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Critiques de Albert Cossery (132)
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Les Couleurs de l'infamie

Un livre qui trainait dans ma bibliothèque depuis des années.



Je ne sais si c'est parce que l''auteur est Egyptien et francophone mais ce livre m'a rappelé l'immeuble Yacoubian. Les personnages sont pittoresques, le lieu une nécropole est exotique. L'intrigue sert de prétexte à une dénonciation de l'état de déliquescence politique locale. Le personnage principal, voleur de son état, partage sa vision du monde. Son discours entre grand et petit voleur est très convaincant. Les autres personnages ont aussi leurs rôles dont le voleur devenu fanatique.



C'est moins drôle que l'immeuble Yacoubian mais c'est un bon livre.



"La multitude humaine qui déambulait au rythme nonchalant d'une flânerie estivale sur les trottoirs défoncés de la cité millénaire d'Al Qahira, semblait s'accommoder avec sérénité, et même un certain cynisme, de la dégradation incessante et irréversible de l'environnement."

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Les hommes oubliés de Dieu

Écrivain égyptien francophone, Albert Cossery situe les cinq nouvelles de son recueil dans les quartiers pauvres du Caire de la première moitié du XXe siècle. Bien qu’indépendantes les unes des autres, elles se combinent pour former un tableau de la misère qui régnait alors dans la population indigène de la capitale égyptienne alors que la zone européenne de cette dernière bénéficiait de tout le confort moderne. « La civilisation se fait sentir comme ça, aux lumières qu’elle prodigue autour d’elle pour aveugler les gens. » Toutes les histoires se déroulent dans les rues oubliées de la ville, à la périphérie de la civilisation, périphérie sombre avec sa vie traditionnelle à l’écart du progrès. Là, les gens ont faim, souffrent et se battent dans l’oppression et la servitude, sans présent ni avenir décents tandis que le désespoir prospère. C’est une galerie de portraits d’humbles et d’inadaptés qui chacun à sa manière résiste à la tragédie de la vie. Dans la nouvelle intitulée « Le coiffeur a tué sa femme », l’enfant du ferblantier qui ne peut que pleurer pour « se révolter contre l’injustice du monde » demande à son père pourquoi ils sont pauvres. Incapable de lui fournir d’explications, ce dernier n’a d’autre réponse que celle qui donne son titre au recueil. Dans « Le facteur se venge », des personnages oisifs et paresseux méprisant la civilisation moderne luttent contre l’oppression de la modernité occidentale et ses tentatives de rééducation. « Danger de la fantaisie » est une satire sociale dans laquelle le mentor d’une école de mendiants soupçonne qu’un de ses anciens disciples se prépare à créer une autre école de mendicité avec des idées plus fantaisistes qui vont « révolutionner l’art de demander l’aumône ». Travailleurs analphabètes, mendiants et toxicomanes sont les visages auxquels Albert Cossery donne une voix et une conscience sociale. Il décrit leur combat quotidien pour survivre et raconte les choses directement, sans embellir les situations, sans balayer la laideur ou la saleté sous le tapis. Il n’hésite pas à changer de style de langue pour s’adapter aux situations décrites, ne daigne pas l’utilisation d’un vocabulaire cru ou grossier comme de tournures plus poétiques, voire surréalistes. Il glisse même régulièrement des traits d’humour dans son récit réussissant à faire sourire le lecteur malgré la tristesse et la gravité du propos. Cet incroyable mélange des genres et des thèmes m’a rendu la lecture de ces nouvelles poignante et fascinante. D’autant plus que ses récits restent pertinents aujourd’hui dans un monde qui n’a guère changé et où beaucoup souffrent encore de faim et d’oppression en essayant de survivre dans les plus grandes villes du monde. Partout où l’injustice sociale prospère, les lumières de la civilisation et de la modernité nous aveuglent et tentent de nous faire oublier le sans-abri dormant dans la rue ou la mère célibataire bénéficiant de l’aide sociale.

