Citations de Andrea Camilleri (1009)
"C'est quoi une chagatte?demanda-t-il.
- Tu sais pas ce que c'est? La chagatte, c'est la foufoune.
- Et c'est quoi, la foufoune ?
- Sainte Vierge! mais tu es aussi innocent que le petit Jésus! La foufoune, c'est ce que les femmes ont entre les cuisses, une sorte de cédrat tout chaud.
- Je sais."
Le charretier le regarda d'un air embarrassé.
"Tu en as vu? On t'en a montré, à ton âge ?
-J'y ai même enfoncé ma main. Ça se fait pas, mais on me l'avait pas dit.
- Et qu'est-ce qui t'a permis d'y enfoncer la main?
- Une veuve.
-Quelle salope! s'émerveilla le charretier. Débaucher un môme, faut le faire!"
- Te lo dico in siciliano ;tu tra mezzura ,apprisenti una littra di dimissioni dall’Opira Ballila .Edumani matinu,entro mezzojornu,devi esseri partuto da chisto paisi en un ci devi cchiù metteri piedi.Chiaru ? -Fi -E ora ti parlo in italiano :se non fai quello che ti ho detto , ti denunzio ai crabinieri.Hai capito ? -E ora ti parlu spartanu, come piavi a tia :si dumani doppopranzou ti truvo ancora in paisi , ti pigliu davanti a tutti e t’infilu’n culuun manicu di scopa .Mi capisti , grannissimu garrusu ?
Cet éclat de rire donc , »comme si on frappait l’une contre l’autre deux boîtes de sardines vides « , la longue-vue qui lui tombe des mains et va se briser sur le toit de la maison du dessous,don Angelo qui se plie en deux comme si ça le menait et qui prend appui sur la balustrade de toutes les forces qui lui restent …
Je ne peux pas . Je ne veux pas perdre la face. -Il vaut toujours mieux perdre la face que.. -Que ? -…le cul , par exemple. Ou la place de votre fils , pour donner un autre exemple .je vous salue , chevalier Mancuso. J’informerai le commandeur Longhitano que c’est là un service que vous ne pouvez lui rendre. -Attendez, il n’y a pas urgence . Laissez-moi au moins épancher un peu ma bile ,bon sang !
La vieille Mafia était maîtresse en sémiologie, à savoir la science des signes qui servent à communiquer.
Tué avec une boule épineuse de figuier de Barbarie jetée sur le corps ?
Nous l’avons fait parce qu’il nous a piqué trop d’épines, trop de déplaisirs.
Tué avec une pierre dans la bouche ?
Nous l’avons fait parce qu’il parlait trop.
Una volta una pirsona gli aveva spiato se glie ra mai capitato d’esseri contentaviri ammazato a uno.E lui aviva risposto di no.E manco stavolta si sintiva contento,ma appagato si.Appagato era la parola giusta ;
.-Toi ?Une maladie vénérienne ?Et quand est-ce que tu te l’es attrapée ?
-Moi, je me souviens que cette maladie ,elle m’est venue quand j’étais encore minot , j’avais juste six ou sept ans.
-Mais ,qu’est-ce que tu me racontes comme connerie ,Cataré ? tu es sûr qu’il s’agit d’une maladie vénérienne ?
-Très, très sûr ,dottore.J ’ai les veines toutes gonflées. Une maladie vénérienne.
Certes il'ninterrogeait des gens , il allait examiner les lieux , discutait avec Fazio,il avait failli se faire briser le crâne , mais c'était comme si le vrai Montalbano s'en était allé ailleurs et avait donné une délégation à'ne mauvaise copie ,'ne copie privée d'intuition et d'idées , 'ncapable de faire des connexions et des déductions , sans élan , sans passion ,sans vitalité...
La porte s'ouvrit et le commissaire fut soumis aux trois phénomènes suivants:
D'abord ,légère perte de la vue ,ensuite important ramollissement des jambes et enfin ,notable manquement du souffle;
Parce que Mme Cosulich n'était pas seulement une trentenaire d'une stupéfiante beauté naturelle ,toute simple,'ne femme rare qui n'utilisait pas de peinturlures faciales comme les sauvages,mais...
