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Citations de Anton Tchekhov (1344)


SONIA : Ils vivent bien, ceux qui ont de l'argent. Ils voyagent où bon leur semble.
DIADINE : Pardon, mademoiselle. Je me permettrai de périphraser votre heureuse pensée comme suit : ils vient bien, ceux qui ne regardent pas à l'argent. Tous les millionnaires ne vivent pas bien, et tous les pauvres ne s'ennuient pas. Qui ne regarde pas à l'argent vit comme un dieu.
SONIA : Et si, de l'argent, il n'y en a pas du tout ?

Acte I, Scène 6.
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CHTCHERBOUK : Il me soigne mon tour de reins. Mange pas ci, mange pas ça, dors pas sur le plancher... Autant pisser dans un violon. Moi, je lui demande : " Pourquoi tu prends les sous, si tu me guéris pas ? " Et lui : " C'est l'un ou l'autre, qu'il me dit, soit on guérit, soit on se fait payer. " Tu parles d'un zigoto !

Acte I, Scène 14.
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GAEV : Tu sais l'âge de cette armoire, Liouba ? Il y a une semaine, j'ai ouvert le tiroir du bas et j'ai vu des chiffres, gravés au feu. Cette armoire a été faite il y a exactement cent ans. Qu'est-ce que tu en dis ? Hein ? [...]
PICHTCHIK : Cent ans... Voyez-vous ça !...
GAEV : Oui... C'est quelque chose. Chère et très respectée armoire ! Je salue ton existence dévouée depuis plus de cent ans au glorieux idéal du bien et de la justice. Ton appel silencieux au travail fécond ne s'est pas affaibli au cours de ces cent ans, soutenant bravement, à travers les générations de notre famille, la foi en un lendemain meilleur, et raffermissant en nous le goût du bien et de la conscience sociale.
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Anton Tchekhov
Soigner les paysans pauvres sans être médecin, c’est les tromper, et qu’il est facile de jouer les bienfaiteurs quand on possède deux mille hectares. ("La Maison à mezzanine")
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Ce ne sont ni les brigands ni les incendies qui détruisent le monde, mais la haine, l'hostilité, les petites intrigues...
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Plus le développement intellectuel et moral d’un homme est élevé, plus l’homme est libre, et plus la vie lui donne de satisfaction.
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LOMOV : Je m'efforcerai d'être bref. Vous n'êtes pas sans savoir, inestimable Natalia Stepanovna, que, depuis longtemps déjà, depuis l'enfance même, j'ai l'honneur de connaître votre famille. Feu Tatie, et son mari, dont, comme vous daignez le savoir, j'ai reçu les terres en héritage, ont toujours considéré avec un profond respect votre papa et feu votre maman. Les familles Lomov et Tchouboukov ont toujours entretenu les relations les plus amicales, et , même, c'est le cas de le dire, les plus familiales. De plus, comme vous daignez le savoir, mes terres et les vôtres se touchent de très près. Si vous daignez vous en souvenir, mon pré aux vaches jouxte votre bois de bouleaux.

NATALIA : Pardon de vous interrompre. Vous dîtes « mon pré aux vaches »... Mais est-ce qu'il est à vous ?

LOMOV : Bien sûr...

NATALIA : Ça par exemple ! Le pré aux vaches, il est à nous et pas à vous !

LOMOV : Mais non, il est à moi, inestimable Natalia Stepanovna.

NATALIA : Première nouvelle ! D'où tenez-vous qu'il est à vous ?

LOMOV : Comment, d'où je le tiens ? Je parle de ce petit pré aux vaches qui forme une enclave entre votre bois de bouleaux et le marais brûlé.

NATALIA : Mais oui, mais oui... il est à nous.

LOMOV : Non, vous faites erreur, inestimable Natalia Stepanovna - il est à moi.

NATALIA : Reprenez-vous, Ivan Vassilievitch ! Depuis quand est-il à vous ?
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Micha ne s’imaginait sa future femme que grande, grosse, imposante et dévote, avec une démarche de paonne et immanquablement, un long châle sur les épaules, or Macha était maigre, mince, sanglée dans un corset trotte-menu, mais surtout elle était trop séduisante et, par moments, lui plaisait beaucoup, ce qui à son avis, ne convenait pas au mariage mais uniquement en d’autres circonstances.
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Ce qui se passait au village lui paraissait répugnant et l’affligeait. À la Saint-Élie, les moujiks buvaient ; ils buvaient à l’Assomption ; ils buvaient à l’Exaltation de la Croix. À la fête de l’Intercession de la Vierge, il y eut à Joûkovo la fête paroissiale, à l’occasion de laquelle les moujiks burent trois jours de suite. Ils burent cinquante roubles des deniers communs, et ils quêtèrent ensuite à toutes les portes pour continuer à boire. Le premier jour de la fête, les Tchikildiéev avaient tué un mouton ; ils en mangèrent le matin, au dîner et le soir ; ils en mangèrent tant qu’ils purent, et les enfants se levèrent encore la nuit pour se remettre à manger. Cyriaque, les trois jours, fut effroyablement ivre ; il but tout ce qu’il avait, même sa casquette et ses bottes ; et il battit sa femme si fort qu’on dut lui jeter de l’eau sur le visage pour la faire revenir à elle. Ensuite tous avaient honte et étaient malades.