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Un complot de saltimbanques

Roman d'une richesse sociologique qui ne gâte aucunement la narration et son art de la fiction nourri par des observations impitoyables quant à la société égyptienne et mieux encore toutes les sociétés arabes
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Les hommes oubliés de Dieu

J'envie ceux qui découvrent à peine Albert Cossery.Son amitié et correspondance avec Henry Miller et celle avec Lawrence Durell seront certainement à classer parmi les perles perdues de la littérature du XXème siècle.
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La violence et la dérision

Karim est un révolutionnaire repenti. Après avoir exprimé son sentiment de révolte par des actions parfois violentes, et l'avoir payé d'un séjour en prison, il a adopté une philosophie de vie qui le comble d'une joie permanente... considérer l'iniquité du monde et la bêtise de ceux qui le gouvernent à travers le prisme de leur irréductible absurdité, lui permet d'aborder l'existence avec un sens de la dérision qui le détache totalement des drames de l'existence. C'est son ami Heykal qui l'a initié à cette nouvelle façon de voir le monde.



Il faut dire que le dernier gouverneur en date donne de nombreuses occasions de se réjouir, tant sa suffisance et son despotisme révèlent l'ampleur de sa stupidité. Son principal credo est de débarrasser la ville de la mauvaise engeance qui atteint à sa respectabilité. La police pourchasse mendiants et prostitués, la paresse et la nonchalance sont jugés comme crimes contre la nation.



Estimant que répondre à l'injustice et à la tyrannie par la haine revient à entrer dans le jeu du pouvoir en adoptant une attitude similaire à ceux qui le détiennent, Heykal a décidé d'expérimenter une autre forme de contestation. La seule réponse à opposer à la bêtise ambiante, la seule manière de s'en différencier, est de pratiquer l'humour. Son plan d'attaque s'appuie sur une campagne de décrédibilisation du gouverneur. Pour ce faire, lui et ses amis placardent sur les murs de la ville des éloges si dithyrambiques à son égard qu'ils en deviennent risibles, poussant la flagornerie jusqu'à la rendre insultante.



J'ai retrouvé dans "La violence et la dérision" certains des ingrédients qui avaient fait de ma lecture de "Mendiants et orgueilleux" -titre avec lequel j'ai découvert Albert Cossery- un vrai moment de plaisir : la dimension théâtrale des situations, le trait caricatural avec lequel l'auteur dépeint ses personnages, et surtout cet hommage rendu à la joie et à l'épicurisme, cette volonté de s'amuser même des tragédies de l'existence, en traquant l'aspect burlesque et dérisoire de la plupart des actions humaines.



Malheureusement, j'ai trouvé que la brièveté du texte ne permet pas à l'auteur d'étoffer suffisamment ses personnages pour nous les attacher, ni d'exploiter véritablement la veine satirique de son intrigue. Le lecteur se sent ainsi exclus de la farce dont on lui relate le déroulement sans lui en détailler le contenu. J'aurais aimé profiter moi aussi de la blague faite au gouverneur en prenant connaissance du texte des affiches, par exemple...



"La violence et la dérision" se limite ainsi à la relation d'un épisode plaisant mais peu marquant.
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La violence et la dérision

Un concentré de sarcasme à l'encontre des bourgeois et des dirigeants, ce livre est une heureuse découverte. Nous ne sommes pas dans un roman réaliste mais dans le monde romancé du conte philosophique : des personnages d'une bienveillance hors-du-commun prônent la distanciation par rapport à la misère, le droit d'être inutile et non-productif, et le rire face à des dirigeants mégalomanes qui veulent être pris au sérieux. La révolution ici se veut non-violente, loin des constantes de tous les régimes : la police et les révolutionnaires. L'humour omniprésent, on apprend à rire d'une humanité entièrement folle plutôt qu'à se lamenter sur son sort, et à "combattre la bêtise et la violence par la louange démesurée du bourreau", de manière à indigner même les plus fervents défenseurs de la bêtise, sans tomber dans le piège d'une révolte armée encourageant l'autoritarisme d'un pouvoir crédibilisé dans son image et justifié dans ses mesures de représailles.

Un conte qui m'a plus charmé que ceux de Voltaire ; ici le travail n'éloigne pas "l'ennui, le vice et le besoin" comme dans Candide, c'est même l'opposé.
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Les fainéants dans la vallée fertile

Lechatquilit.e-monsite



Les fainéants dans la vallée fertile de Albert COSSERY



Nous suivons dans ce livre, l'histoire d'une famille qui a fait de la paresse, son art de vivre.

