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Citations de Anne Plantagenet (134)


Chaque année au 15 août, on descendait dans le Sud, dans la région de Montpellier pour une paella géante, le riz, comme ils disaient, on se retrouvait tous, les frères, les sœurs, les neveux, les nièces, les cousins, les petits-enfants. Et c'était tout. L'Algérie, ça ne sortait pas de la famille.
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Malgré cela, je devine que, pour un certain nombre de rapatriés, cette parodie d'eux-mêmes, qui m'a toujours remplie d'embarras et de colère a sans doute fait fonction de catharsis, et représentait aussi une façon de ne pas tomber dans l'oubli. Le besoin de se faire remarquer.
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'arpente pour la cinquième fois le terminal sud d'Orly, je suis arrivée aux aurores après une nuit blanche. Depuis combien de temps je ne dors plus ? Nous sommes convenus de nous retrouver directement à l'aéroport. C'est moi qui ai les billets ainsi que les passeports avec les visas, je vérifie en moyenne toutes les dix minutes dans mon sac à main, chaque fois que je sors fumer. Je n'aurais pas dû reprendre après tant d'années, c'est une faiblesse, mais on n'est pas toujours héroïque, je le suis de moins en moins, d'ailleurs quand je dors seule je laisse la lumière du couloir allumée..
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" A l'aide, a l'aide je sens la vie s'approcher quand moi je ne veux que mourir "
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Comme femme, j'ai raté ma vie. Les hommes avec qui je suis attendent trop de moi, à cause de l'image de sex-symbol qu'on a faite de moi, que moi-même j'ai faite de moi.
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Sa disparition semble le point d’orgue d’une existence passée à lutter contre l’effacement.
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Je veux savoir. Comprendre ce que j’ai raté, à côté de quoi je suis passée. Ce n’est pas une question de culpabilité, de remords, je ne me dis pas que j’aurais pu faire quelque chose, l’empêcher de passer à l’acte. Pas du tout. Ce n’était pas mon rôle, sans doute. Et c’est trop tard, de toute façon. Mais je peux peut-être agir quand même, d’une certaine manière. Je ressens un malaise grandissant à la lecture de tous ces communiqués, ces articles, ces déclarations dans la presse. J’ai l’impression qu’ils ne parlent pas de Letizia, de Letizia Storti, de sa trajectoire spécifique, de son histoire unique, de ce qui fait sa singularité et la distingue de toute autre personne.
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Prologue :
C’est sur un plateau de cinéma que je l’ai rencontrée, fin 2017. Plus exactement, que je l’ai vue pour la première fois.
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Si elle est fatale, elle n’est jamais vamp, sûre d’elle, arrogante ou inaccessible, comme l’était Jean Harlow. Simple et douce, elle ne demande qu’à être aimée, toujours pleine d’humanité, de bonté, d’ingénuité, même quand elle surgit en maillot de bains au bord d’une piscine (dans Chéri, divorçons), avec ses cuisses potelées, son maquillage excessif et ses bijoux, ses intentions bien définies de séduire à tout prix l’homme riche dont tout le monde parle. On perçoit la faille. On décèle l’orpheline, la malheureuse hantée par la folie et par la mort, l’injustice réparée, la revanche prise sur un mauvais départ.
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Et Norma Jeane au milieu, longue et maigre, fillette silencieuse, toute blanche, fondue dans le décor, avec ses cheveux qui ont foncé, désormais bruns, ses grands yeux bleus, au milieu de l’épaisse fumée de cigarettes et des vapeurs d’alcool, des rires, des chansons. Couchée tard, trop tard. Levée pour faire le guet, sur le pont, petite vigie solennelle postée là pour défendre sa mère. Norma Jeane a huit ans. Elle ne saisit pas toujours très bien les remous qui s’agitent autour d’elle, elle perçoit juste des tensions souterraines, menaçantes. C’est une enfant grave pour son âge. Obéissante. Elle fait comme on lui dit. Elle a quitté l’austère foyer des Bolender sans même un pincement au cœur. Ne pas s’attacher, jamais.
