AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Barbara Constantine (1353)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom



Une couverture vert pomme qui attire mon regard. Vert, la couleur de l’espoir.

Mais qu’est-ce que c’est que ce titre ? Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom !! Qu’est-ce que c’est que ce truc, une aventure de Tom Tom et Nana ? Je suis dans un vide-grenier comme souvent à la recherche de livres de poche. Je ne lis même pas la quatrième de couverture, le livre est comme neuf, je le repose. Une semaine plus tard, un autre vide-grenier, encore ce livre, je le reprends, je le repose. Une autre semaine plus tard, encore ce livre. Là, je me dis, quand même il y a un truc, il me poursuit ou quoi… Je lis la quatrième de couverture, je me dis pourquoi pas et je ne le regrette pas.





Le moins qu’on puisse dire, c’est que Tom n’est pas né avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Il vit dans un mobil-home avec sa mère Joss qui l’a eu très jeune. Si jeune que le plus adulte des deux n’est pas forcément celui auquel on s’attend. Si jeune, qu’elle se comporte davantage avec lui comme une grande sœur pas toujours marrante que comme une mère, adulte et responsable.

Tom est « un bon gars » comme aurait dit ma grand-mère. Et dans sa bouche, c’était un grand compliment, elle n’était pas facile ma grand-mère…





Il fait de son mieux quand il trouve la vieille Madeleine tombée dans son jardin.

Il fait de son mieux quand il va devoir s’occuper de son vieux chien et de son vieux chat qu’il surnomme affectueusement Balourd et Le Mité.

Il fait de son mieux avec sa mère pour que tout se passe bien et qu’elle ne se mette pas trop en colère car elle n’est pas toujours drôle Joss quand elle se met en colère.

Il fait de son mieux pour améliorer leur quotidien en jardinant, n’hésitant pas non plus à se servir dans le jardin des voisins anglais, Archibald et Odette, dotés d’un flegme tout britannique.

C’est un gamin dévoué que la vie n’a pas épargné, elle l’a responsabilisé, mais qui a malgré tout réussi à garder son âme d’enfant.





Barbara Constantine nous offre une galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres. Ils ne sont pas tout noirs ou tout blancs même s’ils sont globalement plutôt positifs. Une écriture à la Anna Gavalda qui rend plus belles les petits choses du quotidien et qui, l’air de rien, rend un bel hommage à des gens vrais avec des sentiments vrais.





Des petits instantanés de vie magnifiés, une façon de transcender le réel, bref, un petit moment de plaisir tout simple comme je les aime.


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
Commenter  J’apprécie          1184
Et puis, Paulette...

Ils s'appellent Ferdinand, Marceline, Simone, Hortense ou Guy. Et leur particularité est qu'ils cohabitent ensemble dans la maison de Ferdinand, une maison devenue trop grande depuis que sa femme est morte et que les enfants ont pris leur envol. Marceline, c'est par hasard qu'il l'a rencontrée. Il a failli écraser son chien malencontreusement, et pourtant, il roulait tranquillou. Il lui a ramené son chien, elle l'a invité à prendre un verre. de fil en aiguille, ils ont papoté un peu, surtout Ferdinand, il a bien reconnu la femme étrangère du marché qui vend son miel et ses fruits et légumes. Une mauvaise tempête, la toiture de sa maison qui fuit et voilà Marceline bien embêtée. Ce sont les petits Lulus, les petits-enfants de Ferdinand qui en ont eu l'idée: et pourquoi ne pas proposer à Marceline de venir habiter avec lui ? D'ordinaire bourru, taquin et peu familier, il cède... juste le temps de la réparation, bien sûr !...

Guy, lui, a perdu sa femme depuis peu. La solitude lui pèse. Il reste encore de la place à la ferme, alors c'est tout naturellement que Ferdinand propose à son meilleur ami de venir habiter avec lui et Marceline...

Simone et Hortense sont soeurs. Ce sont les soeurs Lumière. Inséparables. Mais leur neveu veut à tout prix les expulser de chez elles et les menacent. Une idée germe alors dans l'esprit de Ferdinand: vendre la maison avant que ce mauvais garnement ne se l'approprie. Et voilà ces soeurs Lumière installées elles aussi à la ferme...

