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Critiques de Bob Garcia (151)
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Le testament de Sherlock Holmes

Ah, ça c’est un livre qui tient en haleine !

Des romans mettant en scène Sherlock Holmes, j’en ai lu des dizaines, mais celui-ci est vraiment l’un des meilleurs.

Il ne faut pas avoir l’estomac trop fragile car les scènes violentes et franchement sanglantes abondent, mais le suspense est présent dès le début et je me suis littéralement fait happer par cette histoire de meurtres en série à laquelle il faut ajouter une pointe de surnaturel.

Sherlock Holmes est égal à lui-même, au détail près qu’il est mort et que c’est par le biais de son testament que cette aventure nous est racontée.

Les lieux sont merveilleusement décrits, les protagonistes sont nombreux mais intrigants, les meurtres sont vraiment peu communs et l’horreur est d’autant plus palpable qu’on sent bien qu’on fait fausse route de bout en bout.

J’avais déjà lu deux autres romans de cet auteur et mon avis se confirme, Bob Garcia aime Sherlock et celui-ci le lui rend bien.

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Duel en enfer

Encore une enquête de Sherlock Holmes tentant d'attraper le redoutable Jack l'éventreur ?

Oui, mais cette histoire se lit avec plaisir et même si cette version n'apporte rien de nouveau concernant la personnalité du célèbre enquêteur, j'ai lu ce roman avec un grand plaisir.

Les descriptions de Londres en 1888 sont pleines de vie, on ressent bien le brouillard, on visualise parfaitement les quartiers malfamés, on ressent vraiment l'angoisse de la population, les souffrances de tous ces gens condamnés à crever de faim, à boire du matin au soir pour oublier leur misère et ce qu'ils sont contraints de faire pour survivre. Le froid, la faim, la violence omniprésente, la prostitution et pire encore sont rendus avec un réalisme étonnant.

Le docteur Watson a un rôle assez important, on comprend ce qu'il a vécu durant la guerre, sa femme est très malade et cela l'affecte beaucoup, sans compter qu'il pourrait céder à la tentation comme tout homme. Cette partie de l'intrigue m'a plu, ça le rend plus humain.

Et la résolution de l'intrigue est innovante, ce qui ne gâche rien.
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Duel en enfer

Londres, vendredi 24 août 1888 - mardi 1er janvier 1889

John Watson, s'ennuie profondément, sa femme Mary est malade et passe la plupart de ses journées au lit. Avec l'accord du docteur, elle quitte le domicile conjugal pour aller s'installer à la campagne. Watson, lui, retourne auprès de son vieux compère et ami, Sherlock Holmes, au 221B Bakerstreet, où il retrouve sa chambre, son fauteuil, Madame Hudson et ses habitudes.

A Londres on ne parle que de l'épouvantable crime de Whitechapel, Polly Nichols, une prostitué a été assassinée le 31 août. La police est perplexe et l'inspecteur divisionnaire de la London Metropolitan Police, Frederick Abberline, dépêché par Sir Charles Warren, son supérieur, intervient auprès de Holmes afin que celui-ci prête son concours dans la recherche et la découverte de l'assassin.

Voilà !

Oh, il se fera tirer l'oreille le Sherlock, pas brillantes les finances, mais l'odeur de l'aventure, des nuits sans sommeil, de la traque au malfrat, de la réflexion, de la déduction, des empreintes passées à la loupe, de la franche camaraderie de Watson auront le dernier mot et Sherlock coiffera la fameuse casquette à deux visière (dont Doyle n'a jamais parlé) et tel un limier pistant un gibier se mettra en chasse.

Seulement, un second crime, puis deux autres et enfin une dernière malheureuse, ça fait un peu beaucoup, même pour un Sherlock de compétition en pleine bourre.

Certes mais c'est sans compter sur les talents du maître et, bon an, mal an, il parviendra à résoudre l'énigme et trouvera, trop tard, le coupable, sans pouvoir révéler ni son nom, ni l'endroit de sa cachette. Il ne pouvait en être autrement.

Tous les faits relatés dans ce livres sont absolument avérés, seule l'équipée du duo Doylésien est romancé et de quelle manière ! Les terribles assassinats, les lieux, les personnages, les suspects, autopsies, hôpitaux, asiles, tout, absolument tout est exact et correspond à l'enquête officielle du Yard.

Abberline a été le policier en charge du dossier et Sir Warren, sera démissionné d'office pour raison politique à la demande du ministre de tutelle. Parmi les centaines de suspects, le nom de Jack l'éventreur, s'il a jamais existé, reste à ce ce jour inconnu.

Bob Garcia nous a concocté un petit chef d'œuvre, quelque chose de grand et de rare. Il a effectué un travail de recherche gigantesque. Dans le livre on est dans Londres, dans les rues, les vraies, pas celles made in Hollywood ! Cela pue, on patauge dans la boue jusqu'à la cheville, il y des embouteillages, normal on prolonge le métro (The Tube), les chantiers sont à ciel ouvert, les quartiers du East-End nous plongent dans la réalité de l'époque : la mouise, la vraie, on crève pour une pièce, on tue pour un bout de pain, les plus forts profitent des plus faibles, c'est vil et lâche, mais c'est une question de survie. Les bouges sont infâmes, les bourges n'ont pas le droit de cité, on les éclate, les saigne à blanc. Chaque jour, chaque nuit le fleuve rejette son lot d'exaction de la veille. L'insalubrité je t'en cause même pas, si ? Bon. Des taudis sans porte, une promiscuité à faire se sauver les rats qui, eux mêmes, n'ont rien à bouffer, des cours qui luisent de déjections de toute nature, un casse gueule, une patinoire, des coupe-gorges les rues...Alors à quoi bon policer, là dedans ? Pas seul, d'abord, à plusieurs, c'est mieux, dans l'obscurité, pas d'éclairage. On a plus vite fait de trouver une aiguille dans une meule de foin qu'un étrangleur dans le quartier de Whitechapel.

