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Les enquêtes d'Erlendur Sveinsson tome 5 sur 14

Éric Boury (Traducteur)
EAN : 9782757881712
288 pages
Points (08/10/2020)
  Existe en édition audio
3.78/5   529 notes
Résumé :
Le corps d'une jeune toxicomane est découvert sur la tombe du héros national de l’indépendance islandaise qui était originaire des fjords de l’Ouest. C'est dans cette région que partent enquêter le commissaire Erlendur et son adjoint Sigurdur Oli. Sur place, la situation sociale y est alarmante : la vente des droits de pêche a généré chômage et émigration intérieure massive. C'est alors que disparaît le parrain de la drogue local. Une nouvelle piste s'ouvre... Écrit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (117) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre est un peu déconcertant . Paru en poche , il comporte un superbe bandeau " nouveauté " et ....en lisant certaines critiques , on apprend que c'est le ....second dédié aux enquêtes du célèbre Erlandur , personnage que j'ai déjà rencontré dans .... des aventures postérieures...Vous suivez ? En clair , cette nouveauté est donc une nouveauté de parution mais pas une nouveauté récemment écrite . Et si vous avez suivi les aventures d'Erlandur , vous allez le retrouver là , au début de sa carrière. Ah le marketing ! On nous aurait donc menti ? On l'aurait vendu " à l'insu de notre plein gré ?" Mais non , la preuve , nombre d'entre vous étaient au courant . Et puis , de toute façon, quelle importance ? Erlandur , on l'aime bien et le retrouver plus jeune va peut- être nous éclairer un peu plus sur l'origine de son caractère, plutôt "particulier" tout de même. Alors , livre déconcertant aussi car , dés le début rencontrer un jeune couple partageant un moment d'intimité...dans un cimetière , ça je ne l'ai jamais trouvé dans la rubrique : " faire l'amour en extérieur , les lieux préférés " . Pourtant , des lieux insolites , y'en a mais là, bon . le pire est à venir , puisque , se " redressant " après l'effort , la jeune femme pose son regard satisfait et béat sur ....le cadavre d'une jeune femme nue déposé au milieu des fleurs ornant une sépulture.... Je sais pas vous , mais moi , j'aurais vite détalé.... Ben oui , mais les moeurs ont dû changer car la jeune fille ne s'affole pas spécialement ( l'effet septième ciel ? ) et appelle ...la police ( le garçon s'est carapaté .) Moi , je vous l'assure , je n'aurais pas pu fuir puisque ....Je ne serais jamais entré dans ce lieu tout de même sacré , non ? Et bien entendu , voilà le grognon Erlandur et son adjoint , le sémillant beau gosse Sigurdur Ulli réveillés en pleine nuit ( ben , oui , tant qu'à faire ) . L'enquête va entraîner les deux hommes et leurs collègues dans une aventure plutôt " noire " , au coeur des trafics de drogues , des " trafics " de " jeunes filles , des corruptions , bref une immersion dans un monde pas vraiment serein ...Nous avons là une très belle illustration de "roman noir " venu du nord , une enquête bien ficelée mais pas exceptionnelle non plus . Par contre , pour revenir un peu au début du commentaire , c'est vraiment la personnalité d'Erlandur qui va trouver quelques explications de nature à nous éclairer et mieux comprendre les tourments qui l'entrainent souvent dans des abîmes insondables . Pas faciles mais fort instructives les relations avec son ex- femme et ses enfants .Je ne saurais dire si c'est l'enquête ou la description d'Erlandur qui sont les plus " prenantes " mais nous avons là un roman bien écrit ( traduit ) , facile à lire . Un bon moment avec un personnage dont on sait qu'il a poursuivi sa route avec bonheur au point d'être devenu un " classique " parmi les policiers islandais et , d'une façon générale, nordiques .
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Retrouver ce grand bougon d'Erlendur est toujours un plaisir. Un plaisir décuplé ici car le soleil de minuit empêche notre commissaire de bien dormir ce qui , vous le devinez , n'améliore en rien son humeur et nous assisterons à des échanges hauts en couleur entre son acolyte Sigurdur Oli et lui. . Et au-delà de l'enquête qu'il mène ( ici sur le meurtre d'une jeune femme retrouvée dans un cimetière) ce sont les réflexions qu'il pose sur son monde, la société islandaise, la modernisation, la mémoire qui se perd, la mondialisation...Le meurtre de cette jeune femme sera aussi l'occasion pour Erlendur de constater les ravages de la drogue, de la prostitution, de revisiter ce monde louche, malfamé, dur, impitoyable. Cette enquête le conduira également dans le monde des grands promoteurs immobiliers, de l'urbanisation florissante, des financiers des grands chantiers, de l'exode rural et de la perte de tout un monde de traditions de pêche. Nous aurons aussi l'occasion d'assister à certaines retrouvailles d'Erlendur avec ses enfants, sa fille et son fils, qui ont de grandes difficultés et avec qui rien n'est simple. Encore une fois, et grâce à Erlendur nous en apprenons un peu plus sur cette petite île nordique du 66e parallèle, aux paysages spectaculaires et aux habitants peu communs. Très bon opus ce titre mais attention, écrit en 1998 par Indridason c'est plutôt le 2e titres des enquêtes d'Erlendur.
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Ce roman, écrit en 1998, est le deuxième de la série Erlendur, juste avant " La cité des jarres". Je ne sais pas pourquoi il n'est publié que maintenant...Notre policier favori , déjà bougon, solitaire et tourmenté par les problèmes familiaux, n'est donc plus un novice. Il fait équipe avec le jeune et ambitieux Sigurdur Oli, dont l'américanisation l'exaspère. Son partenaire le trouve quant à lui, passéiste. Mais ils forment finalement un duo efficace.

