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Citations de Anton Tchekhov (1344)


On dit que les philosophes et les vrais sages sont indifférents. C’est faux, l’indifférence est une paralysie de l’âme, une mort anticipée.
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ANDREI : le présent est immonde, mais quand je pense à l’avenir, par contre, comme tout est beau ! Tout devient si léger, si vaste ; au loin, une petite lumière s’allume, je vois la liberté, je nous vois, mes enfants et moi, libérés de l’oisiveté, du kvas, de l’oie au chou, de la sieste digestive, de la veulerie, et de la paresse.
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TIKHONE. La hache, où tu l'as prise ?
MERIK. Je l'ai volée... Je l'ai volée, et, maintenant, je suis avec elle, comme un amoureux : ça me ferait de la peine de la jeter mais je sais pas quoi en faire. Comme une femme qu'on aime plus...

Sur la grand-route, scène 2


Traduction : André Marcowicz / Françoise Morvan
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MARIA VASSILIEVNA : Cette dernière année, tu as tellement changé que je ne te reconnais plus du tout. Tu étais un homme aux convictions solides, un homme phare…
VOÏNITSKI : Oh oui ! J'étais un homme phare, mais qui ne donnait de lumière à personne. Permettez-moi de quitter la table. J'étais un homme phare… Impossible de trouver plus venimeux comme mot d'esprit ! Aujourd'hui, j'ai quarante-sept ans. Jusqu'à l'année dernière, j'étais comme vous, j'essayais, exprès, de m'aveugler avec les brumes des abstractions pour ne pas voir la vraie vie — et je croyais bien faire. Je n'ai jamais aimé, jamais été aimé, je n'ai jamais eu de famille, jamais bu de vin, jamais eu de plaisir, parce que j'ai toujours essayé d'être tout sauf vulgaire ! Et, aujourd'hui, si vous saviez comme je me hais d'avoir si bêtement perdu mon temps, quand j'aurais pu avoir tout ce que la vieillesse me refuse aujourd'hui ! Ma vie est perdue bêtement, et cette conscience, aujourd'hui, me ronge le cœur.

Acte I, Scène 7.
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je manquais de délicatesse indispensable quand on effleure l'âme d'autrui...
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APLOMBOV : Et toi, qu'est-ce que tu en penses, ma chère ?
DACHENKA : Y veulent toujours montrer leur instruction et y font que dire des choses pas comprenables.
NASTASSIA TIMOFÉÏEVNA : Nous autres, Dieu merci, toute notre vie, on s'est passés d'instruction, et c'est déjà notre troisième fille qu'on marie à un homme bien. Et si, à votre idée, on n'a pas d'instruction, alors, pourquoi vous venez chez nous ? Allez plutôt chez vos instruits !

LA NOCE.
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Le caractère est une force de la nature, l’absence de caractère d’autant plus.
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Le gardien est le vieux Savéliev, un forçat qui sert de valet et de cuisinier aux fonctionnaires de passage. Un jour où il nous servait à déjeuner, à l'un d'eux et à moi-même, il présenta un plat de travers. Sur quoi, mon compagnon le traita rudement d'imbécile. Alors, je regardai l'irresponsable vieillard et -je m'en souviens encore- je me dis que notre intelligentsia n'avait jusqu'à présent rien su faire d'autre du bagne que de l'apparenter de la façon la plus triviale au servage.
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Enfin, coupe les bois par nécessité ; mais pourquoi les détruire ? Les forêts russes craquent sous la hache. Des milliards d’arbres périssent. On détruit les retraites des bêtes et des oiseaux. Les rivières ont moins d’eau et se dessèchent. De magnifiques paysages disparaissent sans retour. Tout cela parce que l’homme paresseux n’a pas le courage de se baisser pour tirer de la terre son chauffage.

(A Elèna Andréïevna.) N’est-ce pas, madame ? Il faut être un barbare insensé pour brûler cette beauté dans sa cheminée, détruire ce que nous ne pouvons pas créer. L’homme est doué de raison et de force créatrice pour augmenter ce qui lui est donné, mais, jusqu’à présent, il n’a pas créé ; il a détruit. Il y a de moins en moins de forêts. Le gibier a disparu. Le climat est gâté, et chaque jour la terre devient de plus en plus pauvre et laide.
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Les convalescents sont toujours joyeux, surtout lorsqu’ils sont jeunes. Ils sentent et comprennent la valeur de la santé, chose qu’un homme bien portant apprécie rarement. La santé, c’est la liberté, mais qui d’autre que le prisonnier libéré jouit pleinement de cette liberté ?

