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4,01

sur 1430 notes
L'effet du confinement ...qui , et c'est très bien, m'a poussé à regarder avec un autre regard, ma collection de Pléiade....Rougon Macquart ....jamais lu ...et pas un grand souvenir de mon dernier livre lu de Zola...Et me voila parti dans Pot Bouille....10 jours après , me voilà tout heureux de ces bons moments de lecture...on se plait à côtoyer dans cet immeuble parisien ces bourgeois et leurs employés , un monde bouillonnant d'ambition , de désirs, de bassesse aussi parfois....je passe à autres choses mais reviendrait poursuivre l'histoire avec " Au bonheur des dames" ,c'est certain .merci au covid 19
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Lu dans le cadre du Challenge XIXème siècle, Pot-Bouille permet à Zola de faire à la bourgeoisie ce qu'il a fait au monde ouvrier dans L'Assommoir : fustiger avec une certaine verve les excès les plus fréquents.

Dans son ensemble, il faut reconnaître que le roman se laisse assez bien lire, mais à condition d'accepter de devoir composer avec des familles vues dans leur plus stricte intimité. L'hypocrisie est omniprésente : elle prend le plus souvent la forme de la religion (réduite ici à une sorte de réseau), à la sexualité et aux affaires d'argent. Chaque famille possède ici un cadavre (sinon plusieurs) laissé dans un placard au su de tous. Bien entendu, Zola s'amuse à tourner tout cela au ridicule.

Plusieurs scènes flirtent ici avec la pornographie et les affaires intimes tiennent une très grand place : c'est sans doute la raison pour laquelle l'on tient à arriver jusqu'à la dernière page. Les personnages sont nombreux, variés et suscitent tout un ensemble de sentiments contradictoires allant de la pitié au dégoût.

Il n'y a en revanche pas vraiment d'intrigue. le personnage d'Octave Mouret permet de faire le lien avec les Rougon-Macquart mais également d'annoncer le roman suivant : Au bonheur des dames. le protagoniste (qui au demeurant n'est pas si présent que cela et laisse assez souvent la place à d'autres) suscite des réactions ambivalentes.

Tout le monde ne trouvera toutefois pas son bonheur ici. le texte (plus de 400 pages en poche) est long et donne parfois l'impression de tourner en rond. L'omniscience de la narration moraliste n'est pas non plus facile à accepter tout au long de ce récit. Si l'histoire nous réserve de petits rebondissements, ceux-ci ne parviennent toutefois pas à ôter l'impression d'avoir affaire à une sorte de compilation de vices et de cancans.

Bot-Bouille n'appartient pas à la liste des ouvrages les plus connus de Zola, il n'en reste pas une bonne surprise, malgré quelques longueurs. Ce constat est franchement agréable après la lecture quelque peu indigeste de Nana.
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Je poursuis la lecture de la série des Rougon-Macquart, avec ce tome-ci. Cette fois c'est le thème des déboires de la bourgeoisie parisienne qui est abordé. Mensonge, tromperie, moquerie, sont au coeur de ce livre.

L'angle de vue, vient d'Octave Mouret qui arrive tout droit De Marseille et emménage dans un immeuble parisien. Il s'infiltre au sein de chaque famille de l'immeuble. Un personnage attachant mais aussi parfois immoral et répugnant : un classique chez Zola.
Beaucoup de personnages sont présent dans ce roman, on peut être vite perdu si l'on manque un bout du récit par manque de concentration. le récit reste tout de même prenant et on a hâte de savoir comment les différents personnages vont évoluer. Les personnages de Zola donnent vraiment du relief au récit, avec leur caractère et leurs manières ils font vraiment vivre le récit. Je pense à Mme Josserand, l'oncle Bachelard, Marie Pichon, Mme Hédoin, ...

Ce récit est une très bonne introduction au tome suivant bien plus connu, Au bonheur des dames, car c'est la suite temporelle de ce roman et avec le même personnage principal, notre cher Octave Mouret.
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J'ai beaucoup aimé ce dixième volume. Un roman qu'on a du mal à lâcher. Construit avec beaucoup de dialogues, il est sans temps morts, sans longueurs, quasiment sans descriptions. Les fans pourront retrouver l'ambiance tout à fait particulière de ce roman dans le film en noir et blanc, relativement fidèle.
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Agréablement surpris par ce Pot-Bouille de Zola. Moins pénible que le Eugène Rougon que j'ai lu le mois dernier. Peut-être est-ce le mode d'écriture qui en est la cause, puisque Pot-Bouille fut publié par épisodes dans un journal. Ce qui est certain est que j'ai trouvé la lecture agréable.

Un Pot-Bouille qui m'a fait pensé, par son principe, à La vie Mode d'emploi de Georges Pérec. Zola prend un immeuble haussmannien du Paris en transformation sous Napoléon III et il nous fait découvrir la vie de chaque famille ou habitant de cet ensemble de la Rue de Choiseul. de la loge du concierge aux mansardes des bonnes, en passant par les appartements bourgeois des beaux étages. Pour cela, nous avons pour guide Octave, un jeune marseillais venu chercher fortune à Paris, comme beaucoup d'autres héros de la littérature de cette époque.