Et, il y aura évidemment encore beaucoup de place. Vieux ou jeunes, ils seront tous les bienvenus... et c'est la vie de tout un chacun qui va changer...



Barbara Constantine nous offre une petite bouffée d'air frais avec ce roman qui fleure bon l'amitié, l'entraide, les taquineries mais aussi les petits soucis du quotidien, l'organisation du foyer, la répartition des tâches.... Il n'est pas toujours facile de trouver sa place dans ce groupe si hétéroclite et pourtant chacun y fera son petit nid. Des liens très forts et sincères vont ainsi se nouer, de belles amitiés se former et de belles découvertes se faire. C'est ainsi une histoire tout à fait étonnante et détonante, pleine de tendresse, de poésie, d'humour et de bons sentiments que nous offre tous ces personnages hauts en couleurs si attachants, émouvants et profondément humains. D'une écriture limpide, accrocheuse et attendrissante, l'auteur nous donne ainsi une belle leçon de solidarité, romancée, certes, mais qui fait du bien malgré tout..



Et puis, Paulette... ils seront tous amoureux d'elle....
Commenter  J’apprécie          1096
Et puis, Paulette...

Un petit roman très attachant, un dimanche midi, je le trouve sur la table, commence à le feuilleter en regardant la pluie tomber dehors, il m'accroche et me voila au coin du feu à le dévorer, le soir il était terminé.

Barbara Constantine, nous raconte une très jolie histoire de solidarité d'abord entre des personnes plutôt âgées puis intergénérationnelle. L'histoire est émouvante, les personnages très attachants, un roman sans prise de tête, ce n'est pas de la grande littérature, les personnages manquent un peu d'épaisseur, l'histoire est un peu tirée par les cheveux à certains moments, mais cela ne m'a pas du tout gêné. L'écriture est alerte, on ne s'attarde pas sur les détails, les chapitres sont courts et efficaces, pleins d'anecdotes amusantes et touchantes.

Un très joli roman pour un après midi pluvieux.


Lien : http://allectures.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          1080
Et puis, Paulette...

Ce roman est une bouffée d'oxygène. Il est pétillant. Il nous montre que la solidarité inter-générationnelle peut exister, et qu'il est possible aussi de rebondir dans la vie après des tragédies. Il y a des passages sérieux dans ce roman, mais il n'est cependant pas triste. J'avais aimé le petit "Tom" de Barbara Constantine, je me délecte avec cet autre roman. Un livre agréable à lire, tout en finesse et en douceur. De très belles pages. Un auteur que je vous invite à découvrir si vous ne la connaissez pas déjà. Ses histoires mettent du baume au coeur mais ne sont pas niaises pour autant.
Lien : http://araucaria20six.fr/
Commenter  J’apprécie          930
Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom

Le petit Tom a 11 ans et vit avec sa maman Joss, enfin, vivre est un bien grand mot lorsqu'il faut dormir dans un mobile-home tous les soirs. Avec très peu d'argent, la maman ne travaillant pas pour l'instant et préférant se consacrer à repasser le bac mais surtout sortir avec ses amis et profiter de sa jeunesse, la vie n'est pas facile tous les jours. Aussi, sans aucune gêne, il va se servir régulièrement dans le potager des voisins. Un petit tour à vélo, ni vu ni connu, sans faire trop de bruit pour éviter d'énerver le chat qui le regarde toujours méchamment, et hop... plus qu'à se servir ! Un peu de terre par dessus les légumes histoire de faire comme si de rien n'était et le petit Tom rentre chez lui, tout content de sa récolte. Mais, Archibald et Odette ont bien vu son petit manège. Eux aussi, ils font comme si... Ils regardent même la télé le soir, laissant une chaise longue devant la fenêtre ouverte, pour peu que le gamin ait envie de venir la voir. Sous leurs airs guindés et coincés, ils sont quand même sympas ces anglais !

