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Strarda tome 1 sur 1
EAN : 9782955853047
293 pages
Éditions Cenusia (12/01/2018)
4.6/5   5 notes
Résumé :
Je m'appelle Julius Ervald. Ma Maîtresse, Cassandre, m’a dépouillé de mon humanité dans son étreinte rubiconde. Depuis lors, une bête hurle en moi. Elle me pousse à me repaître toujours plus, indifférente du sort des hommes dont je faisais partie autrefois. Tout tombe en ruines partout où je passe. Qui est le monstre, moi ou eux ? Je ne sais plus. Je cherche des réponses sur la Strarda, cette essence que ma Maîtresse m’a transmise en me mordant. Mon voyage est long,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Strarda est un premier tome surprenant, captivant et déstabilisant. Dès les premières pages, j'ai été envoûtée par la plume de l'auteure, charmée par l'originalité de l'histoire… Lire Strarda revient à pénétrer dans un univers totalement décalé et violent, dans un monde sanglant, sensuel et bestial. Impossible de ne pas être happé par le tourbillon des mots, par la douce et mélodieuse symphonie des syllabes qui dans virevoltent sur les pages… Ce livre se rapproche d'un coup de coeur tant les émotions sont intenses, tant la raison combat les sentiments…


A la fois originale et d'une rare intensité, Strarda ne propose pas une simple histoire de vampires revisitée, c'est toute une ambiance, tout un décor que le lecteur découvre avec une curiosité non dissimulée. Mishakal Yveldir nous fait pénétrer dans son antre et nous y emprisonne jusqu'à la dernière page, grâce à un vocabulaire particulier et unique qui résonne dans le crâne du lecteur. Strarda… étreinte… infanter… goule… sang… ce sont des mots avec lesquelles nous nous familiarisons, des sonorités que nous apprivoisons afin d'en extraire toute leur substance. C'est avec fascination que j'ai appris à connaître le sens de chacun, à en saisir les subtilités, toutes les arômes.


Ce livre, c'est l'histoire de Julius Ervald, un jeune homme somme toute assez banal dont le destin va subitement basculer suite à une mystérieuse rencontre. Cette rencontre porte un nom, retenez le bien, il s'agit de Cassandre… Une femme sensuelle et envoûtante, manipulatrice et perfide qui inspire la crainte, l'admiration mais force également le respect. Personnage-clé du récit, Cassandre n'est autre que la Maîtresse de Julius. Pas au sens où vous l'entendez sûrement ; être la Maîtresse de quelqu'un signifie que l'on a mordu, que l'on a étreint un individu pour se repaître de son sang, de ce liquide carmin qui coule dans ses veines afin d'en faire une marionnette, un pantin répondant à nos moindres désirs. Julius est l'esclave de Cassandre, contraint de lui obéir et de lui demeurer fidèle. le charme a opéré, la Strarda fait maintenant effet.. Mais qu'est qu'une Strarda ? Une Strarda est ce qui vous relie à votre Maître/Maîtresse, une sorte d'ADN vampirique varie selon les individus mordus mais également selon la personne qui vous a étreint, cet ADN est spécifique à chaque clan et/ou maison. En ce qui concerne la Strarda de Julius, imaginez une entité vivant à l'intérieur de vous, capable de prendre possession de votre corps et de réaliser votre souhaits les plus honteux et inavouables. Cassandre appartient à la maison de Pavafel et la Strarda qu'elle transmet agit comme une sorte de bête qui ne demande qu'à assouvir sa soif de sang, un monstre qui n'est autre que votre face cachée, qu'une partie de vous même..

Quand vient le moment de cohabiter avec cette bête sanguinaire, la panique s'empare peu à peu de Julius qui peine à comprendre ce qui lui arrive. Mais quelle est cette voix qui résonne en lui ? Pourquoi ce sent-il si différent depuis l'étreinte de Cassandre ? D'étranges questions ne cessent d'affluer par vagues successives à son cerveau, jusqu'à lui en donner la nausée comme si Julius était atteint de schizophrénie. J'ai trouvé son double personnage fascinant, déroutant et complètement déluré, il n'a cessé de me surprendre au fil des pages, témoignant d'une vraie construction, d'un réel travail quant à sa personnalité changeante. Les deux Julius, la bête et la victime de l'étreinte, dialoguaient souvent, cela donnait lieu à des échanges passionnants et passionnés, souvent comiques car improbables. Chaque protagoniste était clairement identifié, l'un mis en évidence par l'italique, l'autre par le format classique. A travers les discussions parfois houleuses, les traits caractéristiques de chacun se dessinaient progressivement, laissant présager d'incessant conflit d'intérêt…


