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3,21

sur 580 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lecture agréable avec des moments drôles, des phrases (çà et là) très touchantes et bien écrites.

L'auteur construit un monde riche et nuancé avec des personnages complexes et vivants, ce que me semble être le secret d'une écriture réussite. J'ai beaucoup apprécié les deux personnages principales (Franck et Émilie) mais aussi le personnage de Jock. L'attention que l'auteur fait aux détails et sa façon de faire vivre ses personnage sont absolument dignes d'admiration.
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Depuis la sortie de ce bouquin s'est écoulée plus d'une demie décennie et sont sorties plus de 100 critiques sur Babelio. Je ne me fendrai donc pas d'un inutile résumé du propos de ce livre.
Il y a eu chez moi, pour cette belle lecture, un peu comme un effet diesel. Je veux dire par là un temps d'échauffement, suivi d'une efficacité optimale une fois atteinte la température de fonctionnement.
Ce livre est un cadeau qu'on m'a fait et je n'avais rien lu ni cherché à savoir à son sujet avant de l'ouvrir. Simplement, je me souviens que j'avais plutôt aimé "Sombre dimanche", sans pouvoir me le remémorer précisément. J'avais donc plutôt un vague apriori favorable vis à vis de l'auteure, disons.

Quoi qu'il en soit, intrigué comme beaucoup, un peu après la moitié de ma lecture j'ai été jusqu'à vérifier sur le net que Donnell était bien un auteur fictif, et comme beaucoup peut-être j'ai même été rassuré d'avoir bien deviné.
Avec moi Zeniter réussit son coup donc, sur ce plan.
Elle réussit aussi à donner de la texture à Mirhalay, ce lieu qu'elle crée dans les Hébrides, cette espèce de Sainte-Hélène écossaise.
Elle réussit à installer chez moi une tension à partir du moment où Franck, à son corps défendant, se lie à Jock, le "gardien" de l'île un peu mystérieux. Jock le gardien d'un secret qui jette son dévolu sur Franck et Franck l'intrus, néophyte empathique qui ne sait que faire de lui quand sa compagne lui échappe avec des initiés pas très sympathiques, tout ça m'a accroché.
Elle réussit surtout à décortiquer l'effondrement d'un amour sincère avec une grande humanité, je veux dire une belle clairvoyance sur notre nature humaine. Son amour pour les amoureux déçus qu'elle a sortis du néant, oui son amour pour ses personnages les rend vivants, vibrants, authentiques, crédibles. Enfin pour moi.
Comme Franck, comme chacun sans doute j'ai peur de l'Oubli, comme lui j'ai conscience de nos dérisoires tentatives pour laisser une trace de nous qui nous valorise : traces de pas ou pattes de mouche, hiéroglyphes ou écritures, sépultures, oeuvres d'art, enfants simplement, et tout doit disparaître pourtant.
Pour Temps...
Elle réussit tout ça avec le style, même quand elle parle cru. Parfois elle s'envole aux confins de nos raisons de vivre, et j'ai trouvé souvent que ses envolées faisaient mouche.
Et non pattes de mouche...
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L'atmosphère du roman est donnée par le décor une île des Hébrides , un coin sauvage, c'est sur cette île qu'a vecu Donnell écrivain et maître du polar et a mystérieusement disparu:noyade suicide?
Émilie jeune universitaire y prépare une thèse sur l'auteur et est de plus en charge d'organiser"les journées autour de l'oeuvre de Donnell".Les spécialistes, des universitaires débarquent sur l'île, ainsi que son fiancé Franck infirmier. Ils sont reçu par le gardien de l'île et de la légende du vénérable auteur.
Les journées se passent en réflexions sur les livres de Donnell.En même temps nous suivons avec intérêt l'histoire d'amour entre Franck et Émilie où rien ne se passe comme prévu.
C'est un bon roman, l'écriture est belle et fluide. Anita Zeniter mélange les genres:les conférences, l'intrigue amoureuse, le polar avec excellence.


