Les jours, les mois, les années

Yan Lianke est un écrivain chinois et ça se ressent dans la lecture. On trouve des images que l'on ne trouve pas ou très rarement dans la littérature occidentale, dans lesquelles il est beaucoup question de couleurs, d'odeurs, bonnes ou mauvaises ; le viel homme parle au chien qui comprend, mais ne répond pas.
Je ne suis pas très habitué à ce genre de littérature, mais j'avoue avoir été intéressé et j'ai plutôt bien aimé. Je n'en lirais peut-être pas tous les jours, mais de temps en temps, je ne dis pas non !
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Une terrible sécheresse contraint la population d'un petit village de montagne à fuir. L'aïeul, un vieil homme de 72 ans, ne peut suivre le mouvement, trop âgé pour marcher des jours durant.

Il reste au village en compagnie d'un chien aveugle pour veiller sur un pied de maïs, unique espoir de grains à transmettre aux villageois quand ils reviendront.

Un très beau texte poétique sur l'amour, l'espoir et la fragilité du souffle.

A lire près d'un étang.

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Ce texte est une nouvelle, et il n'en fallait pas plus pour nous faire prendre la mesure du destin d'un vieil homme, confronté à la sécheresse, et se battant contre rats et loups pour faire pousser un épi de maïs, épaulé par un chien aveugle. Je crois que l'éditeur compare ce texte au Vieil homme et la mer d'Hemingway, mais - parce que Lianke est Chinois et non pas Américain - c'est un peu plus étrange et un peu plus beau ! Mention spéciale pour les images sonores utilisées pour décrire le soleil, entre autres, ou la découverte de la rivière gardée par le loup. A lire absolument !

C'est une histoire de patience, de foi, d'obstination. Dans ce village mort ne restent qu'un vieil homme et son chien. Tous les habitants ont fui, chassés par la sécheresse. Il ne lui reste qu'un épi de maïs et son entêtement. le récit est sobre, court très juste.