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EAN : 9782221133217
224 pages
Robert Laffont (11/04/2013)
3.47/5   30 notes
Résumé :
À neuf ans, Massimo Gramellini se retrouve orphelin. Sa mère, atteinte d'un cancer, meurt d'une crise cardiaque, et son père, inconsolable, le confie rapidement à une gouvernante indifférente. Massimo grandit sans amour, convaincu que sa mère l'a abandonné, et devient un adolescent tourmenté en proie au doute et à la culpabilité. Privé d'affection dès l'enfance, il est incapable d'entretenir avec les femmes des relations durables. Alors, il raconte des histoires. D'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un livre, sorti en avril 2013 chez Robert Laffont et qui est un vrai phénomène éditorial en Italie avec un million d'exemplaires vendus.

Massimo Gramellini, journaliste italien reconnu dans son pays revient sur le drame personnel qui a conditionné toute sa vie. C'est un livre d'autant plus remarquable que ce récit est autobiographique. L'auteur nous fait partager sa souffrance, son désespoir, et sa rage lorsqu'il perd sa mère à l'âge de 9 ans, qu'il se referme sur lui suite à ce qu'il considère comme une profonde injustice qu'il ne veut pas reconnaitre à l'extérieur, prétendant à ces camarades que sa mère est partie en voyage.

On le suit après dans son adolescence et sa vie de jeune homme toujours brisé par le deuil.

Enfin une femme lui permettra d'accepter ce drame et de lui montrer comment surmonter cette souffrance et lui permettre d'avancer dans la vie. Et la révélation finale, stupéfiante éclairera les évènements précédents d'une lumière différente.

Dans ce roman autobiographique émouvant, sincère, et parfois drôle, Massimo Gramellini nous raconte son combat contre le mensonge, et trouve le courage de se confronter à un passé douloureux pour grandir enfin.

Nous refermons ce "Fais de beaux reves mon enfant" avec le sentiment de mieux connaitre ce type bien qu'est Massimo Gramellini.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Fais de beaux rêves, mon enfant de Massimo GRAMELLINI, ou les rapports difficiles de l'auteur avec les femmes, dûs à un traumatisme remontant à l' enfance : la perte de sa mère. lorsqu'il n'avait que neuf ans.
Cette autobiographie avait vraiment tout pour me plaire: une présentation soignée, la quatrième de couverture intéressante et pour couronner le tout, la banderolle verte indiquant : " Déjà 1 million d'exemplaires vendus ! " Je me suis dit : avec de tels arguments, j'achèteeeeeeee !
Quelle déception ! Je m'attendais à de l'émotion, j'avais préparé mes kleenex et tout, c'est dire ! Mais ils ne m'ont pas été utiles. Moi qui suis hypersensible, j'ai trouvé cette autobiographie sans âme, beaucoup de blablabla, des pages inutiles concernant le foot entre autre, des passages hisurtes à peine imaginables, notamment l'anecdote dans le cabinet dentaire, lorsque sa mère s'enfuit, entrainant son fils dès que le chirurgien a le dos tourné, avec une excuse tirée par les cheveux...Il suffisait simplement qu'elle explique son attitude, je suppose que le dentiste avait la capacité de comprendre l'anxiété de son enfant dans un pareil endroit. Les difficultés relationnelles de l'auteur avec la gente féminine ne m'ont franchement convaincues non plus et Belphégor, ma foi, s'est très vite perdu en cours de lecture, je ne lui voyais d'ailleurs pas l'intérêt d'y être mentionné !
J'attendais avec une certaine " impatience " de connaître la vérité concernant la disparition de sa mère, je pensais être affectée, juste un peu, même pas...

En conclusion : Une autobiographie qui ne m'a pas ébranlée. Pour un titre aussi touchant : " Fais de beaux rêves mon enfant " et un sujet autrement sensible, je m'attendais franchement à tout autre chose.