Le père ne sort plus de sa chambre depuis longtemps, et cherche à se marier malgré son grand âge. Il est doté d'une hernie énorme qui déforme le bas de son ventre.

L'oncle fait trembler la maison par ses soupirs d'ennuis.

Le neveu a trouvé refuge dans le sommeil. Afin de continuer à vivre sa vie de fainéant, il a refusé de se marier avec une jolie prostituée. son frère, lui, dort depuis 7 ans, et se se réveille que pour manger.

Le cadet de la famille cherche à s'en sortir. il va chaque jour sur le chantier d'une usine dans l'espoir de trouver un jour du travail et de changer de vie.



C'est un humour féroce que nous livre l'auteur dans cet éloge à la paresse. Certains passages sont excellents et j'ai beaucoup ri.

Ce livre ne vous endort pas, il est écrit avec une plume alerte qui vous tient éveillé jusqu'à la dernière page.



Un bon roman drôle et original.



Extraits :



Serag avait entendu dire que les hommes travaillaient, mais c'est seulement des histoires qu'on racontait. Il n'arrivait pas à y croire complètement. Lui - même n'avait jamais vu un homme travailler en dehors de ces métiers futiles et dérisoires qui n'avaient dans son esprit aucun attrait valable.



C'était l'heure sacrée de la sieste ; la maison était silencieuse, comme enfouie au fond même du silence. Parfois, un bruit de vaisselle, imperceptible, étouffé, s'inscrustait dans l'atmosphère immobile, semblait un cri perdu à travers l'épaisseur du sommeil.



Oui, dit Rafik. Quand j'étudiais pour être ingénieur, on nous a fait visiter des usines. C'était de grands bâtiments insalubres et tristes. J'y ai passé les moments les plus pénibles de ma vie. J'ai vu les hommes qui travaillaient dans ces usines ; ce n'étaient déjà plus des hommes. Ils portaient tous le malheur inscrit sur leur visage; si j'ai abandonné ces études, c'est uniquement pour ne pas être le chef de cette horde d'agonisants.



Rafik était couché sur le lit, il réfléchissait à la gravité de la situation. Il appréhendait pour son frère les pires malheurs. Cette idée d'aller en ville pour chercher du travail était un Piège du démon. Elle portait en elle le germe de complications étant dues qui détruiraient leur repos dans ses moindres recoins. On n'allait plus finir avec les veillées et les attentes. Maintenant que la menace du mariage de son père semblait à peine conjurée par l'apparition de la hernie, Rafik se désolait de cette nouvelle tentative de corrompre leur sommeil. C'était un cercle infernal ; ils ne s'en sortiraient jamais.


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Un complot de saltimbanques

Pourquoi ne pas l'avouer ? ce roman ne m'a pas passionné.

Il fait penser à un tableau impressionniste, la couleur en moins.

Les principaux personnages se complaisent dans la langueur, l'oisiveté et le libertinage.

C'est mou, c'est gris, c'est triste.
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La maison de la mort certaine

Au cœur de l'hiver, dans l'Égypte misérable, une maison menace de s'écrouler. Plusieurs familles vivent dans cet bâtisse fissurée, en proie au froid , et partagent une extrême pauvreté. Face à la malhonnêteté du propriétaire Si Khalil, les locataires n'ont d'autre choix que de s'en remettre à la dérision. Les femmes et les enfants ne ratent en effet pas une occasion de ridiculiser cet homme dégoûtant. Abdel Al le charretier, tente de se révolter contre cette injustice et de rassembler les locataires autour d'une même voix...



Ce roman d'Albert Cossery tourne en dérision les riches propriétaires exploitant la misère de leurs semblables. Comme dans la plupart de ses livres, l'humour et le sens de l'insulte sont très présents. Les personnages sont riches, colorés, incroyables. La conscience politique de l'auteur est particulièrement présente dans ce titre, et l'on ressent aussi un certain fatalisme face à la situation de son pays d'origine, l'Égypte.



