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sur 4762 notes

L'auteure met en scène une famille kabyle sur plusieurs générations à travers laquelle elle va mettre en perspective la guerre d'indépendance de l'Algérie et l'identité mouvante de chacun suite à l'arrivée en France en 1962.
Ce roman est merveilleusement bien écrit. Sa forme est à la fois littéraire et fluide. le style berce autant que les descriptions de paysages empreintes d'amour, la nostalgie de ceux qui ne connaissent pas le pays de leurs grands-parents, la mélancolie de ceux qui ont tiré un trait.
Sur le fond, l'auteure décrit toutes les contradictions de chacun sans jamais prendre partie mais en décrivant chaque personnage avec beaucoup de tendresse, si bien que le lecteur ressent beaucoup d'empathie alors même qu'il lui est impossible de comprendre les enjeux.
Ce roman est flamboyant d'autant plus qu'il ne prétend pas répondre à la question de l'identité qui anime les nouvelles générations d'origine algérienne. le texte donne des pistes de réflexion, remet l'Histoire à plat et apaise, me semble-t-il, par la douceur de sa tonalité, la pensée toujours mouvante, jamais définitive, incitant à se questionner sur son positionnement personnel au regard de ses origines.
Merveilleux moment de lecture.
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Désolée pour Alice Zeniter !
Plusieurs fois, en librairie, j'ai pris et reposé son livre, n'arrivant pas à me décider.
Et puis, on me l'a prêté, et plusieurs fois je l'ai pris en mains, en ai lu quelques pages, et l'ai reposé, n'arrivant pas à continuer.
J'ai persisté ainsi environ quatre-vingt pages, puis j'ai décidé d'abandonner définitivement.
Je ne nie pas que cette histoire puisse être intéressante, mais il y a certains livres comme ça, quand on ne peut pas, on ne peut pas.
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"Tu connais l'Algérie? Tu y es déjà allée?...Non, répond-elle...Pourquoi?...Mon père attendait que mes soeurs soyons un peu plus grandes pour nous emmener toutes les quatre. Mais en 1997, pendant la décennie noire, mon cousin et sa femme ont été tués dans un barrage et alors mon père a changé d'avis. Il a dit qu'il ne rentrerait plus jamais au pays."

Naïma ne connait pas l'Algérie, ce pays que son grand-père Ali a quitté en 1962 avec Yema , sa femme et ses enfants dont Hamid, le père de Naïma.
C'est donc à travers les yeus de la narratrice que nous visiterons ce pays meurtri par trop d'années de guerre, d'années de haine et d'incompréhension. Pourtant, il y avait tout dans cette région de Palestro, en Kabylie, pour vivre heureux. Ali y a établi une petite fabrique d'huile d'olives et fait partie des notables du coin.
En 1956, c'est pourtant ici, dans les gorges de Palestro que 21 soldats "appelés" de l'armée française vont être tués par les premiers combattants pour l'indépendance de l'Algérie.
Ali ne va pas choisir le "bon camp" et sera obligé de fuir ses oliviers, son village, son pays pour rejoindre, dans le désordre total de l'exode de ces algériens français et ceux que l'on appellera les "harkis" (Ironiquement, le mot harki ['arki] désigne un individu servant dans une harka et vient du mot arabe haraka signifiant littéralement « mouvement »), ce froid pays qu'est la France.

