Critiques de David B. (261)
J'ai toujours autant de reproche à faire sur le dessin que je n’apprécie pas du tout. Les illustrations trop caricaturales et le dessin en noir et blanc rendent l'ensemble assez illisible. Sachant que les relations diplomatiques au Moyen-Orient sont d'une complexité à toute épreuve, ce ne sont pas les illustrations qui permettent de mieux comprendre les jeux d'alliances, de défiance, de lutte, d'accords… bref, l'objectif de l'ouvrage d'éclairer la situation géopolitique du Moyen-Orient n'est clairement pas atteint.
Je suis globalement déçu par cette seconde partie, qui est certes plus intéressante, mais trop brouillonne dans cette litanie d'événements qui se suivent et qui sont compliquées à suivre.
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Ce premier tome retrace l’histoire des relations entre les États-Unis et les pays musulmans entre 1783 et 1953.
Une histoire de conflits, de négociations et de traités que je n’imaginai pas si ancienne.
L’ouvrage n’est pas très passionnant je trouve. Le résumé est certes rythmé mais les histoires de clans, de batailles ou de négociations sont sans attraits et le récit raconté traîne en longueur. Y avait-il besoin d’un tome aussi long ? Évidemment, pour des américains c’est plutôt intéressant ce soucis du détail, mais c’est trop long pour quelqu’un comme moi qui voulait juste une rétrospective des relations diplomatiques américaines moins précise. Le dessin en noir et blanc n’aide pas non plus à rentrer dans l’histoire des États-Unis. Un dessin trop caricatural pour moi pour ce genre d’ouvrage.
Je poursuivrais tout de même ma lecture sur le second tome qui couvrira une période plus intéressante de cette relation « américano-arabe »…
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Quatre voyages, quatre auteurs, quatre styles pour nous raconter leur Égypte, celle de Golo, Baudoin, David B. et J.-C. Menu. Entre le carnet de voyage, le récit de témoignage, c’est un éventail d’impressions qu’ils nous proposent.
Golo nous raconte Le Caire avec ses marchés, ses quartiers perdus, un Caire plein de vie, grouillant, foisonnant de détails, d’un exotisme chaleureux, sa vision est assez différente de celle des autres, comme celle d’un autochtone, normal, il s’y est installé pour y vivre.
Baudoin est à Alexandrie, on est ici plus proche du carnet de voyage, mais il n’hésite pas à s’éloigner de l’exotisme pour un compte rendu cru, sur l’entretien de la ville, sur ses habitants, avec un point d’orgue sur la condition féminine et la question de l’excision.
Le récit de David B. s’approche encore plus aux gens, comme il nous y a habitué, en s'intéressant aux mythologies, traditions, à la culture de chaque groupe, leurs interactions, avec lui aussi un intérêt marqué sur la condition féminine et sur ce thème de l’excision.
Enfin, le récit de J.C. Menu tranche avec les autres, puisqu’il raconte son séjour à l’époque de l’attentat de Louxor de 1997. Un récit dans un climat d’angoisses, de doutes, on découvre la vie des missions scientifiques, le rapport à l’islamisme, on est au cœur de l’action.
Quatre récit nous racontant l’Égypte sans pudeur, belle et inquiétante à la fois, avec quatre graphisme en noir et blanc, différents dans le style, mais tous les quatre nous offrent la lumière vive de l’extérieur et l’ombre fraiche et rassurante des intérieurs, la dureté des coutumes, de la vie, et la poésie d’une société multi millénaire, une grandeur d’un peuple face à des traditions plus douteuses. Quatre récits justes et forts, réunis dans un ouvrage de grande tenue, quatre graphismes simples dans leurs moyens et riches dans leur intensité.
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♫Mon drame c'est mon ombre
Une ombre profonde comme la nuit
Qui gronde et ronronne
Quand je lui donne ma peur d'être seule
Ma peur d'échouer
Mon drame c'est mon ombre
Elle, c'est le diable
Qui l'a cousue à mes pieds♫
-Clara Luciani-2018-
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"J'ai pris ma forme d'ombre
pour pénétrer l'univers d'Emile Travers"
Fondateur du journal "Les Incidents de la Nuit"
proposait des articles à caractère fantastique ou ésotérique en les présentant comme authentiques.
