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sur 221 notes
Nous sommes dans l'Oregon dans un futur très proche. Des lois criminalisant l'IVG et limitant fortement l'adoption viennent d'être adoptées. Nous suivons quatre femmes d'une petite ville, Newville, qui se croisent et dont les vies sont impactées par ces nouvelles lois liberticides : la Biographe, la Fille, l'Epouse et le Guérisseuse. La Biographe est une enseignante célibataire qui tente de devenir mère sans succès par fécondation in-vitro. Dans un mois, de nouvelles lois entreront en vigueur et il lui sera alors impossible d'adopter. La Fille est une lycéenne enceinte par accident, pour qui il est impossible d'avorter. Elle a beaucoup de projets et d'ambition. Malheureusement elle ne peut plus aller avorter au Canada. En effet, au non de l'amitié entre les deux pays, le gouvernement canadien surveille scrupuleusement ses frontières. L'Épouse est mère de deux enfants et fantasme sa fuite. Étouffant dans un quotidien monotone, elle s'imagine une vie seule, sans enfants, et libre. Enfin il y a la Guérisseuse qui tient de sa tante une connaissance du pouvoir des plantes. Elle est perçue comme une sorcière à moitié folle et effraie les habitants de la ville. Entre chaque chapitre, nous trouvons des extraits du texte que la Biographe écrit au sujet de l'exploratrice polaire Eivør Minervudottir qui vécut au 19ème siècle.

Grâce à ses personnages, l'autrice aborde beaucoup des problématiques qui touchent à la question de la maternité. On peut en effet se demander d'où vient le désir d'enfant et si il n'est pas dicté par une norme sociale. le livre va plus loin que la question de l'IVG en abordant la PMA pour les femmes seules mais aussi le regret d'avoir eu des enfants. La naissance d'un enfant est forcément un événement qui va priver un temps la femme de sa liberté alors il semble important de se demander d'où vient ce choix. La navigatrice choisit de mener une vie radicalement opposée à celle des femmes de son époque et n'a pas d'enfant. Elle peut vivre libre, partir en exploration mais peine à faire reconnaître son travail. Il en va de même pour la Guérisseuse qui vit recluse et solitaire. La biographe s'interroge aussi très régulièrement sur ce qui motive son choix d'avoir un enfant seule. Elle est lucide là-dessus et sait qu'elle subit des influences extérieures. le sujet est traité de manière audacieuse et peu habituelle. J'y ai trouvé un peu des réflexions de l'essai de Mona Cholet, Sorcière. Dans un chapitre elle parle de la maternité et ce roman illustre bien plusieurs de ses réflexions.

Le style et la construction du roman sont assez atypique. Les quatre femmes sont nommées parfois par leur surnom, parfois par leur prénom. Cela peut-être un peu déroutant au début. L'écriture est hachée avec beaucoup de ruptures de rythme. L'alternance des chapitres offre plusieurs points de vues et permet aussi de montrer que l'on se trompe souvent sur le gens. Notre voisine qui semble avoir une vie idéale peut se sentir peut-être en réalité terriblement seule. Très vite, on se rend compte que toutes les femmes se connaissent de prés ou de loin. C'est une petite ville et l'on se regarde et juge beaucoup. On s'observe et on se côtoie avec parfois quelques arrières-pensées.

C'est un texte militant qui pousse à réfléchir sur la question de la maternité mais qui rappelle aussi combien le droit à l'IVG est un droit fragile. Aux États-Unis, peut-être plus qu'ailleurs en occident, celui-ci est menacé. En effet, l'arrivée de Trump au pouvoir et le lobby des associations "pro-life" inquiètent beaucoup. L'autrice nous montre que cela peut arriver demain et que les conséquences seront dramatiques. En cela, c'est un livre militant et important qui, comme L'événement de Annie Ernaux, devrait être lu par le plus grand nombre (et pas que par les femmes). Il est important en effet de toujours rester vigilant et protéger nos droits acquis de haute lutte, car un retour en arrière peut arriver très vite.