Un jour où il comptait aller faire son marché dans le potager de Madeleine, il l'entend gémir de loin et le retrouve les quatre fers en l'air ! La pauvre vieille dame ! Rusé, le petit garçon va chercher la brouette, installe Madeleine dedans et la rentre dans sa maison. Cette dernière semble bien mal en point, toute seule, un peu sale, la maison empestant la pisse de chat, alors Tom a promis de revenir le lendemain...

Un autre jour que le petit s'en va rejoindre sa maman, il la découvre en compagnie d'un jeune homme assez violent qui la frappe. La carabine, même pas chargée de Tom, aura eu raison de lui. Ce jeune homme, Samy, est prêt à tout pour se faire pardonner auprès de Joss. Il faut dire que cela fait longtemps qu'il ne la pas vu, après quelques mois derrière les barreaux, il serait content de renouer avec elle...



La vie de ce Tom, petit homme débrouillard, n'est pas de tout repos ! Entre une mère plus adolescente que maman, un jeune homme qui vient de trouver en Tom un allié, une vieille dame qui finira à l'hôpital et ses animaux dont le petit devra prendre soin, les jardins avoisinants dont il faut s'occuper, ce petit garçon a du courage et de l'audace à revendre. Barbara Constantine nous offre encore une fois une galerie de personnages tellement touchants, adorables, affectifs et profondément humains que le séjour passé en leur compagnie est bien trop court. Et quel plaisir de retrouver Raymond, Mine, Josette ou bien encore Pierrot ! L'auteur nous offre un roman tendre, tout en douceur, attachant, jubilatoire, moelleux et rondement écrit. Cela fait du bien, tout simplement...



Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom... deviendra très grand !
Commenter  J’apprécie          822
A Mélie, sans mélo

Mélie n'a pas voulu entendre ce que Gérard, son médecin et l'ancien petit ami de sa fille Fanette, avait à lui dire. Elle a raccroché le téléphone avant qu'il ne commence à lui parler de ses résultats d'examen. On verra ça plus tard. Parce qu'elle a toute autre chose à faire: sa petite-fille, Clara, vient passer toutes les vacances d'été chez elle. Cela fait un petit moment qu'elle ne l'a pas vue et elle a plein de choses à lui raconter et à lui faire découvrir. Alors qu'elle voulait se rendre en voiture à la gare, sa vieille bagnole lui fait encore défaut. Pas de chance, plus qu'à appeler Marcel, le meilleur ami de feu son mari Fernand, pour qu'il vienne la réparer. Mais ce dernier en a marre des pannes à répétition de Mélie. Sans arrêt, il faut qu'il aille chez elle réparer tantôt la voiture, tantôt la machine à laver. Mais, Marcel n'est pas dupe, il voit bien son petit manège à Mélie. C'est encore Pépé, l'infirmier de la maison de retraite, qui va pousser le fauteuil roulant du vieil homme. C'est super, ça, le fauteuil roulant pour Marcel ! Au moins, tu profites à fond de la retraite et peux siester quand tu veux où tu veux. Parce que, la nuit, comme par magie, il retrouve ses jambes. C'est en compagnie de ces joyeux lurons et d'Antoine, un ami venu passer quelques jours avec elle, Bello, son parrain musicien bohème qui est venu lui faire une surprise et sa maman, Fanette, que Clara va vivre des jours inoubliables...



Un petit séjour à la campagne où l'on prend le temps de pêcher avec les mains, faire des balades à vélo, regarder les bambous pousser, écouter la nuit, construire une cabane dans les arbres, sentir la pluie tomber sur son visage, rester au téléphone pendant une heure, qui plus est en compagnie de Mélie, Clara, Marcel, Antoine, Gérard ou encore Fanette... Voilà un programme plutôt tentant et reposant ! Encore une fois, Barbara Constantine nous berce et nous émeut avec les aventures de Clara. C'est simple, tendre, profondément humain et touchant, généreux et sincère. Elle décrit à merveille ces moments simples de la vie mais si importants et si marquants à nos yeux. de son écriture douce, non dénuée de légèreté et d'un brin d'humour, ce roman fleure bon la campagne.



A Mélie sans mélo... mélique et mélodieux...
Commenter  J’apprécie          750
Et puis, Paulette...