Et de l'efficacité, il en faudra! Car à partir du moment où le cadavre de Birta, une jeune fille droguée , sans doute aussi prostituée , est découvert dans un cimetière, sur la tombe d'un homme politique célèbre, chantre de l'indépendance islandaise, les pistes s'embrouillent, s'accumulent.

Tout converge quand même à un mafieux de la drogue et de la prostitution, et à son copain d'enfance,homme d'affaires véreux. C'est l'occasion pour l'auteur de donner, comme toujours, un aspect social à l'histoire. Il sera question de crise immobilière, d'exode rural, notamment des pêcheurs des fjords de l'Ouest, de trafics de drogue, de misère des jeunes livrés à eux-mêmes, à la rue.

Erlendur est décrit précisément, sa vie de solitude, ses démons intérieurs, sa culpabilité face à ses enfants pris dans l'alcool et la drogue. Et bien sûr ses intuitions, son sens psychologique qui font de lui un excellent policier.

J'ai aimé le retrouver dans cette enquête prenante, menée dans le monde de la nuit, de la mort, des êtres en perdition , égarés dans un monde qui les rejette et dont ils ne veulent plus. Poignant et percutant.
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Le cadavre d'une jeune fille est déposé dans un cimetière sur la tombe du Président Jon Sigurdsson. Celle qui l'a découverte déclare avoir vu un homme s'enfuir par la grille du cimetière. C'est le commissaire Erlendur et son collègue Sigurdur Oli qui sont chargés de l'affaire. Erlendur interroge sa fille Eva Lind. Vu sa situation, il pense qu'elle l'a peut être connue car la jeune fille se droguait et vivait surement dans la rue. le lieu où elle a été retrouvée est il important ? A –t-il un lien avec le milieu de la rue et de la drogue ? Y a –t-il une autre raison ?
C'est un auteur que je prends toujours plaisir à lire. L'auteur fait un vrai travail sur la psychologie de ses personnages et critique la société. Dans ce roman il dénonce notamment les ravages de la drogue.
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Ce que j'ai ressenti:

▪️Dans les terres et mers islandaises…

Un cadavre dans un cimetière. C'est sa place, vous allez me dire…Et pourtant, non. Il dérange ce corps sans vie posé là sur la tombe du président Jon Sigurdsson. le duo Erlendur/ Sigurdur Oli vont devoir élucider un meurtre atroce, celui d'une jeune fille dont tout le monde se fout totalement. Une paumée, une droguée, trop jeune, trop seule: une ombre abandonnée…Arnaldur Indridason nous revient avec une enquête sensible, opaque et alarmante au coeur des fjords islandais. Un moment encore unique de lecture entre charme et nostalgie qui m'a encore profondément touchée. Une danse d'âmes en peine, de jeunes qui s'autodétruisent, de violences et de corruptions, qui vont faire pâlir la couleur de nos jours et faner Les roses de la nuit

Mais ce qui fait le plus mal, c'est l'injustice.

▪️Toutes les couleurs du Noir…

Dans ce roman noir, les victimes se comptent par dizaines: c'est une qui meurent pour cents autres perdues…La jeunesse islandaise n'a que peu de perspectives d'avenirs, à cause de ces quotas de pêches et la montée du chômage dans leurs villages. Les jeunes doivent fuir leurs terres, parce qu'il n'y a plus grand chose à en tirer…Alors l'exode vers la ville est inévitable, mais aussi terriblement cruel avec cette génération qui vient des rêves pleins les yeux et se retrouvent avec rien pour les faire vivre. Les dangers de la ville sont donc à portée de main, dans de la poudre blanche, sur le gris du bitume, au fin fond des eaux noires…Un triste sort pour des adolescents en quête de sensations fortes et d'un semblant d'exaltation qu'ils n'ont pas trouver dans leurs foyers. C'est d'une tristesse…Ça m'a pris au coeur pour ne plus me lâcher, parce que Arnaldur Indridason y met une intensité bouleversante à te conter l'envers du décor. Il nous rend visible les oubliés de la rue, les victimes de la malchance, la réalité de cette jeunesse écorchée prise dans les fléaux de la course aux profits. C'est un roman dense qui détache ses pétales de noirceur dans les tourbillons de l'économie et son parfum tenace m'est resté sur les doigts. 250 pages qui me hantent encore…

Il se rappelait ce qu'il avait pensé: C'est ça, mourir?

