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sur 897 notes
Ce roman de Zola porte sur la Bourse, sur la vie politique à la fin du second Empire et sur les journaux. L'argent fait le bonheur? Pour certains peut-être, pour d'autres, c'est moins sûr. Mais une chose est certaine, mon papa me disait que la Bourse, ce n'est pas un jeu et que ceux qui disent que si, ben, ce sont des joueurs…
«ll est là pour les clients de sa maison, ce qui est bien naturel. Et il y est aussi pour son propre compte, car il doit jouer.»

Mon quatrième tome des Rougon-Macquart et toujours aussi emballée. Cette lecture commune d'un groupe me soutient car qui lit Zola de nos jours sinon des mordus de littérature et des amoureux de la langue française qui aiment renouer avec l'histoire et les fondations de la France actuelle.

Zola nous amène au coeur des tractations boursières avec Aristide Rougon, surnommé Saccard, qui met tout en oeuvre pour créer sa propre banque : la Banque Universelle. Celui-ci, appâté par le gain, entraine son entourage dans son aventure jusqu'à la mise en abîme et le malheur de son entourage. Un entourage qui le soutient malgré son ego démesuré et son amour de l'argent.
« Par l'argent, il avait toujours voulu, en même temps que la satisfaction de ses appétits, la magnificence d'une vie princière; et jamais il ne l'avait eu assez haute. »
Il avait la chance d'être aimé par madame Caroline, remplie de qualités, qui l'appréciait à sa juste valeur. Jusqu'à son apothéose qu'il vécu seul, sans recourir à ses compétences. L'art de se mettre dans le trouble les yeux fermés, Saccard le maîtrise vraiment bien.
« Aussi arriva-t-elle a ne plus vouloir le juger, en se disant, pour mettre en paix sa conscience de femme savante, ayant trop lu et trop réfléchi, qu'il y avait chez lui, comme chez tous les hommes, du pire et du meilleur. »

Il y a plusieurs personnages dans ce roman. Sa lecture demande concentration et le plaisir est certain. Mais le protagoniste le plus important à mon sens est la Bourse, héroïne de ce roman, qui sait faire palpiter les coeurs et vider les bourses. Et les journaux, personnages secondaires mais pourtant si importants car manipulateurs de premiers ordres. L'être humain ne demande que d'être orienté vers le bonheur et la vie facile…
Il y aurait tant à écrire sur ce livre, mais bon, je ne fais pas une thèse de maîtrise, je lis pour le plaisir. Alors au galop, je fonce vers le prochain Zola, au risque de faire une overdose. Qui ne risque rien, n'a rien…
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Mai 1864. Saccard s'attable alors que le soleil réchauffe la place de la Bourse où l'omnibus de la Bastille fait un arrêt, où les fiacres s'enfilent les uns derrière les autres. Saccard, c'est Aristide Rougon que nous avons déjà rencontré. À cinquante ans, après avoir bien goûté à la richesse grâce à la spéculation immobilière pour remodeler le tout Paris, il tente de se remettre de sa dégringolade finale qui clôturait La Curée. Sa soif de triompher n'est pas encore éteinte et lui dessèche encore le gosier. Dans ce restaurant, les habitués de la Bourse, spéculateurs, remisiers, coulissiers, échangent avant l'ouverture de celle-ci et semblent battre froid à Saccard qui couve avec détermination le rêve de sa seconde ascension pour conquérir Paris.
Son appétit de fortune est intact, il veut tenter « le grand coup », une affaire échafaudée dans sa cervelle avide d'or, de millions et de pouvoir. Car déjà, avant la fin du Second Empire, l'argent, et ceux qui en jouent fébrilement à la Bourse, détiennent et activent les ficelles du pouvoir.
Vu de loin, des fourmis, silhouettes noires grouillantes sur les marches de l'édifice financier est une des images pleines d'évocation qui font tout l'enchantement des lectures zoliennes. Donc, pour avoir Paris et même le monde entier sous ses pieds, il suffit de contrôler toutes ces fourmis et prendre la place du tout puissant Gundermann, banquier roi, et qui, de par sa position, renferme ici toute la haine à venir du juif.
Voilà donc le grand projet de Saccard : créer une banque, la Banque universelle pour aller à l'assaut du monde. Finie la spéculation immobilière, place au jeu de la Bourse !
On se doute bien que l'ambition colossale de Saccard ne s'embarrassera pas des lois, ni ne s'inquiètera du frein de la morale pour apaiser sa fièvre.
Les magouilles financières ne datent pas d'hier, et celles d'aujourd'hui sont exactement similaires à celles décriées par Zola. Trouvons les fonds, faisons monter, par tous les moyens, le cours de l'action et fixons-nous un plafond dont l'unique objectif n'est pas de l'atteindre mais de le dépasser.

