blanche qu’on aurait distingué la moindre fourmi aventurée dans la nuit.
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Tant de silence eut pour effet de faire ressurgir You Shitou de sa tombe, il était là, devant elle, quand elle demanda : « Qu’est-ce que tu viens de dire, la Troisième ? »
L’idiote tendit le cou : « Je veux un foyer. La nuit je veux dormir comme mes sœurs dans les bras d’un homme. »
« Comment est-ce que tu le voudrais, cet homme ? » s’inquiéta sa mère après un instant de réflexion.
« Gens-complet. Pas boiteux. Ni borgne. Un brave garçon qui ne m’obligerait pas à couper le maïs dans les champs. »
« Tu t’es bien regardée ? » protesta You Shitou.
« A quoiqu’elle ressemble, c’est à toi qu’elle le doit », rétorqua You Sipo.
« Tu l’imagines avec un gens-complet ? »
You Sipo cracha par terre et tordit le nez : « Bon, on va lui en chercher un. Et si on ne trouve pas, au moins demi-complet. Va faire les villages les uns après les autres. Regarde où il y aurait un époux convenable pour ta fille. »
« Mais toi aussi tu es folle, maman ! Toi aussi, tu es malade : personne ne t’a parlé ! » s’étonna sa fille.
« Retourne moissonner, toi. Si le Quatrième recommence à déchirer tes habits, donne-lui une claque. J’irai te chercher une bonne famille et un homme encore mieux que ceux de tes sœurs dès que le maïs sera fini et que j’aurai planté le blé.
La Troisième écarquilla les yeux, ses lèvres se mirent à trembloter et ses joues rose pâle prirent la teinte plus éclatante des fleurs de pêcher.
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Son homme était mort. Tué par la peur de l’avenir.
Il n’était plus, la clarté des jours s’en était brusquement allée. Pendant la pleine saison, il n’y aurait personne pour porter la bêche et manier la faucille dans les champs ; pas plus qu’à la morte de compagnon pour bavarder et se changer les idées. Si l’hiver l’eau gelait dans sa jarre et la fissurait, qu’il faille l’emmailloter de fil de fer, ce serait à elle désormais de le faire.
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Au printemps elle avait attaché ses quatre idiots comme quatre chiens à un arbre à la lisière de son lopin et installé devant eux les criquets, les moineaux, et puis des galets et des morceaux de tuile avec quoi ils pourraient jouer pendant qu'elle faucherait le blé. Du lever du soleil à son apogée, quand il avait été exactement au-dessus des têtes elle avait moissonné. Mais quand elle était retournée à l'ombre pour s'y reposer, les enfants avaient écrasé criquets et moineaux à coups de pierre sur les tuiles. La cervelle des oiseaux avait giclé aux quatre coins, leur sang tout éclaboussé, les crânes des insectes s'étalaient comme du jus d'ail sur les tuiles. Et les quatre s'empiffraient, de pattes, d'ailes, de ventres et de têtes, bouches et joues barbouillées de rouge, ils avaient fait tant et si bien que l'univers entier était infesté de sombres relents garance.
Sous le choc, elle était restée bouche bée, paralysée. Puis avait éclaté en sanglots bruyants, pleuré à en réveiller les morts et tournée vers l'arête où était enterré son mari entre deux hoquets l'avait injurié : "Tu mériterais d'être coupé en morceaux, You Shitou ! Au lieu de quoi tu es parti te la couler douce et nous as laissés à notre malheur, les enfants et moi !"
"Tu te crois un homme, espèce de chien ? Avec le tort que tu nous as causé, la nuisance que tu as été ?"
"Tu t'imaginais que ta mort allait arranger la situation ? Qu'il te suffirait de partir pour trouver la paix ? Laisse-moi te dire une bonne chose : tant que les petits ne seront pas tirés d'affaire, je ne te laisserai pas un jour de repos, sale bête !"
"Sors de ton trou, avait-elle continué, et prosterne-toi devant moi ! Mets-toi à genoux et admire ta progéniture. Après tu regarderas le blé que j'ai coupé toute seule en une matinée !"
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