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3,99

sur 152 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus lu un roman asiatique. Quel plaisir de renouer avec cette écriture à part, teintée d'onirisme, effleurant l'âme et le coeur. Merci à @HordeDuContrevent de m'avoir encouragée à m'aventurer loin de ma zone de confort. Sa chronique a fait mouche !

Une sécheresse impitoyable s'abat sur un petit village en Chine contraignant tous les habitants à fuir à la recherche d'eau et de nourriture. L'aïeul, lui, refuse de partir d'autant plus que dans son champs un pied de maïs survit. Avec l'aveugle, le chien, ils vont ensemble braver le soleil harassant pour tenir un jour de plus, par la seule motivation de ce pied de maïs. L'aïeul va le chérir avec les moindres moyens disponibles, usant d'imagination pour qu'il grandisse jusqu'à l'automne. Mais la faim, la soif et les rats, féroces tenaillent l'espoir et les maigres forces.

La relation de l'aïeul avec son chien est très bien rendue. Même si le vieil homme n'est pas toujours tendre avec l'aveugle, le chien semble, à défaut de voir, comprendre à la perfection les attentes de son maître qu'il gratifie de caresses et de fidélité.
L'épilogue m'a émue, je ne m'attendais pas à une telle fin. Cette osmose entre l'aïeul et son chien, fruit d'une solitude redoutable m'a cueillie le coeur lourd.
La description onirique mais fluide du soleil est aussi de toute beauté. J'ignorais qu'il était possible de peser le soleil…
Il y a aussi ces passages haletants face à ces milliers de rats prêts à tout pour survivre.

Yan Lianke avec Les jours, les mois, les années signe un petit livre sous forme de conte ou de fable. Il met en exergue l'ambiance particulière de cette histoire nous faisant ressentir la soif , la faim et la solitude avec une force imagée et sensorielle surprenante. En lisant ce livre, on bénit l'eau qui coule à flot, nos garde-manger bien rempli et on prie pour que le dérèglement climatique ne nous plonge pas dans un tel monde hostile et apocalyptique.
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À lire la jaquette, je m'attendais à un récit poétique un « hymne à la beauté », mais c'est plutôt l'horreur réaliste que j'ai trouvée dans ce court roman chinois.

Il y a la misère de la sécheresse et de de la faim, la préoccupation terre-à-terre de l'arrosage et de la protection de son plant de maïs, mais surtout l'horreur des rats qui dévorent tout, leur odeur répugnante, leurs excréments qui recouvrent les rues du village, leur corps gonflé qui pourrit dans le puits.

La beauté est quand même présente : l'amour du vieillard pour son pauvre chien aveugle et le dévouement de l'animal pour son maître, la volonté de préserver une plante qui représente l'avenir, le désir et le courage de survivre coûte que coûte.

Un beau texte, mais un texte dur, des mots de souffrances et de mort.
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Une histoire étrange qui soude pour l'éternité un vieil homme à la terre.
Quelque part, à une certaine époque, la sécheresse sévit et sur cette terre désolée, abandonnée des hommes, ne restent plus que l'aïeul et son chien aveugle.
Chaque jour est un combat. Car chaque jour sous un soleil de feu, le vieil homme sans relâche tente de sauver son unique plant de maïs : il faut le protéger de la chaleur et l'arroser avec parcimonie mais efficacité. Mais il faut aussi trouver de quoi manger et nourrir le chien.
Chaque jour de nouveaux obstacles s'abattent sur lui et chaque fois il lutte pour trouver la parade. Il en va ainsi de la famine qui guette, du puits qui se tarit, de l'attaque des rats, puis de celle des loups.
Avec abnégation et volonté, l'aïeul lutte et son chien, veilleur inlassable, l'aide dans cette tâche ingrate. Chaque jour est gagnée sur une mort certaine.

« Quand on est vieux on vit seulement pour un arbre, un brin d'herbe, des petits-enfants. C'est toujours mieux de vivre que d'être mort. »

Même si le vieil homme pèse les rayons du soleil, c'est bien du poids de la vie dont il est question ici. Et la vie c'est ce plant de maïs qui insuffle force, courage et détermination. C'est ce que veut léguer le vieux aux générations futures : des graines pour ensemencer la terre.

Roman lyrique dans lequel la poésie et le sens de la vie puisent leur force pour interroger le lecteur.
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Les jours,les mois,les années est un très beau texte qu'il est possible de qualifier de philosophique. C'est une allégorie sur la valeur de la vie. Après une sécheresse impitoyable, un viel homme reste seul dans son village avec son chien,l'Aveugle, alors que tous les villageois sont partis sous des cieux plus cléments. Jour après jour il va lutter pour La vie et non pour Sa vie. Il veille jusqu'à dernier souffle sur un pied de maïs afin que la vie germe à nouveau à travers ses grains. La relation plus que singulière que ce vieillard entretien avec son chien apporte une émotion indéniable mais aussi une réflexion sur la hiérarchie qui est habituellement posée entre l'homme et l'animal. C'est un texte profond mais dur , recelant même une part de violence primaire ,ce qui explique ma note certainement trop sévère face à la qualité de cet écrit. Bien que sombre,ce roman est un exemple d'altruisme et un hymne au devoir de transmission.
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« Les jours, les mois, les années » décrit la lutte d'un vieil homme, paysan pauvre, et de son chien aveugle pour survivre dans un village déserté par ses habitants.
Yan Lianke nous offre un roman de solitude, de cruauté au milieu d'une nature hostile plombée par un soleil implacable, admirablement servi par une écriture dont la poésie n'est pas absente.
Les descriptions sont précises et montrent la difficulté à survivre en ayant pour toute nourriture un plan de maïs qu'il faut sauver et arroser alors que l'eau est devenue une denrée rare.
Et lorsque la nourriture trouvée dans les maisons abandonnées s'épuise aussi, il faut se résoudre à manger les rats qui ont peu à peu envahi leur quotidien.
Un court roman terrible, triste mais jamais larmoyant, « les jours, les mois les années » est un hymne à la vie, au courage, à l'amour entre un homme et son chien.
J'ai découvert le talent de l'auteur avec « le rêve du village des Ding » et à nouveau je suis totalement conquise.