Octave découvre cette société bourgeoise parisienne dont les moeurs sont loin d'êtres jolies-jolies ! Les femmes doivent chercher un mari ayant des moyens pour leur permettre de subvenir à leurs besoins, dépendantes qu'elles sont des hommes. Pilotées par des mères-générales, les stratégies sont mises en place pour trouver le clampin idéal à prendre dans les filets du mariage. Les maris aiment leurs femmes parce qu'elles sont une attache solide, mais ils ont plaisir à prendre maîtresses, qui elles-mêmes abusent de leur position pour soutirer cadeaux, argent et logements à ces maris volages. Certaines femmes, jouant les innocentes, profitent également d'amants. Les bonnes sont vraiment à tout faire et se trouvent très souvent culbutées par leur maître. Situation qu'elles acceptent ou dont elles profitent selon les caractères.

Tout cela se passe dans un esprit Vaudeville, avec des maris/amants qui passent par les escaliers de service ou qui se cachent dans le placard quand Monsieur ou Madame surgit à l'improviste, et au milieu de cette indécence trône l'Hypocrisie. Car on ferme les yeux sur ce que l'on sait et quand l'éclat survient, il convient de rapidement mettre un mouchoir blanc sur l'évènement.

Encore une fois, Emile Zola nous dépeint une société du second empire laide, où la méchanceté côtoie le vice et où l'innocence est exploitée et salie.
Très bon roman qui m'amènera, d'ici peu, à suivre Octave dans la suite, Au bonheur des dames.
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"Au bonheur des dames" avait été mon premier Zola, et une révélation pour moi, avec ce style si riche, dense, et cette fabuleuse saga des Rougon-Macquart. 25 ans après c'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé un des personnages principaux, Octave Mouret, dans le tome précédent "Pot-bouille".
Le jeune Octave, petit-fils d'Adélaïde Fouque, quitte son Plassans natal pour conquérir la capitale. Son ambition se trouve vite freinée, et le moins que l'on puisse dire est que le personnage va de déconvenue en déception, et n'a pas encore la superbe qu'on lui connait dans le tome suivant.
À Paris il loge dans un immeuble bourgeois dont les nombreux habitants se trompent, se fâchent et se réconcilient. Ce foisonnement incroyable est souvent présenté de manière cocasse, presque à la manière du théâtre de boulevard, mais il révèle surtout, comme souvent chez Zola - c'en est même devenu une expression - une misère extrême. La domesticité est mise à l'honneur, ces travailleurs de l'ombre se retrouvant dans les cuisines, autour de la cour. Mais leurs maîtres eux-mêmes peinent souvent à joindre les deux bouts, tels les Josserand, se privant de manger pour pouvoir préserver les apparences et recevoir fastueusement.
Quant à notre héros, Octave Mouret, il finit par voir sa chance tourner pour devenir le puissant homme d'affaires que l'on connaît.
Un très bon roman.
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Quelle galerie de personnages que nous offre ici Zola! Je me suis régalé de la première à la dernière page. Pourtant les histoires de cocufiage et d'infidélités ne m'attirent pas particulièrement a priori, mais on dépasse ici de loin les vaudevilles style “Ciel mon mari!”, quoique Berthe... Car c'est toute l'hypocrisie bourgeoise qu'illustre, dénonce, Zola et ces histoires de fesses n'en sont qu'une manifestation des plus éloquentes. de même que cette obsession, rarement avouée, pour l'argent. Il ne faut pas gratter longtemps pour que, derrière les façades vertueuses, le vernis parte et que les pires comportements apparaissent. Que ce soit de cracher le mépris envers les domestiques et ouvriers ou le plaisir de médire et cancaner, les bourgeois se déchaînent sans retenue.

Personne ne trouve grâce aux yeux de l'auteur, bien qu'il épargne quelque peu les domestiques. Mais aucun des locataires ne s'en tire à bon compte. La bonne femme Josserand est l'archétype de ces vicieux: acariâtre au cube, d'une mauvaise foi inimaginable, menteuse éhontée, tortionnaire envers son mari, d'une truculence abjecte. Les autres ne sont pas tellement mieux, leurs tares sont justes moins évidentes. Il y a bien les personnages du prêtre et du médecin qui ne sont pas chargés et servent de contrepoints aux autres. J'ai lu ce roman quasiment comme un thriller tellement je me demandais jusqu'à quelles bassesses untel ou unetelle était pour aller. J'ai été happé par les caractères de ces acteurs et la violence de la dénonciation. Ce dixième tome de la série est nettement celui qui m'a le plus plu jusqu'ici.
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J'ai bien aimé ce roman, mais ce n'est cependant pas mon Zola préféré. L'auteur s'intéresse ici aux moeurs, aux tromperies et cachotteries des bourgeois d'un immeuble parisien. Par rapport aux autres tomes des Rougon-Macquart, on a donc une impression de huis-clos. Zola a ainsi moins d'occasion d'exercer son talent des descriptions de la ville ou de la nature, or j'aime beaucoup lire ce genre de passages d'habitude.
Les personnages sont nombreux, j'ai parfois eu du mal à ne pas les confondre et à les identifier tous clairement. Cependant Zola dépeint une fois de plus avec talent les vices de l'humanité, en tête desquels le mensonge et l'infidélité, même si je crois que je préfère les romans avec une résonance plus sociale, moins centrés sur des intrigues amoureuses. Néanmoins, il semblait indispensable que l'auteur s'attaque dans un des tomes aux bourgeois qui blâment leurs domestiques, et cachent derrière leurs portes des moeurs tout aussi décadentes. Je vais donc poursuivre mon exploration des Rougon-Macquart, certaine de n'être jamais totalement déçue.
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Rue de Choiseul, un immeuble bourgeois neuf de quatre étages,  pierre de taille, escalier luxueux de faux marbre chauffé, 

