Une jolie fable féministe, aux dessins magnifiques et aux couleurs pétantes, qui nous plonge dans un univers fantastique.
Le style des dessins est vraiment très original, et le fond subtil.
Peut-être ciblé vers un public jeunes adultes, mais un bon moment d'évasion et de suspens à tout âge.
Du bel ouvrage !
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Un roi intrigue et complote contre ses propres enfants dans l'espoir de l'immortalité.
C'est un conte sombre, froid et cruel.
A l'ambiance ô combien immersive. Les dessins, aux formes diffuses et vaporeuses, aux jeux d'ombres et de lumières, n'y sont pas pour rien, et siéent parfaitement au récit.
Un récit d'intrigues et de complots, de manipulations et de légendes, un récit (sur)prenant et intriguant.
Un récit qui sait se montrer également touchant, mais aussi critique - notamment sur la place des femmes dans cette société (et donc dans la nôtre).
Un petit coup de coeur. Un coeur noir et sanguinolent, déjà froid.
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Après avoir lu la très bonne BD intitulée Natures mortes du même duo d'auteurs, j'abordais ces 3 fruits avec gourmandise. Visuellement, c'est toujours aussi beau, avec un travail sur les couleurs et les ombres qui est pour beaucoup dans l'ambiance sombre de cette histoire. Les créatures que doivent affronter les frères sont très réussies également. L'histoire, débutant comme un conte, peut sembler de prime abord assez classique : un roi, au crépuscule de sa vie, cherche l'immortalité, et pactise avec une force obscure qui lui propose une solution... pour mieux essayer de le berner en mettant en balance la vie de ses trois fils et de sa fille. A partir de ce postulat, les auteurs optent progressivement pour des variations qui font acquérir peu à peu au conte, qui aurait pu être merveilleux, un aspect très noir. Le plus intéressant est que cette tonalité est tenue jusqu'au bout, Zidrou et Oriol interrogeant ainsi la force des liens familiaux face à la soif du pouvoir. Dans les dernières pages, tout semble rentrer dans l'ordre : le roi trouve dans la mort une forme de rédemption, le "démon" périt dans les bras de la fille du roi, les trois frères ressuscitent. Et pourtant, la véritable héroïne, la fille du roi qui sauvent ses frères et le royaume, se voyant réfuter par ses frères son droit à gouverner, succombe à son tour à la tentation du mal pour garder le pouvoir. Ou alors, tout simplement, pragmatiquement, elle tire la seule leçon possible si on veut échapper à sa condition. Les auteurs laissent planer le doute . Une BD à lire plus relire pour en apprécier les différents aspects.
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Deuxième collaboration entre Oriol et Zidrou, et cette fois-ci on est dans un conte, un peu à la Perrault ou Grimm, avec un vieux roi, conseillé par un être maléfique, 3 fils qui doivent réaliser un acte de bravoure, une fille face à son destin, et une femme un peu magicienne...
Le dessin d'Oriol est ici beaucoup moins ciselé que dans "La peau de l'ours", pas de cernes autour des personnages mais plutôt un "sfumato" et des couleurs diffuses. Les pages tdans les couleurs des vieilles peintures à l'huile de nos musées succèdent au pages au contrastes électriques et saturés. Les couleurs sont magnifiques et donnent à cette histoire une belle intensité.
L'histoire n'est pas d'une grande originalité mais plutôt faite à la manière de Perrault pour mettre en valeur le travail d'Oriol.
Regardez la couverture, elle est magnifique et rend bien compte de ce que l'on va trouver à l'intérieur.
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