Garcia nous livre tout ça dans une écriture à faire baver Sir Arthur de jalousie. L'odeur, comme j'aime, transpire des pages du bouquin, ça gueule, tu sursautes, on flingue, tu baisses la tête, Watson bourre sa pipe, tu rallumes ton cigare, Mme Hudson apporte le thé, tu te ressers un calva...Le lecteur vit le truc, dedans, pleine tête, extraordinaire et pas de déductions holmésiennes du style, ce type a une tâche de naissance sur le nez, il doit se ronger les ongles des pieds, non, ça ne s'y prête pas, pas nécessaire, on suit l'enquête et c'est du lourd.

Dans sa postface, Garcia cite ses sources et justifie ses personnages dans les faits, apportant les preuves de la véracité de ses écrits. A elle seule cette postface est d'un intérêt essentiel pour l'amateur, dont je fais partie, des crimes de Whitechapel et du personnage de Jack l'éventreur.

Si vous aimez Sherlock et l'atmosphère qui se dégage de ses aventures, ce livre est pour vous, si vous aimez le mystère suscité par Jack et l'enquête qui l'entoura, ce livre est pour vous, si vous aimez la littérature qui vous transcende, vous emmène, vous berce, ce livre est pour vous enfin si vous aimez les bons livres, bien écrits, ce livre est pour vous.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Tintin, du cinéma à la BD

Auteur de plusieurs ouvrages explorant le monde de Tintin, Bob Garcia nous propose le premier et unique recueil consacré aux influences cinématographiques d’Hergé.



Il propose à la lumière du 7eme art une étude détaillée de chacun des albums de la collection et l' l’influence que le cinéma pu avoir sur son processus créatif



On apprend à quel point Hergé aura puisé dans les influences du cinéma pour concevoir chacune de ses aventures : ainsi les Dupond et Dupont n'auraient été rien sans Laurel et Hardy !



Loin du plagiat, on voit qu' Hergé piochait à gauche et à droite des pièces qu’il remodelait et intégrait à sa propre œuvre.



Cet ouvrage est le fruit d’une vingtaine d’années de recherches consacrées aux influences cinématographiques d’Hergé — cinéphile averti et passionné qui ont inspiré, de façon consciente ou non, les albums de Tintin.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'Ipotrak noir

Chicago, début des années 1930. Le Comédia, une boite de jazz, explose. Il cachait le principal arsenal de Al Capone. L'attentat est attribué par Eliot Ness au gang rival ; Capone se venge. Le truand est en affaire avec Bill Penderson, le maire véreux de la ville, et Jim Wesley, un entrepreneur peu scrupuleux : ensemble ils pillent les finances de la ville à grands coups de projets pharaoniques. Mais Ness fait tomber Capone pour fraude fiscale. Puis Wesley est assassiné par sa femme et Ness ferme les yeux après avoir, avec l'aide spirituelle de Sherlock Holmes, élucidé une vielle affaire où l'entrepreneur, alors jeune adolescent, avait assassiné une jeune fille noire.

Pourtant, il reste des zones d'ombre autour de l'attentat du Comédia. Et c'est là que l'Ipotrak noir intervient !



Bob Garcia reprend le personnage d'Eliot Ness, l'Incorruptible et lui fait vivre de bien étranges aventures, dont une improbable rencontre avec Sherlock Holmes. Nous sommes d'évidence face à un polar déjanté, sans être pour autant loufoque. Si bien qu'on se demande en permanence où l'auteur veut nous emmener, et même jusqu'où, puisque l'histoire semble sombrer dans le para-normal... Heureusement, la chute nous fait retomber sur nos pieds... ou juste à côté ?

La fin nous montre donc que l'intrigue est beaucoup mieux construite qu'on ne pourrait le penser. L'histoire est racontée avec beaucoup de rythme et des variations de points de vue. On ne s'ennuie donc pas à la lecture.

Dommage que le style soit un peu trop facile et direct, les personnages sans véritables nuances, et les scènes un peu trop simples. Cela nuit au plaisir de la lecture.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Duel en enfer

En me promenant sur Babelio à la recherche de livres sur Jack L'Éventreur, je tombe sur la fiche de Duel en Enfer. Je découvre le retour de lecture de mon ami Davalian qui, même s'il émet quelques réserves, se montre enthousiaste sur ce pastiche mettant en scène le Ripper et ce cher Sherlock Holmes. Et comme Davalian et moi avons des goûts communs, je me suis dit : banco !



Pour une fois, nos goûts diffèrent sensiblement. Je n'ai pas du tout aimé ce pastiche, j'ai presque envie de crier à l'hérésie.

Je ne sais pas par où commencer tant il y a à dire.



D'abord, les personnages ne ressemblent pas du tout à ceux du canon. Je veux bien qu'on prenne des libertés avec l'oeuvre originale mais là, c'est du grand n'importe quoi.



Watson, qui n'est déjà pas une lumière dans le canon, est ici un parfait crétin. Il ne pige rien, c'est désolant. En plus, il est autocentré (lui qui est l'incarnation même de la générosité dans le canon), il est dépeint comme un lâche (pitié !) et ne pense qu'au sexe. Le docteur est ici un vieux lubrique obsédé par la bagatelle (à moi !!!).



