Je garde encore assez de hardiesse pour gagner le haut des rochers où je m'attarde, soit à considérer les nuages sauvages et inquiets, soit à voir venir de l'horizon les hyades pluvieuses, les pléiades ou le grand Orion ; mais je reconnais que je me réduis et me perds rapidement comme une neige flottant sur les eaux, et que prochainement j'irai me mêler aux fleuves qui coulent dans le vaste sein de la terre.
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* :
« _Le cahier vert,_ 11 juillet 1835 », _in_ Maurice de Guérin, _poésie,_ préface de Marc Fumaroli, Paris, Gallimard, 1984, 260 p.
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