Je retiens cependant une bonne leçon : Ne plus me fier à l'annonce aguicheuse du nombre d'exemplaires vendus, indiquée à des fins purement commerciales...
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« Fais de beaux rêves, mon enfant » est un roman autobiographique. L'auteur a tenu a nous faire partager sa vie, et plus particulièrement son enfance. Durant cette période, il a eu à faire face à la mort de sa mère, survenue lorsqu'il avait 9 ans. A partir de ce moment, Massimo Gramellini va devoir faire face à l'indifférence des personnes qui l'entourent, notamment son père, homme blessé par la mort de sa femme, incapable de nouer des liens avec son fils.
Cependant, l'auteur ne tombe pas dans le pathos, il nous parle juste des épreuves, de la manière dont il a vécu certains événements, explique parfois ses choix, donne la parole au petit garçon qu'il était alors... Ces passages sont d'ailleurs particulièrement intéressants et bien écrits. J'ai pu entendre la voix de l'enfant et non celle de l'adulte lors de ces passages, et c'est extrêmement important de pouvoir faire la distinction entre les éléments que l'auteur adulte rajoute à ce qu'il a pensé et fait étant enfant.
Roman cathartique pour l'auteur, on comprend, au fil des pages, toute l'importance qu'à pu avoir pour lui l'écriture de ce livre. Dans les dernières pages, on appréhende avec lui le secret qui a entouré la mort de sa mère. La lumière qui s'est faite pour lui lorsqu'il prend connaissance de la réalité, se fait alors pour nous aussi, lecteur. Cela n'apparait pas comme un rebondissement particulièrement macabre, mais comme une libération, un non-dit qu'il lui a fallu appréhender, digérer pour qu'il puisse mieux comprendre.
J'ai apprécié lire ce livre. le style de l'auteur est particulièrement agréable. Je remercie Livraddict ainsi que les éditions Robert Laffond pour m'avoir permis de découvrir ce titre.
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le livre s'ouvre sur un homme rendant visite à sa marraine. Lui ayant offert le roman qu'il a lui-même écrit, il l'interroge, il souhaite savoir ce qu'elle a pensé des seules parties autobiographiques du livre : celles qui parlent de feu sa mère, une femme qu'elle connaissait très bien avant son décès. En lisant son livre, sa marraine s'est rendu compte que personne ne lui avait dit ce qui s'était passé le soir de sa mort, qu'il n'était pas au courant, elle décide alors de lui révéler les véritables circonstances de ce décès prématuré.

Voilà l'essence de ce court prologue. Coupé juste là où il faut pour attiser la curiosité du lecteur. Même sans connaître encore les personnages, on a envie de découvrir quel est ce secret si bien gardé.

le prologue donne le ton dès le départ et intrigue aussitôt le lecteur. Les phrases écrites à l'âge adulte sont empreintes d'une touche enfantine qui s'accorde parfaitement avec le narrateur de neuf ans, un peu moins avec celui de quarante mais, une fois dans l'histoire le style se dévore sans discontinuité.

le premier chapitre est une plongée instantanée dans un récit autobiographique cruel dans sa sincérité, qui se poursuit jusqu'à la dernière page sur une note plus psychologique.

On découvre un jeune garçon de neuf ans, très attaché à sa mère qui est très malade. Mais un matin, à son réveil, elle n'est plus là. Il apprendra plus tard qu'elle a succombé à un infarctus dans la nuit.
le petit Massimo nous apparaît quelque peu égocentrique. Pour lui, sa mère est partie parce qu'elle ne l'aimait plus. Mais, même malgré cette facette un peu égoïste, il parvient à nous toucher par sa colère et le fait qu'il soit totalement démuni face à la mort de sa mère.
C'est là que le puissant traumatisme qui le poursuivra toute sa vie prend forme. Il restera persuadé pendant très longtemps que si sa mère a pu cesser de l'aimer, personne ne réussira jamais à l'aimer. Il nie l'évident décès de sa mère en étant persuadé qu'elle va revenir mais, il lui en veut énormément de l'avoir abandonné.
On le suivra toute sa vie, le voir grandir, atteindre la quarantaine et surtout, constater les ravages qu'a créé ce douloureux épisode dans sa vie.

L'auteur nous épargne gracieusement les scènes de pathos larmoyants mais, c'est à travers le comportement de l'enfant que l'on perçoit son manque et sa détresse. C'est par ses questionnements qu'on a le coeur qui se serre, quand il voit les autres enfants avec leurs mères ou quand il tente de trouver de l'affection maternelle partout où il peut. le récit ne contient pas de longueurs inutiles, les épisodes de la vie de Massimo sont concis et il est aisé de comprendre ce qui se trame en lui, qu'il l'explicite clairement ou que l'on doive le comprendre à demi-mots.

L'intriguant prologue qui nous promet son lot de révélations, de secrets de famille enfouis, laisse rapidement la place à un récit posé, sincère et touchant qui nous brosse le portrait d'un homme quelque peu handicapé par un lourd traumatisme.
La question de savoir ce qui s'est réellement passé reste à l'esprit en filigrane, tandis qu'on se prend d'affection pour ce narrateur démuni face à la vie qui ne lui fait pas de cadeaux sentimentalement parlant et s'exprime avec une plume délicate et délicieuse à laquelle on prend rapidement goût. Même dans les pires situations, l'auteur parvient à nous faire sourire par des anecdotes ou des réflexions de son enfance.

Massimo Gramellini nous présente vraiment ici l'histoire d'un homme qui peine à se reconstruire après la mort de sa mère qu'il n'a jamais accepté. Cette perte insurmontable a déclenché la perte d'une partie de lui-même. Même après une vingtaine d'années il se cherche encore, ne sait pas vraiment qui il est, ni ce qu'il veut réellement et cela se traduit beaucoup à travers ses choix d'avenir, qu'il prend à peine le temps de considérer et qu'il laisse couler sur lui en se laissant porter un peu au hasard de la vie.