Je vous encourage vivement à découvrir ce texte et à le faire découvrir car il me semble important.
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Ce titre me faisait envie depuis le festival America, après avoir entendu son auteure, Leni Zumas, s'exprimer lors d'une conférence sur le thème "Portraits de femmes".
Je ne suis pas une féministe active, je ne lis pas spécialement de littérature féministe (mais assez souvent féminine par contre) mais comment ne pas se sentir concernée par le propos de ces Heures rouges ?
Aux États-unis, dans une société pas si lointaine, une loi a été votée, l'amendement sur l'identité de la personne; elle interdit notamment l'IVG et prône le modèle UPUM (un père, une mère).
Les chapitres donnent alternativement la parole à quatre femmes, chacune d'entre elles désignée par la manière dont elles se perçoivent : la biographe, l'épouse, la guérisseuse, la fille. À ces quatre voix, s'en ajoute une cinquième, celle d'une exploratrice polaire ayant vécu au 19ème siècle, sur laquelle écrit la biographe. Ces quatre femmes vivent dans la même ville, se croisent, se connaissent parfois. Elles se retrouvent toutes à un moment charnière de leur vie, obligées de réfléchir et parfois de redéfinir leurs objectifs de vie.
Je reconnais avoir eu du mal à accrocher pendant les 100 premières pages mais ensuite quand l'imbrication des histoires personnelles les unes dans les autres est devenu plus claire, je n'ai plus pu lâcher ce roman.
L'écriture est percutante, le propos ne l'est pas moins, certaines scènes sont d'une tristesse infinie (je pense notamment à la scène avec les cachalots) mais absolument jamais larmoyantes.
La situation des femmes dans cette dystopie fait froid dans le dos car malheureusement, il ne semble pas si improbable qu'une telle chose puisse arriver de nos jours. Hélas, Leni Zumas reconnaît elle-même que certaines femmes aux États-unis ont encore des difficultés à avoir accès à des soins gynécologiques, et que donc son roman n'est pas totalement une dystopie...
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J'ai mis un peu de temps à rentrer dans ce roman car il faut se familiariser avec les quatre personnages. On change de voix à chaque chapitre. J'ai eu une préférence pour la guérisseuse et la fille, même si chaque femme révèle des interrogations sur la féminité, la famille, l'amour et l'avenir.

C'est un roman qui malheureusement pourrait être vrai. le droit de disposer de son propre corps semble un acquis bien fragile, et il est important d'en parler!
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Quatre femmes, nommées par leur position dans la société ou la famille, par le regard que l'on porte sur elles. L'épouse, qui a bien du mal à se retrouver, au delà de ce qu'on attend d'elle, par ses obligations familiales et matrimoniales. La biographe, qui cherche à faire un enfant à l'aube de ne plus pouvoir tenter d'essayer et de se trouver bientôt interdite d'en adopter. La fille qui, au contraire, cherche à se débarrasser d'une grossesse non désirée au delà des interdictions en vigueur. La guérisseuse enfin, incarne le rôle de sorcière avec ses remèdes naturels et sa vie en marge.

Quatre portraits de femmes, qui tentent de garder la tête haute malgré leurs droits qui se resserrent. Quatre tranches de vie, destins croisés de femmes dans une Amérique à peine futuriste. Leni Zumas met le doigt sur la fragilité des droits, en particulier ceux liés aux femmes et à la famille. Avortement, PMA, GPA. Elle pose le morceau sur la table et le défend, insistant sur la méfiance inspirée par les femmes pour les recaler dans ce que l'on attend d'elles. Et en regard, les difficultés d'être aventurière au dix-neuvième siècle.