J'avais cet ouvrage sur ma PAL depuis un bon moment déjà et vu que je me suis fixé comme objectif de ne pas en acheter de nouveau tant que celle-ci ne sera pas épuisée (je sais que je craquerais avant mais bon, on peut toujours essayer), j'ai pensé que c'était le bon moment. Pourquoi ai-je pioché celui-ci en priorité ? Je n'en sais rien car ce n'était pas celui qui était au haut de la pile, peut-être est-ce tout simplement lui qui a choisi pour moi et il s'avère, comme toujours, que le hasard fait souvent bien les choses car il m'a apporté exactement ce dont j'avais besoin : amour, soutien, tristesse aussi mais parfois rire et réconciliation avec la vie.



Ici, le lecteur découvre dans un premier temps Ferdinand, un homme, la soixantaine passée et qui vit dorénavant seul dans sa ferme depuis que sa femme les a quitté et que ses fils ont chacun leur vie. Cela lui a fait un choc quand son fils Roland a déménagé avec son épouse et leurs deux enfants : ses deux petits "Lulus" qui mettaient tant de vie à la ferme. Aussi, constatant que sa voisine, qu'il ne connait pourtant que très peu, connaît des sévères difficultés avec la toiture de sa maison, il lui propose en tout bien tout honneur de venir s'installer à la ferme, d'autant plus que celle-ci est bien trop grande pour lui. Premier acte donc : l'arrivée de Marceline à la ferme. Deuxième acte : l'installation de Guy, qui, après le décès de sa femme, se laissa embarquer dans une profonde mélancolie...Comme on le dit, jamais deux sans trois dons le troisième acte sera marqué par l'arrivée d'Hortense et Simone (deux vieilles filles) Lumière conclurait-il cet agrandissement et cet entraide, afin de rompre sa propre solitude ? Que nenni mais je ne vous en dirait pas plus car la suite pourrait vous révéler de bien agréables surprises...



Lorsque différentes générations se rencontrent, cohabitent, nous font sourire, pleurer... bref, j'adore !

Un roman léger, très bien écrit avec des chapitres courts et qui se laisse donc lire vraiment très vite (trop peut-être, sniff). A découvrir et à faire découvrir !
Commenter  J’apprécie          701
Et puis, Paulette...

Ferdinand, veuf, accueille Marceline, seule, qui accueillent Guy, veuf, qui accueillent Simone et Henriette, très vieilles et menacées par leur neveu, qui accueillent Muriel, jeune fille sans domicile au passé pas très léger, qui accueillent Kim, jeune étudiant en rupture de parents, qui accueillent Ludovic et Lucien, les petits-enfants de Ferdinand, bien plus à l’aise là-bas que chez leurs parents. Et puis, Paulette...



Tout le monde est beau, tout le monde est gentil...C’est bien ça, n’est-ce pas ? Mais désolée, moi, je n’y crois pas !



Ce roman écolo, rempli de bons sentiments, où les aînés et les plus jeunes se secondent mutuellement, m’a quelque peu, comment dire, agacée. Oui, agacée.

D’abord parce que l’accueil des personnages arrivant au fur et à mesure à la ferme de Ferdinand, la septantaine, me semble sans limite. Mais quelles dimensions a donc cette ferme, pour qu’on trouve des salles de bains, des chambres, des espaces vides pour en faire des salons... ? Je veux bien, moi, accueillir des personnes en souffrance, mais trouvez-moi de la place, SVP ! Et encore, je dis que je suis d’accord d’en accueillir, mais à bien réfléchir, c’est quand même un tantinet compliqué !

Ensuite, parce qu’en même pas 300 pages, Barbara Constantine traite du thème de la mort, du déni de grossesse, de la pauvreté, de l’abandon parental, du divorce... Et tout se passe bien, grâce à la solidarité intergénérationnelle...

C’est réaliste, ça ? C’est vraisemblable ? Utopique, oui. Et pourtant, je ne suis pas du genre ermite acariâtre...J’ai foi en l’Homme, en sa capacité de faire le bien.

Enfin, le style de l’auteur m’a crispée : ses petites phrases simples, trop simples, sans aucune fioriture, m’ont donné l’impression qu’elle s’adressait à des enfants.



