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Critiques de Audrey Pleynet (117)
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Rossignol

[Extrait de l'article "TUGPÉUA #34 Spécial Une Heure-Lumière"]



On termine enfin par ce qui est probablement le meilleur texte : un bon gros New Space Opera bien à l’ancienne. Une station héberge d’innombrables espèces extraterrestres différentes, dont bien évidemment les humains (ou tout du moins leurs lointains descendants les Humanias) ; le métissage par manipulation génétique est devenu extrêmement répandu, et deux grands courants politiques se distinguent : les Fusionnistes, voulant fondre toutes les espèces en une seule par désir de paix, et les Spéciens, qui considèrent qu’il faut préserver les différentes cultures extraterrestres. Bon, déjà, je trouve géniale l’idée de pouvoir s’hybrider avec des ET en choisissant soi-même ses paramètres, mais en plus l’autrice parvient à en tirer des philosophies radicalement différentes et n’ayant rien de manichéennes : certes, vouloir abolir toutes les différences permet d’éviter les hiérarchies, mais il ne s’agirait pas pour autant d’uniformiser le monde ; et, à l’inverse, dès lors qu’on veut conserver un monde passé, n’y a-t-il pas un risque de sombrer dans l’identitarisme ?

Pour autant, je n’étais pas rassuré en ouvrant le livre : sachant que la narratrice est elle-même une jeune femme qui n’arrive pas à se décider entre les deux idéologies, j’avais peur que le message ne prône au final qu’un simple « on vit dans une saucisse ». Heureusement, si Audrey Pleynet fait preuve d’une nuance exemplaire, elle a aussi compris que l’absence de prosélytisme ne signifiait pas ne jamais rien trancher : le militantisme progressiste est critiqué dans ce qu’il peut avoir d’aliénant, mais c’est bien le conservatisme qui est visé avant tout pour sa tentation face à l’autoritarisme, sa recherche d’une pureté irrationnelle, et sa morale souvent hypocrite. J’ai un faible pour la relation entre l’héroïne et sa mère, très portée sur des valeurs morales traditionnelles, car j’y ai reconnu une partie de mon vécu.

Enfin, Rossignol, c’est un univers extrêmement vaste et plein de sense of wonder, rempli d’espèces insolites et anthropologiquement réalistes. En plus de la partie réflexion, nous avons donc un superbe worldbuilding, hélas parfois si riche que l’on en vient à perdre le fil de l’intrigue tant le texte est dense. On en viendrait presque à regretter un glossaire en fin d’ouvrage, voire même, rêvons un peu, un portfolio.

Vous avez aimé Audrey Pleynet avec Citoyen +, vous allez l’adorer avec Rossignol. Un texte pareil n’annonce que du bon pour la suite de sa carrière que je lirai avec intérêt. Et puis après tout, c’est pour ma culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Rossignol

Quelle déception ! Et pourtant cette novella a remporté le Prix Utopiales 2023.



La faute à une histoire dont je n’ai finalement pas compris grand-chose. Trop d’informations, trop de personnages, des allers-retours passé / présent qui s’enchaînent de manière déconcertante. Catapultée dans une station spatiale sans mode d’emploi et sans repères, ce n’est que la courte durée de l’expérience qui m’a amenée au bout.



La Station est peuplée de très nombreuses espèces différentes qui vivent en symbiose grâce à une gestion de leur environnement qui s’adapte à toutes leurs spécificités. Aqsanas, ‘Has, Spics, Rexlos, Aruntis, Mariths rouge, Migliores, c’est un univers foisonnant que nous propose Audrey Plenet mais qui aurait mérité un format plus long pour véritablement se déployer. Et pourtant quelle belle idée que ce lieu utopique dans lequel des espèces complètement différentes pourraient grâce à la technologie vivre et communiquer ensemble.



Suite à de profonds désaccords, les habitants de la Station se sont divisés en deux clans distincts : les Spéciens et les Fusionnistes.

L’opposition entre ces deux clans est la trame principale du récit et je n’en ai pourtant pas compris les enjeux. Difficile dès lors de s’intéresser à la suite du récit et aux intrigues annexes (relations de l’héroïne avec sa mère et son fils par exemple).

Le récit est inutilement complexifié par des flashbacks incessants : Des personnages apparaissent, disparaissent et réapparaissent dans l’histoire, à en donner le tournis !

Dommage que l’univers riche et inventif ne soit pas servi par un scénario à la hauteur.



Rendez-vous manqué avec Audrey Plenet.

Je resterai toutefois fidèle à la collection Une Heure Lumière des éditions Le Bélial’ dont j’apprécie le format et la ligne éditoriale.
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Rossignol

Un récit brillant par sa profondeur conceptuelle mais pêchant par une forme trop ampoulée, dans le style comme dans son éclatement chronologique, superflu à mes yeux.

J'ai passé plus de temps à essayer de remettre les choses dans l'ordre et à comprendre de quoi il était question qu'à réellement réfléchir aux implications de ce qui se passait sous mes yeux. Même si je ressors globalement convaincu par les idées d'Audrey Pleynet et ce qu'elle en tire, je demeure un peu frustré de sa façon de faire.

