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Citations de Anton Tchekhov (1344)


J’ai l’impression que tout sur terre est destiné à changer petit à petit, et que tout change déjà sous nos yeux. Dans deux ou trois cents ans – mille ans, si vous voulez, ce n’est pas une question de durée – une vie nouvelle, heureuse, commencera. Cette vie, nous n’en serons pas, bien sûr, mais c’est pour elle que nous vivons aujourd’hui, que nous travaillons, que nous souffrons, enfin ; c’est nous qui la créons – c’est cela seul, le but de notre existence et, si vous voulez, notre bonheur.
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je trouve la peine de mort plus morale et plus humaine que la réclusion. La mort supprime d’un seul coup, et la réclusion perpétuelle lentement. Des deux bourreaux, lequel est le plus humain ? Celui qui vous occis en quelques minutes, ou celui qui, durant de longues années, vous arrache la vie ?
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- Je veux vous dire mon avis. Il me semble que je ne suis pas malade, mais je me tourmente et ai peur parce que cela doit être ainsi et ne peut pas être autrement. L’être, lui-même, le mieux portant ne peut pas ne pas s’inquiéter lorsqu’un brigand rôde sous sa fenêtre. On me soigne sans cesse, poursuivit-elle, baissant les yeux vers ses genoux, et souriant timidement ; j’en suis certes très reconnaissante et je ne conteste pas l’utilité de la médecine ; mais je voudrais causer non pas avec un médecin, mais avec quelqu’un qui fût proche de mon esprit : un ami qui me comprendrait et me convaincrait que j’ai raison ou tort.
- N’avez-vous pas d’amis ?
- Je suis seule ; j’ai ma mère, je l’aime ; mais pourtant je suis seule : ma vie a tourné ainsi… Les gens seuls lisent beaucoup, mais ils parlent peu, et n’entendent que peu de chose ; la vie est pour eux mystérieuse. Ils sont mystiques, ils voient souvent le diable où il n’est pas ; la Tamara de Lérmonntov était seule et voyait le démon.
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Anton Tchekhov
Une nouvelle qui n'a pas de femmes, c'est une machine sans vapeur.
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LOPAKHINE : Avant, à la campagne, il n'y avait que des maîtres et des moujiks. Aujourd'hui, tout à coup, il y a des estivants. Toutes les villes, même les petites, sont entourées par des maisons de campagne. Et on peut dire que d'ici vingt ans l'estivant va se multiplier dans des proportions incroyables.
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Quand nous regardons longuement le ciel immense, nos idées et notre âme se fondent dans la conscience de notre solitude. Nous nous sentons irréparablement seuls, et tout ce que nous tenions auparavant pour familier et cher s'éloigne indéfiniment et perd toute valeur, Les étoiles, qui nous regardent du haut du ciel depuis des milliers d'années, le ciel incompréhensible lui-même et la brume, indifférents à la brièveté de l'existence humaine, lorsqu'on reste en tête à tête avec eux et qu'on essaie d'en comprendre le sens, accablent l'âme de leur silence; on se prend à songer à la solitude qui attend chacun de nous dans la tombe, et la vie nous apparaît dans son essence, désespérée, effrayante...
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Tu as oublié que si l'on n'agit pas, les convictions, c'est lettre morte. [Maria Vassilievna, à son fils]
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Mon humeur, ma situation sont si mauvaises que souvent j'ai peur de rester seule avec moi-même.

