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Citations de Arnaldur Indriðason (1498)


- On a honte d’être la victime de ce genre d’homme, on se referme sur soi dans une solitude absolue dont on interdit l’accès à tous, et même à ses enfants, car on ne veut pas que quiconque vienne y mettre les pieds, surtout pas ses propres enfants. Et alors, on se retrouve là à se préparer à la nouvelle attaque qui viendra sans prévenir, plein de haine contre quelque chose d’incompréhensible et tout à coup la vie se résume à attendre cette prochaine attaque, quand viendra-t-elle, avec quelle violence, pour quelle raison, comment je pourrais l’éviter ? Plus j’en fais pour lui faire plaisir, plus il est ignoble avec moi. Plus je montre de la passivité et de la peur, plus il me hait. Et si je lui oppose la moindre résistance, alors, voilà qu’il se retrouve avec une raison de me battre à mort. Il n’y a aucune manière de se comporter qui lui convienne. Aucune. Jusqu’à ce que la seule chose qu’on ait dans la tête, c’est que cela s’arrête, peu importe comment. Seulement que ça s’arrête.
Un silence de mort régnait dans la maison.
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Qu'est-ce qui vous conduit à ignorer les signaux de danger, les erreurs, à refuser de voir ou de comprendre ce qu'on ne perçoit que lorsqu'on court à sa perte ? D'où vient ce grandiose refus ? Pourquoi fait-on le choix de ne pas voir les dangers alors qu'ils sont devant notre nez ? Est-ce que c'est ça, l'amour ? Est-ce que c'est pour ça que l'amour rend aveugle ?
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Il ne parlait jamais de son amour. On aurait dit qu’il voulait garder sa mémoire à l’abri des mots inutiles, lui qui, mieux que quiconque en connaissait le pouvoir.

