Les beaux étés, tome 3 : Mam'zelle Estérel

Mam'zelle Esterel, c'est la 4L des Faldérault. Estérel, rapport à sa couleur. Et après 30 ans de bons et loyaux services, c'est décidé, on la vend. C'est l'occasion de se replonger dans les souvenirs. Ceux du premier voyage, destination vacances à Saint-Etienne.

Les Faldérault partent en retard en vacances, comme d'habitude pour cause d'encrage à terminer. Et en plus, on embarque Mamyvette et Gros-Papy Henry, les beaux-parents du paternel, à bord de la 4L. Et pour cause ! Ils ont payé la voiture...

Yvette ne jure que par le Michelin et ses étoiles, pendant que papy ne jure que par le gras et la bibine... Hélas, Yvette veille au grain, papy Henry a fait un infar récemment. On va donc avoir droit à un running gag sur les frites, qui ne m'a pas vraiment transporté.

Le décor est planté et les vacances ne sont pas vraiment celles rêvées. C'est l'occasion pour Zidrou de déployer sa science du souvenir comico-attendrissant. Entre le diktat du guide Michelin et l'hôtel tenu par des Belges à Saint-Etienne, on sourit aussi béatement que les douaniers français au passage des vacanciers... "vous êtes 6 dans une voiture 5 places"...

Oui mais voilà... qu'y a-t-il de neuf par rapport aux deux premiers et excellents tomes? Rien ou presque. Par ailleurs, même si (rapport à mon grand âge) j'ai quelques souvenirs assez semblables, j'ai eu l'impression de feuilleter un album qui ne m'appartenait pas. Pire ! J'ai eu le sentiment de jouer les voyeurs... de m'immiscer dans les charentaises d'un autre, de lorgner, de mater son bonheur tranquille. Et cela m'a dérangé. Je n'ai pas pris le plaisir habituel. Oublions cette BD et relisons les précédentes.

J'étais très heureuse de retrouver cette folle famille, pour leur vacances, même si à chaque nouveau tome, ils sont moins nombreux en raison du retour en arrière dans le temps : cela laisse beaucoup moins de possibilité aux gags enfantins.
Mais finalement, je suis très déçue par ce voyage.... la destination tout d'abord n'est pas terrible : St étienne, ça ne fait rêver personne ! Et le déroulement des vacances sous la houlette de Mamyvette n'est pas du tout à la hauteur de ce que j'en attendais.
C'est donc une mini-déception. J'ai certes passé un moment agréable sur cette lecture, mais sans plus.

Alors qu'ils s'apprête à vendre sa 4 L, sa belle Mam'zelle Estérel, après 30 ans de bons et loyaux services, Mr Faldérault se souvient de son achat et des premières vacances en compagnie de ses beaux parents passées à Saint Etienne alors qu'ils rêvaie,t de Soleil et de sud 

Un album doux et tendre comme les précédents avec une incursion dans le passé des grands-parents, entre une belle-mère sèche et acariâtre que sa petite fille arrivera à faire fondre, un grand père en convalescence ... 

Un chouette album, tout doux, tout tendre au goût d'enfance ... 
Lien : http://les.lectures.de.bill...

Quoi de mieux pour préparer ses vacances que de se plonger dans « Les beaux étés » de Zidrou et Lafebre ? Chaque tome raconte un départ en vacances, en voiture, avec Mam'zelle Estérel, leur 4L. En 1962, c'est le premier voyage dans cette voiture qui nous est narré, alors que le couple n'avait alors que deux enfants.

Après la lumineuse calanque, place à la grise Saint Étienne. Proposant aux grands parents de les accompagner, notre couple va être confronté au totalitarisme façon belle-mère. Ils ne choisissent rien et se plient au guide Michelin. Loin des improvisations et des piqueniques qui fait leur joie.

Avec le tome précédent, on sentait la volonté de construire, été après été, l'histoire de la famille. Les retours en arrière permettent une double lecture. Ainsi, lorsque le père sort « Four », son western, et qu'il y croit dur comme fer, on sait ce qu'il en sera… Hélas, cette double lecture est assez limité et ne construit finalement pas grand-chose. Après trois tomes, l'histoire familiale ressemble surtout à de l'anecdotique. Certes, il y a un running gag sur Julie et les toilettes, mais bon…

Ce tome présente une ambiance plombée par le personnage de la grand-mère. Elle tire la tronche et tout le monde a peur d'elle. Cela occasionne tout un tas de situations improbables. Comme pour le tome précédent, on ne croit pas vraiment à tout ça. Zidrou s'amuse avec les situations, mais encore une fois le manque d'enjeu fait qu'en fermant le livre, on se demande où tout cela nous mène.

« Les beaux étés » est destiné à rester une bande dessinée surfant sur la nostalgie de différentes époques. Les autocollants sur les ouvrages l'indiquent bien. Mais si l'on n'est pas si sensible que ça au passé, on s'aperçoit que ces ouvrages manquent réellement de fond. Beaucoup de bons sentiments, certes, mais ça n'en fait pas des scénarios intéressants pour autant.

Le dessin de Jordi Lafebre est dans la même veine que les précédents. Ses personnages, entre réalisme et caricature, conviennent parfaitement au thème. Il m'a semblé que ce tome était moins détaillé que les autres. En tout cas, les couleurs oscillant entre gris et marron, adapté à l'époque et à Saint Étienne le rende moins beau (et lumineux !) que le précédent.

« Les beaux étés » est décidément une BD que je n'arrive pas à apprécier réellement. Je vois les qualités derrière, la belle osmose dessin/scénario, le travail sur les dialogues. Mais finalement, je ne peux m'empêcher de voir une série qui peine à se renouveler. Finalement, un tome aurait suffi.

un 3e volet digne des précédents, petit moment de détente
Les graphismes sont sympathiques, très faciles d'accès, de même que l'histoire et ses personnages : une grand-mère acariâtre et dirigiste mais qui a bon fond, un "papy gâteau" très bonhomme en convalescence, un couple de jeunes parents amoureux et leurs deux fillettes. Les deux petites semaines de vacances estivales passent assez vite du mode "à l'aventure dans le Sud" à "tout organisé au centre-ville de Saint-Étienne", au grand dam de la deuxième génération. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, tous cohabitent tant bien que mal ; ce séjour est l'occasion de faire remonter un certain nombre de souvenirs à la surface, et de partager un petit moment de vie en famille... et avec le lecteur.

Si je ne mets que trois étoiles, bien que j'aie aimé et que je conseille cette lecture, c'est parce que les dessins n'offrent pas de profondeur particulière : vous ne verrez rien de plus à la deuxième lecture qu'à la première ; l'ensemble est sympathique, bien réalisé mais ne (me) laissera pas de grand souvenir, juste l'envie - et c'est déjà bien - de lire le 4e tome quand il sortira.

Pour ceux qui n'auraient pas lu les deux tomes précédents, pas d'inquiétude : les histoires se suivent mais il n'est pas nécessaire d'avoir le début pour comprendre cette tranche de vie 1962 !