Un but occulte pour ce Bonapartiste fanatique
le retour sur le trône de Napoléon 1er
Je reconnais mais là tout se complique....
Pour échapper à l'Ange de la Mort
Une t^te de Chat, tira de son ombre une épée !
Sache que la mort c'est la sortie de l'âme du corps
L'ange Azraël l'ôte de son enveloppe corporelle
Le corps ne répond plus mais l'âme, elle, est éternelle
on en parle dans la Kabbale
A jouer au chat et à la souris
il a sauté dans une lettre Capitale
en prit la forme , ce qui s'ensuit
La Con Fusion avec la quatorzième lettre
Oubliez l'aide N, il ira tout droit en enfer
Tout va de Travers "Le Désert"
Livre que nul ne connaît l'auteur
ni pourquoi il a été écrit vain !?
Ses pages sont couvertes de N
Quand t'es dans ''le désert''
depuis trop longtemps
Tu t'demandes à qui ça sert
Ecriture Sainte et l'Haine
Napoléon y meurt en 1821...
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Belle suite d'un premier tome qui était déjà plein de promesses, Les Fantômes finit de lever le voile sur l'obscurité qui habite notre ami héros.
Ode anti guerre qui laisse entrevoir les fêlures qu'elles créent dans les soldats et comment de ces failles les guerres se reproduisent, critique lucide des utopies révolutionnaires et dessin plein de caractère sans être pesant. Beaucoup d'ingrédients sont au rendez-vous ce cette très bonne BD.
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♫L'intensité agressive dérangeait les yeux de Dieu
L'univers se renverse comme un vase
Quand le sombre conquérant
chasse le clair dans les cases
Et que grand soit son règne pour l'éternité
Sa mutation de nature et d'identité
la prospérité Se souviendra du jour,
de ce jour où le jour devint la nuit
Où la clarté s'obscurcit
Des anciens créneaux furent balayés très vite
De nouveaux discours, de nouveaux chants sémantiques
De nouveaux domaines
un horizon déchiré par des comètes
Des ténèbres n'acquirent
une nation de nouveaux poètes♫
-Ombre est lumière- IAM -1993-
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Digne d'un conte des mille et une nuits
Beaucoup d'incroyants dans cette Confrerie
sans qualif, pro- faites hérétique serait un sultan
Nuit de l'an 808, selon l'Hégire qui fut son temps
La théorie des couleurs disparaît du décor
où l'Ombre de nos amis a valeur de trésor
♪Que l'ombre soit un arbre et je serais sa sève
Que l'ombre soit soldat et je serais son glaive
Dans l'attente que la genèse d'un rayon se manifeste
Abd-el-hâkem a toujours le regard dirigé vers l'Est
Vient le chaos puis le calme puis la lueur jaillit avec la pureté d'une étoffe persane
Pouvoir est chimère, Argent est pierre
Pourquoi mystère, Ombre est lumière ?
Pour une fois la lumière jaillit de l'obscurité
Ce sont des ombres...♪
Bienvenue dans ce monde de derviche tourneur
Le pays de Non-où, coté obscur ou métaphore
Y pénétrer mais rester invisible de l'extérieur
Amour, Flamme extension de tout corps.
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Je ne me souviens plus de ce conte des mille et une nuits à l'origine de cette adaptation mais l'imaginaire et l'univers graphique unique et foisonnant de David B. semblent le servir à merveille. L'agencement des couleurs, formes, créatures en tous genres... font de la lecture de cette BD une expérience inédite.
A découvrir, que ce soit pour l'originalité de l'adaptation et/ou l'immersion dans le style graphique de David B. !
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Une sorte de nouvelle en BD avec de grande cases. Une fable en noir et blanc un peu loufoque sur le thème de la guerre, enfin de la bêtise de la guerre... L'association livre souvent de petites pépites, d'ailleurs Pierre- François Beauchard, l'auteur, en est le cofondateur. Je n'en dis pas plus, risque de spoile.
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C'est mené d'une main de maitre par l'auteur, sans fioriture, le format ne permettant pas plus. Mais c'est suffisant et fort, la dernière image laissant une marque sur la rétine. Bref, une petite BD qui ne fera surement pas tâche dans la bibliothèque.