(Métailié, p.114)
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- Pour quelles raisons tu es contre l’armée ?
- C’est possible d’être pour ? répondit Erlendur en regardant vers le nord où l’on apercevait la grande tour de contrôle qui montait vers le ciel. Plus loin, on distinguait les monts Esja et Skardsheidi, ce qui ne faisait que renforcer la sensation d’irréalité. Où que se porte le regard, il tombait sur des points de repères familiers et bien islandais. Deux univers se rencontraient sur cette lande. Deux univers qu’Erlendur pensait inconciliables.
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Il y a des endroits que les gens veulent parfois oublier. Des lieux dont ils refusent de se souvenir. (...) On n'a pas envie qu'il[s] nous poursuive[nt] tout au long de notre existence, mais il est difficile de s'en débarrasser vraiment.
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Les gens allaient et venaient sans trop s'intéresser au passé. Ils bâtissaient une vie nouvelle, s'inventaient un avenir. C'était le cours normal des choses. Le temps n'attendait personne.
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Les Thaïlandais se servent de diminutifs afin d'induire les mauvais esprits en erreur. Cela fait partie de leurs croyances. On attribue un prénom à l'enfant, mais on se sert d'un diminutif afin de tromper les esprits qui pourraient lui nuire et qui ne doivent pas connaître son véritable prénom.
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Qu'est-ce qui pouvait pousser quelqu'un à vouloir mourir et quitter un tel foyer ? pensa-t-il. Il n'y avait donc rien ici pour vous donner envie de vivre ?
Il savait bien que les réflexions de ce genre étaient vaines. L'expérience montrait que les suicides étaient parfaitement imprévisibles et indépendants des conditions financières du foyer. Ils suscitaient souvent la plus grande des surprises.
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Je jetai un coup d'oeil par la fenêtre du train. Il m'était agréable de me déplacer avec ces lents serpents dans lesquels on peut se tenir debout et voir le paysage défiler, même quand il fait sombre et qu'il y a de l'orage et qu'il pleut, comme ce soir-là, et que le véhicule n'est pas de toute première qualité : un wagon qui date de l'entre-deux-guerres et qui a fait son temps.
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- J'avais juste envie de te voir, interrompit-elle. J'avais juste une putain d'envie de voir de quoi tu avais l'air.
- Et alors, j'ai l'air de quoi ? demanda-t-il.
Elle le fixa du regard.
- D'un pauvre type, répondit-elle.
- Bon alors, nous ne sommes pas très différents l'un de l'autre, rétorqua-t-il.
Elle le dévisagea un bon moment et il eut l'impression qu'elle souriait.
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Dans le domaine des sentiments , le temps n'existe pas.
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Il m’a parlé de sa détresse et m’a dit que ça ne changeait rien qu’on vive ou qu’on meure. Je me suis demandé ce qui pouvait conduire quelqu’un à tenir de tels propos.
(Métaillé, p.122)
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Les femmes devraient être présentes sur tous les fronts, et en première ligne.
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Ces gens ne demandaient qu'à être bernés et, plus ils payaient cher, plus ils étaient disposés à avaler n'importe quelles sornettes. Par le diable, je n'arrive pas à croire à quel point c'était facile de les tromper!
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Konrad se demandait parfois s'il finirait sa vie en maison de retraite et cette perspective ne l'enchantait guère. Il avait remarqué que Steinar partageait sa chambre avec un autre pensionnaire et n'imaginait pas finir ses jours ainsi. Même les prisonniers de Lida- Hraun avaient droit à des cellules individuelles.
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Ce que l’on peut être aveugle aux autres et égoïste ! Je comprends maintenant que c’est moi qui avais besoin de lui, et non l’inverse. Je ne l’ai vu qu’en le perdant. Je me suis toujours considéré comme un bon samaritain qui s’acquittait de son devoir et souvent plus que ça. De son devoir ! Mon frère était un devoir dont je devais m’acquitter. En fait, j’attendais seulement qu’il meure.
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L’histoire n’est qu’un tissu de mensonges — nous le savons bien, vous et moi. Il y a eu de dissimulations, tant de choses inventées de toutes pièces; nous avons dit la vérité sur des mensonges et menti sur la vérité. enlevé telle chose pour le remplacer par telle autre.
(Métailié, p.111)
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Je ne voudrais pas qu'il s'inquiète trop, avait expliqué Sunee. Sinon, ce sera bien plus difficile pour lui de rejoindre le ciel. Cela lui compliquera la tâche s'il doit nager à travers mes larmes.
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La vieille dame étant allongée derrière sa porte, il avait fallu enjamber son corps pour entrer dans l’appartement. Âgée d’environ soixante-dix ans, les cheveux presque totalement gris, vêtue d’un gilet, d’un chemisier et d’un pantalon marron, elle avait des lunettes attachées à une chaîne autour du cou et son visage témoignait de la violence de sa mort. Les yeux exorbités et la bouche grand ouverte, elle semblait avoir épuisé ses dernières forces en essayant d’aspirer un peu d’oxygène.
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Ils s'étaient vus régulièrement les années qui avaient suivi, puis avaient mis fin à leur relation quand Erna était tombée malade. Konrad ne lui avait jamais dit ce qui s'était passé. Svanhildur et lui n'avaient pas de mal à trouver du temps pour eux Erna travaillait beaucoup à cette époque, quant à Konrad, il était toujours "au travail". Que cherchait-il ? Que lui apportait une relation extraconjugale avec une femme divorcée ? Qu'est-ce qu'il en retirait, en fin de compte ? Un peu d'aventure ? De l'excitation ? Cela l'aidait-il à oublier cette chose qui le rongeait de l'intérieur, cette enquête infernale qu'il avait sur les bras ?
Il avait réussi à saccager la seule chose qui comptait réellement à ses yeux. L'idée qu'Erna ait pu être au courant de son mensonge sans en laisser rien paraître lui était devenue insupportable au fil des ans.
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Arnaldur Indridason

Un soir glacial de janvier, un petit garçon asiatique de 12 ans qui rentrait de son école est assassiné au pied d’un immeuble de la banlieue de Reykjavik.

La Cité des jarres (2005)
La Femme en vert (2006)
La Voix (2007)
L'Homme du Lac (2008)
Hiver arctique (2009)
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