L'avant-scène théâtre, n°1171 : Faux départ

Faux départ est une honnête comédie de moeurs qui n'use pas de la facilité de la gaudriole, ne serait-ce que pour cette raison cela mérite d'être salué. L'objectif annoncé par l'auteur est d'aborder la question du Départ à la Retraite et de ses répercutions dans l'équilibre du couple. Ce genre de problématique socioculturelle a toujours ce petit côté propret, bien délimité et très normatif, mais notre société sécrète ce type de conception; il est donc normal que les productions dramatiques s'en fassent l'écho.
Donc la retraite: notre héros (Jean Marmion) y parvient, il va enfin pouvoir réalisé son vieux rêve de quitter la capitale pour s'occuper d'un jardin dans la douce campagne tourangelle. Seulement ce projet n'est pas du goût de Madame qui préfère l'agitation parisienne à s'enterrer dans le fin fond de la cambrousse. Et pour éviter ce risque elle décourage les éventuels acheteurs de l'appartement parisien dont la vente doit permettre l'acquisition de la maison en Touraine. Or cette stratégie engendre des difficultés financières, il faut donc louer une pièce de l'appartement à un étudiant. En l'occurrence cet étudiant est une jeune femme qui suit des cours d'art dramatique, ce qui fait remonter chez Odile Marmion une vieille passion enfouie. Une connivence puis une amitié s'établit entre les deux femmes. Ainsi madame Marmion commence-t-elle par simplement donner la réplique à l'apprenti comédienne dans le cadre de son cursus, pour finir par la lui donner sur la scène d'un grand théâtre. Tout le sel de la comédie tient dans le fait que Madame Marmion cache ses activités théâtrales à son mari, d'abord par le mensonge et quand celui-ci n'est plus possible elle le drogue afin qu'il dorme pendant qu'elle brûle les planches. J'ai regretté que l'épisode du somnifère, ait été avorté, Jean-Marie Chevret n'a pas osé pousser le gag jusqu'à l'absurde. Pour finir tout se résout bien sagement par un dialogue où chacun accepte de transiger: ainsi monsieur et madame Marmion resteront tranquillement en couple jusque dans leur caveau.

Certes, ici, point de mari trompé ou d'amant que l'on cache.
C'est avec le théâtre que madame « trompe » son mari et qu'elle cache ses activités.
Original.
Les scènes avancent dans le temps en nous donnant les informations nécessaires pour comprendre ce qui s'est passé.
Agréable.
Maintenant, ça s'arrête là…
Les personnages sont caricaturaux et n'ont pas de réel fond, la jeune comédienne m'a insupporté à être aussi admirative…
Il y a bien quelques scènes amusantes, de la présentation de la jeune fille qui veut bien paraître au somnifère…
Mais à chaque fois, on attend plus, que ça soit plus développé ou utilisé et puis non.
Enfin, la fin ne m'a ni convaincu ni satisfait.
Bof.