Magnifique roman écrit de la plume élégante d'Alice Zeniter avec beaucoup de tendresse et de poésie sur les harkis, personnages terriblement ballotés par cette guerre et maltraités par les hasards de cette période.
J'ai adoré cette histoire, violente pourtant, mais qui fait la part belle à la passion et à la recherche d'une identité. merci Alice! Vivement la lecture d'un de vos autres romans!
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J'ai vraiment aimé ce roman qui se passe de présentation ! J'ai particulièrement apprécié la première partie, l'histoire d'Ali, un Kabyle devenu un peu aisé par chance, et qui choisit d'être ami des Français occupants, et même de se battre pour eux, un choix qui lui vaudra l'odieuse étiquette de Harki quand viendra la guerre d'indépendance en Algérie, et qui mettra sa vie en danger. Il émigre alors en France, avec sa famille, où il connaît une dégringolade sociale vertigineuse. L'on suivra son fils aîné, le bien-aimé Hamid, qui s'adapte plutôt bien que mal à son nouveau pays, entre les camps et les immeubles en barre des banlieues, malgré lui s'éloignant de ses parents dans sa langue, ses valeurs, son instruction à laquelle l'a tant poussé son père. Enfin, la boucle se boucle de façon très émouvante avec la petite-fille, Naïma, fille d'Hamid, parfaitement intégrée à la société française, ébranlée par les actes terroristes de Daech qui la stigmatisent elle et les siens et qui fera ce retour-pèlerinage au pays de son grand-père, à sa colline, à la rencontre de cette tribu qui l'accueille les bras ouverts... Très touchante et instructive histoire sur cette période, la guerre d'indépendance d'Algérie et ses suites, mais qui atteint l'universel dans son propos sur l'émigration, l'identité, la famille.
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Un grand livre contemporain comme il y en a de moins en moins.
Tout est réussi. L'écriture est parfaite, fluide, comme la narration.
L'auteure décrit de façon plus qu'intéressante le destin d'une famille de "harkis". Tout un pan d'histoire de l'Algérie et de la France, que, moi Belge, je connaissais assez peu et ne me touchait pas ni ne m'attirait particulièrement. Et, Alice Zeniter est parvenue à m'accrocher. Et son écriture est émouvante, elle parvient aussi à une forme d'universalité. Tout le monde peut être touché, se retrouver dans l'un ou l'autre personnage ou destin. Et si pas, c'est l'occasion de reparler d'empathie. Quand on lit ça, on comprend, on ressent et on peut plus aimer l'autre, l'attention aux vécus, au vécu individuel et au vécu collectif, aux forces qui nous dépassent et à celles que l'on peut encore déployer.
Livre vraiment utile en ces temps catastrophiques de maltraitance de l'humain. Même si, plus on lit, plus on vit, l'on se rend compte que cette maltraitance semble avoir toujours été.
Bref, lisez ce livre si vous le trouvez. 600 pages, d'un roman-témoignage-recherche réussi. Et je vais ajouter une demi-étoile, parce que c'est clair que ça devient rare. Que la littérature réussisse aussi bien que certains médias nettement plus frappants.
Bravo à Alice Zeniter.
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Naima, lorsqu'elle demande à son père Hamid de « parler » se rend compte de la violence menaçante qu'il y a dans cette demande, celle qui précède les ruptures, surtout lorsqu'en fait elle veut le « faire parler » : encore plus menaçant et que l'on prononce le plus souvent avec un accent allemand.
De quoi veut elle faire parler son père ? de l'Algérie, où il est né et qu'il s'est empressé d'oublier.
Or un oncle lui reproche indirectement d'avoir oublié d'où elle vient. Comment peuvent elles, elle et ses soeurs, avoir oublié un pays où elles n'ont pas vécu, et qu'elles ne connaissent qu'à travers les mythes un peu vieillots, images d'un autre temps dont elle n'est même pas sûre qu'ils recouvrent la vérité due ce qu'y a vécu sa famille.
Puisque le silence a présidé à son éducation, il lui faut avoir recours à la fiction et aux recherches sur internet.
C'est quoi l'Algérie, qu'on lui reproche d'avoir oubliée, mais dont on ne lui a pas donné le souvenir ?
Alice Zeniter, (ou Naima,)dans l'Art de perdre, analyse les ravages du silence tapi dans les entrailles des familles et , aussi, le « mur des paroles »,le dialogue de sourds, les mots pour ne rien dire, qu'utilise son dernier faux héros , un peintre qui radote et se cache derrière des tirades falsifiées (selon moi).