(Les moujiks)
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Comme c’est étrange de voir pleurer une actrice célèbre, et pour une raison pareille ! Et qu’un écrivain connu, l’idole du public, dont on parle dans les journaux, dont on vend les portraits, dont les œuvres sont traduites à l’étranger, passe ses journées à pêcher et se réjouisse quand il a pris deux goujons, comme c’est étrange ! Je croyais que les gens célèbres étaient fiers, inaccessibles, qu’ils méprisaient la foule, qui place au-dessus de tout la noblesse et la fortune, et qu’ils se vengeaient d’elle, grâce à leur gloire et à l’éclat de leur nom. Mais non, je les vois pleurer, aller à la pêche, jouer aux cartes, rire et se fâcher comme tout le monde…
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Charmante vision ! Je venais pour de la prose et je tombe dans la poésie...
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Anton Tchekhov
Ceux qui n'ont pas l'esprit libre ont des pensées toujours confuses.
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KHROUCHTCHOV : Vous exterminez les forêts, mais elles embellissent la terre, elles apprennent à l'homme à comprendre ce qui est beau et lui inspirent une humeur majestueuse. Les forêts adoucissent la rudesse des climats. Où le climat est doux, on dépense moins de forces pour lutter contre la nature. […] Vous me regardez d'un air ironique, et tout de ce que je vous dis vous paraît vieux et futile, mais quand je passe devant les bois des paysans que j'ai sauvés de la hache, ou quand j'entends bruire ma jeune forêt, que j'ai plantée de ces mains, là, j'ai conscience de ce que le climat, lui aussi, est un tant soit peu en mon pouvoir, et que si, dans mille ans, les hommes sont heureux, eh bien, j'y serai aussi, un tant soit peu, pour quelque chose. Quand je plante un jeune bouleau, que je le vois se couvrir de feuilles et se balancer dans le vent, mon âme s'emplit de fierté.

Acte I, Scène 7.
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La musique est si gaie, si entraînante, on a envie de vivre ! Oh, mon Dieu ! Le temps passera, nous nous en irons pour toujours, on nous oubliera, on oubliera nos visages, nos voix, et combien nous étions, mais nos souffrances se changeront en joie pour tous ceux qui vivront après nous, le bonheur et la paix descendront sur la terre, et se souvenant de ceux qui vivent à présent, on aura pour eux une bonne parole, et on les bénira.
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KATIA : Arrêtez ça, madame !
SOFIA IÉGOROVNA : Arrêter quoi ?
KATIA : L'amour. À quoi ça sert, l'amour ? Rien qu'à donner de la honte.

Acte IV, Scène 1.
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Les forêts russes retentissent de coups de hache. Des milliards d'arbres périssent. Les tanières des bêtes sauvages, les nids des oiseaux se vident ! Les rivières s'ensablent et se dessèchent. Des paysages merveilleux disparaissent pour toujours, uniquement parce que l'homme paresseux n'a pas l'idée de se baisser et de ramasser le combustible à ses pieds !
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Écoutez, monsieur l'honnête homme, il n'est pas galant, quand on accompagne une dame, de ne lui parler toute la route que de son honnêteté ! C'est peut-être honnête, mais c'est pour le moins ennuyeux. Ne parlez jamais aux femmes de vos qualités ou de vos vertus ; laissez-les les trouver elles-mêmes...
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Sans parler de deux ou trois cents ans, même dans un million d’années, la vie, elle, restera ce qu’elle a toujours été ; elle ne change pas, elle est immuable, elle suit ses propres lois, qui ne vous concernent pas, ou, du moins, que vous ne connaîtrez jamais. Les oiseaux migrateurs (…), ils volent, ils volent, et quelles que soient les pensées, nobles ou pas, qui leur passent par la tête, ils continueront de voler, sans savoir ni pourquoi ni vers quoi. Ils volent, et ils voleront toujours, quels que soient les philosophes qui surgissent parmi eux ; et, d’ailleurs, qu’ils philosophent tant qu’ils veulent, du moment qu’ils volent…
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Il avait vingt-quatre ans, des yeux passionnés de Géorgien, de jolies moustaches fines et des joues pales. Il ne peignait jamais rien, mais il était peintre.

(Une vilaine histoire)
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Dans la vie, il ne puisait son bien-être qu'à deux sources : les écrivains et parfois la nature.
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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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