de divergences d'opinions en prises de conscience, les multiples facettes de Julius gagnaient en profondeur à chaque chapitre. Un véritable parcourt du combattant attendait notre vampire, un parcourt semé d'embûches et jalonnait d'obstacles en tout genre. A chaque étape, une rencontre déterminante avec un personnage, comme une sorte de check-point vous permettant d'accéder au niveau suivant car tous les objectifs ont été rempli. Chacune des rencontres pimentaient le récit, agissant comme des bouffées d'oxygène, aussi bien pour le lecteur que pour le personnage principal, dévoilant par la même occasion de nouvelles facettes de la personnalité de Julius. La progression de ce dernier, autant au niveau psychique qu'émotionnelle était tout sauf linéaire. Je le répète mais Julius est fascinant, j'ai énormément apprécié son personnage. Il ne sait qui croire ni ce qu'il doit faire exactement, se laissant tantôt guider par son instinct, tantôt par la raison. Imprévisible et totalement atypique, il laisse une empreinte indélébile dans le coeur de chaque personne qu'il croise.

On pourrait facilement croire que le double personnage de Julius représente d'un côté le bien, d'un autre le mal, je trouve cette conception beaucoup trop réductrice. Avec Strarda, nous sommes loin d'une vision manichéiste des choses, tout est dans le détail, dans la réflexion et l'analyse des différentes situations. Les deux facettes de Julius ne sont pas opposées, au contraire, elles sont complémentaires, et l'accepter constitue un véritable défi à relever. Les doutes de Julius nous imprègnent, il en vient à commettre de terribles actes sous couvert d'une certaine folie, plus les jours passent et moins il se reconnaît. Il semble vivre un véritable enfer et pourtant… Pourtant il apparaît comme destiné à réaliser de grandes choses. le lecteur sent, pressent que l'avenir de Julius s'annonce plus grand que ce qu'il veut bien penser. Teinté d'un obscur voile, nous ne saisissons pas encore toutes les nuances de son avenir mais certaines zones lumineuses viennent éclairer le tout.


Strarda ce n'est pas que l'histoire d'un jeune vampire, ce n'est pas qu'une quête pour s'accepter, c'est aussi et surtout un voyage sensoriel, parfois sensuel… C'est une explosions de saveurs et de parfums que le lecteur saisit au vol. C'est une plume poétique et enivrante qui s'adapte très facilement à toutes les situations. J'ai eu un véritable coup de coeur pour cette plume qui a fait chavirer mon coeur de lectrice, j'ai été comme hypnotisée par sa justesse et sa force, par son côté très incisif et pourtant si délicat. Mishakal Yveldir sait de quoi elle parle mais surtout, elle sait où elle veut mener son lecteur, ce qu'il doit retenir de son histoire.


L'essence même du conflit anime et dynamite le récit. Un conflit intérieur qui ronge Julius… Mais une autre bataille occupe également ses pensées. Il s'agit de Cassandre, ce dragon de femme qu'il souhaite plus que tout anéantir afin de se venger. Mais comment combattre et vaincre celle qui nous a créé et dont la Strarda sévit en nous ? Un événement va venir perturber l'ordre des choses, apportant un souffle nouveau. Je ne vous révélerai pas la nature de cet élément afin de ne pas vous gâcher la surprise… l'éclosion… Les cartes sont redistribuées et la partie peut enfin commencer, la vengeance va pouvoir prendre une forme.

Bien qu'une certaine violence régnait en maître absolue sur les pages, une douce aura lumineuse venait apporter une touche d'espoir dans cet univers très gore, à l'image de la Strarda de Cassandre... J'ai ressenti une certaine spiritualité dans cette histoire, et je dois avouer que les leçons de vie et morale distillées çà et là y sont pour quelques choses. J'ai en effet repéré de sublimes passages très intéressants, leçons de vie ou leitmotiv, j'ai savouré chacun d'entre eux comme s'il s'était agit d'une gourmandise. Des paragraphes pour accepter ce que nous sommes, des phrases pour aller de l'avant, des mots pour retrouver le sourire.