Le grand père, Ali, géant et pauvre Kabyle, connaît la chance de sa vie quand il sort d'un torrent un pressoir qui lui permet de planter des oliviers et de vendre son huile. Il devient le mâle protecteur du village, celui qui prend les décisions, qui entend se faire respecter, et que nous lecteurs, nous respectons.
Deuxième chance, quand sa jeune femme Yema enfante Hamid, un petit chéri qui, dans l'épicerie de Claude, un français, dit « boujou », et salue la vieille bique dont il ne comprend pas ce qu'elle dit : « auvoi ».
Au delà de la tendresse que nous fait éprouver Alice Zeniter pour ses héros, Ali, Hamid et Naima, elle nous promène dans les non dits, et les incompréhensions d'une langue à l'autre.
La grand mère Yema, toute tactile et apportant sucre et dattes à chacune de ses visites chez son fils (elle représente l'Algérie du cumin, du gingembre du poivre noir de la muscade et des pâtisseries aux amandes) ne parlera jamais le français, d'où sa peur du pays où elle habite depuis 50 ans. Ali, pourtant le chef du village, sera parqué avec sa famille dans les camps de « transit », appellation trompeuse, ainsi que la volonté affichée du gouvernement français d'intégrer ceux qui se sont battus pour lui. Ils ne sont pas rapatriés, puisque leur patrie réside de l'autre côté de la méditerranée, ils ne sont pas immigrés, puisque leur souci au départ n'est pas économique mais politique, ils ne peuvent s'appeler Français musulmans, beaucoup d'entre eux sont chrétiens, ou athées, ils ne sont pas pieds noirs non plus : à part le mot harki, qui en fait des combattants, aucun mot ne peut les définir. Et ils y resteront parfois 15 ans, derrière les barbelés.
Ils ne seront pas « intégrés » en y restant.

Dans le monde d'avant, en Kabylie, les mots pays, nation, drapeau, ont ils encore un sens quand les menaces se multiplient, lorsque on peut se faire torturer sans raison, et que lorsqu'un villageois réchappe à un enlèvement, c'est qu'il a parlé ?
Mais parlé de quoi ?
La voilà, la racine du silence, parler peut être mortel.


Il faut la plume d'Alice Zeniter pour nous faire comprendre la complexité de la situation et du racisme par exemple, parfois une escalade entre les mots et les accents pas compris, entre ne pas déchoir et refuser de faire un effort, le doute de savoir si on a raison de demander une bière dans un café, l'acceptation d'Ali qu'on ne la lui donne pas, les dérapages et les incompréhensions, le besoin aussi de vider son sac, de provoquer avec des mots racistes pour voir ce qui va se passer, la révolte d'Hamid et les coups.

Eh oui, entre le père et le fils, un fossé se creuse et pas seulement dans les réactions face au racisme.( je pense à Freud jugeant son père qui a ramassé son bonnet lancé dans le caniveau au son de « Juif, cède moi la place »et la honte qu'en a retiré le fils). Hamid commence à se demander pourquoi la famille a été obligée de fuir l'Algérie, ce qui a poussé son père a abandonner le pays, et il pose des questions, mais sortir du silence est impossible pour Ali et le dialogue désiré prend l'aspect d'une confrontation. le père imaginaire, royal et tout puissant cède la place au père réel, et d'autant plus critiquable que le fils se politise, manie les concepts du droit des peuples à disposer d'eux mêmes, aux indépendances, toutes les indépendances.

« Comment a-t-il pu penser autrement, lui qui se trouvait du côté des opprimés. Qui dirait, au moment où on lui ouvre la porte de sa prison : non merci, vraiment, merci, mais je crois que je vais rester là ? »
Le silence d'Ali après ses deux guerres n'ont pas la même valeur : dans celle faite après 1939/45, son silence n'a fait que souligner son héroïsme, sa pudeur de guerrier. Mais de la guerre d'Algérie, qui ne s'est jamais appelée guerre, il en est ressorti traitre et son silence n'a fait que souligner la bassesse comme si la honte l'avait privé de mots.
Le silence d'Hamid, lui, vient de son ignorance : il a quitté l ‘Algérie à 8 ans, ne se souvient plus et ne peut surtout expliquer ce que son père ne lui a jamais dit. Ne pas mettre des mots sur les peurs silencieuses n'élimine pas la peur et ses nuits sont hantées de cauchemars. Qu'il veut oublier.
Le silence, c'est aussi l'impossible communication entre deux communautés qui n'ont pas ou plus la même langue. Parce que Hamid, après avoir été l'interprète, l'avocat, le comptable, l'écrivain public et l'assistant social du voisinage, oublie sa langue maternelle et laisse le fossé du silence entre ses parents et lui.