Sherlock est à peine plus malin que Watson, il ne comprend pas grand-chose, ne déduit rien, passe sa vie à chercher la composition du Luminol plutôt que de chercher L'Éventreur... Et la fin qui lui est réservée a fini de me désoler. Du délire à plus de 7%.



Ensuite le langage employé n'est pas crédible. C'est bien trop moderne !

Et puis c'est vulgaire de chez vulgaire. Je veux bien que les pauvres s'expriment plus légèrement que les bourges mais tout de même, là, c'est trop.



Ajoutons que certains personnages ne servent à rien comme Mary qui n'apparaît que pour tourmenter Watson et Wendy qui ne sert qu'à alimenter la lubricité du même Watson (à moi !!!).



Pour finir (en vrac car je pourrais y passer des heures) : l'humour est lourd, les rêves de Watson parasitent à mort le récit, l'enquête n'avance pas. Et l'identité présumé de Jack est tellement improbable que ça en devient grandement comique. Si au moins il y avait eu un affrontement digne de ce nom entre Sherlock et le tueur mais non, que dalle, nada, zéro, bernique, le vide intersidéral.



La seule chose que j'ai aimé dans ce livre, c'est la description minutieuse et effrayante de la misère sociale, économique et culturelle qui régnait dans les quartiers pauvres de Whitechapel.



Le reste, je le jette avec l'eau du bain.



CHALLENGE PAVÉS 2018

CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2018

CHALLENGE DES 50 OBJETS
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Penny Blood : Sherlock Holmes revient !

Vous dire que ce livre m'intriguait et que je râlais de ne point le trouver dans une grande surface commerciale vendeuse de livres serait un euphémisme. La vente en ligne vint à mon secours et ce livre échoua dans ma boîte vers la mi-mai.



Son 4ème de couverture était obscur et n'ayant obtenu qu'un extrait tiré du récit comme résumé, je ne savais pas où Bob Garcia allait m'entraîner lorsque j'entamai ma lecture. C'était un pari risqué de ma part, n'ayant pas apprécié son précédent pastiche "Duel en enfer".



Le pitch ? L'inspecteur Lestrade a obtenu l'aide de Mina Martens, une spirite, qui a eu une vision et grâce à elle, ils ont retrouvé une petite fille enlevée. Lestrade a les yeux qui brillent mais Holmes est sceptique : de simples déductions auraient permis de retrouver la gamine, rien de sorcier là dessous. Pour lui, le spiritisme, ce n'est que fumisterie, ce qui n'est pas le cas de l'éditeur des récits de Watson, un certain Conan Doyle...



Ce qui va les entraîner dans l'aventure, c'est la découverte, par un ouvrier, d'un couteau posé à l'intérieur de la cheminée d'un immeuble que l'on doit abattre. Il s'agit du funestement célèbre n°13, Miller's Court. Vous ne comprenez pas ? C'est là qu'une certaine Mary Jane Kelly fut charcutée par un dénommé Jack... (un sein sous la tête et le second entre ses pieds, entre autre).



L'expérience voulue ? Donner le couteau à la spirite pour voir ce qu'elle va "voir"... le tout sous contrôle de Lestrade, un autre flic, un journaliste, Conan Doyle, sans oublier Holmes et Watson, mais déguisés, eux. Ainsi, ils auront la preuve : fumisterie or not fumisterie.



Là, j'ai eu des sueurs froides : y aura-t-il matière à remplir 424 pages juste avec ça ??



En fait, ce que la spirite va "voir" en empoignant ce vieux couteau fera l'objet de 13 récits...



Lorsque je tombai sur le premier récit qui se déroule à une époque vachement reculée (époque des Celtes, en compagnie d'un certain Londinos), je fis la grimace, grommelant que je m'étais faite avoir sur la marchandise et que ce que je voulais, moi, c'est un pastiche holmésien, pas une fresque historique. Soupirant, je me mis à lire : puisque le vin était tiré, fallait le boire jusqu'à la lie.



Pourtant, je suis vite entrée dans l'Histoire, à tel point que j'ai été saisie lorsque le récit repris pied dans l'époque de Holmes. Quoi ? Que fait Holmes au temps des Celtes ? Hein ? Ah oui...



Cette impression ne me quitta pas durant tout le récit. J'invectivai même tel ou telle personnage, lui enjoignant de courir plus vite, de fuir,... bref, je vivais de l'aventure avec un grand A.



Nous passâmes ensuite aux Romains qui avaient colonisé la Bretagne (celle de Jolitorax, le cousin d'Astérix) et la ville de Londinum; et hop, un tour à l'époque de l'Inquisition, croisant au passage un certain frère Guillaume qui me fit penser à Guillaume de Baskerville, personnage de Umberto Eco (Le nom de la rose) et qui en fait, était bel et bien lui avec son fidèle Adso; holà, 1666 et son grand incendie après la peste noire; tiens, un éventreur de femmes de petits vertus...



A chaque fois, reprendre pied dans l'univers du détective était difficile, tant le récit Historique était prenant. Et entre deux récits, s'écoulait une journée que Holmes, ainsi que Watson, mettaient à profit pour dénicher la supercherie de la spirite, les failles dans les dates, dans les noms des gens... Son enquête avance lentement tant les preuves sont difficiles à trouver au début car trop ancien.



Une enquête où les déguisements, les filatures et les déductions s'enchainent; pareil pour les récits aussi, nous montrant des facettes méconnues de la ville de Londres, surtout ses quartiers les plus mal famés, ces pauvres hères qui errent dans leurs taudis, ces femmes qui vivent des les décharges publiques, triant les ordures, marchant dans des monceaux de cadavres, ou dans des couches de détritus qui leur arrivaient à la hanche.