Un style toujours inimitable et une histoire inoubliable !



Céline
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Les Couleurs de l'infamie

Merveille d'humour voire même d'ironie un peu à la Voltaire.....
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Un complot de saltimbanques

Beau moment de littérature, avec ce qu'il faut d'humour.............
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Mendiants et orgueilleux

Toute l’histoire tourne autour du meurtre d’une prostituée, crime sans mobile commis par Gohar ancien professeur de philosophie devenu mendiant non par fatalité mais par choix afin de trouver la paix de l’âme.

Curieux !

Paru en 1955, Mendiants et orgueilleux nous décrit un trait de personnalité des égyptiens, autour de Gohar tournent nombre de personnages intéressants et simples, on visite les rues et ruelles du Caire, entrons dans le bordel de Set Amina mais surtout ce que l’auteur a voulu montrer c’est la misère, la misère d’un peuple qui reste fier malgré tout, moins on en a moins on craint de tout perdre et dans ce cas on est libre, en quelque sorte une vision magnifiée de la pauvreté !

Auprès de Gohar se trouvent : un policier « pédéraste » (homosexuel) Nour El Dine, personnage important car la leçon de vie que l’auteur veut nous présenter se fera par l’évolution de celui-ci, de sa compréhension de la société égyptienne et de l’acceptation de la mendicité en tant que moyen libérateur de l’homme, un peu complexe comme contexte.

Samir un jeune homme fils d’une famille riche que Nour El Dine tente de séduire est l’incarnation de la révolte contre la société, dans le roman celui-ci rêve de tuer Nour El Dine symbole du père (car plus âgé) et de la société (car policier). A côté de Samir un autre personnage révolté, El Kordi qui pense et rêve d’être un révolutionnaire, celui qui défendra le peuple opprimer, en commençant par Naïla une prostituée du bordel qu’il espère sauver de sa misère.



Un roman haut en couleur qui vaut la peine d’être lu non seulement pour découvrir la société égyptienne des années 50 vu de l’intérieur mais aussi pour sa légèreté vis à vie de la vie, je connaissais déjà ce titre sous forme de BD dessinée par Golo, qu’il faut également découvrir !
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Mendiants et orgueilleux

Encore une BD tirée d'un roman du même nom d'Albert Cossery, un ouvrage paru en 1955 et qui raconte le meurtre d'une prostituée d'une maison close du quartier pauvre du Caire. le personnage principal, pour ne pas parler de héros car un assassin n'est pas vraiment un héros, est Gohar ancien professeur ayant tout abandonné pour vivre désormais au jour le jour, dormant sur du papier journal et consommant du hachish. Autour de lui vont s'affairer bon nombre de personnages tout aussi curieux : Yeghen son « pourvoyeur de rêves », El Kordi un fonctionnaire du gouvernement un peu révolutionnaire amoureux d'une des filles du bordel et l'inspecteur Nour El Dine « pédéraste » aimant secrètement Samir.



L'histoire de cet album n'est pas la résolution du crime puisqu'on le sait dès le départ mais bien un voyage au milieu du Caire, de ses maux et sa misère. Ce qui est extraordinaire c'est de présenter des personnages mendiant et pourtant orgueilleux, ils sont libres et non pas peur de la police puisque de toute façon ils n'ont rien donc rien à perdre, c'est un sacré bon concept !!



Accumulations de situations grotesques, de dialogues cocasses et de dessins très colorés. Une BD qu'il faut connaître et un auteur que je vais désormais suivre de près.


Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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La maison de la mort certaine

Plutot dantesque, cette longue nouvelle ou tout le monde il est moche et tout le monde il est méchant, pour paraphraser le titre de la comédie satirique de Jean Yanne. Au milieu d'une misere physique et morale extremes, les habitants de la maison passent leur temps a s'invectiver, a se détester et a avoir faim et froid dans l'hiver cairote des années 1950. Surtout, lorsqu'ils émergent un instant de leur méchante apathie pour se rendre compte que la masure risque a tout moment de s'effondrer sur leurs tetes, ils se mettent a hair le propriétaire qui refuse de faire réparer ce qui menace de devenir le tombeau de ses locataires. Et alors, dans la tete de l'un de ces pauvres heres, jaillit obscurément l'idée de la révolte... Car, en fin de compte, ce récit est une parabole de la révolution populaire qui nait du trop plein de misere et d'indifférence de ceux qui ont pour ceux qui n'ont pas.
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La maison de la mort certaine