À charge de revanche.
Lien : http://syndromequickson.com/..
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Citoyen+

J'ai réalisé la critique du recueil complet, intitulé "Ellipses" qui est très bien.



Cette nouvelle est une histoire comme j'aurais pu en écrire (du moins, au niveau de l'inspiration, cf. ma nouvelle "La Pire" en accès gratuit), un peu à la "Black Mirror" pour ceux qui connaissent la série.



De la pure anticipation dystopique, pointant les excès des réseaux sociaux et de l'hyper-connexion, sans oublier les manipulations et populismes. Très bon exemple (gratuite sur Amazon) pour débuter avec l'autrice et avoir envie d'en lire plus. Ses autres nouvelles en diffèrent sensiblement, c'est tant mieux.
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Anthologie de nouvelles steampunk, tome 1 :..

Le steampunk est un mouvement culturel qui mêle l’esthétique et la technologie du XIXème siècle à des éléments de science-fiction. Ses œuvres se déroulent dans une réalité alternative où le progrès technologique est essentiellement basé sur la machine à vapeur. La maison d’édition Oneiroi nous invite, à travers une première anthologie intitulée Ecologie & folie technologique et contenant quatre nouvelles, à partir à la découverte de la littérature steampunk.



D’amour et d’acier, de Francis Jr Brenet, est, à mon sens, l’histoire qui reflète le plus le steampunk dans ce recueil. On y fait connaissance avec Walter, héritier déchu de la famille Dickens, dans une réalité où l’industrie a tellement pollué la Terre qu’elle est devenu invivable. Les Dickens ont découvert le moyen de faire graviter des îlots de terre au-dessus des nuages et du brouillard. Ils ont aussi conçu les humainciers, des automates extrêmement évolués, et fondé tout un système économique sur la base d’une montre greffée au poignet, qui permet de compter les dépenses de chacun en comptabilisant ses battements de cœur. Dans cet univers, Walter est en plein chagrin d’amour, ce qui va le conduire à commettre l’irréparable.



Beautés, d’Audrey Pleynet, est sans aucun doute la nouvelle qui m’a le plus plu. C’est une réédition d’un texte initialement paru dans la revue AOC suite à un match d’écriture durant Les imaginales 2018. C’est l’histoire de Maureen, une mère de famille assez quelconque, qui découvre un jour une machine capable de faire d’elle une beauté fatale, une machine qui va changer sa vie. C’est un texte court mais qui, en peu de mots, nous accroche à cette femme que j’ai trouvée extrêmement touchante, et nous pousse à réfléchir sur l’importance des apparences ainsi que notre perception des autres et de nous-mêmes. Un petit bijou !



L’Homme sans rivage, d’Emmanuel Chastellière, contributeur du site Elbakin dédié à la fantasy, est une curiosité. L’intrigue se tient dans l’univers de Célestopol, l’un des romans de l’auteur. Une cité lunaire steampunk, perle de l’Empire russe, où règnent la brume, les automates et le sélénium. Dans cette nouvelle, on suit les pas d’Erland, un vil chasseur de baleines, en mission auprès du duc Nikolaï, le maître de Célestopol. C’est un texte qui commence comme une vraie boucherie, mais à l’étonnante poésie et au dénouement pour le moins surprenant. De quoi donner envie de découvrir le roman !



Pour finir, je suis malheureusement un peu passée à côté de la dernière nouvelle de l’anthologie, Fengshui et vapeur de jade, de Romain d’Huissier. L’auteur n’en est en rien responsable, son texte recèle de bien belles idées, notamment en ce qui concerne le jade rouge et son utilisation. Mais le fengshui et la géomancie me sont totalement étrangers et j’ai eu beaucoup de mal à m'immerger dans cette histoire, malgré le lexique disponible à la fin du texte. Je n’ai pas réussi à rentrer dedans comme on dit, ni à me sentir concernée par ce qui arrivait aux personnages. J’en suis la première désolée.



Au final, cette anthologie est intéressante parce qu’elle nous permet de découvrir des aspects bien différents du steampunk. En préface, l’éditrice, Camille Ragot, évoque à propos de ce genre un immense espace de liberté pour imaginations débridées. Et c’est bien de cela dont il s’agit, ces quatre textes en sont une preuve éclatante.
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
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Rossignol

Qu'il est difficile de critiquer cette novella...



Il apparaît évident que le roman divise, tant sa lecture tient autant de l'expérience sensorielle qu'au récit social.

Presqu'au stade d'expérimentation, l'autrice nous amène dans un espace flou, la Station, où s'entremêlent des dizaines de peuples et de races différentes. Le thème de la diversité est ici poussé dans ses retranchements, puisque la plupart du temps, les conditions mêmes de vie séparent ces individus, ne cohabitant que grâce à l'action de "Paramètres", argument technologique adaptant l'environnement à l'individualité. Naturellement, des tensions apparaissent entre intégristes et progressistes, les uns aspirant à revenir à un concept d'espèce et de culture marqué, les autres à un panspécisme absolu..