Dans la forme, c'est assez raide et les sabots sont un peu gros. le propos est on ne peut plus contemporain, il y a de quoi dire, de quoi débattre, de quoi défendre, pour autant, ici, le résultat est assez fastidieux et finalement pas si novateur, on enfonce un peu des portes ouvertes. On touille, on touille et il n'en ressort pas tant d'idées nouvelles. Pas inintéressant mais pas si édifiant. Et vous, l'avez-vous lu ? Qu'en dites-vous ?
Lien : http://casentlebook.fr/les-h..
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Sélection de janvier 2019 du Grand Prix Elle
A propos de ce livre j'entends les mots dystopie : récit de fiction d'un monde utopique ou uchronie : récit événements fictifs à partir d'un point de départ historique. Pour ma part je crois que l'auteur décrit un monde qui existe déjà, si nous rassemblons à travers les pays, les différents interdits faits aux femmes et l'interdiction de vivre différemment même dans nos démocraties, il me semble que nous en sommes là. Cela n'est pas exposé en vitrine, mais cela pointe du nez dangereusement.
D'emblée le lecteur est confronté à une écriture âpre, râpeuse et à des descriptions dures, découpées au scalpel. Femme je suis et me suis toujours battue pour vivre le plus libre possible, et j'ai eu mal au ventre de multiples fois pendant ma lecture.
De quoi s'agit-il, à travers le portrait de quatre femmes :
— Ro, 42 ans, professeur et biographe d'une exploratrice islandaise du XIXème siècle. Elle souhaite avoir un enfant et pour cela se prête à de multiples procédés pour être enceinte. Un véritable parcours du combattant.
« Il faut que ça marche cette fois-ci. Elle se tiendra assise à son bureau pendant les cours, veillant à ne pas bouger un seul muscle, soucieuse d'éviter tout mouvement intempestif du bassin ; les ovules flotteront alors en toute liberté dans les fluides des trompes, sans croiser le moindre obstacle ; et un ovule touché par le sperme accueillera un unique spermatozoïde envahisseur, prêt à fusionner et à se fragmenter. »
—Susan, mère au foyer, ne supporte plus le ronron de sa vie ou plutôt le chaos quotidien, où elle ne s'épanouie pas.
« Au cours de l'heure écoulée, les enfants : se sont roulés par terre en se tapant dessus ; ont mangé un reste de pop-corn mélangé à du yaourt au citron ; demandé à l'épouse s'ils pouvaient regarder encore la télé ; vu leur demande rejetée ;
navigué et joué avec leurs peluches : renversé le lampadaire ; perdu un cil ; demandé à l'épouse pourquoi son anus flotte dans l'espace alors qu'il devrait être dans son derrière ; frappé et palpé ;
demandé à l'épouse ce qu'il y avait pour le dîner ; appris qu'il y aurait des spaghettis ; demandé à l'épouse quelle est à son avis la meilleure sauce pour des spaghettis à la fesse. »
— Mattie, meilleure élève de Ro, 16 ans génie des mathématiques et enceinte dès sa première fois.
« Pourvu qu'il soit souillé de sang. D'un flot de glaires noires, rouges striés de noir. Elle baisse son slip. Blanc comme neige. »
— Gin, marginale, guérisseuse, surtout femme blessée, malmenée, qui a dû abandonner sa fille. Dire si elle guette, si elle s'évertue à aider les femmes afin qu'elles ne subissent pas ce qu'elle vit.
« Elle a été déçue d'apprendre le nom de la fille - un prénom si convenable. le sien n'est pas mieux. Au fil des années, les gens lui ont demandé : C'est Virginie ? Jennifer ? Non, Gin tout court. le nom d'une parente ? Non, d'un alcool. Ah ! très drôle, mais en fait, ça vient d'où ? En vérité, c'était bien le gin, l'alcool préféré de sa mère. »
La construction du livre est déstructurée comme notre monde, chacune est plus souvent désignée par sa fonction que par son prénom, le livre est brutal et j'ai souvent pensé à ses manifestants contre la GPA, l'IVG et toutes ses progrès qui sont des possibilités de maîtriser sa vie, oui des « libertés » que je mets entre guillemets car le parcours à faire et les conséquences sont lourds à porter.
En filigrane, Ro nous offre son travail de biographe sur cette exploratrice islandaise, femme libre mais qui finalement exerce sa liberté à son seul profit.
J'aurais aimé que cette partie soit plus développer dans ses comparaisons et que le concept de liberté soit mis en exergue de façon plus radicale.
Un livre qui est un signal d'alerte et qui montre que les libertés des femmes doivent être en permanence sous surveillance afin qu'elles ne disparaissent.
Un monde qui apparaît robotisé et lobotomisé pour moi ce n'est pas une fiction.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 27 novembre 2018.
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Dans un avenir très proche, l'auteur nous emmène à Salem aux Etats-Unis où une loi vient d'être votée afin d'interdire l'avortement et la PMA, où l'enfant devra avoir obligatoirement " un papa et une maman".
Au fil des chapitres nous suivons 4 femmes, la fille, une jeune lycéenne enceinte qui cherche à avorter; la biographe, une professeure célibataire qui souhaite avoir un enfant ou bien adopter; l'épouse, une mère au foyer avec deux enfants qui désire fuir sa situation étouffante et la guérisseuse, une soi-disant sorcière qui aide les femmes à se sortir de leur condition quelle quel soit.
Un roman qui laisse à réfléchir sur la condition des femmes dans notre société, intéressant.
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Tout d'abord l'écriture. On est perdu. Pas d'indice de temporalité ni de lieu d'action (sauf dans le résumé, « États-Unis, demain »). Ensuite, les personnages. Nous suivons quatre femmes d'âges différents, de professions différentes mais sans donner leurs noms, ou très rarement, mais du moins pas au début. J'ai dû retourner plusieurs fois à la quatrième de couverture pour savoir qui était qui. Chaque chapitre correspond à un personnage, j'aime bien car cela tiens un peu en haleine. Mais ici, je restais très distante avec ces femmes, elle me paraissaient tellement froides, et on ne les décrit que par leur métier. puis j'ai compris… Elle n'existent qu'à travers leur fonction.

