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Citations de Arnaldur Indriðason (1498)


Il n’avait absolument pas cherché à exhumer un crime. C’est le crime qui était venu à sa rencontre.
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Il grimaça. Cet examen de la prostate ne serait pas une partie de plaisir. Il n'avait pas oublié ces trajets déplaisants où il portait à l'hôpital de petites éprouvettes en plastique à l'époque où, avec Bergthora, ils avaient essayé de faire un enfant par procréation médicalement assistée. Il devait chaque fois éjaculer dans un petit récipient tôt le matin, maintenir le liquide à la température adéquate avant d'aller le remettre aux jeunes femmes de l'accueil, accompagné de ses renseignements personnels, tout en s'efforçant de faire un peu d'humour. Il allait maintenant devoir consulter un spécialiste qui lui demanderait de s'allonger sur le côté, de lever le genou tandis qu'il enfilerait un gant en latex, lui parlerait de la pluie et du beau temps et explorerait son intimité à la recherche d'une tumeur.
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La clarté de la lune montante nimbait les champs de lave alentour, ses rayons baignaient la montagne Keilir de leur lumière froide.
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- Alors, tu as quitté les impôts ?
- Oui, je travaille maintenant à la banque avec Guffi, avait-elle répondu avec un sourire. J'aide aujourd'hui les riches à payer moins. Et ça fait une sacrée cagnotte, à ce que dit Guffi. 
- Et tu es mieux payée? avait ajouté Sigurdur Oli. 
- C'est le moins qu'on puisse dire, mon salaire est presque indécent. 
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Il y avait quelque chose de hautain, d'arrogant dans la manière dont il se tenait assis sur sa chaise, jambes écartées, se balançant d'avant en arrière à s'amuser de leur bêtise. On aurait dit qu'il les plaignait de ne pas avoir, contrairement à lui, une philosophie à l’épreuve des balles.
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Il y a eu une époque où il avait été un petit garçon et il devait bien avoir conservé en lui des traces de ce petit garçon, une petite voix qui l’appelait depuis le fond de son âme. Et même quand il se mettait dans ses colères les plus violentes et les plus noires et qu’il ne respectait plus rien, il y avait toujours en lui cette voix qui le suppliait d’arrêter.
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-Tu es cinglée, dis-je
-Si seulement tu savais...
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J'étais en train de le cocufier , lui là , assis en face de moi dans son bureau .
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Les gens qui sont le plus à gauche sont ceux qui ont les convictions les plus solides et les plus justes, répétait-il. Sigurdur Oli avait depuis longtemps renoncé à parler politique avec lui et, chaque fois qu'il refusait la discussion, le vieux lui reprochait d'avoir hérité du snobisme conservateur de sa mère.
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Certaines personnes travaillent toute leur vie dans une profession qui ne leur donne aucune satisfaction et elles ne font jamais rien pour en changer.( p50)
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L'appel parvint à la Centrale d'urgence peu après minuit. Depuis un téléphone portable, une voix féminine affolée s'exclama :

– Elle s'est... Maria s'est suicidée... Je... C'est affreux... c'est horrible !

– Quel est votre nom, s'il vous plaît ?

– Ka... Karen.– D'où nous appelez-vous ? demanda l'employé de la Centrale d'urgence.

– Je suis... je me trouve dans... sa maison d'été...

– Où ça ? Où est-ce ?

– ... au lac de Thingvellir. Dans... dans sa maison d'été. Faites vite... je... je vous attends...

Karen avait bien cru qu'elle ne parviendrait jamais à retrouver cette maison. La dernière fois qu'elle y était venue remontait à loin, presque quatre ans. Maria lui avait pourtant fourni des indications détaillées, mais celles-ci lui étaient plus ou moins entrées par une oreille et ressorties par l'autre : elle était certaine de se rappeler la route. Elle avait quitté Reykjavik peu après huit heures du soir, par une nuit aussi noire que du charbon. Elle avait traversé la lande de Mosfell où il n'y avait que peu de circulation, n'y avait croisé que les phares de quelques voitures qui retournaient vers la capitale. Seul un autre véhicule roulait en direction de l'est, elle suivait la lueur rouge des feux arrière, heureuse d'être accompagnée.