Bref, je n'ai, j'imagine, pas vraiment d'intérêt à vous détailler la réflexion autour de ces thèmes qui apparaît assez claire dès la lecture du synopsis.



Engagé à coup sûr, le récit brille par son atypie : on est bien loin de l'essai, mais d'un récit d'expérience, d'un témoignage nous amenant dans un contexte volontairement vague vers des perspectives politiques.

Cela permet une réinvention politique d'une question qui a titre personnel, et par sa surreprésentation dans la media, a tendance à me lasser.



C'est un livre qui vaut vraiment le coup d'être lu. Je n'enlèverai pas une certaine perplexité à sa lecture, curieuse mais pas agréable pour autant.
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Rossignol

Bon récit avec de bonnes idées qui auraient pu remplir un roman entier voir une saga complète mais ce n'était pas le but de l'auteure.



Pour ma part il ne s'agit pas de Hard SF car on n'y explique quasiment rien du fonctionnement des technologies et le sujet n'y est pas forcément la science et la technologie dans son aspect technique.



Le sujet c'est le résultat sociologue et politique de toute cette science et de ces technologies. On y parle de station spatiale, de paramètres, de formes de vies conscientes très diverses et très variées qui cohabitent grâce à une technologie aussi sophistiquée que brumeuse.



Le décor ainsi planté est idéal pour parler métaphoriquement de sujets tels que les relations inter-raciales, de métissage, de mélange des cultures et des religions, de tolérance mais évidemment de racisme, de haine, de complot et de destruction...



Est-ce que ça m'a émue ? Bof.. j'ai l'impression d'avoir lu de la SF façon Disney+ : trop de raccourcis, de simplifications, difficile de ne pas le faire en 100 pages. Je comprends.



Certes c'est très bien écrit, il y a de l'imagination et du talent, c'est indéniable. Le résultat final me laisse un goût de trop peu. Peut être que le sujet était trop ambitieux que pour tenir en 100 pages ?



Malgré ces quelques faiblesses, l'univers proposé m'a fait voyager, m'a fait rêver et j'aurais aimé me plonger pendant encore plusieurs centaines de pages dans le quotidien de cette station.
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Ellipses: Recueil de nouvelles de science-f..

Audrey Pleynet est une jeune autrice auto-éditée, découverte grâce à Apophis qui nous avait recommandé sa nouvelle, Citoyen+. Elle revient aujourd’hui avec un recueil de huit nouvelles dont sept inédites (la huitième étant Citoyen+) Petit tour d’horizon de ce qui vous attend.



Le recueil commence par une longue nouvelle Les reines de Cyanira, un Planet Opera teinté de Fantasy. Audrey Playnet arrive en quelques pages à nous présenter un monde, son histoire, son système politique et à nous interroger sur le pouvoir, l’écologie, la colonisation… Bref une nouvelle très dense qui nous montre tout le potentiel de l’autrice. Je me suis pris au jeu et laissé porter par le récit. L’essentiel pour cette nouvelle, comme pour les sept suivantes, est qu’elle raconte une histoire complète. Le lecteur ne reste pas dans l’expectative. A chaque texte sa conclusion, libre au lecteur de poursuivre la réflexion mais l’histoire a sa « chute »



Avec Tu t’en souviendras, Audrey Pleynet, nous plonge dans de la SF post-apocalyptique. Une nouvelle sur l’apprentissage et la transmission du savoir. Cette nouvelle est d’un cruel réalisme, d’une justesse sans faille. L’autrice fait mouche.



Avec le troisième texte Les questions que l’on pause, nouveau changement de décor, retour à un texte d’Anticipation plus proche de notre quotidien. A mon sens, c’est dans ce domaine que l’autrice donne la pleine puissance de son talent. Elle arrive par ses écrits à nous dévoiler les dérives des technologies d’aujourd’hui et de demain. Ici, il est question d’intelligence artificielle et de l’utilisation des données personnelles collectées, compilées, décortiquées par les différents centres de données. L’originalité est que l’histoire est racontée par l’IA qui répond aux questions des Hommes. Et on se rend compte que le plus important n’est pas forcément la réponse mais la question posée. Sujet d’actualité hyper sensible, ce texte met en lumière les dérives possibles. Implacable !!



Le texte suivant est dans la même veine. Un peu plus futuriste, Dolorès est une nouvelle d’anticipation biopunk qui nous met en garde contre les dérives du capitalisme. Tout peut se marchander… Glaçant ! Qualificatif que l’on pourra également attribuer à Icône, qui s’attaque plus à l’uniformisation de la société et au manque d’originalité de nos concitoyens, quand la copie devient la norme. Cette nouvelle fait mouche, elle aussi. Même si on voit vite venir la chute, le message est clair et déprimant.



L’antépénultième nouvelle Alchimistes du Rêve ne m’a pas du tout parlé, je suis complètement passé à côté. Je n’ai pas adhéré au concept de veilleur/rêveur qui pouvait déplacer des montagnes.



