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Citations de Arnaldur Indriðason (1498)


Albert hésita . Le temps passait tandis que Marion murmurait :
Entends , artisan des cieux ,
La prière du poète ,
Et que vienne à moi , Ta douce miséricorde .
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Il pensait à ces enfants qui ne connaissent jamais vraiment leurs parents. Qui ne parviennent jamais à savoir qui ils sont en réalité. Ces enfants qui faisaient irruption dans la vie de leurs parents quand celle-ci était déjà à moitié écoulée et qu’ils ne savaient rien d’eux. Qu’ils ne voyaient en eux rien d’autre que la figure du père, de la mère, celle de l’autorité ou encore la figure tutélaire. Et ne découvraient jamais le secret qu’ils conservaient ensemble ou chacun de leur coté, ce qui avait pour conséquence de rendre les parents aussi étrangers à leurs enfants que tous les autres gens croisés sur leur chemin. Il pensait à la façon dont les parents maintenaient parfois leurs enfants à distance jusqu’à ce que leurs relations se résument à des comportements convenus et polis, minées par le mensonge né de l’expérience commune bien plus que construites sur un amour authentique.
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Erlendur était convaincu que le hasard n'était rien de plus que la vie elle-même qui jouait avec les gens de mauvais tours ou les divertissait. Il était comme la pluie qui tombe aussi bien sur les justes que sur les crapules. Il pouvait avoir des conséquences bénéfiques ou néfastes. Dans une certaine mesure, il déterminait ce qu'on appelle le destin. Il naissait du néant : inattendu, étrange et inexpliqué.
Erlendur se gardait de confondre les hasards et le reste. Il savait mieux que quiconque par son travail que, parfois, les coïncidences étaient organisées. Elles pouvaient être soigneusement agencées dans la vie d'individus qui jamais ne soupçonnaient quoi que ce soit. Dans ce cas, les événements ne portaient plus le nom de hasard. On pouvait les définir de diverses manières, mais dans la profession d'Erlendur il existait un seul mot pour le faire et c'était le mot crime.
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Petit à petit, les coups se résument à du pur sadisme parce que le seul pouvoir que l'homme violent détienne au monde, c'est celui qu'il exerce sur cette unique femme qui est son épouse, mais ce pouvoir n'a aucune limite puisque l'homme sait que la femme ne peut rien faire face à lui. Elle est totalement impuissante et complètement dépendante de lui parce qu'il ne se contente pas de la menacer elle, il ne se contente pas de la torturer avec la haine et la colère qu'il éprouve pour elle, mais la torture également avec la haine qu'il éprouve pour ses enfants en lui faisant clairement comprendre qu'il leur fera du mal si jamais elle essayait de se libérer de son emprise. Et pourtant, toute cette violence physique, toute cette souffrance et ces coups, ces os cassés, ces blessures, ces bleus, ces yeux au beurre noir, ces lèvres fendues, tout cela n'est rien comparé aux tortures que l'âme endure. Une terreur constante, absolument constante, qui jamais ne faiblit. Les premières années, quand elle montre encore quelques signes de vie, elle essaie de chercher de l'aide, elle essaie de s'enfuir, mais il la retrouve et lui murmure qu'il a l'intention de tuer sa petite fille et d'aller l'enterrer dans la montagne. Et elle le sait capable de le faire, alors elle abandonne. Elle abandonne et remet sa vie entre les mains de cet homme.
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Je sais qu'on est l'artisan de son propre destin.
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Je me suis toujours détestée, repris Eva Lind. J'éprouvais de la colère. Parfois, je bouillonnais tellement que j'étais prête à exploser. J'étais en colère contre maman, contre toi, contre l'école et contre ces connards qui m'emmerdaient là-bas. Je voulais me débarrasser de moi-même. Je ne voulais plus être moi. Je n'avais que du dégoût pour moi. Je me détruisais et je permettais aux autres de faire la même chose.
...
Non c'était vraiment ça. De la colère et du dégoût. Ce n'est pas un très bon cocktail. J'ai beaucoup réfléchi après avoir compris que tous mes actes n'étaient que la conséquence d'un processus qui avait débuté avant ma naissance. Un processus sur lequel je n'avais aucune prise. C'était à toi et à maman que j'en voulais le plus. Pourquoi vous m'aviez fait naître ? Qu'est-ce-que vous aviez eu dans la tête ? Qu'est-ce que j'avais pour moi dans ce monde ? Quels étaient mes atouts ? Aucun. Je n'étais qu'une erreur commise par deux personnes qui ne se connaissaient pas et ne voulaient pas se connaître.
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A travers l’oeil du photographe de presse, ces clichés faisaient état d’un assassinat commis de sang-froid, un événement qui restait comme gravé dans cet environnement sordide, ces murs en ciment nu, cet imposant portail d’acier et cette nuit glaciale. On y distinguait des ombres qui allaient et venaient alentour, des policiers qui grelottaient à côté du corps, pour certains en uniforme avec leur ceinture blanche serrée à la taille.
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Il regarda sa fille, les cheveux sales, les bras maigres, les poignets à peine plus épais que l'un de ses doigts, le corps d'une maigreur squelettique et saisi de tremblements. Elle était pieds nus et avait les ongles en deuil.
