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Critiques de Albert Cossery (132)
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Mendiants et orgueilleux

Dans les bas-fonds du Caire se cachent des hommes qui ont choisi d'être les plus pauvres parmi les miséreux et qui en tirent une joie qui passe pour de l'arrogance auprès de ceux qui, de près ou de loin, représentent les institutions.

Ancien professeur ou poète de renom, le dénuement leur confère une liberté totale, n'ayant rien on ne peut rien leur prendre, ce détachement agresse la société qui n'a pas de prise sur eux.



Allégés de toute contrainte, ils s'occupent aux plaisirs de la conversation et du haschich. Mais dans un acte impulsif, Gohar le maître à penser commet l'irréparable, la liberté absolue est dangereuse pour les autres.

Ce crime gratuit sera t'il puni ? ces esthètes philosophes l'approuveront ils ?

Belle parabole, bien écrite, ouvrant bon nombre de pistes de réflexion sur la vie en société, mais un peu trop théorique, alourdie par une homosexualité latente et associée à une misogynie assumée.
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Les Couleurs de l'infamie

La bande dessinée de COSSERY illustrée par GOLO est une belle découverte. Au coeur de la mégapole du Caire, nous faisons la connaissance d'un voleur peu ordinaire. Son dernier larcin renferme un trésor : une lettre ! Mais ne sachant qu'en faire, il retourne voir ses maîtres et ainsi une fable moqueuse et pleine d'humour apparait. Les auteurs délivrent un véritable pied de nez à la corruption et aux voleurs légalisés...

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Un complot de saltimbanques

Un livre amusant, plein de quiproquos, de plaisanteries, de bouffonneries. Et cela, ça ne plait pas au gouvernement qui voit dans le groupe de joyeux drilles héros de notre roman et qui adorent s'amuser, une association de malfaiteurs qui met en place un complot terroriste. Si rire et prendre du bon temps, c'est du terrorisme, alors, oui, ils méritent amplement leur place en prison. J'irais même jusqu'à la peine de mort.

Evitez de lire ce livre en public, rire seul est mal perçu dans nos sociétés. ;-)
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Un complot de saltimbanques

Avec Albert Cossery on est assuré d'un grand plaisir de lecture où l'humour, la dérision et la dénonciation des tares de la société sont toujours bien présents.
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La violence et la dérision

Ouvrir ce livre d' Albert Cossery, l'iconoclaste qui manie dérision et humour c'est avoir en mains un texte abrasif, toujours loin des sentiers battus, court ce qui ne gâte rien et qui offre un plaisir maximum.
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Mendiants et orgueilleux

Albert Cossery disparu en 2008, n'avait publié qu'une dizaine de livres dont " Mendiants et Orgueilleux ". L'histoire se déroule dans les bas-fonds du Caire au milieu du 20 ème siècle. Gohar, un enseignant devenu mendiant par philosophie, toujours à la recherche d'une dose de drogue, Yeghen, un poète, qui la lui fournit par admiration, El Kordi un petit fonctionnaire qui profite du système et fréquente une prostituée, un officier de police homosexuel qui enquête avec d'étranges méthodes sur un meurtre commis dans une maison close et rencontre son amant dans les pires endroits, forment cette galerie de personnages qui évoluent dans des milieux sordides, ou la pauvreté est omniprésente, mais dans la gaieté et l'humour, avec des scènes plus rocambolesques les unes que les autres. Ce roman est construit comme une succession de nouvelles. Elles sont toutes le support pour des réflexions philosophies sur la pauvreté sur l'exploitation de l'homme par l'homme, il y a notamment le couple de la commère mariée à un homme tronc, qu'elle exploite pour faire la mendicité, et lui fait des crise de jalousies, celle également de l'homme qui a perdu la pièce qui doit lui permettre de passer une nuit à l'hôtel. Albert Cossery montre que pauvreté ne veut pas dire tristesse et misère intellectuelle, que l'on peut être de conditions modestes et rester digne, avoir orgueil et fierté, que la non-participation au système est une forme de révolte et d'opposition aux classes dirigeantes. C'est un livre passionnant, qui porte fréquemment à sourire, et est émaillé de réflexions qui interpellent sur les attitudes des humains entre-eux, j'ai été très intéressé par la découverte de ce romancier qui était l'ami de Camus, et était admiré par de nombreux écrivains de son époque.
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Un complot de saltimbanques

Teymour, un jeune homme issu d'une famille aisée, revient dans sa ville natale, ville dont le nom ne sera jamais précisé. Tout ce que nous savons, c'est que c'est une ville de province, de taille moyenne, et n'ayant pas le prestige de la capitale , ni encore moins de l'étranger, dont justement revient Teymour.