(Fleurs tardives)
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[Le mari] lui tendit la main. Grokholski serra légèrement cette main molle et humide, et tressaillit de tout son corps comme s’il avait écrasé dans son poing une grenouille glacée.

(La denrée vivante)
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LOPAKHINE : Mon père, il est vrai, était un moujik, et moi, me voila avec un gilet blanc et des bottines jaunes. Bref, je fourre mon groin dans la farine… Bien sûr, j’ai de l’argent, beaucoup d’argent mais il suffit de gratter un peu pour voir que je ne suis qu’un moujik parmi les moujiks.

LA CERISAIE - Acte I
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J’ai vécu trente-trois ans avec ma femme, et je suis en mesure d’affirmer que c’était les meilleures années de ma vie, ou du moins qu’elles auraient pu être les meilleures. En un mot, elles se sont écoulées comme seuls s’écoulent les moments heureux ; à proprement parlé, que le diable les emporte !

(Version définitive de 1902 – Traduction : Arthur Adamov)
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Je réclame tout particulièrement l’attention de MM. les médecins ici présents, qui pourront trouver dans ma conférence de nombreux et utiles renseignements, puisque le tabac, outre qu’il exerce une action nocive, s’emploie également en médecine. Ainsi, en 1871, le 10 février, il a été prescrit à ma femme sous forme de lavements.

(Première version de 1888 - Traduction : Arthur Adamov)
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On ne se rend compte de l’insondable profondeur et de l’infini du ciel qu’en mer, ou alors dans la steppe, la nuit, au clair de lune. Il est terrible, sublime et affectueux, il a un air de langueur et d’invité, sa tendresse donne le vertige.
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Astrov
-Baste ! me voilà dégrisé. Vous voyez, je suis sobre, et je le resterai jusqu’à la fin de mes jours. (il consulte sa montre) Donc,je continue. Comme je vous l’ai dit : mon temps est fini ; il est trop tard pour moi...J’ai vieilli, je me suis surmené, je deviens vulgaire ; mes sentiments se sont émoussés,
et je me crois incapable d’un attachement quelconque... Je n’aime personne...et je ne pourrai plus aimer.Seule la beauté m’émeut encore. Elle seule ne me laisse pas indifférent.Il me semble que si Elena Andréevna en avait envie, elle pourrait me faire perdre la tête en un seul jour. Mais ce
ne serait pas de l’amour, ce ne serait pas un attachement...
Il tressaille et se cache les yeux de la main.
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Et plus sa beauté passait et repassait devant mes yeux, plus vive devenait ma tristesse. J'avais pitié de moi, d'elle, de l'Ukrainien qui la suivait tristement du regard chaque fois qu'elle courait vers les chariots à travers le nuage de balle. Était-ce envie de sa beauté ou regret qu'elle ne fût pas mienne et ne dût jamais l'être, d'être un étranger pour elle ou bien un sentiment confus que sa rare beauté était fortuite, inutile et passagère comme toute chose en ce monde, ou encore peut-être ma tristesse était-elle ce sentiment particulier qu'éveille en l'homme la contemplation de la vraie beauté? Dieu seul le sait.
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Le couvercle se souleva, une lumière éblouissante obligea Tiotka à cligner des yeux. On entendit alors, venant du public, un grand " ah ! " et une voix d'enfant s'écria :
- Papa, c'est Kachtanka, vraiment, Kachtanka !
- Mais oui, c'est Kachtanka, confirma une voix chevrotante et avinée.
Tiotka tressaillit et regarda du côté où des voix l'avaient appelée par son nom. Deux visages l'éblouirent comme l'avait éblouie plus tôt la vive lumière, un visage ma rasé et celui, effaré et joufflu, d'un enfant. Elle se souvint, sauta à terre et s'élança en jappant vers ces visages.
Une clameur assourdissante retentit à nouveau, au milieu de laquelle on percevait des coups de sifflet et les cris d'un enfant :
- Katchanka ! Katchanka !

KATCHANKA.
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Et, notez bien, nous ne pouvons absolument pas savoir, à présent, ce qui, en fin de compte, passera pour élevé, pour grave, ou pitoyable et ridicule. La découverte de Copernic, ou, mettons, de Colomb, n’a-t-elle pas semblé, dans les premiers temps, inutile, ridicule, quand je ne sais quelle sornette écrite par le premier idiot venu semblait pure vérité ? Il est bien possible que notre vie à nous, avec laquelle nous faisons si bon ménage, nous semble, au fil du temps, bizarre, malcommode, sans esprit, et sans pureté – peut-être même, pécheresse…
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un être intelligent et instruit n’est jamais de trop, où qu’il soit, même dans une ville ennuyeuse et morne.
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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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