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Citations de Molière (2248)


ARGANTE- Que viens-tu conter? Il n'a pas tant de tort de s'aller marier de but en blanc avec une inconnue?
SCAPIN- Que voulez-vous? il y a été poussé par sa destinée.
ARGANTE- Ah, ah! voici une raison la plus belle du monde. On n'a plus qu'à commettre tous les crimes imaginables, tromper, voler, assassiner, et dire pour excuse qu'on y a été poussé par sa destinée.
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 Molière
Le devoir de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant.
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SCAPIN
Eh ! Monsieur, de quoi parlez-vous là, et à quoi vous résolvez-vous ? Jetez les yeux sur les détours de la justice ; voyez combien d'appels et de degrés de juridiction, combien de procédures embarrassantes, combien d'animaux ravissants par les griffes desquels il vous faudra passer, sergents, procureurs, avocats, greffiers, substituts, rapporteurs, juges, et leurs clercs. Il n'y a pas de tous ces gens-là qui, pour la moindre chose, ne soit capable de donner un soufflet au meilleur droit du monde. Un sergent baillera de faux exploits, sur quoi vous serez condamné sans que vous le sachiez. Votre procureur s'entendra avec votre partie, et vous vendra à beaux deniers comptants. Votre avocat, gagné de même, ne se trouvera point lorsqu'on plaidera votre cause, ou dira des raisons qui ne feront que battre la campagne, et n'iront point au fait. Le greffier délivrera par contumace des sentences et arrêts contre vous. Le clerc du rapporteur soustraira des pièces, ou le rapporteur lui-même ne dira pas ce qu'il a vu. Et quand, par les plus grandes précautions du monde, vous aurez paré tout cela, vous serez ébahi que vos juges auront été sollicités contre vous, ou par des gens dévots, ou par des femmes qu'ils aimeront. Eh ! Monsieur, si vous le pouvez, sauvez-vous de cet enfer-là. C'est être damné dès ce monde que d'avoir à plaider ; et la seule pensée d'un procès serait capable de me faire fuir jusqu'aux Indes.

Acte II, scène V
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GÉRONTE: Ah! le pendard de Turc! m'assassiner de la façon.
SCAPIN: C'est à vous, Monsieur, d'aviser promptement aux moyens de sauver des fers un fils que vous aimez avec tant de tendresse.
GÉRONTE: Que diable allait-il faire dans cette galère?
SCAPIN: Il ne songeait pas à ce qui est arrivé.
GÉRONTE: Va-t'en, Scapin, va-t'en dire à ce Turc que je vais envoyer la justice après lui.?
SCAPIN: La justice en pleine mer! Vous moquez-vous des gens?
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DAMIS :
Que la foudre sur l'heure achève mes destins
Qu'on me traite partout du plus grand des faquins
S'il est aucun respect ni pouvoir qui marrête
Et si je ne fais pas quelque coup dans ma tête !

DORINE :
De grâce, modérez un tel emportement :
Votre père n'a fait que parler simplement
On n'exécute pas tout ce qui se propose
Et le chemin est long du projet à la chose
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Il y a parmi les morts une honnêteté ;
Jamais on n'en voit se plaindre du médecin qui l'a tué.
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CHARLOTTE : Si tu m’aimes, ne dois-tu pas être bien aise que je devienne Madame ?
PIERROT : Jerniqué ! non. J’aime mieux te voir crevée que de te voir à un autre.

Acte II, Scène 3.
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Il est vrai qu’elle vit en austère personne ;
Mais l’âge, dans son âme, a mis ce zèle ardent,
Et l’on sait qu’elle est prude, à son corps défendant.
Tant qu’elle a pu des cœurs attirer les hommages,
Elle a fort bien joui de tous ses avantages ;
Mais, voyant de ses yeux tous les brillants baisser,
Au monde qui la quitte elle veut renoncer,
Et du voile pompeux d’une haute sagesse
De ses attraits usés déguiser la faiblesse.
Ce sont là les retours des coquettes du temps :
Il leur est dur de voir déserter les galants.
Dans un tel abandon, leur sombre inquiétude
Ne voit d’autre recours que le métier de prude ;

Acte I, Scène première, (v. 122-134).
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Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger.
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LA FLECHE.
Je suis votre valet, et tu ne connais pas encore le seigneur Harpagon. Le seigneur Harpagon est de tous les humains l'humain le moins humain, le mortel de tous les mortels le plus dur et le plus serré. Il n'est point de service qui pousse sa reconnaissance jusqu'à lui faire ouvrir les mains. De la louange, de l'estime, de la bienveillance en paroles, et de l'amitié tant qu'il vous plaira ; mais de l'argent, point d'affaires. Il n'est rien de plus sec et de plus aride que ses bonnes grâces et ses caresses ; et donner est un mot pour qui il a tant d'aversion, qu'il ne dit jamais : je vous donne, mais : je vous prête le bonjour.
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Je trouve ici un avantage qu'ailleurs je ne trouverais pas, et il s'engage à la prendre sans dot.
.Harpagon.
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ARGAN :

Ma femme m'avait bien dit, Monsieur, que vous étiez fort habile, et fort honnête homme. Comment puis-je faire, s'il vous plaît, pour lui donner mon bien, et en frustrer mes enfants ?
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ELMIRE
La déclaration est tout à fait galante,
Mais elle est, à vrai dire, un peu bien surprenante.
Vous deviez, ce me semble, armer mieux votre sein,
Et raisonner un peu sur un pareil dessein.
Un dévot comme vous, et que partout on nomme…