L’avant-dernière Tu étais pourtant si fier de moi est une discussion à sens unique ente une petite fille et son père. Elle le harcèle de questions : pourquoi leur relation a changé, pourquoi elle n’est plus le centre d’intérêt… Originale sur le fond comme sur la forme, cette nouvelle a un dénouement surprenant.



Le recueil se termine sur la nouvelle Citoyen+, qui nous a fait découvrir Audrey Pleynet, j’en avais parlé ici.



Pour conclure, on peut dire qu’Audrey Pleynet a une belle plume, de bonnes idées, qu’elle a l’art du contre pied et que ses textes font réfléchir. Ma préférence va aux textes ancrés dans notre réalité. Elle maîtrise parfaitement les dérives de notre monde qu’ils soient technologiques, économiques ou tout simplement humains. Bref à découvrir.




Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Citoyen+

Ceux qui me suivent un tant soit peu savent que je ne suis ni adepte des nouvelles, ni de l'autoédition. Alors comment se fait-il que je me retrouve à lire Citoyen + d'Audrey Pleynet ? C'est tout simple, en parcourant le blog d'Apophis je suis tombé sur la chronique de cette nouvelle (disponible gratuitement sur Amazon et Kobo) Et comme souvent, il m'a convaincu.



Dans un avenir proche, tout un chacun peut intégrer le programme Citoyen + mis en place par le gouvernement. Ce programme est un concentré de tout ce que permettent internet et les réseaux sociaux. Citoyen + suit les déplacements de chacun, l'oriente dans ses choix, l'incite à consommer et l'oblige à partager sa vie sur les réseaux sociaux. En contrepartie du suivi des recommandations, des réductions et/ou des privilèges peuvent êtres alloués. Alain et Mel viennent d'intégrer le programme, ils sont heureux et profitent pleinement de tous les nouveaux avantages jusqu'à ce qu'Alain rencontre Clara une rebelle au système...



Critique de la société consumériste et du partage à outrance de la vie privée sur les réseaux sociaux, Citoyen + me rappelle Le Cercle de Dave Eggers à la différence que la concision de la nouvelle fait mouche là où les longueurs du roman de Dave Eggers ennuyaient.



L'écriture est fluide, agréable. L'autrice part d'un constat simple, les réseaux sociaux sont des machines à fabriquer de la solitude et de la surconsommation. Cette nouvelle est la projection de ce que pourrait devenir notre quotidien, de ce qu'est devenu notre quotidien... et le twist final montre bien l’ambiguïté dans laquelle nous vivons...



Merci à Apophis pour cette belle découverte.





NB : En allant fureter sur le site d'Audrey Peynet, j'ai découvert un autre texte encore plus court : Nouveau Nouvel An. Et là encore, quelle surprise !! Un texte très poétique dans un avenir très noir.
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Rossignol

Attirée d’abord par la couverture, je me suis souvenue de cette petite collection du Bélial’ qui propose des romans de science-fiction plutôt courts. J’avais découvert Ken Liu à l’époque, grâce à Une heure lumière. Et puis le résumé promettait une histoire comme celles que j’aime lire en ce moment : l’aventure de communautés vivant en symbiose ; j’ai aussi lu, avant Rossignol, la moitié de la série Les Voyageurs de Becky Chambers (quelle régalade cette série), et j’avais l’espoir d’y retrouver ce genre de narration.



Alors, d’un côté oui, j’ai trouvé dans Rossignol ce que je cherchais : l’histoire prend place dans une grande station multi-espèces où règnent (ou régnaient) respect et tolérance entre habitants. L’héroïne, dont le nom ne nous est révélé que tard dans le roman, est une métisse principalement (Majo) humaine (Humania) et a notamment une amie ‘Ha, espèce dont les écailles se colorent selon ses émotions. De nombreuses espèces extra-terrestres nous sont présentées, plus ou moins humanoïdes, se côtoyant dans la Station. Cette dernière a une particularité : elle utilise les Paramètres, un système de gestion de l’environnement qui permet d’adapter les conditions de vie au vu des espèces présentes dans les espaces. D’ailleurs, tous les espaces de la Station ne sont pas accessibles à toutes les espèces en raison de leurs différences biologiques. Cette Station est donc une prouesse technologique et sociale, permettant la cohabitation de nombreuses espèces et de tous les métisses issus de l’union de celles-ci. Sauf que, bien sûr, l’utopie ne fonctionne plus tellement à cause de l’appât du pouvoir (et c’est un Humain qui met le dawa, comme c’est surprenant). Notre protagoniste, héroïne par un concours de circonstances, est donc pourchassée par les Spéciens (qui prônent la pureté des races) car elle semble avoir la clé de ce pouvoir, protégé par les Fusionnistes (qui pensent que le métissage est une richesse).



Bref, j’ai beaucoup aimé ce monde créé par l’autrice. La problématique politique est dramatiquement actuelle, entre guerres et jeux d’influence, et la paix n’est jamais un bien acquis. J’ai trouvé le déroulement de l’histoire assez original et la fin n’était pas du tout celle que je m’imaginais (mais on sent au fur et à mesure de la lecture que le récit pourrait finir de n’importe quelle manière).