Ce livre nous interroge sur nos relations et les rapports que nous entretenons avec autrui mais aussi sur ce que nous souhaitons incarner. Qui voulons-nous être pour les autres, que voulons-nous représenter à leurs yeux ? Comment y parvenir ? Doit-on refréner ses plus sombres pulsions ou se laisser aller à ses plus bas instincts ? Strarda, inconsciemment, nous place dans la position de Julius, face à nos pulsions refoulées. Comment réagirions-nous si nous perdions le contrôle de notre corps et que d'horribles crimes avaient lieux sous nos yeux impuissants ? J'avais comme l'impression qu'une sorte de puissance mystérieuse oeuvrait sur Julius mais également sur le lecteur… Assistons-nous à la naissance d'un mythe ? le tome deux nous en apprendra certainement davantage.


En définitive, j'ai passé un excellent moment avec Strarda. Julius est un personnage tout à fait incroyable et fascinant dont l'évolution n'a eu de cesse de me surprendre. Grâce à sa voluptueuse plume, Mishakal Yveldir est parvenue à créer une vraie atmosphère ainsi qu'un cadre très intéressant pour y implanter son histoire de vampires. Il s'agit d'un premier tome très sombre et violent qui laisse présager une suite sulfureuse. En plus d'aborder des thématiques intéressantes, ce livre propose un voyage à la fois sensuel et sensoriel. le chemin vers la vengeance semble tout tracé pour un homme dont la destinée s'annonce incroyable. J'ai vraiment hâte de retrouver Julius dans le second tome.
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misha je suis a cros de ton livre 20 sur 20 . il est sublime j'arrive plus a arreter de lire . je suis au ange , j' ai presion de suis julius qui me raconte sont aventure comme si la je me trouvais acoter de lui que je suis un personage de l ' histoire .pour dire je l' adore tu es une merveille ecrivaine tu a depaser stephen king avec shining , dans les livre prefere tu es en numeo 1 avec strarda en deux la princesse de Glas de Cristal et 3 La Caravane d'Ahnkilie. continue comme sa misha je suis super mega fan de toi de ton travaille . felicitation .^^
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Avec son univers original, entre bit-lit et fantasy, son intrigue de type road-trip presque en solitaire, ses péripéties plus impressionnantes les unes que les autres pour son rythme houleux, ce premier tome de Strarda démarre sur les chapeaux de roues et laisse présager une série novatrice dans le genre. Son intrigue au cordeau et menée d'une main de maître nous envoûte avant de nous entraîner dans l'univers de l'auteure.

C'est bien simple, Éclosion a tout pour plaire et je m'y suis plongée avec délice et ai réellement eu l'impression tenace de suivre Julius dans ses pérégrinations et découvrant avec lui sa nouvelle vie de non-mort. Dommage que ses petits problèmes de style et de ponctuation viennent ternir le plaisir.

Malheureusement, pour la suite, il faudra attendre. Pour l'heure, seule une la préquelle Né d'une vierge est sorti et quatre autres tomes sont en préparation. Parmi eux, on trouve le tome 2 et trois autres romans : Histoire d'Ovidia, Histoire d'Ashera et Histoire d'Illyana. Spin-off ou suite ? Il faudra encore attendre avant de résoudre ce mystère.
Lien : https://biblideleona.wordpre..
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Extrait 1 : La dame regardait la lune pâle qui éclairait le ciel. L'astre semblait sur le point d'éclater. Elle ne cessait de l'observer de ses yeux rubiconds. Les rosiers perdaient leurs pétales partout autour de moi et le vent les emportait dans un tourbillon glacial. Je ne voyais que sa chevelure d'un blond délicat qui éparpillait ses mèches folles dans cette danse saccadée.
Puis, elle se retourna et à sa vue mon cœur manqua un battement.
– Bonsoir. – me dit-elle de cette voix trop sucrée.
Cette voix qui m'avait ravi la toute première fois que je l'avais entendue. Cette voix qui m'avait porté vers des étoiles encore inconnues. Ses longs cils épais et ce grain de beauté sous sa bouche carmine… Sa robe d'un or éclatant semblait se moquer de l'éclat lunaire. Tout en elle inspirait mon amour le plus fervent. Et elle le savait. Et mes résolutions tombaient à néant. J'étais incapable de détruire cette beauté quand bien même je l'eusse voulu... Mon âme ne demandait qu'à se réfugier dans ses bras… Dans ses bras blancs… Je ne désirais que rêver contre son cœur éteint…
Elle s'approcha de cette démarche altière qui faisait d'elle une grande dame. Puis elle effleura mon visage, mes lèvres, au point que je perde le contrôle de mes sens. Elle pouvait bien me faire ce qu'elle voulait pourvu que je la satisfasse… Que je lui apporte un peu de bonheur…
– Désires-tu vivre auprès de moi ? – me demanda-t-elle.
– Rien ne me ferait plus plaisir… – répondis-je.
– Dans ce cas, tu devras le mériter…
Et elle planta ses crocs dans ma gorge. La souffrance était bien pire que tout ce que j'avais connu. Cette sensation d'être dévoré vivant… Mon sang coulant dans sa gorge délicate… Le monde s'arrêta. Ma vision se troubla. Je vis des nuages affluer puis disparaître. Des étoiles s'embraser puis mourir. Des fleurs s'élancer depuis la terre pour éclore sous le soleil printanier. Les arbres aux fruits juteux qui finissent par pourrir sur le sol. De la femme qui conçoit, au bébé qui naît, grandit, de l'enfant qui a hâte de devenir adulte, et de vieillard terrifié qui affronte la mort puis voit sa dépouille pleurée dans la terre…
Je vois… Je vois le monde se former puis disparaître… Je vois les lueurs du temps se saccager, s'étirer, se dissoudre et laisser place au vide, noir…