TARTUFFE
Ah ! pour être dévot, je n’en suis pas moins homme ;
Et lorsqu’on vient à voir vos célestes appas,
Un cœur se laisse prendre, et ne raisonne pas.
Je sais qu’un tel discours de moi paroît étrange ;
Mais, Madame, après tout, je ne suis pas un ange ;
Et si vous condamnez l’aveu que je vous fais,
Vous devez vous en prendre à vos charmants attraits.
Dès que j’en vis briller la splendeur plus qu’humaine,
De mon intérieur vous fûtes souveraine ;
De vos regards divins l’ineffable douceur
Força la résistance où s’obstinoit mon cœur ;
Elle surmonta tout, jeûnes, prières, larmes,
Et tourna tous mes vœux du côté de vos charmes.
Mes yeux et mes soupirs vous l’ont dit mille fois,
Et pour mieux m’expliquer j’emploie ici la voix.
Que si vous contemplez d’une âme un peu bénigne
Les tribulations de votre esclave indigne,
S’il faut que vos bontés veuillent me consoler
Et jusqu’à mon néant daignent se ravaler,
J’aurai toujours pour vous, ô suave merveille,
Une dévotion à nulle autre pareille.
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GORGIBUS
Je pense qu'elles sont toutes folles toutes deux, et je ne puis rien comprendre à ce baragouin. Cathos, et vous Magdelon...

MAGDELON
Eh ! de grâce, mon père, défaites-vous de ces noms étranges, et nous appelez autrement.

GORGIBUS
Comment, ces noms étranges ! Ne sont-ce pas vos noms de baptême ?

MAGDELON
Mon Dieu, que vous êtes vulgaire ! Pour moi, un de mes étonnements, c'est que vous ayez pu faire une fille si spirituelle que moi.

Scène 4
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VALÈRE : Pour gagner les hommes, il n'est point de meilleure voie que de se parer à leurs yeux de leurs inclinations, que de donner dans leurs maximes, encenser leurs défauts et applaudir à ce qu'ils font. On n'a que faire d'avoir peur de trop charger la complaisance, et la manière dont on les joue a beau être visible, les plus fins toujours sont de grandes dupes du côté de la flatterie, et il n'y a rien de si impertinent et de si ridicule qu'on ne fasse avaler lorsqu'on l'assaisonne en louange. La sincérité souffre un peu au métier que je fais ; mais, quand on a besoin des hommes, il faut bien s'ajuster à eux, et, puisqu'on ne saurait les gagner que par là, ce n'est pas la faute de ceux qui flattent, mais de ceux qui veulent être flattés.
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Contre la médisance il n'est point de rempart.

Acte I, Scène première (v. 99).
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ALCESTE
Non, elle est générale, et je hais tous les hommes :
Les uns, parce qu’ils sont méchants, et malfaisants ;
Et les autres, pour être aux méchants, complaisants,
Et n’avoir pas, pour eux, ces haines vigoureuses
Que doit donner le vice aux âmes vertueuses .
De cette complaisance, on voit l’injuste excès,
Pour le franc scélérat avec qui j’ai procès ;
Au travers de son masque, on voit à plein le traître,
Partout, il est connu pour tout ce qu’il peut être ;
Et ses roulements d’yeux, et son ton radouci,
N’imposent qu’à des gens qui ne sont point d’ici.
On sait que ce pied plat, digne qu’on le confonde,
Par de sales emplois, s’est poussé dans le monde :
Et, que, par eux, son sort, de splendeur revêtu,
Fait gronder le mérite, et rougir la vertu.
Quelques titres honteux qu’en tous lieux on lui donne,
Son misérable honneur ne voit, pour lui, personne
Nommez-le fourbe, infâme, et scélérat maudit,
Tout le monde en convient, et nul n’y contredit.
Cependant, sa grimace est, partout, bienvenue :
On l’accueille, on lui rit ; partout, il s’insinue ;
Et s’il est, par la brigue, un rang à disputer,
Sur le plus honnête homme, on le voit l’emporter.
Têtebleu, ce me sont de mortelles blessures,
De voir qu’avec le vice on garde des mesures ;
Et, parfois, il me prend des mouvements soudains,
De fuir, dans un désert, l’approche des humains.

PHILINTE
Mon Dieu, des mœurs du temps, mettons-nous moins en peine,
Et faisons un peu grâce à la nature humaine ;
Ne l’examinons point dans la grande rigueur,
Et voyons ses défauts, avec quelque douceur.
Il faut, parmi le monde, une vertu traitable,
À force de sagesse on peut être blâmable,
La parfaite raison fuit toute extrémité,
Et veut que l’on soit sage avec sobriété.
Cette grande raideur des vertus des vieux âges,
Heurte trop notre siècle, et les communs usages,
Elle veut aux mortels, trop de perfection,
Il faut fléchir au temps, sans obstination ;
Et c’est une folie, à nulle autre, seconde,
De vouloir se mêler de corriger le monde.
J’observe, comme vous, cent choses, tous les jours,
Qui pourraient mieux aller, prenant un autre cours :
Mais quoi qu’à chaque pas, je puisse voir paraître,
En courroux, comme vous, on ne me voit point être ;
Je prends, tout doucement, les hommes comme ils sont,
J’accoutume mon âme à souffrir ce qu’ils font ;
Et je crois qu’à la cour, de même qu’à la ville,
Mon flegme est philosophe, autant que votre bile.
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HARPAGON : Hélas ! mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami ! On m'a privé de toi ; et puisque tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie ; tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire au monde ! Sans toi, il m'est impossible de vivre.
(Acte IV, scène 7)
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Qu'à donc le mariage en soi qui vous oblige ma sœur ?
Les femmes savantes.
Henriette acte premier.
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C'est à vous de me dire à quoi vous vous déterminez ;et vous pouvez choisir, ou de me donner Mariane, ou de perdre votre cassette.
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