Toutefois, j’ai eu du mal à accrocher vraiment pendant la première moitié du roman. Il y a beaucoup -beaucoup- de mots inventés, ce qui n’est pas forcément gênant en soi, mais le manque de contexte fait que j’ai compris de quoi il retournait assez tard dans l’intrigue. Ne serait-ce que la mention des Paramètres : sans relire la quatrième, j’ai mis quelques dizaine de pages à comprendre qu’on ne parlait pas de la loi ou de potentiels implants portés par les Stationniens. Les Majos et Minos aussi : pas un peuple, mais bien les gênes Majoritaires ou Minoritaires des habitants. Dans un sens, cela permet aussi plus de crédibilité de ne pas avoir un personnage qui explique tout, mais je trouve que c’était trop rapide. Au bout d’environ 80 pages j’étais rodée sur les nouveaux mots, mais il n’en restait plus tant pour l’histoire. Malgré ma concentration extrême, je pense avoir zappé des choses tant tout est dense et synthétique. Et je me sens un peu frustrée finalement, de ne pas avoir eu plus de temps pour comprendre tous les tenants et aboutissants de cette histoire, qui est intelligente et bien ficelée.



En bref, j’aurais aimé au moins cent pages supplémentaires de contexte, de présentation des personnages secondaires, de description de la Station. Il y a là toutes les idées et la matière pour faire une saga géniale que j’aurais dévorée. J’entends bien l’envie de faire court, mais pour moi c’était vraiment trop court. Petit regret donc, j’aurais pu m’amuser et m’investir plus !
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Rossignol

Rossignol montre qu’il est tout à fait possible de proposer un univers complexe et fascinant en peu de pages, c’est d’ailleurs l’un des gros points forts de ce titre.



Sur la Station cohabitent une myriade de cultures, de morphologies et de communication différentes, au point que la Station doive s’adapter en permanence pour que tous ces êtres si différents puissent survivre au même endroit. D’ailleurs, j’ai bien apprécié la quasi absence de descriptions, que ce soit de la stations ou surtout des multiples espèces qu’elle abrite. On aura bien quelques éléments par ci par là pour nous donner une idée (éléments physiques, particularités sensorielles ou émotionnelles, culturelles etc.), mais globalement, l’autrice donne le champ libre à notre imagination; avec une plume pleine de poésie et de sensibilité.



Les individus eux-mêmes doivent s’adapter et faire preuve d’empathie et de compréhension, ce qui n’est pas sans difficultés, d’autant qu’il y a un fort métissage dans la Station. A tenter de partager des expériences avec des êtres si différents, il y a de quoi se perdre soi-même…



C’est en tout cas ce qu’a fini par penser une certaine frange de la Station, qui voit comme une perte culturelle et identitaire ce métissage, tandis qu’une autre pense au contraire qu’il s’agit d’une ouverture et d’un enrichissement (toute ressemblance ne serait pas complètement fortuite, toussa…).



J’imagine qu’à ce stade, vous commencez à cerner les problématiques.



L’histoire suit une femme en grande partie humaine de cette station, née et élevée dans ce melting-pot au contact d’individus extrêmement différents les uns des autres, qu’elle a appris à comprendre et à aimer, tandis que sa mère regrette le bon vieux temps où les frontières étaient bien nettes. De quoi se demander quel héritage restera pour son propre fils : un monde multiple, ou un monde pur ?



La narration est éclatée, pas toujours difficile à suivre, puisqu’elle alterne entre des passages de sa vie passée (enfance, adolescence), à sa vie présente (alors qu’elle est mère et politisée). Il faudra donc réunir les pièces du puzzle jusqu’à avoir la vue d’ensemble. Ce n’est pas forcément compliqué, mais le texte est dense et ne vous prendra pas par la main.



A travers le parcours de sa narratrice, nous suivons donc le parcours d’une fille, d’une jeune femme, puis d’une femme en recherche d’elle-même, essayant de trouver sa place et de combattre pour ses idées. L’histoire nous parle aussi d’un conflit générationnel, avec des parents qui regrettent le passé, et des enfants qui s’efforcent de forger un futur qui leur correspond davantage… et pour le bien de leurs propres enfants



Bilan

En un nombre restreint de pages, l’autrice réussit à notre brosser un univers fascinant, avec beaucoup de sensibilité et de justesse. Le texte n’est pas forcément simple, nostalgique et triste parfois, mais c’est aussi un très beau texte sur le vivre ensemble et l’amour sous toutes ses formes.
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Rossignol

Une station spatiale accueille toutes les races et favorise le melting-pot grâce au Parametrage qui adapte l’environnement en fonction du degré d’hybridation. Mais un conflit oppose les Speciens, qui veulent préserver la séparation des espèces et les Fusionnistes qui encouragent les métissages. Un thème bien connu et qui restera certainement d’actualité tant qu’il y aura des différences. Mais à force de complexifier le contexte, on s’y perd un peu et on s’éloigne de l’essentiel.
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Rossignol

Rossignol, d'Audrey Pleynet, novella de la superbe collection Une heure Lumière aux éditions du Bélial



Dans un lointain futur, une station spatiale où se mêlent de nombreuses espèces originaires de planètes différentes. 🪐⭐️🚀

Les Stationniens se définissent en fonction de leur origine principale, ainsi que de leur pourcentage génétique. Et la station s'adapte à chaque être en fonction de ses besoins propres.