Il est sensé y avoir suivi des études, et exhibe un diplôme d'ingénieur chimiste. Mais le diplôme est un faux acheté à prix d'or, et Teymour n'a pas fait d'études. Il a utilisé l'argent de son père pour prendre du bon temps, et il est très malheureux de revenir dans la petite et minable ville de son enfance, loin des plaisirs des grandes métropoles.



Mais très rapidement il rentre en contact avec son ami Medhat, qui estime qu'aller ailleurs n'a aucun intérêt. Les hommes sont les même partout, et partout, on peut s'amuser et profiter de la vie, à condition de le vouloir. Il initie Teymour aux plaisir de sa ville, intrigues amoureuses, beautés cachés, farces jouées aux importants et riches personnages de la ville. L'existence est plaisir du moment où l'on adopte le bon point de vue. Et le plus important est de refuser de participer à la farce sociale, en premier lieu en ne travaillant pas, ou alors de de façon épisodique et en se moquant de l'employeur. Car la machine sociale est profondément injuste, elle écrase les plus faibles, nie l'individu, et il faut à tout prix refuser son jeu, et surtout n'avoir aucune ambition ou envie de tenir une place.



C'est un livre très jouissif, dans lequel nous voyons un esprit anarchiste souffler sur une petite ville pourtant terriblement conventionnelle, et semble-t-il très peu ouverte à la subversion. Le malheureux chef de police qui voit dans ces jeunes iconoclastes de dangereux révolutionnaires en puissance, ne réalise pas que leur esprit de subversion va encore plus loin que ce qu'il n'imagine, en effet, ils en sont au point ou toute forme d'action leur paraît dénuée de sens, parce que la société est irréformable.



C'est vraiment une jolie lecture, et un livre assez différent des autres que j'ai lu de l'auteur, qui montre aussi qu'il a su varié son oeuvre et ses sources d'inspirations, et j'ai du coup envie de continuer à lire ses autres ouvrages.

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Les fainéants dans la vallée fertile

Nous faisons la connaissance d’une famille, composé d’un homme, Hafez, de ses trois fils, de l’oncle Mustapha, frère de Hafez qui a dilapidé son héritage et qui a dû venir vivre chez Hafez en désespoir de cause. La raison de vivre de cette famille est de ne rien faire, et l’activité qu’ils apprécient le plus est de dormir. La maison est délabrée et de plus en plus sale, les membres de la maisonnée ne survivent que grâce à Hoda, une jeune cousine pauvre engagée comme servante, qui est la seule à s’activer et à réveiller tous ces hommes pour les repas. Enfin, pas tous, un seul, Serag, considéré comme la honte de la famille, sort de temps en temps, et espère, honte suprême trouver du travail et quitter la maison familiale. Toutefois, son énergie est limitée, et il n’a aucune qualification, alors sa quête n’est guerre simple, d’autant plus que ses parents font tout ce qu’ils peuvent pour empêcher son projet, et en tout premier lieu Hoda, amoureuse de Serag, qu’elle ne veut voir lui échapper. Et puis Hafez, pour affirmer son autorité, a des velléités de mariage, ce qui contrarie ses fils, qui craignent d’être obligés de faire des efforts, ne plus pouvoir dormir avec une belle mère à demeure.



Il y a dans ce livre quelques éléments qui laissent entr’apercevoir un monde injuste et violent, comme le gamin rencontré par Serag au début du roman, vivant dans la rue, et peinant à subsister, ou comme cette menace de son père d’être arrêté par le gouvernement s’il continue à se risquer à une activité aussi subversive que de chercher du travail, de se mêler aux travailleurs. Mais ce sont des touches légères, la majorité du livre est une farce réjouissante, un pied de nez au convenable et au respectable.
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Mendiants et orgueilleux