Au Caire, une vieille bâtisse en ruine et surpeuplée menace à tout moment de s'effondrer. Lasses de cette situation, les femmes décident de prendre à parti le propriétaire, un homme pingre et malhonnête. Ce marchand de sommeil n'a pas l'intention de faire les travaux nécessaires, et bientôt un bras de fer s'engage. Commencent aussi les chicaneries entre locataires, tous plus miséreux et incultes les uns que les autres, alors même que ceux-ci devraient faire bloc.
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Mendiants et orgueilleux

Très bonne surprise que ce livre entamé par hasard.

Je ne saurai dire mieux que berni_29 ce qui ressort de ce livre qui renverse le paradigme de la position sociale avec un sens subtil et plein d'humour.

Quant à devenir mendiant, moi-même, c'est un pas que je ne suis pas prêt de franchir mais que les prophètes de notre époque qui quittent tout pour défendre la nature, n'hésitent pas à faire, car ils y trouvent sans doute la paix et la simplicité du pauvre.
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Les affamés ne rêvent que de pain - Danger de l..

"Il circulait sur le compte de l'école des mendiants un tas d'histoires vraiment stupéfiantes".

Dans cette école cairote, Abou Chawali, professeur, apprend à ses élèves à mendier. Il convient d'être sale pour toucher la pitié des clients et ainsi influencer leurs dons.

"C'est un jour comme les autres : lent, féroce et affamé de victimes humaines" ... Que dire de plus sur le danger de la fantaisie ?!...



Car "Ils étaient nombreux les hommes et la terre si petite ! "...

La lune éclaire les rues glauques du quartier des chiffonniers où le lecteur rencontre un vieillard aveugle, un enfant nu, une chèvre, la pauvreté, la crasse, le sexe, la peur, la mort...



Ce recueil de deux nouvelles est une plongée dans la misère.

Le texte rondement mené fait découvrir la lente progression de la pensée de cette population vivant dans un dénuement extrême, jusqu'à l'idée de la révolte.

Lecture d'une heure troublante.
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Une ambition dans le désert

Je n'ai pas trop envie de m'appesantir sur ce livre, tout simplement parce que c'est celui de l'auteur que j'ai le moins apprécié.



La plupart des thèmes chers à Albert Cossery sont là, mais le mélange ne prend pas. Peut être parce que le livre ne se situe pas dans un pays qui ressemble à l'Egypte, mais dans un pays du golf. Un pays pauvre, dépourvu de toutes ressources, et en particulier des ressources pétrolières. Ce que le personnage principal Samantar, considère comme une providence, car de cette façon, le pays échappe à la rapacité de grands groupes occidentaux, et les habitants peuvent vivre certes pauvres, mais dans une certaine liberté et en profitant de ce que l'existence offre de meilleur. Mais une agitation révolutionnaire quelque peu étrange gagne le pays, et Samantar se demande ce que cela peut cacher, car il a peur que le fragile équilibre ne soit rompu, et que son pays ne puisse plus échapper à la loi générale.



C'est un peu trop simpliste et caricatural, les personnages manquent de finesse. Shaat, l'ami de Samantar, prêt à tourner tout en dérision, ressemble à d'autres élégants nonchalants de Cossery, mais il lui manque un je ne sais quoi, qui le rend peu intéressant et vraisemblable. Le puissant cousin de Samantar n'est pas crédible pour deux sous et on ne croit pas deux secondes à son complot.
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La maison de la mort certaine

Un auteur egyptien superbe on se croirairà Marrackeich
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Mendiants et orgueilleux

Le roman le plus connu d’Albert Cossery.



Son roman nous permet d’errer dans les quartiers pauvres du Caire parmi des personnages hauts en couleur qui sont à la fois mendiants ET orgueilleux.

Cet ouvrage a été adapté au théâtre et au cinéma.
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