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Qu’elle regarde les choses en face : il ne peut décemment pas proposer comme deuxième mère à son fils une fille comme elle. Une fille comme elle. Une fille qui couche avec tout le monde, qu’on désire mais qu’on ne respecte pas, une bombe sexuelle. Une maîtresse. Un fantasme plutôt. On n’épouse pas un fantasme.
Brisée, humiliée, la petite starlette se demande si la créature de rêve nommée Marylin Monroe qu’elle sculpte jour après jour en suant à grosses gouttes pour s’extraire de la boue n’est pas, tout compte fait, sa pire ennemie.
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Norma Jeane ne répond pas. Norma Jeane agit en douce, en douceur, désireuse de ne blesser personne, incapable d’affronter ouvertement les conflits et les personnes. Norma Jeane n’aime ni vérité, ni décisions, ruptures, fins brutales, changements violents. Elle préfère que ça traînasse, pourrisse, meurt de soi-même, sans bruit ni fureur, comme une lente évidence.
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Tant pis pour les conséquences. Dans une robe en voile de soie couleur chair brodée de strass, cousue sur elle, Marilyn Monroe ondule comme une sirène à la gorge offerte, au corps livré à tous, sous les feux des projecteurs et les cris du public. Elle réalise son rêve, se montrée nue devant la terre entière. […] Elle susurre de sa voix cristalline et essoufflée : « Happy birthday Mr Président. » […]

Elle va payer très cher le prix de ce numéro de charme joué publiquement au Président et de cet affront fait à la Fox. Le FBI averti John Kennedy que son imprudence a atteint des limites. Il doit rompre immédiatement cette liaison obscène à peine cachée et très dangereuse.
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Je n'ai pas "accroché" à ce livre.
Pourtant, j'ai aimé le début. Un premier chapitre où l'on accompagne Maria au cours d'une journée de janvier. Puis, le retour vers son adolescence, la Galice, Madrid, l'exil, Paris, les études et le théâtre. Je découvre un personnage complexe, puissant, torturé, plein de vie.
Mais à un moment, le livre se transforme en une liste de noms (pièces de théâtre, films, personnages incarnés, acteurs, metteurs en scène, amis, amants). Bref, j'ai perdu Maria et j'ai été submergée par des détails.
Et, ces citations en italiques, parfois sans savoir si elles sont de Maria, de Camus ou d'autres ! Là, j'étais perdue ...
Par contre, je vais me procurer son autobiographie Résidente Privilégiée !!
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Sauf que ma grand-mère se trompait. Elle n'a pas pu effectuer la traversée dix-huit fois, mais dix-sept ou dix-neuf. Un nombre impair, forcément car le dernier aller fût sans retour.
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Une telle terreur. Julia est prise d’une peur de tous les diables, comme elle n’en a pas connu dans toute sa vie de dix-neuf ans, et c’est en relevant la tête doucement, en quittant malgré elle le périmètre de sa petite personne, attirée par un magnétisme hors du commun, qu’elle comprend ce qui l’a foudroyée, l’a projetée au sol encore plus fort que le mal causé par Abel. Ce regard avec une voix caverneuse à l’intérieur, le regard du prisonnier.
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les hommes se ressemblent quand ils sont vaincus et ne sont plus qu'un numéro de matricule sur une plaque de chien.
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Dans ma famille, les couples s’aiment pour la vie. Ils forment un territoire autarcique, se suffisent à eux-mêmes, sont soudés et fidèles. Ils se criblent d’habitudes, de manies, de mimétismes, s’agacent et se chamaillent, se disputent parfois durement, mais lorsque l’un de deux commence à faiblir, l’autre ploie aussitôt. Ils meurent vieux et restent unis dans la mort, sont enterrés côte à côte, tombe contre tombe, ou ensemble, dns le même caveau. Dans ma famille, les couples ne se séparent pas.
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J'y arriverai.Il y aura des efforts,des privations,des limites repoussées,des muscles douloureux,de la rage transpirée,crachée,mais il est évidement exclu que je ne réussisse pas.
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C'est l'écueil de la démocratie, on ne respecte plus la hiérarchie. C'est la faute aux forums de discussion, tout le monde à un avis sur tout et pense qu'il est capital de le divulguer.
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