Je ne parle pas souvent des maisons d’édition car je trouve, le plus souvent, qu’elles font seule­ment leur travail (ce qui n’est pas si mal, évidem­ment !). Or, grâce à ce roman, j’ai décou­vert la maison de Joëlle Losfeld et ses qualités méritent d’être souli­gnées. En plus du texte parfai­te­ment présenté, et donc, agréable à lire, d’une couver­ture utili­sant une photo de statut de l’antiquité égyp­tienne où l’on croit recon­naître le sourire énig­ma­tique de Gohar (le person­nage prin­cipal, ex-​philosophe), l’éditeur a enrichi ce livre d’une série de docu­ments nous permet­tant de mieux connaître Albert Cossery. Cet auteur célèbre dans les années 50 dans le petit monde de Saint Germain-​des-​Prés est quelque peu oublié aujourd’hui. Cette maison d’édition sait le faire revivre et j’aurais plaisir à garder ce bel objet-​livre qui dans ma biblio­thèque.



Je dois cette lecture à Goran un nouveau venu dans ma blogo­sphère, et je me suis rendu compte en allant cher­cher ce titre dans une bonne librairie pari­sienne, que cet auteur était pour de nombreux lecteurs une réfé­rence indis­pen­sable pour la litté­ra­ture égyp­tienne. Égyp­tienne ? écrit par un homme ayant surtout vécu en France, il a d’ailleurs reçu le prix de la Fran­co­phonie en 1992, et visi­ble­ment très influencé par la litté­ra­ture fran­çaise. On pense tout de suite à un autre Albert, Camus celui-​là. Le mendiant le plus inté­res­sant, Gohar, est un super Meur­sault, il a encore moins que lui de raison de tuer et il est autre­ment plus puis­sant car il entraîne celui qui aurait dû le punir dans son sillage du monde de l’absurde ou la notion du bien et du mal dispa­raît. Un mendiant de plus, un ancien poli­cier, hantera les rues du Caire dans des lieux consa­crés unique­ment à la survie, et où le plus impor­tant c’est de respecter un code de l’honneur fondé surtout sur l’esprit de déri­sion. Ce n’est ni cet aspect, ni l’enquête poli­cière assez mal menée qui a fait pour moi l’intérêt de ce livre, c’est la décou­verte de ce monde et de toutes les petites ficelles pour survivre. Le crime gratuit me révulse, et le côté philo­so­phique du dépas­se­ment du bien et du mal est telle­ment daté que cela ne m’intéresse plus. En revanche, la vie de ces êtres qui n’ont plus rien est très bien décrite.



Je doute tota­le­ment de la véra­cité des person­nages car ils sont décrit par un intel­lec­tuel à l’abri du besoin et rési­dant en France. Je pense que c’est toujours plus facile d’imaginer les très pauvres dans une forme de bonheur et refu­sant les faci­lités de notre société que comme des exclus du système et qui aime­rait bien en profiter un peu. Mais là n’est pas du tout le propos du roman et je rajoute que c’est un livre qui se lit faci­le­ment et agréa­ble­ment, j’ai tort d’avoir un juge­ment moral sur son propos car c’est juste­ment ce que dénonce Albert Cossery : cette morale occi­den­tale qui fait fi de l’énorme misère des pauvres en Égypte, ce que nous dit cet auteur c’est que puisqu’on ne peut rien y changer le meilleur moyen c’est encore de vivre comme les mendiants du Caire. Une absence de volonté de posséder quoique ce soit est, pour lui, beau­coup plus dange­reuse pour l’équilibre de la société qu’une quel­conque révolte. On peut le penser comme une première pierre à l’édifice de la compré­hen­sion de ce pays, mais je pense que des roman comme « Taxi » de Kaled Khamissi ou « L’immeuble Yakou­bian » de Alaa El Aswani mettent en scène une Égypte beau­coup plus contem­po­raine et les auteurs ne sont plus encom­brés par le poids des idées des intel­lec­tuels fran­çais (marxisme, exis­ten­tia­lisme et autres struc­tu­ra­lisme).
Lien : http://luocine.fr/?p=6053
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Mendiants et orgueilleux

Publié en 1955, alors que le monde se réveille, sonné, à un ordre nouveau et tente encore de comprendre l’incompréhensible, l’horreur à son état pur, le roman Mendiants et orgueilleux défend avec élégance, clairvoyance et courageuse honnêteté la beauté de la vie malgré l’ignominie, la dignité humaine contre la terreur et la bassesse, l’humilité contre l’orgueil dévastateur, la dérision contre la solennité des dogmes. L’horreur s’exprime sous la forme d’absurdités coulées dans le quotidien, par l’impuissance des individus à maîtriser le cours de leur destin ou à y entrevoir un sens supérieur.