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Journal d’Italie n’est pas vraiment un carnet de voyage, c’est une suite de réflexions inspirées par ce voyage, sur les chats de Trieste, les films sur la mafia, le surréalisme, l’histoire des juifs de Venise, la grand mère italienne de sa compagne, et un fait divers sur une femme amnésique… C’est un récit qui semble improvisé, écrit à brûle pourpoint, au fil des villes italiennes, des réflexions autour de l’art, de la culture, et chargée de magie, elles réconcilient l’analyse critique au fantastique, le graphisme est chargé de symbolique et de transformations oniriques, tel des enluminures médiévales ou d’images de notre culture populaire actuelle. Dans chaque illustration, il nous offre une mythologie qui lui est propre, se servant de références iconographiques ratissant au plus large dans notre culture européenne, allant des religions au cinéma, du conte au mouvement surréaliste. Il est à l’image de James Joyce, cherchant l’universel dans son écriture, nous proposant une iconographie totale qui engloberait l’ensemble des cultures qui nous aurait approché de près ou de loin dans notre vie.
J’aime ce foisonnement d’idées, la richesse de son graphisme, chaque vignette est un univers entier, l'œuvre de David B. est une œuvre totale, ouverte selon la définition d’Umberto Eco. David B. est aussi celui qui a su le mieux appliquer les préceptes du surréalisme, où le rêve et la réalité s’imbriquent pour révéler une autre vérité.
Chaque fois que j’ouvre une bande dessinée de David B., même dans une histoire qui pourrait paraître anecdotique, j’en ai le souffle coupé. Ici, c’est encore le cas. C'est une œuvre sans doute pas facile à aborder, mais ça vaut le coup d'insister. David B. est un auteur hors normes.
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Tout d'abord, le graphisme en lui-même m'a rebuté. Ce n'est pas le dessin que j'apprécie le plus. Mais je me suis forcé à lire jusqu'au bout en laissant une chance à l'oeuvre de l'auteur. Mais rien n'y a fait.
Nous sommes ici plongés vers la fin de la première guerre mondiale. L'auteur décrit toutes les horreurs de cette guerre de tranchée. Rien de franchement nouveau.
L'aventure d'espionnage à la recherche d'un ingénieur un peu dingue ne m'a pas passionné. Et cette ridicule histoire d'amour n'a rien arrangé.
Au final, je retiens qu'il s'agissait pour l'auteur de nous faire revivre les mythologies liées à la guerre : les hommes de terre, les barbelés vampires et autre régiment d'os...
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L'histoire est assez originale bien que glauque mais ici, le style graphique semble vraiment un peu plomber l'ensemble. Je n'aime pas du tout cet encrage aux couleurs monochromes avec ces silhouettes noires. C'est violent et décadent à souhait. Le second volume est en un parfait exemple avec ce juge aux pulsions meurtrières à la limite soit de la folie ou du fantastique.
J'ai cependant aimé le thème principal concernant le degré de civilisation. Quelquefois, les apparences sont bien trompeuses entre le blanc qui est sensé incarner la justice et le sauvage qui soi-disant ne respecterait rien. Mais je dois avouer que ces histoires anthropophages m'ont un peu rebuté... Sur ce, j'ai une faim de loup !
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C'est une oeuvre sur un sujet qui n'est pas du tout facile à traiter en bande dessinée et ceci mérite beaucoup d'indulgence. En même temps, ce n'est pas la première oeuvre qui décrit la lutte des parents contre la maladie de leur fils.
Au-delà de l'entreprise tout à fait louable de l'auteur, je n'ai pas réussi à m'accrocher dans ce foisonnement débordant d'idées diverses. On mélange toutes les guerres. On raconte la généalogie de la famille. On penche pour les médecines non traditionnelles pour verser finalement dans des sectes dirigées par des gourous qui prétendent au miracle.
Je crois que ce n'est pas l'apanage de tous les parents qui essayent de sauver leur enfant d'une maladie incurable. Il existe d'autres voies et la plus raisonnable est bien celle de la science qui peut également faire des miracles pourvu qu'on garde confiance en la médecine. Il y a des décisions qui ne sont jamais faciles à prendre mais une fois le risque pris, on peut reculer l'inévitable. Je n'adhère absolument pas à la façon dont les parents de ce malheureux garçon s'y sont pris. Je respecte cependant le choix tout à fait honnête de l'auteur de conter cet épuisement dans la quête d'une guérison. J'en arrive à le comprendre parfaitement.