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Après la belle découverte de l'Art de perdre, j'ai souhaité découvrir un peu plus l'auteure. J'ai retrouvé dans cet opus l'écriture nette, ciselée qui m'avait tant plus.
L'histoire d'amour est racontée au masculin; elle se mêle à l'histoire tragique d'un auteur de polar renommé, disparu mystérieusement dans les flots d'une île perdue. Entre les deux, une convention d'universitaires, perdue avec bonheur au milieu de l'océan.
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Avec «L'Art de perdre», je découvrais une auteure talentueuse, et c'est tout naturellement que j'ai ajouté à ma PAL ses précédents romans, dont celui-ci «Juste avant l'oubli».
Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, je me suis plongée dans cette lecture sans rien connaître de l'histoire et j'ai été bluffée ! La construction de ce roman autour de cet écrivain charismatique Galwin Donnell, personnage tout droit sorti de l'imagination de l'auteure (ça je ne l'ai compris qu'après avoir été vérifié sur le Net;-)) est fascinante. Alice Zeniter a créé de toutes pièces ce personnage, ses romans, le personnage phare de ses oeuvres, le très énigmatique Adrian Dickson Carr, sexuellement peu recommandable, un héros à la fois enquêteur et criminel... L'exercice est réussi, et tellement réaliste ! Chapeau bas !

Alice Zeniter a définitivement beaucoup de talent, elle plante une atmosphère, un décor, son écriture sonne juste, elle est maîtrisée, peut-être un peu trop d'ailleurs dans ce roman; j'ai eu parfois la sensation d'être laissée un peu au bord du chemin, mon émotion restant en berne parfois.
Mais bien plus souvent, j'ai été conquise par les descriptions, belles, poétiques, par l'humour parfois grinçant qui se dégage de ce roman; les intellectuels universitaires en prennent pour leur grade.
Elle évoque l'insularité et nous amène à nous interroger sur les fragilités du couple, quand les espoirs, les aspirations, les passions de l'un ne sont plus compatibles avec celui de l'autre... juste avant l'oubli justement, cette période de troubles avant la séparation, comment être en mesure d'envisager la vie après, nous sera-t-il possible d'oublier l'autre ?

[...] c'est bien le silence qui parle le plus, c'est par l'absence que l'on mesure l'intensité de la douleur.

Un triangle amoureux (triangle ? tiens, je ne vous ai pas tout dit et je ne vous en dirai pas plus ;-)) passionnant aux allures de polar et de roman noir, intelligemment écrit... Laissez-vous tenter !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Juste avant l'oubli installe une ambiance propre pour ce huis clos insulaire à Mirhalay, qui dissèque les derniers moments d'un couple, celui d'Émilie, jeune thésarde en charge d'un colloque sur cette île qui a été le dernier refuge d'un écrivain maître du polar, et de Franck, fou amoureux d'Émilie, mais aux aspirations bien contraires.
J'ai retrouvé dans Juste avant l'oubli ce que j'avais déjà aimé
dans Sombre dimanche : des personnages attachants dans leurs défauts et leurs faiblesses, de la densité narrative, une très belle écriture, toute en subtilité et nuances, ainsi qu'une tonalité singulière, qui entremêle plusieurs genres. L'histoire en finesse de la fin d'un amour croise un soupçon de suspense sur les conditions de la disparition de Galwin Donnell, quand les fausses-vraies contributions sur cet auteur de fictions fictif moquent le microcosme universitaire un peu à la Lodge, Alice Zeniter s'amusant visiblement à l'exercice de style de la critique littéraire fictionnelle, qui fut pour moi un plaisir partagé.
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J'ai beaucoup aimé ce livre. Si l'écriture ne m'a pas touché, j'ai beaucoup aimé la façon qu'a Alice Zeniter de regarder les écrivains et les livres. L'écrivain mort semble s'amuser des dévots qui se déchirent son héritage. Quelle est la place de la vie d'un écrivain dans son oeuvre? Quel est le sens de l'idolâtrie littéraire? Qu'est-ce qu'un écrivain qui a cessé d'écrire? A la façon d'un roman policiers (dix petits nègres?), Alice Zeniter emmêle les rapports complexes, ambigus parfois, à la littérature et aux écrivains.
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Dans Juste avant l'oubli, Alice Zeniter plonge le lecteur dans un huis clos sur l'île écossaise de Mirhalay alors que des journées d'études à propos du célèbre auteur de polar Galwin Donnell s'y déroulent. A cette occasion, l'île, habituellement habitée par une unique personne – son gardien, un homme peu commode prénommé Jock – se peuple d'universitaires et d'intellectuels passionnés par l'auteur et ses oeuvres. Si ces journées d'études, organisées tous les trois ans, se passent à Mirhalay, c'est parce que l'écrivain y est brutalement mort en 1985 après y avoir vécu de nombreux mois. Et sa disparition reste un mystère pour tous puisque son corps n'a jamais été retrouvé : s'est-il suicidé ou quelqu'un l'a-t-il poussé de la falaise ?