Lorsque les crocs se retirèrent, je n'étais plus moi. Rien qu'une épave que je voyais depuis l'extérieur. Sans doute avais-je atteint un rivage proche de la mort… ?
Je m'appelle Julius Ervald. Cette nuit-là, ma maîtresse, Cassandre, m'a remise sa Strarda dans son étreinte…
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Extrait 5

Violette me considérait gravement.
– Tu es né la veille et tu te crois tout permis. Ne me fais pas rire. J'ai deux siècles et plus d'expérience que tu n'en auras jamais. Je suis habituée, de temps en temps Cassandre ramène un gars dans ton genre et il finit complètement fou.
J'étais jaloux et humilié de ne pas être unique.
– Je ne suis pas comme eux !
– Pfft… Oui bien sûr…
Puis je réalisai…
– Tu as dit… avoir deux siècles…
– Ouais gamin. Ça change de ta vingtaine d'années pas vrai ?
– Comment est-ce possible ?
– Hohoho ! J'ai l'impression que tu dors encore à moitié ou que tu réalises mal. Ça passera avec le temps.
– Je ne te suis pas…
Violette haussa un sourcil surpris.
– Cassandre ne t'a pas parlé de ta Strarda ?
– Elle m'a dit que c'est ce qui nous reliait mais rien de plus…
– Haha ! Elle a fait fort cette fois !
– Cesse de te moquer !
– Excuse-moi… Mais c'est amusant qu'elle ait changé les règles !
– Pour toi c'est un jeu c'est ça ?...
Elle reposa sa pipe et croisa les jambes sur son lit en satin.
– Je ne veux pas briser tes espoirs, mais Cassandre n'est pas la femme que tu t'imagines.
– Peu importe ce que tu diras…
– Elle t'a infanté. Et c'est ça qui te rend unique, je te l'accorde. Mais pour combien de temps ? Tous finissent par mourir.
– La folie hein…
– La Strarda de Cassandre est très spéciale. Vois-tu, moi elle ne m'a pas infantée.
– Comment ça ?
– J'ai reçu sa morsure, mais jamais son sang. Je suis sa goule. Je vis pour elle. Je vis pour recevoir ses baisers sanglants…
– Mais je n'ai pas reçu son sang…
– Tu étais inconscient voilà tout. Mais elle l'a fait je peux te le garantir.
J'étais sceptique mais j'avais envie de l'écouter.
– Qu'est-ce qui nous distingue ?
– Je peux sortir en plein jour sans m'affaiblir par exemple. Mais… J'ai besoin de la morsure de Cassandre pour survivre à long terme.
– Mais elle te l'a déjà donnée.
– Oui sauf que je suis une goule et non un vampire. Je suis son objet. Elle m'a créée ainsi. J'ai aperçu sa Strarda sans la goûter. Toi tu la détiens de façon éphémère, mais moi je peux survivre tant qu'elle voudra de moi.
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Chercher cet état de grâce par commodité me semblait une hérésie. Pour toute chose mystique, il fallait un but divin. Et il voulait se libérer de ses chaînes pour retrouver une vie semblable à celle qu’il avait eue avant. Peut-être regrettait-il tout ce qu’il n’avait pas pu vivre dans sa condition humaine. Mais cette béatitude était dure à atteindre pour de bonnes raisons. J’aimais ce nouveau défi. Pas pour vivre comme avant, je n’étais plus le même homme, chercher aussi à ne plus souffrir de ma condition était futile. Non, ce que je voulais c’était réussir, pour me dire que j’avais ce droit ! Je devais me surpasser, prouver combien j’étais prêt à sacrifier pour sentir cette promesse céleste, une bénédiction capable de chasser mes tourments. Un souffle divin qui me dirait enfin que j’ai le droit de vivre, que je ne dépends de personne pour cela. Je franchirai tous les obstacles pour réussir !
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Extrait 18