-Dottori, mais qu'est-ce que vous dîtes? A moi,quand vous m'apparaissez pirsonnellement en pirsonne,il me vient l'envie de tomber à genoux!
Montalbano eut un instant l'horrible vision de lui-même enveloppé de la cape céleste de la Madone de Fatima
Volevo ringraziarti per i tuoi consigli.Sei una vera amica.E bastato che le facessi qualche domanda e lei capito,come predevi tu,che io m'interessavo a lei , che le ero sempre vicino anche quando stavo in ufficio ...siamo tornati ad amarci come...come...grazie, grazie,grazie.
Le réceptionniste exhiba un sourire de trois cent dents qui parut un lustre de Murano allumé d'un coup.
La gendarmerie était déjà sur place. Est-ce qu'eux aussi devaient y aller?
- Pourquoi faire?
-Ben, je sais pas, donner un coup de main.
- À qui?
- Comment, à qui, dottò? Aux carabiniers , aux forces de l'ordre, ce que nous sommes aussi, jusqu'à preuve du contraire.
- Si tu as vraiment envie de donner un coup de main à quelqu'un, va donc le donner à ceux qui occupent la gare.
- Dottò, je l'ai toujours pensé : un communiste, vous êtes.
"Fils de pute, sales fils de pute" sanglota-t-il , le visage enfoncé dans l'oreiller.
Il englobait dabs cette insulte lancée à l'ennemi secret tous les gens de sa connaissance, tous les habitants qu'il lui semblait voir piatter autour de lui, se pressant dans un cauchemar de regards, de visages, de mains : pas une voix ne s'était élevée pour demander, après les coups de feu, ce qui s'était passé -alors que, surpris dans leur premier sommeil, ils avaient sûrement sursauté à s'éclafoirer au plafond; pas un pas n'avait résonné sur la place -alors qu'ils se gavaient quotidiennement des affaires des autres, à s'en faire péter la basane , comme des mouches à merde. Rien. Un silence, c'était le cas de le dire, de mort.
"Croyez-moi, peu importe que ce soit une personne ou l'autre.
Ce qui importe est la couronne!
Échangez celle de papier et de verroterie contre une autre, d'or et de pierreries,
La pèlerine contre un manteau d'hermine,
Et le roi pour rire deviendra le vrai roi devant qui vous courberez la tête.
Il ne faut point autre chose: il suffit que vous le croyiez. "
Citation du livre de Camilleri, extraite de La Fable de l'enfant échangé de Pirandello.
Mentalement, Montalbano alluma 'n très gros cierge au pied de la statue du saint inconnu, mais certainement existant, qui protégeait l'animal.
— Tu veux me dire comment, bordel, on a tué le Tunisien du bateau de pêche ?
— Arme à feu.
— Tiens, c’est drôle ! Je croyais qu’on l’avait étouffé avec un coussin.
— Tes traits d’esprit me font vomir.
— Mais qui on doit prendre ? intervint Fazio.
— Un voleur de goûter.
Dans la pièce, on n’entendait plus personne respirer. Sur le front d’Augello parut un voile de sueur.
« Ça fait un an que je lui dis de voir quelqu’un », pensa-t-il.
très bon livre , suspens assuré.
Un écriture particulière mais très agréable , traduit du siciliens , un peu étrange .Cela donne du charme a la lecture.
Il comprit que le juge Rosario, justement, était le point faible de cette histoire. Ou mieux, le point qu’il n’avait pas compris. Ou mieux encore, le point qu’il avait tout de suite considéré comme acceptable. Il poussa un soupir profond, d’un coup l’air de la mer lui entra dans la coucourde, la lui nettoya de la moindre poussière, toile d’araignée, saleté. Maintenant, la tête libérée et lucide, il pouvait commencer à bien raisonner.