Mais ce melting-pot utopique ne plaît pas aux Spéciens, qui préféreraient que les différentes espèces vivent séparément...



Que de choses dans ce roman court ! De nombreuses espèces dont on souhaiterait en savoir plus. Une station spatiale dont la technologie lui permet d'adapter ses paramètres à chacun de ses habitants. Une héroïne très attachante, majoritairement humaine dont on apprend le passé au fur et à mesure (et dont la vie n'est pas si parfaite au final sur cette station). Un conflit entre Fusionistes et Spéciens (pouvant rappeler des conflits plus actuels), mettant l'utopie en danger. ⚠️



Des thèmes assez actuels finalement, mais un format novella qui est malheureusement bien trop court pour exploiter toutes les possibilités de cet univers... 🌠
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Encore cinq ans

Deuxième nouvelle d'Audrey Pleynet pour moi cette semaine, celle-ci beaucoup plus récente que la précédente (Citoyen +, publiée en 2018). On pourrait parler de promesse tenue, car Encore cinq ans est encore plus mature et surtout efficace que Citoyen +, qui pourtant n'avait pas à rougir dans une production française qui est, euh, disons inégale. En quelques pages, l'auteur nous accroche à son histoire, on ne lâche plus l'objet en se demandant comment elle va s'en sortir sans nous décevoir, et, après nous avoir savamment égarés dans l'avant-dernière section, elle nous assène le coup de grâce avec une fin élégante et (en ce qui me concerne) tout à fait inattendue. Cette nouvelle a été récompensée par le prix des lecteurs de la revue Bifrost en 2022, ce qui n'est pas rien compte tenu de la qualité de ladite revue, et me semble amplement mérité.
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Noosphère

Noosphère est le premier roman d’Audrey Pleynet. L’autrice a écrit plusieurs nouvelles et sera à l’affiche de la collection Une Heure Lumière des éditions Le Bélial’ en mai prochain, avec un roman intitulé Rossignol. Noosphère a été publié en 2017 en auto-édition.



En 2021, un événement inattendu mais malheureusement quotidien va bouleverser l’humanité. Lors d’un tragique accident de voiture, Hélène parvient à sauver la vie de son fils suite à un soudain accès au savoir universel, qui lui donne les gestes de premiers secours à effectuer. Trois jours plus tard, le phénomène s’est étendu et tout le monde, à l’exception des enfants de moins de 8 ans, a accès à la Noosphère, un savoir universel qui arrive en pensée dès que l’on a la volonté d’obtenir une information précise. Il suffit de se poser une question pour avoir accès automatiquement à la réponse, et ce sans ordinateur ou autre appareil électronique. Les bouleversements sur la société sont nombreux. Une équipe de scientifiques est constituée en France pour essayer de comprendre le fonctionnement de la Noosphère.



La première partie du roman est consacrée à présenter la Noosphère et le travail des scientifiques dont fait partie Inès, jeune femme très investie dans ses recherches. Puis la seconde partie du roman le fait totalement changer à la fois de genre et d’intrigue. La découverte de l’étrange capacité liée à la Noosphère d’un jeune homme va changer complétement la donne. Ce dernier va être l’objet des convoitises de tous les pays qui veulent le récupérer pour l’étudier. Inès va se fixer comme objectif de l’aider à échapper à tout cela et de le protéger. Démarre alors une course contre la montre qui fait basculer le roman vers le thriller scientifique. Les deux parties sont intéressantes à lire, mais elles sont trop contrastées, et les différentes ellipses et changements d’intrigue sortent un peu de l’histoire. La première partie est centrée sur la présentation de la Noosphère et son étude du point de vue scientifique. Puis le roman prend la tournure d’une course poursuite avec beaucoup plus d’actions, de tensions où les enjeux deviennent planétaires. Cette structure du récit est assez surprenante et j’avoue avoir eu du mal à vraiment entrer dans l’histoire, ne sachant pas vraiment sur quel pied danser.



Le roman comporte aussi quelques invraisemblances ou facilités, surtout au niveau des personnages. Inès par exemple apparait comme un peu trop forte, elle est à la fois douée scientifiquement et capable de tenir tête à des soldats surentraînés. Les questionnements sont intéressants, notamment sur les dérives technologiques sur la vie privée ou l’impact que peut avoir l’acquisition du savoir par tous et les soucis de l’hyper connexion. Mais le basculement de l’intrigue vers le thriller empêche un traitement de fond de ces thématiques.



Noosphère est ainsi un roman plaisant sur le thème de la connaissance accessible à tous. Le changement de registre entre les deux parties du roman est assez surprenant, néanmoins, le roman se lit bien. L’autrice semble plus à l’aise sur la forme courte et je suis impatiente de lire son roman court dans la collection Une Heure Lumière.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Anthologie de nouvelles steampunk, tome 1 :..