La question que l'on se pose c'est "Mais comment tout cela va-t-il finir ?" et "Quel est le rapport entre toutes ces histoires et l'époque dans laquelle les protagonistes se trouvent ?". Oui, ça en fait deux, mais la seconde vous est offerte.



Bémol ? Toutes ces petites histoires sont bien entendu assez sombre, vous vous en doutez et je pense que certains lecteurs pourraient trouver que ces récits sont un peu trop nombreux et trop sombres. Moi, ça a passé, mais de justesse, un ou deux de moins auraient allégé le récit sans le desservir, donnant une impression de plus grande vitesse dans le roman.



Il faut dire que je lis vite, mais ce n'était pas de l'écriture confort comme aux éditions Belgique-France Loisirs (style interligne 1,5) et l'écriture était bien condensée sur toute la page.



Le final ? Je l'ai senti "un peu" venir, ce qui n'a pas gâché ma lecture (normal, c'est à la fin que je l'ai senti).



C'était perfide, bien trouvé et j'ai passé un bon moment de lecture, découvrant une fois de plus la ville de Londres comme jamais auparavant.



Ceci n'est pas que pour les holmésiens, les autres peuvent le lire sans problème. Spécial, plaisant, agréable, le livre vous fera voir Londres aux rayons X.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Tintin et l'Histoire

Relire l’Histoire à l’aune de l’œuvre d’Hergé, quelle belle idée pour le Tintinophile et tel est le parti pris du nouvel ouvrage de Bob Garcia, qui a déjà consacré plusieurs ouvrages au héros à la houpette…



Une belle idée pour le tintophile mais pas que pour lui, pour tous les amateurs de l’Histoire de l’Europe et plus vaste encore pour tous les passionnés de géopolitique mondiale.



1929 – 1976 Tintin et Haddock furent de véritables témoins de leur temps.



Quel est le lien entre l’Anschluss de 1939 et le scénario du Sceptre d’Ottokar ? Quelle est l’importance de la fausse monnaie et des faux-monnayeurs de L’ile noire dans l’Europe de 1938 ? « Doryphore, pacte à quatre » quel est le véritable sens de ces invectives lancées par le capitaine Haddock dans Le crabe aux pinces d’or ?...



Hergé lit un article de George De Caunes sur les marchands d’esclaves en Mer Rouge dans Paris Match et cela donne le scénario de Coke en stock. La guerre froide devient L’affaire Tournesol, Le pays de l’or noir s’inspire des champs pétroliers de Kirkouk administrés par les britanniques en 1932, et le vol des bijoux de Sophia Loren sur un tournage se transforme en un autre vol d’une autre Diva dans le château de Moulinsard….



L’œuvre d’Hergé n’en finit pas d’inspirer chercheurs, historiens, philosophes ou psychanalystes. Hergé, un auteur controversé certes, mais une œuvre incontournable et indispensable dans toutes bonnes bibliothèques.



Je dirais même plus, une œuvre indispensable et incontournable dans toutes les bonnes bibliothèques, c’est mon avis et je le partage en ce mardi matin sur Baz'art…
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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[Dons]



Après les recueils Santé ! ( 2013 ) et Irradié ( 2014 ), dont les droits d'auteur étaient reversés respectivement à la fondation maladies rares et à l'association Tchernobyl Nord Pas-de-Calais, l'atelier Mosesu publie cette fois un recueil au profit de France ADOT ( Association pour le Don d'Organes et de Tissus humains ).

Ainsi que l'illustre magnifiquement la couverture, le coeur d'un donneur d'organes peut se transformer en or pour un receveur compatible.



Etre donneur d'organes n'est pas encore ancré dans notre culture, même si la mort de Gregory Lemarchal à vingt-trois ans, en attente d'une greffe de poumons, avait provoqué un électrochoc et une brusque augmentation du nombre de donneurs.

Même si nous sommes tous donneurs potentiels, à moins d'être inscrit sur le registre national des refus de dons d'organes ( Qui ne dit mot consent ), la famille s'oppose souvent à ce que soient prélevés les reins, le coeur ou le foie de leur bien aimé disparu. Et comment les en blâmer ? Ils viennent de perdre un être cher et sont en état de choc. En outre la victime est en état de mort cérébrale mais les battements de son cœur sont encore maintenus artificiellement.

Et il est aussi dans notre culture de vouloir préserver les corps de nos défunts le plus longtemps possible, d'où l'embaumement funéraire.

Le malheur des uns peut faire le bonheur des autres, mais à moins d'être sûr que ces prélèvements ne soient la volonté du défunt, cette impression qu'on va mutiler le disparu ( parents, conjoint, enfants ) ne va faire qu'accroître la souffrance. D'où l'importance d'en parler de son vivant à ses proches sans en faire un sujet tabou.



Si théoriquement dès 2018 les familles n'auront plus leur mot à dire suite au vote du projet de loi de Marisol Touraine qui fait passer en force les dons d'organes en les présumant volontaires, ici les treize "auteurs du noir" n'imposent aucun point de vue et se contentent par le biais de courtes histoires de nous éclairer, d'aborder les dons d'organes sous un angle qui parlera ( ou non ) au lecteur, mais qui le laissera réfléchir par lui-même, sans le brusquer, l'amenant peut-être à se positionner sur un sujet si délicat.

Afin que sur les vingt et un mille personnes en moyenne qui attendent une greffe chaque année en France, plus du tiers actuel puisse être soigné.