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Elisa avait répondu qu’elle était à bout de patience. Il lui avait déjà fait ce genre de promesses sans jamais les tenir et, maintenant, elle en avait assez. Il avait piqué une colère noire. Lui avait crié dessus. Lui avait jeté des objets au visage. L’avait menacée. Jamais il ne la laisserait emmener leur fille. Il allait rentrer en Amérique, prendre la gamine avec lui, et Elisa ne la reverrait jamais. Il ne consentirait jamais à divorcer et, si elle s’avisait à nouveau de lui dire qu’elle comptait le quitter, il saurait le lui faire regretter. Elle avait pu constater par la suite que ce n’étaient pas des paroles en l’air
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Un jour ils atterriront sur la lune et le Livre du Roi en sera témoin, parce qu'il est notre histoire et aussi l'histoire de la terre et du temps.
Le professeur prit une profonde respiration.
-Il est lui-même le temps, Valdemar. Notre pauvre séjour sur terre n'a aucune importance, comparé au Livre du Roi. Nous n'en sommes que les dépositaires.
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Malfridur n'avait aucun doute sur l'existence d'un au-delà et parlait régulièrement du monde de l'éther, cette dimension parallèle où les âmes se retrouvaient après avoir quitté les corps. Une foule de gens en quête de réponses sur la vie après la mort s'étaient adressés à son époux.
Malfridur avait été témoin d'un grand nombre d'événements que seuls reconnaissaient ceux qui croyaient aux phénomènes surnaturels.
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Debout, à ses côtés, le policier regardait le vent balayer les feuilles mortes.
- Les roses de la nuit, dit-il.
- Quoi? demanda Janus.
- C'est à ça que me fait penser la couleur de l'automne dans les arbres, c'est celle de la nuit et de la mort.
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Ces histoires avaient piqué la curiosité de Konrad qui s'était documenté sur les différentes théories concernant la vie après la mort, entre autres sur celle du monde de l'éther, tout aussi réel que notre monde terrestre pour les adeptes du spiritisme. A leurs yeux, au moment de la mort, l'âme y emportait tout le bagage qu'elle avait accumulé au cours de son passage sur terre, sa personnalité et sa mémoire, et elle accédait à un autre degré d'existence appelé corps éthéré. La seule trace subsistant dans le monde terrestre était le corps inerte du défunt, enveloppe désormais inutile de l'âme libérée. Le père d'Eyglo adhérait à cette théorie et considérait qu'il était équipé d'une sorte d'antenne permettant de percevoir les âmes présentes dans cet au-delà.
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L'histoire n'est qu'un tissu de mensonges - nous le savons bien, vous et moi. Il y a eu tant de dissimulations, tant de choses inventées de toutes pièces ; nous avons dit la vérité sur des mensonges , et menti sur la vérité, enlevé telle chose pour la remplacer par telle autre. C'est notre job. Vous m'avez dit un jour que l'histoire de l'humanité n'était rien d'autre qu'une succession de crimes et de malheurs. Et bien, c'est aussi une succession de mensonges savamment construits.
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Nous passons la majeure partie de l'année enfermés et ici, chacun vit dans son propre univers. Ici, on ne voit rien que des portes closes. Tenez, regardez cette cage d'escalier. Je ne dis pas que c'est mieux ou pire, c'est simplement autre chose. Ce sont deux mondes différents.
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On aurait dit que ces gens n'avaient pas la moindre retenue quand il s'agissait d'écrire sur eux-mêmes, leurs amis et leur famille, leurs activités et leurs agissements, leurs désirs, leurs sentiments, leurs opinions, en résumé, tout ce qui pouvait leur venir à l'esprit au moment où ils se trouvaient face à leur ordinateur. Ils semblaient ne s'imposer aucune forme de censure. Ils racontaient absolument tout.
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Aucun n’était bien malin et j’ai vite compris que je pouvais obtenir d’eux tout ce que je voulais. C’est une sensation assez grisante d’avoir un tel pouvoir sur autre.

(p.318)
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Elle ne s'en rendit vraiment compte qu'en ressentant la douleur à la tempe. Il l'avait frappé à la tête à poing fermé sans le moindre préavis et avec une telle rapidité qu'elle ne l'avait même pas vu faire. Ou bien peut-être ne parvenait-elle pas à croire qu'il ait pu lever la main sur elle. C'était le premier coup qu'elle recevait et il lui arriverait souvent de se demander au cours des années à venir si sa vie aurait été différente si elle était partie dès ce moment-là. Est-ce qu'il l'aurait laissée s'en aller?
Elle ne comprenait pas la raison qui l'avait poussé à la frapper subitement et le regardait, complètement interloquée. Personne ne l'avait jamais frappée de cette façon auparavant. Il n'y avait que trois mois qu'ils étaient mariés.
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— Mais… vous travaillez dans la police. Vous n’avez pas le devoir de… ?
— Le devoir est une notion complexe, observa Erlendur.
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Elle a l'impression que tout le monde est devenu complètement cinglé, que les gens passent leur temps à copuler comme des bêtes et de tous les côtés.
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