▪️Tombent comme les nuits…

Arnaldur Indridason est en passe de devenir, un auteur incontournable de mon petit monde. J'aime sa manière d'écrire sur des sujets difficiles, de nous sensibiliser sur des réalités sociales tout en y laissant des instants de poésie éblouissants. Tout en douceur et par la profondeur de ses thèmes, il vient colorer mes nuits de beautés et de conscience éclairée. Rien que pour cela, je lui enverrai bien un bouquet de roses aux couleurs des nuits d'automnes…Et je m'en vais collectionner toutes les autres enquêtes de ce duo d'enquêteurs. Depuis que les elfes m'ont soufflé le pouvoir enchanteur de ces polars islandais, je ne me lasse pas de découvrir les légendes de ce pays, et j'adore!

Quand on veut mentir, il faut réfléchir et se préparer, vous comprenez?



Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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critiques presse (1)
LaPresse
12 novembre 2019
Même si certains passages prennent un tour vaguement suranné par moments, Les roses de la nuit possède le charme et l’atmosphère, lente et enveloppante, des premiers écrits de l’écrivain, et rappelle les romans policiers sociaux de Henning Mankell.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Le lendemain matin, ils gravirent des landes abruptes dans un brouillard laiteux et s'arrêtèrent dans l'Arnarfjördur, à Hrafnseyri, le lieu ou Jon Sigurdsson avait vu le jour. Sur la droite, en surplomb de la route, se trouvaient quelques maisons typiquement islandaises : murs rouges, fenêtres blanches et toit en tourbe. Le berceau de l'Indépendance, pensa Erlandur, curieux d'en savoir plus sur l'histoire du lieu. Sigirdur Oli s'arrêta sur le parking devant la plus vieille ferme. Erlandur descendit de voiture et admira le paysage. Il n'y avait pas un souffle de vent. Les nuages bas cachaient les montagnes tout autour, mais l'eau du fjord était lisse comme un miroir.
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Où donc s'est perdue la couleur de tes jours?
Et les poèmes que, d'un rêve à l'autre, ton sang murmurait,
Dans quelle tempête se sont-ils égarés,
ô enfant, qui te croyais porté par la merveilleuse vérité
qu'abrite l'inépuisable puits que tu portes en toi!
En quel lieu...?

Nostalgie, Jóhann Jónnson
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Ils avaient découvert le corps sur la tombe de Jon Sigurdsson, le héraut de l’Indépendance, dans le vieux cimetière de la rue Sudurgata. Assise à califourchon sur le jeune homme, c’était elle qui l’avait vu en premier.
Ils avaient remonté Sudurgata en se tenant par la main après avoir quitté l’hôtel Borg. Il l’avait prise dans ses bras et l’avait embrassée. Elle lui avait rendu son baiser, d’abord tendrement, puis en y mettant plus de passion et en se laissant emporter par sa fougue. Ils étaient partis de l’hôtel Borg vers trois heures du matin et avaient traversé la foule qui envahissait le centre. Il faisait beau, c’était peu après le solstice d’été.
Il l’avait invitée à dîner. Ils ne se connaissaient pas encore très bien, ce n’était que leur troisième rendez-vous. Elle possédait des parts dans une société de conception de logiciels dont il était également actionnaire. Génies de l’informatique depuis leur plus jeune âge, ils s’étaient bien entendu dès leur première rencontre. Au bout de quelques semaines, il avait pris l’initiative de l’inviter au restaurant de l’hôtel Borg. Ils avaient répété l’expérience deux fois. Quelque chose dans l’air indiquait que cette soirée ne se terminerait pas de la même manière que les deux autres où il l’avait reconduite chez elle. Ce soir-là, ni elle ni lui n’avaient pris leur voiture. Elle lui avait proposé au téléphone qu’il la raccompagne chez elle à pied et qu’ils prennent un café. Un café ! s’était-il dit avec un sourire entendu.
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Les gens ont envie d'habiter là où ils sont nés, là où ils ont leurs repères, leurs ancêtres et leur histoire, rétorqua Erlendur. Ce n'est pas uniquement une question d'argent. Il s'agit surtout d'être libre de vivre où on veut, et sans que le grand capital intervienne. Sans que ce soient échafaudés des projets délétères visant à détruire les villages pour que d'invisibles puissants emplissent leurs caisses. Sans que les gens soient privés de leurs moyens de subsistance avec le même mépris que celui que vous affichez quand vous dites qu'ils n'ont plus envie de vivre dans ce que vous qualifiez de trous perdus.
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S'il avait existé une photo intime de lui, elle l'aurait sans doute montré dans son salon, en train de lire, ou endormi devant la télé allumée. Son existence était solitaire et monotone. Il avait très peu d'amis et ne voyait que ses collègues. Il ne cherchait pas à nouer des relations. Il n'en ressentait pas le besoin.
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Extrait du livre audio « le Roi et l'Horloger » d'Arnaldur Indridason, traduit par Éric Boury, lu par Jérémy Bardeau. Parution numérique le 15 mars et CD le 12 avril 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/le-roi-et-lhorloger-9791035413408/
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