Il a également développé une peur panique de l'abandon qui le contraint à se cloisonner plusieurs mois dans une sorte de dépression après chaque échec amoureux. Dès qu'une femme qu'il aime le quitte cela le ramène irrémédiablement au douloureux souvenir de sa mère.

le prologue prend vraiment tout son sens dans les dernières pages et nous touche véritablement par des révélations bien trop cruelles, qui seraient à même d'ébranler totalement le narrateur et risquer de le ramener à son point de départ après tant d'efforts. On s'était attaché à cet homme malmené par la vie et on tremble de voir son univers manquer de s'écrouler tout en donnant sens à certaines de ses certitudes.
Ce sont également ces quelques dernières pages qui nous font comprendre le comportement de Massimo enfant et nous montre clairement qu'il avait assimilé plus de choses qu'on ne le pensait.

En somme, voici un roman aboutit, bouleversant et sincère porté par une plume délicate, poétique et un humour qui fait sourire volontiers. Un roman sur la reconstruction difficile d'un homme, engendré par la perte trop tôt de la figure maternelle. Un roman fondé également sur le refoulement d'évènements trop durs à supporter.
Lien : http://plume-ivoire.overblog..
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Ce petit livre très émouvant est un hymne à l'amour maternel, même si cet amour est trahi par la mère de l'auteur qui, par sa mort l'a abandonné alors qu'il était encore très jeune.
L'auteur porte encore, adulte, la douleur de cet abandon , de la solitude qu'il a impliqué et du manque d'amour qui s'en est suivi, jusqu'au jour où il découvre la vérité.
Ce récit plein de pudeur et de retenue,est aussi l 'aveu d'un amour sans retour, et d'une quête enfin aboutie, qui libère l'auteur du poids du mensonge.
Une belle découverte.
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critiques presse (1)
LaPresse
12 juillet 2013
C'est un récit émouvant, écrit avec sobriété, et dont l'authenticité ne fait aucun doute.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
"Accorde à ma maman un bref repos, Seigneur. Réveille-là, fais-lui un café et renvoie-là tout de suite ici. C'est ma maman, tu as compris? Ou tu la ramènes ici-bas, ou tu me fais venir là-haut. Choisis. Mais dépêche-toi. On va dire que maintenant, je ferme les yeux et que je les rouvre, tu as décidé? Ainsi soit-il."
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Maman devint mon ange sans peur et sans reproche. Le diable, c’était la mère d’un gosse riche de l’école. Je la trouvais toujours à la sortie de l’institut, appuyée avec une nonchalance étudiée contre la portière de sa jeep. Cheveux teints en blond, lèvres agressives et jeans ajustés qui disparaissaient dans des bottes pointues, noires comme ses lunettes de méchante.
Je fis une espèce de cauchemar. Je me réveillais à l’aube pendant les vacances de Noël et je découvrais que ma chambre avait été fermée à clé de l’extérieur. À travers le trou de la serrure, je pouvais apercevoir dans le couloir un trône, et une femme assise dessus : la blonde de la jeep. Elle avait déclaré la guerre à maman et l’avait tuée, envahissant notre maison.
Deux inconnus traînaient papa devant elle, le tenant sous les aisselles. Une voix glaciale sortait de la bouche de la blonde.
« Donne-moi la clé de la chambre de l’enfant, ou bien je te tue, toi aussi. »
À ce moment-là apparaissait Mita, les gencives découvertes et une clé dans les mains.
« J’ai ici un double, comtesse ! »
La blonde se levait de son trône et avançait vers ma chambre.
D’un bond, je m’enfilais dans le Sous-Marin et j’épiais la porte en entrebâillant mes draps.
Voilà qu’elle s’ouvrait et que sur le seuil apparaissaient une botte noire pointue et... le sourire rassurant de maman avec le plateau du goûter.
Le même sourire qu’elle avait sur la photographie que j’avais gardée cachée dans le tiroir.
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Je l’imaginais aux prises avec l’un des problèmes que la Maîtresse nous avait donnés pour les vacances. Un enfant parcourt trois kilomètres et tous les deux hectomètres il perd deux billes : au bout de mille neuf cents mètres, combien de billes aura-t-il perdues ?
Je détestais les hectomètres. Et cet enfant idiot qui n’arrêtait pas de perdre ses billes, mais continuait sa promenade comme si de rien n’était.
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Peu à peu, je déplaçai mes livres d’études vers le bord de ma table de travail et les remplaçai par des manuels de développement personnel.
Sois le maître de ton destin.
L’art de conquérir ses amis et de dominer les autres.
La névrose peut être vaincue.
Comment chasser l’angoisse et commencer à vivre.
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Il est dans ma nature de ne pas considérer les défaites comme irréparables. Les films que je préfère sont ceux où le héros perd tout, mais arrivé au bord du gouffre il recule d’un pas et commence à remonter.
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