Bon d’accord, je veux bien l’admettre, ça fait du bien, ça donne chaud au cœur...Dans ce monde de brutes, je veux bien accueillir, moi aussi, une parenthèse de douceur. Mais trop c’est trop. A force d’être caressée, la peau peut s’irriter.



3 étoiles, donc, pour ce roman qui me fait regretter « Ensemble, c’est tout »...

Commenter  J’apprécie          7016
Allumer le chat

Bastos, le chat de Raymond et Mine, a une nouvelle fois échappé de peu à la colère de son maître qui voulait encore l'allumer. Il n'y a pourtant pas de quoi... fouetter un chat ! Mais, Raymond a juste l'impression que son animal se fout de sa gueule... Sa femme réussit à l'amadouer. C'est là qu'elle profite de ce moment pour lui annoncer que son petit-fils Rémi aurait besoin de ses dons de guérisseur. Le petiot a plein d'eczéma sur le visage et ses copains commencent à se moquer de lui. Bon, coeur tendre, mais pas trop, Raymond accepte de le voir. Il faut dire qu'il ne s'entend plus avec sa fille, Josette. Ça fait déjà 7 ans qu'ils ne se sont pas parlé... Pour des broutilles, sans doute...

Il faut dire que Josette n'a pas une vie facile, non plus. Elle a perdu sa petite fille et elle a eu beaucoup de peine. Et, son mari, Martial, hé ben, il a pas inventé l'eau chaude ! Même ses parents se seraient chamaillé pour le tuer en premier ! Amant attitré d'Edith, il ne trouve rien d'autre que de s'encastrer dans un cerf avec sa voiture. On avait l'impression qu'ils faisaient l'amour, aux dires de Pierrot, l'embaumeur des pompes funèbres qui a trouvé Martial tellement drôle et ridicule qu'il en a fait des photos à la morgue... Et si ce bon vieux Pierrot avait un don pour faire de jolies photos de cadavres ? Une bonne idée de livres, ça, non ?

Pendant ce temps, Geneviève continue d'écrire à Farid qui se trouve en prison mais qui ne devrait pas tarder à sortir; Jacques, 10 ans, écluse toujours autant les bouteilles de son père avec ses deux grands frères; Momo s'est épris de la grosse Marie-Rose qui n'a pas son pareil pour préparer le pâté de rats et Bastos tombe amoureux de Riton (qui se trouve être une femelle, mais, apparemment, Raymond n'est pas très doué en anatomie !)... Et le chien Youka meurt dans le carré de radis. Paix à son âme...



Allumer le chat... Ça me rappelle vaguement quelque chose...Une biographie de Johnny par Geluck ? Ça promet !

Avec un titre aussi farfelu et énigmatique, Barbara Constantine nous offre une panoplie de personnages tous aussi loufoques et déjantés les uns que les autres mais terriblement touchants. Passant de l'un à l'autre dans de très courts chapitres, l'on s'attache à leurs histoires ou leurs aventures, rocambolesques, drôles ou émouvantes. Ce petit roman est une fresque complètement décalée, jouissive, absurde mais profondément humaine. Avec ce découpage et ce style si accrocheur, l'auteur nous offre de jolies et savoureuses tranches de vie pleines de bonne humeur.



Allumer le chat... en joue !
Commenter  J’apprécie          645
Petits portraits de très grandes personnes

Du gris, du blanc voire du mauve. Des cannes et des déambulateurs. Des regards malicieux, des sourires et des rires. Des souvenirs pleins la tête... Et des rêves encore ! Bienvenue à l'Ehpad de Mézières-en-Brenne... Ici, l'on fait la connaissance de Michel, d'Irène, de Jeanne, de Raymonde, de Lili, d'Auguste et de pleins d'autres encore. Tous ont une anecdote à raconter, un souvenir à partager, fût-il bon ou mauvais. Le dernier jour d'école, la guerre, le mariage, la rencontre amoureuse...