En périphérie des hausses, baisses, ordres d'achats fermes ou à terme, des titres qui virevoltent jusqu'à étourdissement, des cours qui s'accélèrent, élèvent puis précipitent les acquéreurs, Zola nous sert quelques personnages bien accommodés selon le rôle qu'il leur octroie. Il y a l'énorme Méchain, débordante de graisse, trimbalant son sac de cuir gonflé de valeurs déclassées de compagnies moribondes. L'image caricaturale du corbeau de la finance, avec son acolyte Busch, charognard chassant les débiteurs afin de recouvrer les créances non honorées.
Mais il y aussi une femme désirant redonner aux pauvres les millions acquis salement par son défunt mari et puis Mme Caroline, dont le désir de réveiller l'Orient enflamme les yeux de Saccard, imprimant sur ses rétines les milliards à la clé de ce développement.
En amour, en affaires, les infidélités courent et l'argent les talonne. Est-il maudit, pourri ou admirable ? N'a-t-il pas, à lui seul, la force d'améliorer de tristes conditions ? L'opinion de Caroline oscille et nous montre toute la complexité de ce questionnement.

Malgré la multiplicité des personnages, Zola se focalise sur cette puissance financière et laisse peu de répit au lecteur profane, oubliant ses habituelles envolées descriptives des alentours qui m'ont cruellement manqué dans cet opus des Rougon-Macquart. Les termes boursiers, heureusement repris dans un lexique pour éclairer faiblement mon ignorance en la matière, sont très, très présents et Zola en use et en abuse en les ramenant sur la scène moult et moult fois. Il n'en reste pas moins que je me sens toujours bien dans l'écriture de Zola, dans sa façon d'aller au fond des choses avec richesse et éclat.
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Aristide Saccard est un poète, est-ce possible? Oui, pour Emile Zola: "le poète du million, tellement l'argent le rend fou et canaille, canaille dans le très grand!".
Aristide Saccard, après une succession de mauvaises affaires, se relance de plus belle dans la spéculation avec la création de la luxueuse Banque Universelle destinée à financer des projets de mise en valeur du Moyen-Orient.
Tout est mis en oeuvre pour attirer grands et petits actionnaires, comme les articles de presse dans un journal "L'Espérance" que Saccard a acheté, les rumeurs et les communiqués bien contrôlés. "Une agitation épileptique" s'empare de tous les actionnaires, tandis que rien, à part l'argent " cette gaité de se battre et de vivre", ne semble vraiment intéresser Saccard: l'amour que lui porte la douce Mme Caroline, l'enfant, dont l'usurier Busch lui apprend l'existence, à qui il ne trouvera jamais le temps de rendre visite.
Saccard augmente de plus en plus le capital de la Banque Universelle, simule des versements non effectués et achète les actions de sa propre société.
"L'Argent" d'Emile Zola plonge le lecteur dans l'univers boursier, l'obssession croissante des actionnaires ,tout en montrant les inégalités sociales de cette époque, comme une folie grandissante et captivante qui semble ne jamais vouloir s'arrêter.
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Zola nous plonge dans ce tome dans le royaume du pouvoir car l'argent c'est le pouvoir, quand on tombe dans ses mailles au point d'en faire un acquis, on voudra toujours, encore et encore
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Ecriture magistrale comme toujours avec Emile Zola. Cependant, léger bémol personnel sur ce tome extrêmement ardu à lire pour une personne comme moi dont le cerveau rejette obstinément toutes les notions se rapportant à la Bourse, au monde de la Finance ou tout simplement aux Mathématiques.