– Antonio, est-il possible d'avoir des enfants autrement que par l'Étreinte, de façon charnelle je veux dire.
– La plupart de ces relations finissent en fausses couches, et encore c'est quand la stérilité n'est pas déjà implantée. Nous mourons durant l'Étreinte, il ne faut pas l'oublier. Après, il y a des cas plus graves. Des femmes qui se font dévorées de l'intérieur. L'embryon pompe le sang de sa porteuse jusqu'à ce qu'elle en meure ou alors il use de ses minuscules canines et de ses griffes pour tout déchirer et mourir seul.
Un frisson courut dans mon dos. Ces images morbides me laissaient un goût sale en bouche. M'abreuver de leur sang, oui. Leur infliger une mort pareille…
Tu adorerais voir ton bâtard arracher des tripes et en être arrosé, heureux d'être en vie…
– Certainement pas…
Tu le refilerais à une autre amante qu'il mordrait pour se repaître jusqu'à ce qu'il soit assez fort pour chasser seul…
– Je ne suis pas aussi horrible…
De ton vivant tu désirais être père.
– Un désir qui n'est plus possible.
Oh que si… Et tu as l'éternité pour baiser toutes ces puterelles et les faire enfanter ton rejeton. Il y en a bien un qui survivra.
– Tu es abject…
– Julius, ne le laisse pas te dominer. Sois fort.
Nerveux, je dressai un bouclier mentalement. La voix chuinta, s'éloigna. Je ne distinguais plus les horreurs qu'elle m'inspirait…
– Je l'ai repoussé… J'ignore pour combien de temps…
– C'est un bon début.
Ses félicitations ne m'enthousiasmaient pas. Je ne voyais là qu'un combat de plus à mener avec moi-même. De l'épuisement intérieur.
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Extrait 16

Antonio me parla longuement des grands événements auxquels il avait assisté. Des bouleversements politiques, des Royaumes pris par la force pour que certains d'entre nous soient à leur tête et protègent notre espèce. Je demandai alors :
– Pourquoi souhaiter nous préserver puisque nous sommes des monstres ? Ne sommes-nous pas voués à être exterminés ?
Il me regarda gravement.
– En quoi sommes-nous des monstres ?
– Nous nous nourrissons de sang humain pour survivre.
– Les humains consomment de l'eau.
– L'eau leur a été donnée par la terre.
– Et elle nous offre les humains pour nous permettre de vivre.
– L'eau ne meurt pas, elle n'est que liquide pour hydrater l'homme.
Il reposa son verre de sang, je bus le mien à petites gorgées.
– Selon toi, l'eau n'a pas de vie propre ?
Je méditai à cette question.
– Elle existe, simplement.
– Tu te méprends lourdement. Elle demeure et permet à la vie de se propager. En elle, naissent tant de créatures…
– Mais nous n'avons pas des mers de sang, nous.
– J'ai entendu une rumeur qui prétend le contraire. Mais je n'ai pas assez voyagé pour la voir de mes yeux.
– C'est une plaisanterie ?
– Non Julius, je suis sérieux. Nous avons notre place autant que les humains. Pour en revenir à ce mot, « monstruosité », les humains s'entretuent fidèlement à leur cœur. En quoi est-ce pire que se nourrir de leur sang ?
Cette question me laissa perplexe. En effet, ils avaient toujours des motivations pour s'assassiner entre eux, d'autres fois une simple pulsion qui ne s'apparentait en rien à notre faim.
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