Seize petits portraits de très grandes personnes. Non pas en noir et blanc mais lumineux et colorés. À l'origine de ce livre, des rencontres entre Barbara Constantine, Cécyl Gillet, artiste plasticienne et les retraités de la maison de retraite. Des rencontres drôles, touchantes, émouvantes ou plus sombres. Des portraits pour ne pas oublier que ces très grandes personnes ont eu aussi une jeunesse et pas toujours les cheveux gris ni ce corps fatigué. Quelques pages ne suffisent pas, évidemment, pour rendre compte de ce qu'a pu être leur vie mais Barbara Constantine a su mettre des mots sur elles. Cécyl Gillet égaye tous ces portraits avec des couleurs flashy, des visuels kitsch ou encore des montages. Un recueil lumineux, gai et plein de vie.

Commenter  J’apprécie          632
Et puis, Paulette...

Entrer dans l'hiver de la vie, étape difficile s'il en est, surtout quand au cortège du deuil et de la solitude vient se greffer celui de la précarité et de la maladie.

Marcelline semble cumuler son petit lot de casseroles quand Ferdinand son veuf de voisin la découvre à moitié ensuquée par les émanations de gaz qui se sont échappées de sa cuisinière. A-t-elle voulu passer l'arme à gauche?

Ferdinand, n'ose surtout pas poser les questions qui pourraient froisser. Il entoure sa voisine d'une délicate bienveillance et repart bien décidé à suivre tout cela d'un peu plus près.

Une ambiance qui rappelle Les enfants des marais, le très beau roman de Georges Montforez que Jean Becker a si bien adapté au cinéma.

Un sujet pas évident : vieillesse, deuil et solitude, traité avec humour et délicatesse.

À lire au coin du feu...

Un roman qui rapproche les générations.
Commenter  J’apprécie          592
Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom

Voilà le genre de livre capable de vous rendre agréable une journée de printemps pluvieuse : c'est frais, ça se lit sans prise de tête et chaque page déborde d'optimisme. Barbara Constantine a le talent de nous parler de la vie de gens ordinaires, qui matériellement n'ont rien ou pas grand chose mais qui grâce à leur rencontre vont être riches de bons sentiments.



Comme je le trouve attachant ce petit Tom, qui, à 11 ans, est obligé de chaparder quelques légumes dans les jardins environnants, pour subvenir à ses besoins et à ceux de son immature de mère et ce couple d'Anglais qui n'est pas dupe et qui attend chaque jour le passage du jeune voleur, n'est-il pas charmant ? Qu'il est agréable de voir ces personnages penser aux autres avant eux-même, c'est tellement rare. Grâce à une vieille dame en mauvaise posture que le destin va mettre sous les pas de Tom, beaucoup de solitudes vont être rompues.



C'est le troisième roman de cette auteure que je lis et j'ai beaucoup aimé le clin d’œil à des personnages que l'on retrouve dans ses autres livres. Même si les thèmes abordés reviennent régulièrement comme la famille, ou la vieillesse, je ne me lasse pas de ses contes modernes. 15/20

Commenter  J’apprécie          560
Et puis, Paulette...

Léger, voilà ce qui définit cette petite histoire.

Sans plus, sans moins !
Commenter  J’apprécie          535
Allumer le chat

Barbara Constantine nous emmène dans un village en compagnie d'une fameuse collection d'habitants hauts en couleurs.

Le titre "Allumer le chat" ne représente que le départ du livre où Raymond un des personnages principaux, veut abattre Bastos le chat car il semble le défier.

Minne , sa femme l'en dissuade.

Le chapitre où le chat prend la parole est adorable.

A partir de ce moment, tous les évènements s'imbriquent les uns dans les autres comme dans la vie avec une multitude de personnages comme

- Rémi, le petit-fils que Raymond, par un soi-disant pouvoir doit guérir de son eczéma.

- Josette, la fille de Raymond et Minne qui recommence à parler à son père après 7 ans.

- Pierrot des pompes funèbres, chargé d'arranger les morts pour les présenter à leurs familles qui photographie les macchabées et espère bien en sortir un livre qui sera édité.

J'arrête ma galerie de portraits car je pourrais aller loin et l'auteure s'arrange pour former un puzzle où tous les personnages sont imbriqués et se connaissent.

Les chapitres sont un peu courts, ce qui nous oblige à sauter d'une vie à l'autre.