Difficile, dans ces conditions, de saisir dans toute son intensité l'enjeu du récit qui est centré, comme son titre l'indique, sur l'argent. Je me souviens néanmoins avoir lu ce roman en 2008, juste après la Crise économique et je me rappelle avoir été douloureusement frappée par l'actualité du texte de Zola qui se calquait alors parfaitement à l'actualité mondiale.

Cependant, j'ai eu toujours autant de plaisir à découvrir les personnages, toujours aussi émouvants.
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Un entrepreneur mégalomane, une banque qui fait faillite à la suite de multiples fraudes, un krach boursier après une spéculation effrénée, des épargnants ruinés, des employés licenciés et une crise économique qui se prolongera plusieurs années… Vous avez dit « déjà-vu » ? Nous sommes le 2 février 1882 et l'Union Générale fait officiellement faillite après un essor fulgurant et une chute tout aussi spectaculaire.

Neuf ans plus tard (1891), Emile Zola publie l'Argent, roman naturaliste et dix-huitième volume de la série des Rougon-Macquart, qui s'inspire très largement du parcours de cette banque et de son fondateur Eugène Bontoux.

Le personnage principal est Saccart (largement inspiré de Bontoux), homme d'affaires quasiment ruiné après quelques mauvaises affaires immobilières qui rassemble un petit cercle d'investisseurs autour d'un projet financier et industriel : la création d'une banque (La Banque Universelle largement inspirée de l'Union Générale) dédiée aux financements de grands projets en méditerranée orientale : Rachat de compagnies maritimes, d'une mine d'argent, d'une banque turque, construction de lignes ferroviaires… Mais le but lointain et ultime, celui qu'on n'ose à peine murmurer et qui n'est évoqué d'un air entendu qu'entre les actionnaires les plus fervents est le rachat de Jérusalem à son actuel sultan pour l'offrir au pape et raviver de par le monde la flamme de la chrétienté. Dans un premier temps, l'Universelle cours de succès en succès, assoit son emprise dans l'orient tandis qu'à Paris Saccart et ses sbires font artificiellement monter le cours boursier via des manipulations comptables et des achats non déclarés de ses actions par l'entreprise elle-même. Une avidité euphorique s'empare des actionnaires grands et petits qui voient leur fortune augmenter de semaine en semaine. Devant cette fièvre spéculative, Gundermann, banquier juif parisien et éternel rival de Saccard, discret, puissant et flegmatique, commence son travail de sape et spécule à la baisse (usant de ce qu'on appellerait aujourd'hui la vente à découvert) contre la banque universelle. Finalement après de rudes batailles et à la suite de moult rebondissements et intrigues, le cours de l'action flanche, s'érode et s'effondre tandis que les manoeuvres illicites de Saccard sont révélées au grand jour. La déchéance succède à la gloire.

Vous l'aurez compris l'intrigue du livre fonctionne sur un rythme et un schéma simple mais efficace qui suit l'ascension de plus en plus rapide de Saccard puis sa chute vertigineuse. Tout juste un lecteur un peu chicaneur tel que moi peut-il regretter quelques arcs narratifs secondaires dont l'intérêt est plus relatif. Zola, qui, à son habitude, s'est largement documenté sur le milieu dans lequel il place son roman nous décrit avec brio le monde boursier de son époque, ses hiérarchies implicites, le palais Brongniart, ses marges et surtout l'atmosphère fiévreuse, la terrible alternance entre avidité et peur qui s'empare de la foule lors des échanges. Il décrit les séances boursières comme de véritables batailles militaires ou les millions remplacent les troupes. C'est un aspect que j'ai trouvé extrêmement réussi dans le roman.