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Trois personnages : un homme, un chien et un épi de maïs. Je cite ce dernier comme personnage car tout tourne autour de lui. Roman court, émouvant et fort. Les habitants fuient leur village chinois pour cause de sécheresse. Un vieil homme restera seul avec son chien aveugle pour deux raisons. L'une est qu'il ne se sent pas la force de marcher, l'autre est qu'un épi de son champ a l'air de vouloir pousser. Désormais toute ses journées seront tourner vers cet épi de maïs et son chien qui sera son meilleur camarade. Il y a aussi des loups et des rats que je ne suis pas près d'oublier. Des scènes qui font froid dans le dos. Ce roman m'a fait penser au Mur invisible de Marlen Haushofer à cause de l'isolement et de la survie. Une belle prose poétique.
Indication de l'éditeur : né en 1958, Yan Lianke est un écrivain puissamment original à la fois par la force poétique de son écriture et la virulence avec laquelle il s'attaque aux tabous de la Chine d'aujourd'hui. Ses romans ont obtenu de prestigieuses récompenses littéraires et ont souvent été interdits par la censure.
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Cet auteur est une découverte. J'ai été attirée par le titre de l'ouvrage. Ouvrage qui s'apparente plus à un conte ou à une fable qu'à un roman. L'action se déroule dans de hautes montagnes en Chine à une période où sévit une sécheresse particulièrement terrible qui oblige les habitants d'un petit village à fuir vers des terres moins hostiles. Tous partiront sauf l'aïeul du village et son chien aveugle. Ce couple étrange reste sur place pour veiller sur un unique plant de maïs qui a bien voulu sortir de terre, bravant la sécheresse, la difficulté à s'approvisionner en eau et en nourriture.
Ce texte aussi tragique qu'il soit est une ode au courage, à la lutte pour faire que la vie soit plus forte que la mort.
Un conte mettant en avant la toute puissance de la volonté.
Intéressant. Cet ouvrage sort des sentiers battus.
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Et les jours s'écoulent
Ils s'écoulent dans la chaleur suffocante et lourde qui s'abat sur ce village entre les montagnes. C'est plus qu'une sécheresse. C'est la vie qui s'en va, et pousse dehors tous les habitants qui n'ont plus de quoi manger; plus rien ne pousse.
Seul, l'aïeul fera claquer son fouet sur les rayons d'un soleil accablant et ironique, jurant qu'à 72 ans, il est encore plus fort que lui. L'aïeul et son chien, l'aveugle, tenteront désespérément de faire resurgir un épi de maïs de l'unique plante verte qui pousse sur son champ.
Mais à quel prix...
Quand les vents violents s'acharnent sur la vallée sans apporter une goutte d'eau, quand les rats sortent de leurs tunnels et envahissent les maisons aux portes closes, quand les loups s'approprient le seul point d'eau existant.
A quel prix !
Souvent, l'accablement envahit l'aïeul et l'aveugle, bon gardien et fidèle compagnon. Mais chaque jour apporte sa lueur d'espoir et l'aïeul connaît bien sa terre. Mais sa détermination suffira-t-elle ?
Lutter. Toujours. Survivre jour après jour, semaine après semaine.

Les jours, les mois, les années est un livre intense. Son écriture est assez poétique et tout le long de la lecture, on espère comme l'aïeul, on lutte à ses côtés et on se surprend de toute cette force qui émane de ce vieil homme et de son chien.

Très beau livre.
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Parfois la rencontre n'a pas lieu, et ce fut le cas ici. Roman repéré grâce aux citations et à la critique d'une babelionaute que je suis régulière, je me rejouissait de cette lecture. Malheureusement pour moi, j'ai mis du temps avant d'entrer dans l'histoire de cet ancien resté seul avec son vieux chien dans son village, abandonné par tous, car il y sévit une grande sécheresse. Les quelques 120 pages de ce court roman raconte le combat quotidien pour survivre, dans un monde asséché et austère.
La période de la rentrée sans doute, je ne me suis pas sentie disponible et n'ai donc pas été sensible à l'écriture de Lan Yanke, que j'ai trouvé fade et ennuyeuse. Au vu des belles critiques d'autres babelionautes, j'ai du passer à côté...
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Une terrible sécheresse a chassé les habitants du village. Trop vieux, l'aïeul est resté avec son chien, l'aveugle, et va tout faire pour sauver le seul épi de maïs qui lui reste.

Tellement cruels, le soleil, les loups, les rats!

Ce vieillard fort et résilient m'évoquait 'Le Vieil homme et la mer' mais contrairement à Hemingway et peut-être parce que trop artificiel, la magie n'a pas opéré.
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