Alice Zeniter nous livre une analyse sur le silence, l'absence, l'oubli du pays où l'on est né, la différence des cultures, en particulier en ce qui concerne les rôles hommes femmes, la primauté du fils ainé, le détrônement triste du patriarche vieillissant et obéissant, enfin la figure de Naima, retournant en Algérie, puis dans le village de ses grands parents, enfin le rôle des musulmans dans la politique des dernières années.
J'ai adoré, souligné presque chaque page, admiré la complexité de chaque situation, ce qui m'a fait à mon tour écarter les lieux communs.
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Naïma ne peut pas oublier d'où vient sa famille. Elle est née en Normandie mais Hamid, son père qui a épousé Clarisse, ne veut pas parler du pays d'où il vient, pays que son grand-père, Ali, a quitté, en 1962, avec Yema, sa seconde épouse et leurs trois enfants. Réduite à chercher à connaître l'Algérie sur Wikipédia, elle veut en savoir plus.

Pour son quatrième roman, Alice Zeniter, avec un talent qui ne cesse de s'affirmer, plonge en pleine Kabylie, en 1930, et j'ai été avalé par cette lecture qui sort de l'oubli le sort des harkis, un terme trop flou qui englobe la famille, les enfants et la descendance. Justesse, précision, détails de la vie quotidienne, souffrances physiques aussi bien que psychologiques, L'art de perdre est un vrai grand roman, très bien écrit.
Issu de l'extrême pauvreté d'une famille, Ali s'est marié avec une cousine et s'est engagé dans l'armée française en 1940. Il participe à la campagne d'Italie dont la fameuse bataille du Monte Cassino. Au retour, le hasard lui permet de se lancer dans le pressage de l'huile avec ses deux frères et d'acquérir une certaine aisance. Mais, en Kabylie, on ne compte pas : « Les roumis ne comprennent pas que compter, c'est limiter le futur, c'est cracher au visage de Dieu. »
L'auteure fait vivre le quotidien de paysans qui entendent parler d'indépendance sans se rendre compte de ce que cela implique. Peu à peu, la violence engendre la violence et une évidence s'impose : « Rien n'est sûr tant qu'on est vivant, tout peut encore se jouer, mais une fois qu'on est mort, le récit est figé et c'est celui qui a tué qui décide. »
Très attaché à ses décorations de la Seconde guerre mondiale, Ali garde des liens avec l'armée française et les menaces de mort le poussent à partir, même si le FLN (Front de Libération Nationale) s'est engagé à ne pas maltraiter les harkis... La harka de la caserne est désarmée quand l'armée quitte la ville. Les supplétifs sont désavoués après des années d'obéissance : « S'ils essaient de monter dans les camions marchez-leur sur les mains. »
Il faut ensuite absolument revivre le parcours de ces déracinés dans notre pays. Enfermés dans des camps comme l'ont été avant eux les Républicains espagnols, les Juifs, les Tziganes raflés par Vichy. Ils sont à Rivesaltes puis à Jouques, dans la boue, le froid. L'instituteur renonce à apprendre à lire et à écrire aux enfants. Il les fait jouer, sûrement désemparé devant l'énorme tâche qui lui incombe et une dramatique absence de moyens.
Enfin, c'est Flers et ses barres HLM grises. Alice Zeniter fournit alors d'excellentes pages sur Hamid qui refuse de parler de ses cauchemars, sur la France et l'Algérie, permettant de comprendre ce qui s'est passé et ce que nous vivons encore : « … il a hérité d'un père insaisissable qu'il voudrait défendre mais qui se refuse à être défendu. » Surtout ne pas dire à d'autres Algériens que sa famille est arrivée en France en 1962, date de l'indépendance !