Du coté des personnages, mon impression est plus mitigée : Si Saccard avec son caractère excessif et son ambition obsessive est particulièrement intéressant et que quelques protagonistes me paraissent réussis tel l'usurier Blusch, la plupart des personnages secondaires me paraissent souffrir d'un caractère trop monolithique pour être attachant ou véritablement intéressant. Ainsi Mme Caroline, d'un altruisme et d'une dévotion parfaite et sans faille souffre en parallèle d'une passivité et d'une naïveté assez navrante face à Saccard : on a dés lors davantage envie de la secouer que de compatir à ses malheurs.

Le livre est un roman honorable dont les quelques menus défauts (arcs narratifs et personnages secondaires sont un peu écrasés par l'exubérant Saccard et sa rocambolesque quête du profit) ne sont plus que compensés par ses qualités. Mais en dehors de l'aspect purement romanesque, j'ai surtout retenu l'intérêt historique du roman qui nous entraine dans cette histoire (finalement assez méconnue) des grands scandales financiers de la fin du XIXème siècle.

D'ailleurs, outre les aspects financiers du scandale de l'Union Générale (finalement assez semblable à bien d'autres), la banque est également un symbole politique et religieux : l'établissement est celui des conservateurs légitimistes et catholiques fédérés par Bontoux qui lors d'un procès retentissant n'aura de cesse d'accuser la "finance juive" (la banque Rothschild et le financier Jules Mirès ayant, parmi d'autres, spéculé sur la baisse de l'action) et sa prétendue alliée « la franc-maçonnerie gouvernementale » creusant un peu plus le fossé qui sépare les deux France qui s'affronteront quelques années plus tard lors de l'affaire Dreyfus.

Au travers de l'essor et de la chute de la banque Universelle, c'est également du rêve napoléonien et de sa terrible chute dont nous parle en creux Zola. L'ambition démesurée de Saccart, son rêve d'un orient fantasmé, ses premières batailles victorieuses, son sacre et son adulation par la foule des petits actionnaires, et puis ses excès de confiance, ses premières défaites et les trahisons de ses proches vont peu à peu pousser l'homme d'affaires vers la faillite, comme l'empereur également, il entrainera dans sa chute tous ceux qui croyaient en lui et laissera un souvenir doux-amer à ses fidèles.