Afin de nous sensibiliser, certains auteurs vont choisir de faire parler l'organe ainsi transféré d'un corps à un autre, pour bien montrer qu'une forme de vie peut continuer au-delà de la mort. C'est le cas de Max Obione qui, dans "Vis, Lola !" donne la parole au coeur de Frankie, décédé dans un accident de la route. C'est ce qui lui a permis de rejoindre la poitrine de Lola dans laquelle il bat désormais. Et même si ce nouveau corps lui demande de se réadapter, c'est un coeur énervé, excité et heureux de toujours vivre qui prend la parole pour témoigner brièvement de son sort.

Dans "Iris 216", Eric Maravelias décrit un véritable partenariat entre le narrateur et son hôte dans un univers futuriste où la guerre fait rage. L'organe sera finalement prélevé pour rejoindre un autre corps ( "J'avais un nouveau maître et nous ne faisions qu'un." ) qui cette fois sera un véritable carcan pour celui qu'on devinera rapidement être un oeil d'élite.

Dans les deux cas, l'oeil et le coeur garderont leurs souvenirs passés.



La mémoire cellulaire sera quant à elle justement évoquée à deux reprises. Il s'agit d'une théorie très controversée selon laquelle, lorsqu'on reçoit une greffe, des souvenirs ou des habitudes du patient décédé peuvent être également transférés en même temps que l'organe au receveur.

"La plupart des médecins refusent encore d'y croire. Mais d'autres au contraire se posent sérieusement la question, tant les témoignages des greffés sont nombreux et troublants."

Ainsi, Bob Garcia évoque cette hypothèse dans son très beau texte "Coeur à coeur ou le secret de Laura". Musicien alors en pleine séance d'enregistrement, Pierre est appelé au chevet de son épouse, hospitalisée d'urgence. Un cancer foudroyant lui a été diagnostiqué quelques semaines plus tôt. Quel secret cette ancienne infirmière tient tant à divulguer avant de rendre son dernier soupir ?

Quant à Olivier Norek, dans "J'ai tant de choses à vous dire", c'est également ce thème qu'il explore sous un angle que je vous laisse découvrir. Sachez simplement que dans sa nouvelle, il est question de deux petits garçons qui discutent dans une chambre d'hôpital, l'un victime d'un accident de la route et le second dont le coeur est trop fatigué.

Si cette théorie de mémoire cellulaire venait à être confirmée, ne serait-ce pas la meilleure motivation pour une famille de savoir que leur défunt transmettra un peu de son histoire, de son vécu, comme pour prolonger encore sa trop courte existence ?



Comme nous le rappellent Franck Thilliez et Jeanne Desaubry, les dons sont également possibles de notre vivant, en particulier pour les reins.

L'auteur de " Sharko" évoque dans "La croisée des chemins" un étrange couple. Un homme et un enfant qui marchent l'hiver dans la forêt, qui vivent de chasse, de cueillette et de pêche. L'enfant, Martin, a reçu un rein. L'adulte, Claude, a donné l'un des siens. Et pourtant, il ne s'agit pas d'un père et de son fils.

Pourquoi Martin cherche-t-il à fuir ?

Dans ce texte dépourvu de dialogues, Franck Thilliez aborde le don sur un ton aussi tragique que plein d'espoir. Et rappelle au passage que :

"Les organes ne sont pas comme ceux qui les portent, ils se fichent des races, des sexes et des religions."

La nouvelle de Jeanne Desaubry est très réussie également, en particulier la fin. Le lecteur pourra choisir entre deux conclusions celle qui lui conviendra le mieux. "Hebnie" ( qui signifie mon fils en arabe ) raconte l'histoire de Mimo et de sa mère, une famille monoparentale d'origine maghrébine. La mère est sous dialyse pour insuffisance rénale. Quant à Mimo, il n'écoute pas ses conseils avisés et continue à tremper dans les petits trafics de sa cité. Jusqu'au jour où ils se retrouveront tous les deux à l'hôpital. Mimo est prêt à donner à sa mère un de ses reins : c'est devenu une question de vie ou de mort.

"On peut tenir avec un seul rein, et lui, il veut vivre, peu importe comment, mais avec sa mère. Il n'est pas prêt à la solitude."

Mais peut-on oui ou non demander un tel sacrifice à son propre enfant ? Les deux hypothèses seront étudiées.



Préserver l'anonymat de chacun protège les donneurs et des receveurs. Une mesure que je comprends parfaitement étant donné les abus qui pourraient en découler ( le besoin pour une famille de rester en contact avec ce qui reste de leur enfant, l'obligation du receveur de tout réussir, et d'être toujours à la hauteur du cadeau qu'on lui a fait ) et qui parallèlement me paraît discutable. Ne rien savoir du ou des receveurs ne rend pas le don concret, n'en fait qu'un concept flou et demande par conséquent une abnégation totale de la part de personnes qui ont déjà trop souffert. Ce nouveau sacrifice pourrait paraître vain parce qu'impossible à imaginer, à matérialiser.

Plusieurs auteurs prendront des libertés avec cette législation pour donner plus d'impact à leur histoire.

Dans "Le fils d'Ariane", Claire Favan nous parle d'abord du jeune Elliott qui éprouve le besoin de retrouver les quatre personnes qui ont bénéficié d'une greffe suite au décès de sa mère.

"Notre identité n'est-elle pas censée être protégée ?"