La guérisseuse, la biographe, l'épouse, la fille. Elle ne sont pas des femmes à part entières. Mais pourquoi? Et bien c'est très simple, car nous ne sommes plus dans un monde où chacun existe et est libre de ses faits et gestes, nous sommes dans une autre réalité, celle où une loi va être promulguée aux États-Unis, contre l'avortement, contre la liberté d'adopter si l'on est pas en couple… une réalité bien trop proche de la nôtre actuellement, avec tous les débats sur l'IVG et les droits des femmes menacés. On se rapproche de la servante écarlate…

À partir du moment où j'ai compris le propos profond du livre, le fait de mettre de la distance envers ces femmes, envers ce monde, le laisser neutre, mais le laisser être, j'ai accepté ce livre. J'ai accepté de me laisser emporter par cette histoire qui fait froid dans le dos. Ces femmes se connaissent pour certaines, elles sont en danger, chacune à sa manière, et le temps file, et cette loi affreuse va être promulguée. En écrivant encore maintenant, j'ai une petite boule au ventre, je me sens mal, marquée. Et si cela arrivait vraiment? On ne peut pas s'empêcher de se poser la question…

Quel prix serions-nous prêtes à payer pour avoir un enfant, et quel prix pour avoir le droit d'avorter? Que voulons-nous pour notre avenir, et l'avenir de nos enfants?… Ce livre pose de bonnes questions, et nous n'avons pas vraiment de réponses…

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Voilà un roman que je n'aurais très vraisemblablement pas remarqué si le PICABO RIVER BOOK CLUB et les éditions PRESSES DE LA CITE ne m'avaient proposé un apéro littéraire avec l'auteur. Grand bien leur en a pris car j'ai découvert un roman engagé et féministe qui m'a interrogée et dont l'auteur a éclairé ma lecture lors de notre sympathique soirée dans le cadre du Festival AMERICA.

Dans un futur proche aux ETATS UNIS, l'avortement est interdit, les femmes seules sont menacées à court terme de ne plus pouvoir avoir recours à la procréation médicalement assistée ni à l'adoption. A OREGON, village de pécheurs un peu retiré, quatre femmes se voient confrontées à ces nouvelles lois, elles prennent conscience, de manière encore plus violente, de leur condition de femme. Ro, célibataire quadragénaire est professeur d'histoire à l'université, elle écrit parallèlement la biographie de EIVOR, exploratrice islandaise du XIX ème siècle, femme extraordinaire mais peu célébrée. Elle rêve de devenir mère et ce rêve est sérieusement compromis par ces nouvelles lois. Mattie est l'élève de RO. Brillante, elle aspire à un bel avenir mais ses rêves sont brisés par son aventure sans lendemain avec le beau gosse du coin. Se rendant compte rapidement qu'elle est enceinte, elle tente par tous les moyens illégaux d'avorter. Susan est mère au foyer, elle ne supporte plus son mari, elle aime se retrouver seule sans enfant à prendre en charge, elle regrette d'avoir abandonné ses prometteuses études d'avocat et se sent enfermer dans sa vie. Enfin, Gin est une guérisseuse qui vient en aide aux femmes avec ses potions et ses concoctions. Ces agissements et ces remèdes dérangent, les hommes l'emprisonnent et l'accusent de sorcellerie.