Le langage est souvent très cru mais en même temps, nous sommes dans un village, les gens y parlent un langage populaire. N'oublions quand même pas que l'instruction est obligatoire depuis un bon bout de temps en France, je ne sais pas si on parle encore d'une telle façon : peut-être...En même temps ce n'est pas incompréhensible et cela donne un effet humoristique car le bouquin compte quand même trois cadavres si je n'en ai pas oublié un en chemin.

Mon livre préféré de Barbara Constantine reste " Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom" pour lequel j'avais littéralement craqué voici quelques années déjà.



Challenge plumes féminines
Commenter  J’apprécie          522
A Mélie, sans mélo

(\_/)

(=°.°=)

(..)..(..)

Une lecture-doudou



Il y avait bien longtemps que je n’étais pas venue à la rencontre de Barbara Constantine. Quel plaisir de la retrouver ! J’aime ses petites histoires qui donnent du baume au coeur. C’est doux, c’est simple et tellement humain.

Ici pas de supplice, pas de tortionnaire, pas d’hémoglobine... non ici tout respire le bonheur, le partage, l’amour. C’est facile ? Hé bien, tant mieux ! Il n’y a pas de mal à se faire du bien. Et si pour une fois, on peut dire « les histoires d’amour finissent bien en général », et ce quelque soit l’âge, je suis preneuse.

Et si en plus, pour une autre fois, on peut ajouter « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », je prends aussi. Comme ça au final, c’est une couche d’édredons moelleux qui me recouvrent et je m’y sens comme sur un petit nuage.



Et si vous aussi, vous voulez vous imprégner de cette ambiance cocooning, hé bien partez à la rencontre de Mélie et de sa petite fille Clara. Vous y rencontrerez aussi le vieux Marcel, Fanette et Gérard et une ribambelle d’autres personnages tout aussi attachants. Et laissez-vous porter par le bonheur, vous ne risquez rien !

Commenter  J’apprécie          5111
Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom

Tom a onze ans. Il vit avec sa mère Joss qui l'a eu très jeune : elle a vingt-cinq ans.

Ils vivent dans un mobil-home et mènent une vie très misérable mais l'auteure ne rentre jamais dans un ton apitoyant. C'est la vie, ce roman, dure,certes mais pleine de dynamisme.

Joss ne veut pas que Tom l'appelle Maman, elle disparaît souvent pour quelques jours avec un copain ou l'autre ou plusieurs et Tom doit se débrouiller.

Il va se servir de légumes et de fruits dans le potager voisin.

Tom fait la connaissance de Madeleine, une très vieille dame dont il va prendre soin et partager une belle amitié.

Et puis, surgit un homme qui, après avoir fait de la prison, veut renouer des liens avec Joss.

Ce ne sont pas tellement les faits qui sont importants mais les moments de tendresse, de débrouille de l'enfant et de sa mère qui sont étonnants à découvrir, à lire.

Les personnages sont plus que sympathiques.

Tom......est le roman que j'ai préféré de Barbara Constantine. Je l'ai lu en 2011 et l'ai redécouvert en relecture ces derniers jours.
Commenter  J’apprécie          444
Et puis, Paulette...

Quand dans ma vie, rien ne va comme je le souhaiterais, j’arrête tout, me met en pyjama avec des sacs de nounours guimauve-chocolat, lovée dans le canapé sous une couette. Les livres de l’Auteure sont un peu comme mes bonbons en chocolat : réconfortants. Les personnages sont solidaires, font attention aux gens autour d’eux. On est loin, très loin de la vie d’aujourd’hui ! J’ai aimé le personnage de Ferdinand, un peu ronchon, seul dans sa grande ferme qui ne sert plus à rien. Il va recueillir sa voisine, puis son vieil ami devenu veuf, puis deux femmes du village. Utopiste oui, mais sacrément débrouillard. Pour s’occuper de son petit monde vieillissant et comme il reste de la place, il ira, aidé de son vieux pote à la sortie de l’école d’infirmière et d’un lycée technique proposer gîte et couverts à deux étudiants fauchés en échange de soins et de bricolage. Un âne caractériel mais très gentil, un chien, deux chats complètent la maisonnée. Une très belle histoire qui remonte le moral si on arrive à oublier, le temps de la lecture, la réalité. Bizarrement ce livre me fait penser à la chanson de Mickey 3D : respire. C’est un monde que les enfants ne connaîtront pas, à moins d’un miracle. Et quand devenus grands ils liront les contes de Barbara Constantine ils se diront que la vie était belle autrefois !
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          414
Et puis, Paulette...