Des fulgurances absurdes, Mendiants et orgueilleux n’en manque pas : des villageois qui élisent un âne pour maire, deux aveugles qui se fâchent car l’un accuse l’autre d’y voir clair, un officier de la police secrète qui décline spontanément son identité à un contrôle des tickets dans le bus… Le monde est absurde, mais ce n’est pas l’humanité en elle-même qui l’est. C’est de la tyrannie, la corruption, l’organisation systématique d’élites visant à abrutir le peuple – salut, Voltaire – dont découlent mensonges, tragédies, agissements insensés. Les responsables sont les « salauds » qui répandent le sang pour leur gloire personnelle, pour des idéaux interchangeables. Les responsables, ce sont qui veulent devenir des héros et méprisent en réalité profondément la vie humaine.



Perdus dans le cours insensé de ce délire collectif, piégés par des comédies abjectes et des routines infernales, ne reste aux individus que deux choix moraux possibles pour retrouver leur intégrité, toutes deux incarnées par les personnages principaux du roman Mendiants et orgueilleux : ne rien faire face à l’imminence de la catastrophe sauf attendre un miracle surnaturel (Gohar) ou célébrer l’irréductible beauté de la comédie humaine par la dérision et la puissance contestataire de l’humour (Yéghen, shakespearien en diable).
Lien : https://avislivres.wordpress..
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Les Couleurs de l'infamie

Le Caire, la cité d'Al Qahira et sa "multitude humaine" et Ossama, jeune voleur doté d'un sens du monde assez fascinant, puis Safira, jeune fille perdue et qui ne fera qu'une brève apparition. Puis Atef Suleyman, promoteur véreux, et plat principal de l'ouvrage, qui va perdre, une missive très compromettante, de la part de son frère, à l'aura pourtant honnête s'il en est dans ce monde infâme ! Puis le vieux Moaz, son père, qui refuse de quitter ce taudis où il semble couler des jours heureux malgré sa cécité, auprès de Zakiya, jeune femme de ménage imposante mais rapidement effacée elle aussi. On rencontre ensuite Nimr, maitre des voleurs, maitre et sauveur d'Ossama à une époque. Nimr qui nous conduira au révolutionnaire tranquille vivant à la cité des morts, dans un mausolée, seul bien qui n'a pu lui être enlevé : Karamallah.

C'est lui qui va nous conduire à la découverte progressive et oh combien délectable de l'infamie, sous toutes ses formes et ses couleurs dans cette Egypte corrompue.



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Les premiers mots du texte nous font entrer de suite dans la prose très travaillée de cet auteur ...

Je vous laisse seul juge !!



" La multitude humaine qui déambulait au rythme nonchalant d'une flânerie estivale sur les trottoirs défoncés de la cité millénaire d'Al Qahira, semblait s’accommoder avec sérénité, et même un certain cynisme, de la dégradation incessante et irréversible de l'environnement. On eût dit que tous ces promeneurs stoïques sous l'avalanche incandescente d'un soleil en fusion entretenaient dans leur errance infatigable une bienveillante complicité avec l'ennemi invisible qui sapait les fondements et les structures d'une capitale jadis resplendissante."



Bon, d'accord, lu, cela semble un peu aride ! Mais il faut aller plus loin que cela et se régaler de cette écriture si riche, tant pour la construction des phrases que pour la richesse d'un vocabulaire trop peu utilisé et tellement beau !



En plus de l'aspect engagé très intéressant que cette lecture présente, cela permet de lire enfin quelque chose de super bien écrit, et ça fait plaisir !



Pour le côté engagé (et la prose cynique à souhait de Cossery, dénonçant l'infamie du monde) :

"L'effondrement prématuré de sa dernière production s'était révélé d'un modernisme particulièrement faste, car parmi les gravats et la poussière gisait les cadavres d'une cinquantaine d'humains arrivés au bout de leur médiocre existence sans le moindre préavis. Bien que peu enclin aux superstitions, Suleyman n'oubliait jamais, en élaborant ses devis défiant toute concurrence, l'intrusion de la fatalité. Cette catastrophe désastreuse pour sa réputation l'avait intrigué par sa soudaineté. De quel genre était donc cette fatalité qui se comportait avec une telle précipitation sans se soucier des ravages occasionnés par son intempestive maladresse ? Ne pouvait-elle attendre une durée convenable avant de s'attaquer perfidement à un immeuble aux peintures encore fraiches, inauguré par un ministre il y a à peine trois mois ?"