"...la maison est très bien, très bien....Mon cher vous allez voir...et habitée par des gens comme il faut!"

Le propriétaire de l'immeuble y loge, Monsieur Campardon architecte a loué la chambre du quatrième à Octave Mouret qui est apparenté à sa femme, une cousine de Plassans. Les Josserand sont moins à l'aise, caissier dans une cristallerie, ils ont deux filles à marier, et tiennent leur rang pour les marier comme il faut. Les Pichon sont de petits employés mais "d'une éducation parfaite". le concierge, M. Gourd veille à la bonne tenue de l'immeuble :

"Non, voyez-vous, monsieur, dans une maison qui se respecte, il ne faut pas de femmes, et surtout pas de ces
femmes qui travaillent."

Pas de femmes et surtout pas d'ouvriers!

"Vas-y donc, pourris ta maison avec des ouvriers, loge du sale monde qui travaille !... Quand on a du peuple chez soi, monsieur, voilà ce qui vous pend au bout du nez"

Des ouvriers, il y en a deux, un menuisier qui ne peut même pas recevoir son épouse, domestique à ses jours de libertés puis une piqueuse de bottines, que M. Gourd a chassée pour cause de grossesse :

"Une maison comme la nôtre affichée par un ventre pareil ! car il l'affiche, monsieur ; oui, on le regarde, quand il entre !"

Respectabilité est le grand mot d'ordre de cette maison de la rue Choiseul!

Sous les toits, accessibles par l'escalier de service, les chambres des bonnes. Parce que, même si on oublie de les présenter, de nombreux domestiques vivent ici. Adèle, Lisa, Clémence, Hyppolite, Rachel forment tout une société exploitées par les maîtres, bien vivante, au langage fleuri (plutôt ordurier) qui colporte les ragots et font circuler toutes sortes d'histoires. Dans le couloir des chambres de bonnes, certains messieurs très bien entretiennent une sexualité débridée, droit de cuissage des maîtres, ou initiation de leurs fils.

Pot-Bouille est une charge contre l'hypocrisie du mariage bourgeois : on se marie par intérêt, pour l'argent. On marie ses filles en menant une affaire d'argent. Evidemment ces couples ne sont pas heureux. Encore, les hommes vont voir ailleurs, maitresses entretenues, ou bonniches et cela ne tire pas à conséquence dans la morale de l'époque. Les frustrations des femmes sont plus exacerbées. Scènes de ménages violentes chez les Josserand ou adultères scandaleux. 

Octave Mouret, le jeune commis de belle prestance a décidé d'arriver à une position sociale intéressante par les femmes. Il courtise ses patronnes et console les esseulées. Un premier scandale est évité de peu mais un second éclaboussera tout l'immeuble, largement amplifié par le choeur des bonnes. Etrangement (ou pas) il n'en pâtira pas : les hommes peuvent se le permettre!

Sous le masque de la respectabilité toute cette société fermente, les couples se défont, la violence couve. L'histoire que conte Zola est addictive, je n'ai plus lâché le roman. Alors que je m'étais un peu ennuyée chez dans les salons des femmes du monde de la Curée et dans ceux des courtisanes de Nana,  cette société bourgeoise et des domestique est tout à fait vivante et distrayante. J'ai envie de connaître la suite et j'ai commencé Au Bonheur des Dames à peine Pot-Bouille terminé. 

Un volume très réussi! 
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Dixième volume des Rougon-Macquart précédant le très beau Au Bonheur Des Dames.
Octave Mouret, jeune provincial arrive de Plassans, bien décidé à conquérir Paris. Il loue une chambre de bonne dans un immeuble bourgeois de la rue de Choiseul. Charismatique et charmeur il va séduire tout ce qui porte jupons dans son immeuble des jeunes filles en quête de mari aux femmes mariées en quête d'aventures extra-conjugales. La réussite sociale étant souvent un but avoué ou non dans les romans du 19 è siècle, le bel Octave comme les personnages De Balzac, gravit les échelons de la société grâce aux femmes et aux secrets de famille qu'il découvre ainsi. Il deviendra le patron du premier "Grand Magasin de Paris" le célèbre Au Bonheur des Dames qui va révolutionner le commerce et lui permettra de faire fortune. Un très bon opus de la célèbre Saga des Rougon Maquart.
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