Pour conclure, voici un livre qui vaut sans doute le détour à plus d'un titre que ce soit pour son récit grisant, sa trame historique passionnante ou pour la nostalgie de l'ambiance exaltée du palais Brongniart dans un temps lointain où les serveurs de données et les austères ordinateurs n'avaient pas encore remplacé la corbeille et son cortège agité d'agents de change.
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Saccard, frère d'Eugène Rougon, monte un projet boursier, se liant avec l'ingénieur Hamelin et sa soeur Caroline, qui devient aussi sa maîtresse. Les voisines, les Beauvilliers, nobles et ruinées, mettent tout leur argent à sa disposition. Il lance, ni plus ni moins, la Banque Universelle, catholique, contre l'argent juif. C'est tout d'abord un succès. Saccard entretient une liaison avec la baronne Sandorff, croise des grands personnages dans les salons. Busch, rude créancier, veut exploiter contre lui une vieille dette liée à un enfant naturel. Caroline s'interpose. Puis meurt Sigismond, frère de Busch, socialiste utopiste qui déteste l'argent. L'ultime projet de Saccard est de s'attaquer à la plus grande puissance de la bourse, le Juif Gundermann. En plein succès, il manque son objectif : Daigremont se retire, Gundermann gagne la bataille. C'est la débandade. Mazaud, l'agent de change, se suicide, les associés quittent le navire avec Daigremont, Victor, l'enfant naturel, violent la fille des Beauvilliers. Mais Saccard veut monter une nouvelle affaire et il a en lui une force qui lui permet d'espérer.
Thème éponyme du roman, l'argent à une force ambivalente. D'une part il génère constamment l'espoir, comme Saccard, d'autre part la plus grande malhonnêteté et le malheur sont ses fruits (comme Saccard ?)
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Où l'on retrouve Saccard, héros de deux volumes, comme Jean. Deux volumes séparés par seize autres titres alors qu'ils ne sont distants que de quelques mois. L'histoire s'étend de 1864 à 1869.
Une nouvelle fois Saccard veut trouver un moyen de s'enrichir. Il décide de s'attaquer aux banques juives en créant une banque catholique. Mais Saccard étant ce qu'il est, cela ne se fait pas sans irrégularités. Il s'entoure de personnes dont le nom inspire confiance mais qui ne sont pas irréprochables, utilise un prête nom pour acheter fictivement des actions, ne recule pas devant ce qu'on appellerait aujourd'hui un délit d'initié… Mais personnalité complexe, il s'occupe parallèlement très honnêtement de la comptabilité d'une maison destinée à recevoir des enfants afin de leur permettre d'apprendre un métier et la moralité.
Autant le dire tout de suite, ce n'est pas du tout mon préféré. Sans doute parce qu'il concerne « ce mystère des opérations financières où peu de cervelles françaises pénètrent », en tout cas pas la mienne.
En revanche j'ai apprécié les portraits des divers personnages : l'ingénieur Hamelin et sa soeur Mme Caroline, qui de retour d'orient avec des projets de développement, cherchent des fonds pour leur donner vie. Sigismond le socialiste rêveur qui imagine des mondes parfaits sur le papier mais ignore tout du monde réel et ne s'aperçoit pas que son frère recouvreur de dettes peu scrupuleux fait partie de ceux qu'il veut abattre. Les dames de Beauvilliers mère et fille, ruinées mais qui ne veulent pas déroger à leur rang…
Zola oppose le personnage de Saccard mené par ses passions à celui du banquier juif Gunderman de tempérament très froid. Il y a d'ailleurs de nombreuses attaques contre les juifs dont je ne suis pas certaine qu'elles ont toujours été lues comme des condamnations de l'opinion antisémite de l'époque. Car je suppose que cela ne reflète pas celle de Zola. Zola qui une fois encore a voulu faire un panorama le plus complet possible de la société du Second Empire et a taché d'y mettre beaucoup de choses, la banque et la bourse bien sûr mais aussi succinctement les journaux, le socialisme qui se développe de plus en plus, les nobles qui jusqu'alors avaient été peu présents..
le livre est inspiré du krach de la banque l'Union Générale de Bontoux et écrit au moment du scandale de Panama, dans lequel des petits épargnants auquel Ferdinand de Lesseps a fait appel ont été ruinés.
Il se termine toutefois sur la note positive de l'argent qui corrompt, qui ruine (petits épargnants), mais argent qui crée de la vie (projets de Hamelin).

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Tome 18 de la série des Rougon-Macquart... mine de rien, j'arrive u bout de cette grande fresque littéraire.. Ici, nous retrouvons le personnage de Saccard, ce personnage animé par une envie profonde de pouvoir, de puissance. Cette puissance, selon lui, se mesure à l'argent accumulé... L'argent est donc le thème central de ce tome. Projet enrichissant, pot de vin, corruption, pillage des plus pauvres... On sent bien comment l'argent rend fou et Zola rend à merveille tous les travers qui peuvent lui être liés. Une bonne lecture, parce que Zola a une plume merveilleuse...
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Publié en 1891, 18ème roman de la série des Rougon-Macquart, L'Argent aurait pu s'intituler La Bourse. Zola y dépeint le capitalisme triomphant en même temps que les prémices financiers de l'écroulement du Second Empire et se livre à l'étude des mécanismes spéculatifs. Mais il réussit à ne pas rebuter son lecteur par des considérations techniques parfois arides, il parvient à dramatiser cette fiction qu'il fait débuter en 1864, en la transformant en un combat épique.
La description de la dernière séance de bourse de l'année 1868, au chapitre 10, est absolument époustouflante.
Ce roman est remarquable car le thème reste actuel avec les risques de la financiarisation de l'economie, la collusion entre l'argent et le pouvoir...même si le monde économique et financier a évolué.
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