Pour toucher de près à cette infamie annoncée dans le titre :

"Il était suffoqué d'admiration pour le cynisme inventif de l'homme à l'immeuble foudroyé. Cette trouvaille d'un séisme sélectif prenant son immeuble pour cible méritait d'être noté comme un progrès décisif dans la longue histoire de l'abjection humaine ... ce festin de l'esprit"

"Sa jeunesse enflammée l'incitait à ne plus retarder ce moment et il se demandait si Karamallah avait assez appris de ce dignitaire d'un ordre scélérat, ou bien s'il voulait se repaitre de toutes les couleurs de l'infamie"



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Les Couleurs de l'infamie (BD)

Cette BD est une adaptation du livre d’Albert Cossery du même titre. Le co-auteur, Golo, nous transporte une fois de plus au Caire, au milieu de ces petites gens heureux de vivre malgré leur pauvreté, les dialogues teintés d’humour reflètent parfaitement les dessins colorés et simples, mêlant la tradition et la modernité de « cette ville autrefois resplendissante ».



Dans les couleurs de l’infamie comme vous pouvez vous en rendre compte par le titre il est véritablement question de l’infamie humaine, de la recherche du profit au dépens des plus humbles, et de critiques acérées sur un gouvernement bien plus voleur que le plus voleur des voleurs.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Mendiants et orgueilleux

Un livre qui se déroule dans les bas fonds du Caire au début du siècle dernier. Un livre où les gens vivent une existence tellement marginale que cela pourrait se produire presque n’importe où et n’importe quand.



Parmi ces personnage émergent quelques personnes qui ont fait soit le choix d’y vivre comme Gohar, ancien professeur d’université, soit y sont nés comme la mère maquerelle. Ce sont des personnages bien campés et intéressants, un peu / beaucoup torturés aussi.



Ce livre raconte quelques jours autour de ces personnages, avec comme point d’orgue, le meurtre d’une prostituée, meurtre qui conduit la police et plus particulièrement un officier de police, Nour El Dine, à s’y intéresser.



On y découvre que la vie vaut peu de chose et aussi le regard de ces gens sur la vie des « riches ». C’est un livre profondément humain, parce que ces démunis gardent de fortes valeurs de partage et une joie de vivre et d’exister.



Un livre ancien à lire

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Les affamés ne rêvent que de pain - Danger de l..

Albert Cossery est un écrivain égyptien connu du 20ème siècle. Ses récits, narrés en français se déroulent en Egypte. C'était un ami d'Albert Camus, ainsi que de Raymond Queneau.



"Les affamés ne rêvent que de pain" est un livre contenant deux nouvelles. Elles abordent - de façon crue, de par la narration et le trait des personnages - la pauvreté des habitants d'Égypte.



Ainsi, différents points de vue sont abordés, d'un côté il faut attirer la pitié des personnes aisées, et de l'autre, de la sympathie. Il faut se comporter en tant que "vrai" mendiant, montrer les déplorables conditions de vie de l'Homme.

Le mendiant n'a pas le droit à la fantaisie : soit la pauvreté disparaît, soit il est indispensable de continuer à faire ressentir de la pitié et du dégoût à la bourgeoisie, dans le but de montrer que cette partie de la population existe bel et bien.



De plus, la bonté et la générosité sont des denrées rares dans ce monde. Le soir d'un clair de lune, fera peut être changer les choses, à commencer par la mentalité d'un homme.



J'ai lu assez rapidement ces deux nouvelles qui nous apportent une autre vision de la pauvreté. On prend conscience des sacrifices que certains doivent faire pour vivre, aimer, ou être aimés.

Ce sont des textes réalistes qui révolutionnent et nous font réfléchir.
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Les fainéants dans la vallée fertile

Un conte philosophique qui en vaut bien d'autres, basé sur l'absurde...

Mais un absurde joyeux et cohérent, très "Cossery".

Dans une famille qui fait de l'inactivité son idéal, c'est criminel de chercher à travailler...