C'est un roman à lire tout simplement, sans prise de tête car si on réfléchit toute cette histoire n'est qu'utopie. Une lecture qui fait du bien, invite à rêver à une société idéale dans laquelle tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.
Commenter  J’apprécie          401
Et puis, Paulette...

★☆★ Les livres de Barbara Constantine sont toujours comme des friandises qu'on déguste avec parcimonie. Rien que les titres, c'est un papier brillant d'emballage de chocolat.



Dans ce nouveau roman, on fait la connaissance de Ferdinand, veuf un peu bourru et grognon, ainsi que des ses petits enfants, Ludovic et Lucien (les petits Lulus), 6 et 8 ans. Petits lutins espiègles qui n'ont pas la langue dans leur poche.

Mais aussi de Marceline, une vieille dame solitaire; et de Guy qui a du mal à se prendre en main suite au décès de sa femme.

Tout ce petit monde va se retrouver à cohabiter, à vivre ensemble.

Le récit nous fait découvrir leurs pensées, leurs blessures, leurs joies. Tous ces petits riens qui font une vie.

Un roman résolument optimiste qui met du baume au coeur.

Un récit très drôle parfois, surtout quand des jeunes étudiants viennent s'intégrer à la bande.

Et puis, Paulette... bien sûr !



Coup de coeur avec ce nouveau roman plein d'amour et de tendresse. ★☆★



Note : 3/3


Lien : http://lecture-addict.blogsp..
Commenter  J’apprécie          400
Allumer le chat

Avec Et puis Paulette, il était difficile de résister à l’envie de découvrir les autres productions de Barbara Constantine. C’est donc Allumer le Chat qui ouvre le bal (les autres sont en rang d’oignon dans ma liseuse). Et c’est à nouveau c’est un tourbillon de personnages pas trop dans les normes,pas comme il faut, surtout si l’on se glisse dans le secret des alcôves (trahison, vols, crimes déguisés, mensonges, sont les apanages de couples mal assortis, d’enfants non désirés, de femmes trompées, d’hommes aussi, de photographes pervers, ou de cuisinières «sauvages»). Chacun prend la parole pour donner sa version,  les enfants , les parents, les amants, les beaufs, les croque-morts, et même le chat, celui qui manque de se faire allumer à chaque fois que Raymond traite son intoxication à la nicotine par de l’herbe (et ça marche, dit-il)



Le langage est haut en couleur, plus ou moins châtié en fonction du narrateur, toujours très explicite : il n’y a pas que le chat qui soit appelé par son nom. Terrible le matou, entre nous soit dit, il cherche les histoires : «le petit salopard avait trouvé ses cigarettes dans sa poche et les avait toutes dépiautées pour se rouler dedans» de quoi se faire allumer!



Icic les décès sont plutôt bien vécus : ils soulagent d’un bourreau, donnent l’occasion de se faire la belle, font naître des passions artistiques, créent de nouveaux couples, et pas forcément classiques, permettent de déterrer (!) des secrets de famille. La mort fait partie et de la vie et se fait complice des destinées et redresseuse de torts.



On est pas loin de Clochermerle, revu à la mode du XXIè siècle. 



Lu sur Sony reader PRS T1

Commenter  J’apprécie          380




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Barbara Constantine Voir plus

Quiz Voir plus

Et puis, Paulette...

En quelle circonstances Ferdinand est-il amené à aller chez sa voisine ?

Il est tombé en panne ?
Il a écrasé son chat ?
Il a trouvé son chien ?
Il a un pneu crevé ?

10 questions
313 lecteurs ont répondu
Thème : Et puis, Paulette... de Barbara ConstantineCréer un quiz sur cet auteur

{* *}