Le nom de cette maison d'édition ne vous dit peut-être rien et c'est normal. Elle a ouvert ses portes l'année passée grâce à un projet ulule dont faisait partie ce livre. Adorant le steampunk, je me suis empressée d'y participer en prenant le pack avec les trois livres et les sacs en tissus. Est-ce du vrai steampunk et est-ce de la qualité? Ma réponse est oui.



"D'amour et d'acier" : On commence fort avec une nouvelle parlant d'immortalité et de ce que ça coûte. On y parle de le lutte des classes également. Le monde proposé par l'auteur Francis Jr Brenet paraît réel tant il est bien décrit. On visualise chaque mot écrit. Je me suis même dit que ça pourrait faire un très bon roman si on pousse les choses plus loin même si la proposition est déjà addictive et la fin comme il faut. Un auteur a suivre.



"Beauté" : Une nouvelle consacré à l'apparence. Elle est parfaite. Les mots sont bien choisies et la morale juste. On suit Maureen, une secrétaire qui décide de prendre soin d'elle en se rendant dans une salon de beauté particulier. De la simple métamorphose, elle va en demander toujours plus jusqu'à ce que...Je n'en dis pas plus. Je vous laisse découvrir cette nouvelle dénonçant les apparences et un peu féministe.



"L'homme sans visage" : Je découvre enfin Emmanuel Chastelière. Qu'est-ce que j'ai pu hésiter à lire ses livres. Après avoir lu cette nouvelle, je me suis ruée chez ma libraire lui acheter le livre qu'elle avait de lui. Je crois que vous avez compris ce que j'en ai pensé. En plus, il est nordiste (oui, je sais. Je soutiens ma région). Bref, cette nouvelle a un rapport avec "célestopol" de ce que j'ai compris et elle m'a frustrée. Je voulais poursuivre mon exploration de cet univers fascinant. J'achèterai ce roman un jour. C'est certains.



"Fengshui et vapeur de jade" : Un autre auteur que j'ai mis du temps à découvrir. Romain d'huissier écrit beaucoup de roman se passant en Chine. Je regrette cette hésitation. Il a une plume qui va très bien avec la culture asiatique. On y trouve un duo (un maître et sa garde du corps) pour le mois original devant enquêter sur des incidents mystérieux. J'ai beaucoup apprécié les choix fait par l'auteur.



En bref, j'ai adoré ce petit livre qui se lit très vite. J'ai eu envie de prolonger mon immersion dans ces univers différents sauf "beauté" qui se suffit à elle-même amplement. Merci à l'éditrice de nous faire découvrir de si beaux textes. J'espère pouvoir me procurer le deuxième volume 100% féminin.
Lien : http://lessortilegesdesmots...
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Les Migrations du futur - Anthologie

Les Editions Arkuiris proposent régulièrement des anthologies regroupant des dizaines de textes sur des thèmes d'actualité. Patrice Quélard a regroupé ici seize nouvelles autour des Migrations du futur. Les auteurs et autrices présent.e.s dans cette anthologie ont chacun proposé un texte dans un futur plus ou moins proche, sur Terre ou à l'autre bout de la galaxie. Souvent cruels et cyniques ils ne laissent que peu d'espérance à l'humanité. Les déplacements de populations se font généralement contre le gré des migrants : catastrophes écologiques, guerres, espoir d'un avenir meilleur... sont le moteur de ces errances.



Au sommaire de cette anthologie je ne connaissais que Jean-Pierre Andrevon, Arnauld Pontier et Audrey Pleynet (et c'est surtout pour cette dernière que je me suis lancé dans ce receuil). Je suis loin d'avoir accroché à tous les récits présentés. Comme souvent dans ce genre de pêle-mêle on trouve de tout, des petits bijoux comme des ennuis profonds.



Le premier texte qui m'a marqué est celui d'Emmanuel Delporte, Olympus Mons, dont l'action se déroule sur Mars. La planète rouge est devenue l'Eldorado pour les hommes. La Terre est dévastée, laissée à l'abandon, la seule solution est de trouver un passeur qui vous emmènera sur Mars. Une fois sur place peu de migrants pourront accéder à la citoyenneté martienne. Escalader les pentes du plus haut sommet du système solaire peut être la clef de la délivrance. Mais à quel prix ? Une jolie histoire bien construite. La balade sur Olympus Mons vaut le détour. La fin est des plus cruelles. Un des meilleurs textes de l'anthologie.



Cette fin atroce est partagée avec de nombreux autres textes. C'est le cas avec la nouvelle de Xavier-Marc Feury, Oublier les étoiles. Retour sur Terre et plus exactement sous les océans. Face à l'obscurantisme grandissant, des scientifiques ont construit un dôme sous-marin afin de conserver les connaissances humaines. Sur Terre, les mouvements sectaires rejettent les technologies. Après l’avènement des désastres écologiques annoncés, le retour à la Nature est la priorité. Un jeune garçon, en compagnie de ses parents, va tout faire pour atteindre le dôme dans l'espoir d'un avenir meilleur. Glaçant.