Encore que le métier le plus dangereux du monde, c'est "retraité".

Le preuve: il y a peu de retraités qui s'en sortent vivants...
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Mendiants et orgueilleux

A.Cossery est un égyptien qui écrit en langue française. Quel talent, quel style narratif.



Ce chef d’œuvre que j’avais lu, il y a une trentaine d’années, m’avait marqué. Je l’ai relu d’une traite avec le même bonheur.

L’histoire se déroule dans les années 40, dans un quartier sordide du Caire. Gohar, un ancien enseignant universitaire, décide de devenir mendiant par choix philosophique. Sa toxicomanie le contraint à commettre un meurtre sur une jeune prostituée, pour se procurer son haschich.

Nour El Dine, policier homosexuel, chargé de l’enquête, fait connaissance avec des personnages hauts en couleur qui gravitent autour de Gohar : Yeghen, vendeur de drogue ; El Kordi, fonctionnaire, amoureux d'une prostituée ; Set Amina, tenancière de la maison close ; un voisin, cul-de-jatte, victime de la jalousie de sa femme.

Dans cet univers de déchéance, fleurissent malgré tout : l’humour, la joie, la générosité, la solidarité, l’insouciance…

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Les fainéants dans la vallée fertile

"Les fainéants dans la vallée fertile" d'Albert Cossery (203P)

Ed. Joelle Losfeld

Bonjour les fous de lectures.....

Livre lu dans le cadre du défi "je noircis mon planisphère".

Découverte d'un auteur égyptien.

On parle d'une famille, une tribu d'hommes, le père et les trois fils dont l'occupation principale est de dormir.

Le père, Hafez, vit cloîtré à l'étage où il contemple sa hernie tout en rêvant à des projets de mariage.

Le fils ainé, Galal, ne se réveille que le temps de se sustenter ( et encore, pas tous les jours).

Le cadet, Rafik, entre deux sommes, s'oblige à rester éveiller pour chasser l'entremetteuse chargée de découvrir la future épouse.

Il a choisi le sommeil pour fuir les réalités de l'existence et le "monde misérable" qui l'entoure.

Et enfin, le benjamin Serag.

Celui-ci en a assez de cette vie oisive et veut absolument travailler.

Cette idée étonne le reste de la famille et trouble leur sommeil.

Serag réussira-t-il a prendre son envol?

Récit humoristique et rempli de dérision vis-à-vis du peuple égyptien dont fait partie l'auteur.

Agréable découverte sur l'art de cultiver l'oisiveté

On dit qu'Albert Cossery se serait inspiré de sa propre famille pour écrire ce roman?
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Les Couleurs de l'infamie

Hâtez vous de lire Cossery. Dans une langue magnifique, l'auteur fait la fable douce amère d'un moins que rien devenu prince des voleurs. À lire après "l'immeuble Yacoubian" et avant "rue des voleurs" du fraîchement Goncourisé Mathias Énard. Les propos de Cossery sont modernes et son credo, le plus respectable qui soit : ceux qui adulent l'argent ne méritent que le mépris.
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La maison de la mort certaine

Au centre du livre une maison au bord de l'écroulement achetée par un bonhomme désirant faire un profit facile sur le dos de pauvres gens, parce malgré l'état de décrépitude du lieu, et du danger que courent les habitants, il louent les appartements en se refusant aux travaux indispensables. Et les habitants n'osent pas déménager de peur de se voir réclamer au départ les arriérés de loyer.



Albert Cossery nous dresse un portrait riche en couleurs des différents habitants. Il ne les idéalise pas, ce n'est pas parce qu'ils sont pauvres qu'ils sont généreux ou parés de toutes les vertus, au contraire, la misère a aussi pour effet d'émousser un certain nombre de qualités, de rendre mesquin et indifférent aux autres, dans une vie difficile, la moindre frustration peut vite devenir insupportable et produite des manifestation d'intolérance et de violence gratuite vis à vis des autres.

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Les fainéants dans la vallée fertile

Belle decouverte que cet auteur Albert Cossery, un egyptien qui viva de nombreuses années dans un hotel à Paris.

L'univers est absurde et burlesque, on se croirait chez Kafka.

Satire de la société egyptienne où la paresse est elevée comme la plus haute qualité

Auteur méconnu qui mérite d'etre redecouvert selon moi...

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