Lika Mizinova
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L'amour c'est un bien. Ce n'est pas par hasard en effet si, depuis toujours, chez presque tous les peuples cultivés, l'amour au sens général du terme et l'amour du mari pour sa femme se nomment l'un et l'autre amour. Si l'amour est souvent cruel et dévastateur, la raison n'st pas à être cherchée en lui, mais dans l'inégalité entre les hommes. Quand les uns sont rassasiés, intelligents et bons et les autres affamés, bêtes et méchants, n'importe quel bien ne conduit qu'à une querelle en augmentant l'inégalité entre les hommes.
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TREPLEV : Un être noble, Trigorine ? Nous voilà à nous disputer toi et moi à cause de lui. Lui qui se moque de nous... il est en train de persuader la pauvre Nina qu’elle a du génie.
ARKADINA : J’estime cet homme et je te prie de ne pas dire de mal de lui en ma présence.
TREPLEV : Et moi je ne l’estime pas. Même si tu aimerais que je le prenne pour un génie, je dois te dire que ce qu’il écrit, ça me donne la nausée.
ARKADINA : C’est de la jalousie ! Les gens prétentieux et sans talent ne supportent pas ceux qui en ont vraiment.
TREPLEV : Le Vrai talent ! Si on en est là. J’ai plus de talent que vous tous ici ! Vous ne connaissez rien d’autre que votre routine. Vous voulez régner
sur le théâtre avec vos textes pleins de lieux communs, et le reste vous l’opprimez, vous l’écrasez. Vous n’acceptez que votre théâtre
moralisateur, qui vous conforte dans vos opinions. Je ne vous accepte pas, ni toi, ni lui.
ARKADINA : Petit con.
TREPLEV : Retournes-y à ton cher théâtre. Va déclamer tes textes lamentables, va nous faire tes effets de trémolo, le corps tout raide, dans tes pièces minables, transportées d’humanisme.
ARKADINA : Jamais je n’ai joué dans des pièces comme ça ! Tu n’es même pas capable d’écrire une pièce de boulevard. Bourgeois de province !
Parasite !
TREPLEV : L’avarice même, la mère, la femme ! Toi avec ta grosse valise et tes lunettes va jouer dans tes pièces de merde!
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OSSIP : " C'est fou, je lui dis, ce que vous me plaisez. Vous êtes tellement, Votre Excellence, une dame haute, et puis sensible, et puis si belle... Jamais, je lui dis, j'ai vu plus belle que vous... La plus belle, au village, la fille au garde champêtre, que je dis, en face de vous, c'est rien qu'un cheval, un dormadaire... Et tendre que vous êtes ! Je vous ferais un baiser, que je lui dis, je crois que je mourrais net ! " Là, elle part d'un d'un grand rire... " Eh bien, elle me dit, fais-le moi, ce baiser ! "

Acte II, tableau 2, Scène 1.
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Anton Tchekhov
Nous ne voyons pas, nous n'entendons pas ceux qui souffrent, et tout ce qu'il y a d'effrayant dans la vie se déroule quelque part dans les coulisses. C'est une hypnose générale. En réalité, il n'y a pas de bonheur et il ne doit pas y en avoir. Mais si notre vie a un sens et un but, ce sens et ce but ne sont pas notre bonheur personnel, mais quelque chose de plus sage et de plus grand.

Groseilles à maquereaux 1898
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CHABELSKI : Médecins ou avocats, c'est du pareil au même, avec cette différence que les avocats ne font que vous écorcher, tandis que les médecins vous écorchent et vous tuent. [...] Des charlatans, des exploiteurs... Peut-être, en quelque Arcadie, se trouve-t-il des exceptions, mais... J'ai dépensé plus de vingt mille roubles pour ma santé et n'ai pas rencontré un seul médecin qui ne me semble pas un filou patenté.
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Il vaut mieux être malade chez soi ; la vie y est moins chère, et ce n’est pas en vain que l’on dit : les murs de la maison vous aident.

(Les moujiks)
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Pour moi, la plus haute des satisfactions : me promener ou rester assis, sans rien faire; mon occupation favorite : ramasser des choses inutiles (feuilles, brins de paille,etc.) et me livrer à des activités sans but.

Anton Tchekhov
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NATALIA STEPANOVNA : Papa, dis sincèrement, en toute conscience, quel chien est meilleur, notre Otkataï ou son Ougadaï ? [...]
LOMOV : Venons-en aux faits ! Veuillez vous rappeler que dans les Herbes de Maroussine, mon Ougadaï allait oreille à oreille avec les Razmakhaï du comte, et votre Otkataï était à une verste en arrière.
TCHOUBOUKOV : Il était resté en arrière parce que le piqueur du comte l'avait frappé avec son fouet.
LOMOV : Et pour cause ! Tous les chiens couraient le renard, et Otkataï s'était mis à rouler un mouton.
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L’homme doit travailler, quel qu’il soit, il doit gagner son pain à la sueur de son front, en cela seul résident le sens et le but de la vie, son bonheur, ses enthousiasmes... […] Mon Dieu, il vaut mieux être un bœuf, un vulgaire cheval, je ne dis même pas un être humain, et travailler, plutôt que d’être une jeune femme qui se lève à midi, prend son café au lit et met deux heures à s’habiller… oh ! comme c’est monstrueux ! J’ai eu envie de gagner ma vie comme on peut avoir soif quand il fait chaud.
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Vous êtes si pâle, si belle, et séduisante… J’ai l’impression que votre pâleur éclaire l’air obscur, comme une lumière…
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Le Russe est très enclin aux pensées élevées, mais, dans la vie, dites-moi, pourquoi en reste-t-il si bas ? Pourquoi ?
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Vingt-cinq ans qu'il écrit des choses que les gens intelligents savent depuis longtemps et qui de toute façon n'intéressent en rien les imbéciles.
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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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