Entre Paris et le Liban, cette femme de passions partage ce temps dont elle est si généreuse entre les enfants qu'elle soigne (elle a fondé l'association Les Petits Soleils qui prend en charge les soins des enfants défavorisés vivant au Liban), la gastronomie et les livres – qu'elle lit, qu'elle écrit, mais qu'elle met aussi à l'honneur à travers le prix littéraire Ziryâb qu'elle a créé. Rien ne l'arrête.
Rencontrer
Noha Baz vous galvanise, vous porte – elle a cette capacité à contaminer les autres du bonheur qui irradie de sa personne toute entière. Elle a choisi d'être heureuse, c'est son élégance. Un bonheur nourri d'une vie riche, pourtant parcourue des évènements traumatiques de la guerre au Liban, vécus de plein fouet pendant son internat à Beyrouth.
C'est cette vie qu'elle raconte, avec la distinction qui la caractérise, à
travers ce livre.
Conçu comme un abécédaire, et sous forme chronologique (prouesse!), elle nous entraîne dans son sillage, en partant d'Alep – les origines.
D'emblée, elle nous plonge par la force évocatrice de ses images et des parfums distillés à travers ses lignes (les pétales de roses de Damas dont on fait le gulbachakar, l'effluve de fleur d'oranger du café blanc, le zaatar), dans la magie de l'Orient dont on découvre les couleurs, les saveurs et les traditions.
Noha Baz est une militante de la joie « c'est la seule maladie que je souhaiterais contagieuse. La joie est une politesse envers soi-même et les autres, et une façon plus gaie de les rencontrer ». Et sa seule religion est l'amour.
Ce livre, auquel
Olivia de Lamberterie offre une lumineuse préface, n'est pas seulement un hommage à ceux qui accompagnent
Noha Baz sur le chemin de ses multiples vies, il est également une déclaration d'amour à la Vie.