Elle, qui n'aimait pas conduire de nuit, se serait mise en route plus tôt, si elle n'avait pas été retardée. Elle était chargée de communication dans une grande banque et elle avait fini par croire que les réunions et les coups de téléphone n'allaient jamais prendre fin. Elle savait la montagne de Grimannsfell à sa droite même si elle ne la voyait pas plus que celle de Skalafell, à sa gauche. Elle avait dépassé la route vers Vindashlid, la ferme où elle avait passé deux semaines en été, toute gamine. Elle avait suivi les feux arrière à une vitesse confortable jusqu'au moment où ceux-ci étaient descendus vers le champ de lave de Kerlingarhraun. Puis leurs chemins avaient divergé. Les lueurs rouges avaient accéléré avant d'aller se perdre dans l'obscurité. Elle s'était dit que la voiture se dirigeait peut-être vers la dorsale d'Uxahryggir et, de là, vers le nord et la vallée de Kaldadalur. Elle avait souvent emprunté ce chemin, elle trouvait jolie la route qui longeait la vallée de Lundarreykdalur et débouchait sur le fjord de Borgarfjördur. Il lui était revenu en mémoire le souvenir d'une belle journée d'été sur les bords du lac de Sandkluftavatn. Elle avait obliqué vers la droite pour continuer de s'enfoncer dans les ténèbres de Thingvellir, les plaines de l'ancien Parlement. Il lui était difficile de s'orienter en ces lieux plongés dans le noir. Aurait-elle dû tourner plus tôt ? Avait-elle pris le bon accès vers le lac ? Ou peut-être était-ce le prochain ? À moins qu'elle ne l'ait déjà dépassé ?

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[...] Erlendur se tut.
- Et tous ces jours de congés, tu ne veux pas les prendre ? demanda Valgerdur.
- Je devrais en utiliser quelques uns.
- Et tu penses en faire quoi ?
- Je pourrais essayer de me perdre le temps de quelques jours.
- De te perdre ? s'étonna Valgerdur. Je pensais plutôt aux îles Canaries ou à ce genre de choses.
- Oui, je ne connais pas tout ça.
- Dis-moi, as-tu jamais quiité l'Islande ? Tu n'es jamais parti en voyage à l'étranger ?
- Non.
- Mais tu en as envie ?
- Pas spécialement.
- La Tour Eiffel, Big Ben, le State Building, le Vatican, les pyramides, ... ?
- J'ai parfois eu envie de voir la cathédrale de Cologne.
- Dans ce cas pourquoi tu n'y va pas ?
- Ça ne m'intéresse pas plus que ça.
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Les livres restés sur les bibliothèques et ceux qui jonchaient le sol étaient pour la plupart anciens. Elle semblait apprécier les poètes islandais et la culture populaire nationale. Les quelques romans d'amour et polars qu'elle possédait étaient à peine visibles, rangés sur l'étagère au ras du sol.
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Derrière et tout autour de lui, des flocons de neige tombaient doucement à terre comme si les cieux s'étaient brisés et que la poussière qu'il contenait se répandait sur le monde.
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Son but n'était pas de remplir les prisons de désespérés. Ce qu'il voulait, c'était découvrir la vérité dans chacune des enquêtes qu'il menait.
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Sigurdur Oli ronflait doucement , assis sur son fauteuil.
- C'est la télévision nationale, répondit Erlendur. Elle aurait le pouvoir d'assommer un troll.
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Arnaldur Indriðason
Il pensait aux nuits de Reykjavík, si étrangement limpides, si étrangement claires, si étrangement sombres et glaciales. Nuit après nuit, ils sillonnaient la ville à bord d'une voiture de police et voyaient ce qui était caché aux autres : ils voyaient ceux que la nuit agitait et attirait, ceux qu'elle blessait et terrifiait. Lui-même n'était pas un oiseau nocturne, il lui avait fallu du temps pour consentir à quitter le jour et à entrer dans la nuit, mais maintenant qu'il avait franchi cette frontière, il ne s'en trouvait pas plus mal. C'était plutôt la nuit que la ville lui plaisait. Quand, dans les rues enfin désertes et silencieuses, on n'entendait plus que le vent et le moteur de leur voiture.
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Le lycéen lui passa devant, puis descendit la rue, mal fagoté, la ceinture de son pantalon lui tombait à mi-fesses, laissant apparaître son caleçon. Qu'est-ce quon va devenir ? pensa Erlendur en suivant des yeux le jeune homme qui disparut au coin.
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- Je...j'avais moi aussi un frère, s'écria-t-il.
Elle s'arrêta net et fit volte-face.
- Un frère?
- Il a disparu, poursuivit Erlendur. Dans les montagnes des fjords de l'est où nous vivions. On était ensemble, on a été surpris par une tempête de neige et on s'est perdus. On m'a retrouvé. Mais pas lui...
Et quand Hannibal évoquait sa détresse, je comprenais parfaitement ce qu'il voulait dire.
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- Tu crois qu'il est possible de construire une relation saine quand les deux ont chacun de leur côté trompé leur ex-conjoint ? (...) Tu crois qu'il est possible de construire une relation de confiance quand, dans un couple, tous les deux ont déjà été infidèles par le passé ?
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Arnaldur Indridason

Un soir glacial de janvier, un petit garçon asiatique de 12 ans qui rentrait de son école est assassiné au pied d’un immeuble de la banlieue de Reykjavik.

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