Enfin, ce livre est tellement riche d'enseignements et de vie qu'il est impossible d'en dégager tous les points forts comme dans cette dernière partie qui voit Naïma découvrir l'Algérie et éprouver ce déchirement bien compréhensible : « Elle ne veut plus partir d'ici. Elle veut absolument rentrer chez elle. »
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Trois générations, trois personnages principaux : Ali, Hamid et Naïma. C'est à travers eux, et ceux, nombreux, qui les côtoient, que Alice Zeniter raconte dans L'art de perdre l'histoire d'une famille kabyle, de l'Algérie à la France, de 1930 à aujourd'hui. Un récit fracassé contre les parois de la grande Histoire, à commencer par la guerre pour l'indépendance. du souffle, la romancière n'en manque pas dans cette fresque qui confronte ses protagonistes à des choix déchirants, à des décisions fondées sur l'intuition et la raison mais non exemptes de doutes, loin de là, de ceux auxquels on pense, toute une vie durant, non sans se demander si la vie aurait été meilleure en optant pour une autre voie. L'auteure déploie sa tapisserie narrative avec un sens de l'intime d'une incroyable finesse. Ses héros sont ce qu'ils sont, ils ont même un nom dont on les a affublés pour aller vite : des harkis, incompris et souvent détestés dans leur Algérie de naissance, mal considérés dans leur nouvelle patrie. Jusqu'à Naïma, symbole d'une nouvelle génération, parisienne et cultivée, et qui se heurte au silence familial, dès lors qu'elle essaie de remonter à ses racines. L'art de perdre est un livre généreux, inquiet et troublant, d'une grande profondeur psychologique, jamais didactique ni surtout donneur de leçons. Si son épaisseur pourrait évoquer un roman fleuve, ce sont plutôt trois rivières et leurs affluents qui composent cette saga à hauteur humaine. Avec des passages poignants, tendres ou drôles (parfois les trois à la fois), comme ceux du camp de Rivesaltes (terrible) ou de la première nuit de Naïma dans le village d'où vient son grand-père (magnifique). Ce livre est autobiographique pour une part qu'il est difficile de connaître et cela ne regarde qu'Alice Zeniter, après tout. Une chose est certaine, en tous cas : elle peut être fière de ce roman dense et remarquablement fluide. L'art de perdre mérite le plus grand succès et une place privilégiée dans les prix littéraires de l'automne.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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C'est à un voyage envoûtant, passionnant et intime que nous invite, et nous livre, Alice Zeniter.
Comment se situer dans son histoire familiale ? Comment se construire sur des questions, du silence ? Quelle part l'histoire familiale a t elle dans sa propre identité ?
Je ne connais pas l'histoire de l'Algérie. Et c'est un aperçu intéressant, forcément partial, que j'ai eu ici. L'Algérie, mais surtout les algériens rapatriés dans les années 60, les "harkis" pour aller vite.
Il faut s'immerger dans cette lecture, s'y adonner pour l'apprécier au mieux, pour être aux côtés d'Ali, de Yema, de Hamid et de Naïma. 3 générations, 3 vécus, 3 manières d'appréhender les choses.
Un voyage dont le lecteur sort grandi.
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On suit le grand-père Ali, sa réussite dans l'olive, les menaces du FLN et l'espoir déçu que les français ne le lâcheront pas, puis le fils Hamid, l'exil en France, les camps, l'élévation du statut social et enfin sa fille Naïma, historienne à la recherche du passé familial.

J'ai modérément accroché à l'histoire, aux longues phrases opaques, aux recherches wikipédiennes de Naïma.

Par contre j'ai bien aimé les retrouvailles de Naïma avec ses racines kabyles, chez les 'terros'.
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