Cette année c'est Émilie qui a été chargée d'organiser l'évènement. Après avoir été enseignante pendant un temps, elle a décidé de reprendre ses études et d'écrire une thèse sur l'oeuvre de Galwin Donnell. Alors qu'elle se trouve sur l'île depuis quelques mois, elle est rejointe par son compagnon, Franck, avec qui elle vit depuis 8 ans. S'étant quittés sur une dispute à propos de leur avenir commun, ces retrouvailles sont pour lui une occasion de montrer à Émilie qu'il a envie de passer le restant de ses jours avec elle. Mais, rien ne va se passer comme prévu…

Juste avant l'oubli est un roman qui tient principalement son originalité dans le fait que son auteure, Alice Zeniter, a créé spécialement pour lui un écrivain de toute pièce et cela de façon très réaliste. A tel point que tout au long de ma lecture, je me suis demandé si Galwin Donnell avait réellement existé. de plus, c'est un roman qui a de multiples facettes : il y est question des relations amoureuses mais aussi du monde universitaire, il a également quelques caractéristiques du polar.
Les personnages sont plutôt bien pensés et intéressants : Franck m'a touché un temps, puis, il a fini par m'agacer alors qu'Émilie m'a d'abord laissé insensible pour ensuite me toucher.

J'ai également bien aimé l'atmosphère de cette histoire à la fois froide et pesante. Enfin, j'ai bien aimé le style d'Alice Zeniter, son audace et son humour. Je n'ai eu aucun mal à me plonger dans l'histoire et j'avais très envie de savoir où tout cela pourrait bien nous mener.
Par contre, j'ai un peu moins aimé les chapitres d'analyses sur l'oeuvre de Galwin Donnell que j'ai trouvé parfois un peu trop longs bien qu'ils contribuent à rendre tout cela encore plus vrai.
En bref, c'est un roman qui m'a fait passer un bon moment de lecture et je que ne regrette pas d'avoir découvert.
Lien : https://desflaneriesetdesmot..
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Voilà un roman original qui parle du délitement d'un couple. L'histoire est concentrée en un lieu et un temps limité. Nous nous trouvons sur une ile déserte aux Hébrides, où se réunissent des spécialistes pour un congrès autour d'un auteur disparu. L'auteur inventé de toutes pièces est très présent dans le roman où alternent des chapitres qui parlent des 2
Personnages et des chapitres qui nous font découvrir l'auteur étudié. Cette étude est aussi un prétexte pour nous livrer une certaine vision de l'humain. le procédé narratif arrive à mobiliser notre intérêt. L'écrivain fictif étant un auteur de polar, il y a aussi dans le livre un mystère finalement dévoilé autour de sa mort.
L'écriture, tout en étant simple, est forte et prenante.
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L'histoire se construit autour d'un auteur a succès Galdwin Donnell (auteur fictif) qui a disparu sur une île perdue au large de l'Ecosse.Il existe une frénésie autour de cet écrivain de roman policier.Tous les ans sont organisées des journées d'études où des intellectuels viennent débattre de ses oeuvres et du mystère de sa disparition sur ce bout de terre au milieu de nulle part.Emilie est une étudiante qui fait sa thèse sur Galdwin Donnell, elle organise l'évènement annuel et est accompagnée de son petit ami Franck.Ce dernier se retrouve dans un monde qui lui échappe un peu.Le lecteur suit le déroulement de l'intrigue ponctuée par les conférences données par les intervenants.L'écrivain était énigmatique et c'était isolé sur cette île suite à son divorce.Son décès est inexpliqué et de nombreuses hypothèses sont évoquées, et bien sur il laissa en suspend son dernier livre inachevé qui s'est vendu a des milliers d'exemplaires. L'ambiance du livre m'a plu.Le lecteur se retrouve lui même isolé, entouré de toute cette eau et sans moyen de partir.Sentiment de solitude et introspection s'entremêlent dans ce milieu froid, humide et hostile.
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