Chacune d'elles nous sera ensuite présentée, et on verra à quoi ressemblait leur vie avant la greffe, et ce que l'opération leur aura permis de réaliser, la façon dont leur vie a pu évoluer. Peu importe le tour de passe-passe qui permettra au garçon de toutes les réunir, le sujet de réflexion étant davantage l'importance de pouvoir le faire pour des raisons qui seront dévoilées à la toute fin.



Stanislas Petrosky nous rappelle quant à lui que nul n'est à l'abri d'un besoin de greffe, et que ce serait une erreur de ne pas se sentir concerné par le sujet. Pour illustrer son propos il met en scène un couple de joggeurs dans "Mécanique cardiaque". L'homme, bon vivant, ancien fumeur, gros buveur, ne parviendra pas à suivre le rythme imposé par sa compagne. C'est elle pourtant qui va s'écrouler et à laquelle sera diagnostiqué une insuffisance cardiaque. Comment se procurer le coeur qui pourra sauver celle qui a prodigué tant d'amour ?

"Il fallait déjà une compatibilité de groupe sanguin, certains peuvent recevoir, d'autres donner, un beau bordel, et toi, comme par hasard, fallait que tu sois du groupe le plus chiant."



Pour éveiller les consciences, Jess Kaan choisit quant à lui la voie de la violence. Sa nouvelle "Pour Maëlle" n'est pas toujours tendre avec les médecins ( "L'impression que vous n'êtes plus humain, juste un numéro face à des toubibs au mieux surmenés, au pire blasés." ) et particulièrement virulente avec les laboratoires pharmaceutiques et leurs arrangements politiques.

Le narrateur est un pompier qui a perdu sa petite fille suite à des erreurs de diagnostic, de traitement et enfin par absence de greffon compatible.

Que va-t-il mettre en oeuvre pour se venger tout en attirant l'attention du public, et la notre par la même occasion ?



Les autres nouvelles de ce recueil sont peut-être moins axées sur la réflexion, ou en tout cas ne font pas spécialement avancer le débat sur l'importance des dons d'organe.



La nouvelle de Cécile Bontonnou aurait davantage eu sa place dans le recueil "Santé !" en réponse à "Lettre à toi" de Gaëlle Perrin. Alors que dans le premier recueil le cancer lui-même s'adressait à sa victime en lui faisant comprendre qu'il ne la lâcherait pas, la nouvelle ici présente "Deux rounds pour une vie" semble être la réponse de la victime aux métastases qui ont failli l'emporter et avec lesquelles elle a livré un véritable matche de boxe. Un bel hymne à la vie, une leçon de courage, mais qui n'avait pas forcément sa place dans le recueil.



Le don évoqué par François Legay dans "Auto-Immun" est celui du sang. Son texte parle d'un homme qui hait son prochain.

"J'aurais voulu voir sombrer, disparaître, se volatiliser l'humanité."

Même tendre la main à un sans-abri, il en est incapable.

Est-ce que son dégoût d'autrui, sa solitude et son aigreur ont un lien avec la paralysie progressive de tout son côté droit ?



Armelle Carbonel et Jacques Saussey n'ont quant à eux pas quitté l'univers noir du polar qui leur est si familier.

"L'horrorscope" ( un beau titre pour la necromancienne ! ) raconte comment une photographe de scènes de crimes interviendra sur un double meurtre dans un chalet de haute montagne. Le petit Pierrot a-t-il été témoin de l'agression de ses parents ? A-t-il vu qui a énucléé son père et qui a arraché le coeur de la poitrine de sa mère ?

En tout cas, l'horoscope qui annonçait "Restez sur vos gardes, les élans du coeur pourraient surgir là où vous ne les attendez pas" se vérifiera bel et bien dans des circonstances glaçantes.

Jacques Saussey quant à lui a imaginé une intrigue machiavélique avec beaucoup d'humour noir où le mot quiproquo prendra un sens inattendu. "En pièces détachées", c'est l'histoire d'un couple charmant qui a pour particularité de s'être connu par l'intermédiaire d'un site de rencontres mettant en lien des personnes en fin de vie.

Les greffes semblent en tout cas particulièrement inspirer l'auteur, qui inaugurait le recueil "Santé !" avec une autre histoire diabolique sur le même thème.



L'humour, c'est également ce qu'a privilégié Ian Manook qui dans "Une belle jambe" raconte l'histoire futuriste d'un écrivain qui a porté réclamation contre la FDG ( française de greffe ) parce que la prothèse de sa jambe droite couine, ce qui met en péril sa vie sexuelle. S'ensuit tout un dialogue complétement absurde bourré de jeux de mots et d'hypothèses farfelues avec les deux commerciaux venus essayer de trouver une solution amiable à ses doléances.

"Vous n'êtes pas satisfait du pack d'éléments motriciels de mobilité augmentée inférieur droit que nous vous avons greffé ?"

Les deux partis pourront-ils s'entendre sur un compromis ?



La qualité de tous ces textes varie beaucoup, mais j'en ai apprécié la grande majorité. Tous ces auteurs réunis autour d'une cause noble ont beau être regroupés sous l'appellation générale "Les auteurs du noir", beaucoup se sont éloigné de leur terrain de jeu favori et les nouvelles, bien qu'unies par un même thème, sont très hétéroclites. Privilégiant l'humour, la noirceur ou la sensibilité ; la science-fiction, le drame ou le polar, chacun a eu son approche personnelle ( certes parfois tirée par les cheveux ) pour nous faire vivre une petite histoire pleine de suspense ou riche de réflexions, et le plus souvent les deux à la fois.