Arnauld Pontier, l'auteur de Sur Mars, nous dresse avec Eden et caetera, un portrait sans concession de l'Humanité. Vaniteuse, arrogante, individualiste et égoïste, elle tombe dans ses travers les plus sombres même quand une entité extra-terrestre lui permet d’accéder à de nouvelles technologies et des savoirs incroyables. Avec quelques facilités scénaristiques et peut-être un peu de naïveté, l'auteur nous montre que l'Homme est le point faible de l'évolution. La lecture d'Eden et caetera m'incite à lire sa novella Dehors, les Hommes tombent qui sortira à la fin du mois chez 1115 Editions.



La meilleure nouvelle est sans contestation possible Fille de l'Espace d'Audrey Pleynet. Encore une fois l'autrice dépeint un monde original et intelligent. Dans un futur très lointain, les hommes ont colonisé des centaines de planètes. Selon l'astre sur lequel vous êtes né, votre vie sera plus ou moins difficile. C'est ce qui a déclenché la guerre des planètes et failli mettre fin à la civilisation humaine. Pour mettre un terme à ces inégalités et à la guerre, il a été décidé de transformer tous les Hommes en migrants, en créant le système de Cycle : tous les six mois, une nouvelle planète, un nouveau chez soi... et ceux qui refusent se voient assigner à vie sur un vaisseau ou au bagne sur une planète lointaine. L'autrice s'attarde sur le Cycle de Théana, une adolescente de seize ans, qui croise sur une station relais Mika, un jeune homme de son âge. Mais il est difficile de s'attacher à quelqu'un quand vous êtes baladé d'une planète à l'autre deux fois par an. Au gré de ses migrations elle aura l'occasion de le recroiser...

Audrey Pleynet aborde en très peu de pages de nombreuses thématiques avec sensibilité et intelligence. Très bien écrit et très bien construit ce petit texte regorge de bonnes idées, les personnages sont sympathiques, l'histoire prenante. Bref encore un sans faute de l'autrice. Seul petit bémol, une chute un peu trop convenue, l'autrice nous ayant habitués à des twists beaucoup plus renversants... mais je chipote. Ce texte vaut à lui seul l'achat de l'anthologie.



J'aurais également pu vous parler de La mutation c'est la vie de Jacob Galissard qui, si on exclut le postulat de départ improbable où une entité extraterrestre posséderait un ADN compatible avec le nôtre, est d'un cynisme parfait. Ou de Jean-Yves Carlen avec Le Mur, où la construction d'un mur sur la Méditerranée est une arme à double tranchant excepté pour les puissants qui seront toujours du bon côté du mur !





Comme pour toutes les anthologies, la diversité des textes amène une disparité des ressentis. Il y a de la qualité dans ce recueil, les auteurs français ont du talent, de l'imagination et Les Migrations du futur nous le démontre. Sur un thème fort, au coeur de l'actualité, ces textes replacent l'Homme au centre du jeu en démontrant que voulu ou subi nous seront tous migrants un jour.




Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Rossignol

Je n'ai pas compris pourquoi je m'étais acheté ce livre.

Et après quelques pages, je ne comprends pas l'univers et ce roman : j'ai l'impression savoir pris un train en marche ou de débuter par le Tome 2 d'une série. Je suis perdue.

On est projeté dans un univers qui n'existe pas sans grandes explications.

J'ai laissé tomber. Avec beaucoup de regrets : je DETESTE au plus haut point me tromper dans mon choix de lecture.
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Rossignol

Malheureusement je n'ai pas du tout adhéré à ce livre d'Audrey Pleynet. Tout est trop vaporeux à mon goût, on a jamais assez de détails pour se faire une idée précise du monde où se déroule l'histoire, c'est flou, comme la plupart voire la totalité des personnages et j'ai faillí abandonner le livre plusieurs fois. Le livre est très court (heureusement) et c'est ce qui m'a motivé à poursuivre la lecture en me disant qu'au pire je ne perdrai pas trop de temps à m'ennuyer. Je crois que je serai incapable de résumer l'histoire tant tout cela m'a paru brouillon et décousu.
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Encore cinq ans

2078. La Terre est à l'agonie, une solution d'urgence est nécessaire. Lors d'un sommet mondial, un milliardaire et inventeur vient proposer une idée drastique : placée toute la population en sommeil le temps qu'un petit groupe de personnes la soignent. Rendez-vous est pris dans cinq ans, voire plus...



J'ai lu cette nouvelle il y a quelques mois déjà parce qu'une amie m'en avait parlé, et j'avoue avoir été déçue, surtout de la part d'un texte estampillé ''Prix de lecteurs Bifrost 2022''. Le style est agréable à lire, l'histoire se déroule avec aisance, mais c'est vraiment le fond qui ne m'a pas plu. Ou plutôt, ce n'est pas vraiment qu'il ne m'a pas plu, mais plutôt que l'histoire est prévisible et déjà lue et relue, en plus de comporter des éléments pas toujours très cohérents. Un lecteur novice en SF appréciera sûrement, mais l'amateur de SF n'y trouvera qu'une redite de thèmes déjà surexploités.
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