Les portraits de ces femmes que dressent Leni ZUMAS parleront à chacune des lectrices qui auront la curiosité de lire ce très beau roman. Elles se reconnaitront un peu dans chacune des héroïnes, ressentiront certainement de l'empathie pour chacune d'elles et auront vraisemblablement l'impression d'être l'une d'elles ou de l'avoir été à un moment de leur vie. Car en fait, Ro, Susan, Mattie ou Gin sont universelles et se battent ou se débattent avec un quotidien, des problèmes et des envies qui sont ceux de toutes les femmes. Les combats de celles-ci paraissent dépassés ou galvaudés alors qu'ils sont malheureusement encore d'actualité comme nous le prouvent les manifestations récentes ou les discours de certains politiques. Si parfois les épreuves que traversent les héroïnes du livre paraissent d'une autre époque, leurs luttes sont encore aujourd'hui à mener.

Leni ZUMAS a réveillé en moi des souvenirs, des impressions et des douleurs qui sont encore vives, elle a su me murmurer à l'oreille qu'être femme hier, aujourd'hui ou demain est en fait un combat de tous les jours, de toutes les époques, que rien n'est acquis et qu'il faut lutter inlassablement. Les hommes qui liront ce roman se trouveront peut-être un peu exclus voire caricaturés en lisant certains passages mais en fait, ces postures mettent en évidence la souffrance des femmes, leur destinée, leur situation. Leni ZUMAS vous dira qu'elle a rencontré de tels médecins ou de tels maris, ils sont fictionnels mais aussi tellement réels.

J'ai été captivée par ces destins de femmes, par le récit visionnaire de Leni ZUMAS et j'avoue avoir reposé ce roman avec une conscience encore plus aigue des menaces qui pèsent sur les femmes et leurs droits. Il est à noter que la vision alarmiste que nous livre Leni ZUMAS est déjà (ou toujours) une réalité dans certains pays et qu'il est important et urgent de rester vigilant face à certains mouvements réactionnaires !

Un roman à lire, faire lire et qui fait réfléchir…

MYMY

Lien : http://cousineslectures.cana..
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En bref, un premier roman percutant sur la maternité et le rôle des Femmes dans la société. Leni Zumas joue avec son univers et laisse le lecteur dans le flou quant à l'époque plus ou moins proche dans laquelle les quatre héroïnes évoluent : un monde patriarcal moins malsain que celui créé par Margaret Atwood mais d'autant plus effrayant de crédibilité.
Lien : http://rizdeuxzzz.canalblog...
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Le destin de quatre femmes aux personnalités différentes dans l'Oregon. L'envie de maternité pour Ro, la biographe mais pas avec n'importe qui. Célibataire, elle veut passer par l'insémination artificielle tout en choisissant les candidats à la banque du sperme. Gin, « la sorcière » solitaire qui prépare baumes et onguents pour « faire passer » les grossesses non désirées et soigner les maux par les plantes et les tisanes. Son univers, son chat, sa chèvre et ses plantes. Mattie « la fille » amoureuse d'Ephraïm. Elle lui offre son corps sans réfléchir aux conséquences qui régiront toute sa vie.Susan « la mère » rêve de changer de vie, un mari inintéressant, deux enfants auprès de qui elle ne s'épanouit plus. Partir, souffler, espérer une autre vie.

Les chapitres alternent entre le destin de chacune de ces femmes et l'évocation de l'exploratrice islandaise Eivør Mínervudottír dont la biographie est en cours d'écriture par Ro.

L'avortement, l'adoption et la fécondation in vitro sont les fils conducteurs de ce livre très original. Une écriture directe, parfois teintée d'humour qui fait de ce roman une histoire touchante, pleine de barrages mais aussi d'espérance dans ces Etats-Unis où les lois sont nombreuses et parfois tellement incompréhensibles. La liberté et l'égalité sont les maîtres mots de ce roman sans oublier l'espoir.
Lien : https://pausepolars.wordpres..
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