Pour vivre avec certaines choses, il faut apprendre à leur imposer silence, agir comme si elles n’avaient pas de prise sur les sentiments. (p. 287)
... les morts savent forcément des choses que les vivants ignorent. Dommage que les morts soient muets et que les vivants soient sourds. Ils auraient pu lui dire tant de choses, écarter d’elle tant de chagrins. Mais s’ils avaient pu la mettre en garde, Eva les auraient-elles écoutés ? C’est peu probable. (p. 252)
Le rêve s’achevait toujours de la même façon. La fille sautait, mais elle n’était ni un flocon de neige ni une plume d’oiseau; elle n’échappait pas à la gravité. La consistance de la matière l’attirait vers le bas, la terre la réclamait avidement. Elle tombait et s’écrasait contre la mortalité, conçue pour vivre à même le sol. Même en rêve, on ne pouvait transgresser cette évidence. (p. 114)
Le monde des désirs secrets est un paradis privé qui n’a pas d’explications à donner, à condition de ne pas dépasser les limites de la fiction. (p. 109)
Les mots rôdaient toujours autour de lui, mais il ne se décidait jamais à parler. Ce qui est près de se dire sans jamais se formuler se perd à tout jamais. (p. 69)
Quand nous dormons, nous sommes tous innocents.
Le monde des désirs secrets est un paradis privé qui n'a pas d'explication à donner, à condition de ne pas dépasser les limites de la fiction.
Il aimait l'ordre avec lequel certaines personnes organisaient leur quotidien.
- Des gens qui sont tellement terrifiés par le chaos extérieur qu'il s'attachent à doter leur intimité d'une fausse sensation de contrôle.
“La seule lutte qu’on perd est celle qu’on abandonne.”
“La seule lutte qu’on perd est celle qu’on abandonne.”