De toute façon d'un point de vue objectif, c'est une oeuvre autobiographique parfaitement réussie dans son potentiel narratif. Les dessins en noir et blanc parviennent à créer ici ou là des ambiances oniriques assez angoissantes.
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Je n'ai pas vraiment aimé cette histoire un peu étrange d'homme sans visage qui livre un combat sans merci avec les Autorités d'un Paris à l'aube du XXème siècle. C'est également un duel qu'il livre avec un rat de bibliothèque pour les beaux yeux de Monelle. Bref, une double confrontation.
Les rapports entre les personnages me semblent totalement improbables. Le capitaine écarlate n'est point charismatique. Seul le commissaire de police a des réflexions qui laissent à réfléchir. Il faudra s'accrocher sur le bateau de l'histoire... Des pirates dans Paris: on aura tout vu ! Cela dépayse forcément.
Les auteurs puisent dans la littérature du XIXème siècle (je pense à Jules Verne) leur source d'inspiration. Cela donne un côté presque poétique.
Oeuvre intelligente et d'une rare richesse pour les uns, elle m'a laissé totalement insensible.
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On retrouve dans la lecture des ruines, les petits plaisirs de David B. Son gout pour l'expérimentation de l'entremêlement dessins-texte, dessin-lettre. Ses cases remplies d'amas d'objets, de personnages superposés. L'auteur maîtrise bien la narration du type enquête, on arrive au bout assez facilement. J'ai été un peu dérangée par la couleur, j'aime davantage le noir et blanc dans les traits de cet auteur.
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Les dessins de David B que j’affectionne toujours autant ne me sauveront pas de l’ennui qui me traine à chaque page lu. Trop d’informations, d’évènements, de personnages. Aucun travail de synthèse ? Obligés de revenir en arrière sans arrêt pour comprendre, je n’arrive pas à me concentrer.
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Un dessin à la tim Burton qui nous transporte dans cet univers macabre et glauque et enfantin qui correspond à l'esthétique de ce roman.
Une très belle découverte.
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Dans une atmosphère fantastique, David B mène l’enquête sur “les incidents de la nuit” : un vieux journal écrit par un drôle de personnage, Travers, qui joue à cache cache avec la mort et qui rend hommage au dieu du néant. David B sait créer du mystère à travers un dessin très détaillé et un jeu sur le motif, un noir et blanc expressif et un scénario bien ficelé.
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Coup de cœur !
Nick Carter est un personnage de roman feuilleton populaire, de polars repris par plusieurs auteurs depuis la fin du XIXe siècle. André Breton l’engage pour enquêter sur une étrange disparition indéfinissable, est-ce l’âme du surréalisme ? La narration de David B. est décousue, un peu aléatoire, comme un récit écrit en écriture automatique. Le graphisme est en noir et blanc, chaque page, en format paysage ne présente qu’une seule illustration caractérisée par son foisonnement onirique, chargé de références à divers artistes de ce mouvement, les personnages ont des bras à ralonge, les éléments s’enchevêtrent comme des entrelacs celtiques, différents éléments d’une multitude d’iconographies différentes se bousculent, chaque mythologie y passe, chaque image est en elle-même tout un monde, tout un univers, souvent un peu morbide et torturé, chaque trait de crayon nous laisse entrevoir la liberté de création de David B., sa richesse et sa grande intensité, proche de la folie, une folie généreuse, chaque trait est un récit en soi, un récit ouvert sur une infinité de mondes. Il faut s’y laisser embarquer. Qui mieux que David B. pouvait rendre hommage au surréalisme ? C’est un petit bijou à savourer, j’ai presque envie de découper mon album et d’accrocher chaque illustration dans mon salon.
C’est une bande dessinée inclassable, unique, elle invente son propre genre.
Et l'enquête dans tout ça, et bien je pense que l’âme du surréalisme est finalement retrouvée, un peu tard pour qu’André Breton se réconcilie avec les autres membres du groupe, mais pas trop tard pour les lecteurs de cette œuvre.
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