Et puis aucun ne donne de grande leçon de morale, aucun ne cherche à nous faire culpabiliser ou n'insiste sur l'importance d'être donneur. Le sujet est complexe et la démarche très personnelle même si elle nécessite d'être évoquée avec son entourage. Chacun a ses croyances, ses convictions, son seuil de tolérance à la douleur.

Je n'arrivais pas à me positionner réellement sur le sujet, faute également de m'y être intéressé de près. Et à vrai dire je n'y parviens toujours pas même si je me sentirais hypocrite d'accepter le don dont je pourrais un jour avoir besoin si je n'offre pas potentiellement la même contrepartie.

Au moins maintenant je commence à me poser des questions, et j'ai même eu envie d'évoquer les nouvelles les plus marquantes avec mon entourage.

Et c'est déjà un pas en avant.

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L'affaire Mina Marten : Sherlock Holmes con..

Dans ce roman les deux personnages principaux sont Sherlock Holmes et son ami le docteur Watson, mais un troisième personnage joue un rôle essentiel dans l’enquête, à savoir Conan Doyle lui-même, qui est ici l’agent littéraire de Watson. Etant passionné par le spiritisme, Doyle va proposer aux deux autres de s’allier à lui pour assister à une expérience visant à démontrer la réalité des pouvoirs psychiques d’une femme : Mina Marten.

Sherlock Holmes est persuadé que cette Mina Marten n’est qu’une simulatrice, tandis que Conan Doyle est convaincu des pouvoirs de la spirite présumée. Une joute va donc se jouer entre les deux hommes, Watson étant pris entre deux feux.

Au fil des soirées, nos compères vont assister à des révélations étonnantes et découvrir le passé de la ville de Londres, laquelle est merveilleusement décrite, au fil des siècles.

J’ai beaucoup aimé cette enquête palpitante, qui de plus, nous révèle des faits réels (expliqués et commentés à la fin du livre). De surcroît, l’auteur nous propose à son tour de nous révéler le nom de Jack l’éventreur !

Un roman érudit et passionnant de bout en bout.

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L'affaire Mina Marten : Sherlock Holmes con..

C'est avec beaucoup de facilités que j'ai lu ce livre et, même si c'est un pavé de 700 pages, il s'est lu vite et sans difficultés. Une fois la lecture terminée, cependant, je me suis posé la question de savoir si celle-ci était vraiment enrichissante ou pas car un sentiment de vide absolu s'est insinué en moi. Il s'agit en fait de quoi donc? De l'histoire d'un couteau à travers les pages, racontée par une spirite qui entre en transes au contact de l'outil, lequel porte une inscription, à demi effacée, peut-être un nom, sur son manche. Mais pourquoi une spirite et pourquoi un couteau et qui cela intéresse t'il ?



Une jeune fille disparait.

A l'aide d'un objet ayant appartenu à la petite, une voyante, médium, spirite Mina Marten, retrouve l'enfant.

Conan Doyle expert en spiritisme (il a publié des ouvrages à ce sujet), assure que la voyante, Mina Marten, voit et des perçoit des choses pouvant aider la police le cas échéant.

Holmes prétend, lui, le contraire et qu'il s'agit d'une mystification, ni plus, ni moins!

Profitant de la découverte d'un couteau, dans l'appartement de la dernière victime de l'éventreur, Holmes met au défi Doyle que sa protégée ne sera pas capable de raconter l'histoire de ce couteau.

Il s'ensuit 13 séances de spiritismes, où l'histoire du couteau gravé à travers les siècles dans la ville de Londres.

Bien entendu, entre deux séance, Holmes et Watson font se qui est en leur pouvoir pour détricoter l'histoire de la mère Mina.

Pour corser un peu le tout, Doyle, dans le roman, est l'agent littéraire de Watson, scripteur de l'histoire, qui se retrouve assis le cul entre deux chaises fort de choisir entre l'amitié de Holmes et celle de Doyle. Pas facile, pas facile...

Je dis ou plutôt j'écris : treize histoires, c'est trop, tout Londres à travers les âges, les romains, Guillaume de Baskerville, la peste, l'incendie, Jacques II, etc. Etc. Jusqu'à l'éventreur, beaucoup de bla-bla inutile pour un dénouement assez prévisible.

D'autant que Garcia ne fait pas dans la dentelle mais plutôt dans l'horreur, la misère, la crasse, la puanteur, la prostitution et le sexe. Est-ce une découverte, non, ce sont les bases et l'histoire d'une ville comme Londres, Paris ou Rome!

Perso Garcia je l'aime bien, c'est un bonhomme qui a deux passions : Holmes et Tintin qu'il connaît par coeur et qu'il sait très bien mettre en scène, mais, même s'il y a du bon dans ce roman, du bon Holmes et du bon Watson, Lestrade, Doyle et autres, il manque quelque chose, du liant, du vrai Holmes, une enquête plus haletante, plus envoutante, voyez ce que je veux dire, du...Doyle, quoi! et ce n'est pas un reproche envers l'auteur, plutôt une constatation de lecteur.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le vrai journal de Jack L'Eventreur (d'après ..

Les manuscrits "oubliés" du docteur Watson ont la fâcheuse habitude de se retrouver 100 ans après, dans une vieille malle en fer blanc, déposée dans une banque ou on fond d'un vieux grenier... Ici, pas du tout !



Non, pas de malle en fer blanc ! Le manuscrit dit "de Jack l'Éventreur" se trouvait au fond de la poche du docteur Watson. Son éditeur n'en cru pas ses yeux.



Le début du récit porte la date du 31 août 1888 (date du premier meurtre attribué au tueur de Whitechapel)...



