Parfois, il faut rester un temps éloigné du monde pour pouvoir y rester.
Savoir beaucoup de choses qui ne servent plus à rien ? N'était-ce pas cela aussi, se faire vieux.
Il a toujours pensé que nous refusons d'admettre que nos vies sont un produit de ce foutu hasard. Que nous tenons à trouver une justification, car nous sommes incapables d'accepter cette nausée du non-sens qui nous fait vomir.
"La seule chose qui dérangeait l'horizon, aussi loin que pouvait porter sa vue, c'était un bouquet de peupliers qui ressemblait à une oasis dans ce désert. A quelques mètres, coulait une tranchée d'irrigation dont le filet d'eau glauque était survolé par une nuée d'insectes. La brise laissait entendre un murmure de vie stérile qui se mêlait au vrombissement des bourdons."
“La seule lutte qu’on perd est celle qu’on abandonne.”
Je dis ce que je sens. Le seul horizon d'un vieux, c'est le passé.
C'est un des privilèges quand on vieillit : conserver des complicités ou des secrets avec celui ou celle qu'on aime.
Le sentiment tragique et désespéré, c’est l’essence du tango, comme les promesses qu’on fait quand le cœur est chaud,
Rien ne peut être pareil quand tout un monde meurt. (p. 290)
Savoir beaucoup de choses qui ne servent plus à rien.
N'était-ce pas cela aussi, se faire vieux ?