Ce livre me faisait de l’œil depuis très longtemps, mais il était assez compliqué à trouver. C'est donc toute contente que je reçu le paquet envoyé par un magasin de vente en ligne...



La surprise fut de taille puisque le carton n'était guère épais. Normal, le livre ne fait que 150 pages. Moi qui le croyait plus gros, je suis restée un peu étonnée. 150 pages écrites avec de grands caractères. 1h de lecture et on en parlait plus.



Le premier récit porte donc la date du 31/08/1888... mais si vous vous attendiez à du sanglant, faudra aller voir ailleurs car nous sommes face à un adulte qui nous parle de son enfance, de ses souvenirs, de ses cauchemars...



Si les premières années furent agréables, la mort du père plongera toute la famille : le narrateur, sa mère et sa grande sœur dans les affres de la misère. Seuls les livres permettront au gamin de tenir le coup car c'était un moyen pour lui de s'évader au travers des images, étant encore trop jeune pour savoir lire.



Le récit est sombre, la misère dans les rues de l'East End est terrible. Un bébé peut se retrouver jeté mort sur la chaussée boueuse, sans que cela émeuve quelqu'un.



Une chose m'a souvent dérangée durant la lecture : les dates de rédaction du récit... Le narrateur nous parle de ses souvenirs d'enfance, mais les yeux e peuvent s'empêcher de lire les dates et de s'étonner qu'il y ait de la neige en septembre... Bon sang, j'avais encore oublié que les dates ne correspondaient pas au "véritable déroulement", mais juste à la rédaction des souvenirs.



C'est assez étrange de lire un tel récit aux travers les yeux d'un enfant... Il a beau les avoir écrit à l'âge adulte, ce sont les mots d'un enfant et ses interrogations qui transparaissent dans le récit.



L'enfant n'avait pas compris de quelle manière sa mère avait eu de l'argent, ni pourquoi elle se sentait "sale", ni pourquoi son ventre grossissait alors qu'elle mangeait peu.



Le lecteur, lui, il avait compris qu'elle avait fait ce que tant d'autres avaient fait avant elle pour s'en sortir : la prostitution occasionnelle, qui était courante des ces quartiers.



Si le début m'avait emballé, j'ai été déçue par la suite et je termine cette lecture avec un sentiment mitigé et des tas de questions :



- Les récits sont-ils la réalité ou des cauchemars ?



- Où se trouve la réalité et ou se trouve ce qu'il a imaginé ?



- Fut-il réellement l'Éventreur ? Le récit, hormis sur un court passage, ne laisse rien penser de tel. Et même ce passage n'est pas très clair. La seule chose qui pourrait faire pencher la balance vers le vrai journal du tueur est qu'il commence le 31/08/1888 et se termine le 8/11/1888, veille du dernier meurtre.



- Pourquoi ne nomme-t-il jamais sa sœur, se contentant de l’appeler "Grande Sœur" ?



En résumé, j'avais hâte de lire ce livre, mais j'en sors déçue... Très, très déçue.



La fin pourrait être plausible mais c'est une vieille théorie à laquelle je n'ai jamais adhéré.


Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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L'affaire Mina Marten : Sherlock Holmes con..

Publié en 2017 par les éditions Ring, L’affaire Mina Marten se révèle être un drôle de pastiche de Sherlock Holmes. Ce roman est tout à la fois atypique et plutôt amusant.



Il faut reconnaître que le format est plutôt impressionnant : 700 pages, pour un format poche cela fait beaucoup et tout particulièrement pour un apocryphe. Ajouter à cela un défi entre Sherlock Holmes, et une spirite soutenue par Arthur Conan Doyle dans un récit qui s’inspire d’un fait divers compilé par le père du célèbre détective et vous aurez des ingrédients pour les moins originaux. Ajouter à cela treize expériences médiumniques qui sont autant de récits enchâssés et ouverts sur le passé et vous obtiendrez quelque chose d’unique !



Ce qui est assez surprenant ici c’est que Sherlock Holmes et Watson sont très présents, mais qu’ils ne jouent qu’un rôle secondaire dans l’intrigue. Le premier plan est ici occupé par les récits enchâssés. Il s’agit véritablement de fenêtres ouvertes sur le passé ou plutôt sur un passé possible et plus au moins contesté par la science officielle. Des explications en fin d’ouvrage viendront d’ailleurs apporter des précisions pour démêler tout cela.



Hélas, l’histoire principale et le dénouement sont assez prévisibles et ne sont guère impressionnants. Tout cela pour arriver là ? Et bien oui… Les habitués de Bob Garcia pourront d’ailleurs être déçus par une incohérence manifeste avec l’un de ses ouvrages les plus connus. A moins que cette affaire se déroule avant, ce qui n’est guère crédible…



Le style s’éloigne ici beaucoup de Arthur Conan Doyle. Les points de vue narratifs évoluent au fil des pages. Pour les récits historiques, le lecteur devient spectateur et la narration se fait directe et omnisciente. Pour les autres passages, l’on sent que ce n’est pas vraiment Watson qui écrit.



L’humour tient ici une place de premier plan. A de très nombreuses reprises, de véritables blagues tombent à un moment imprévu. Quelques perles sont particulièrement mémorables : Hercule Poirot se voit qualifier de grosse légume par un Sherlock facétieux, face à Watson totalement dépassé. Un autre passage laissera croire à un personnage que Sherlock et Watson frappent à un monastère pour… adopter un enfant. Tout cela est amusant, fin, sans jamais tomber dans le ridicule. Les holmésiens seront ravis de découvrir ici de nombreux clins d’œil qui mettront à épreuve leurs connaissances du mythe…



C’est un véritable plaisir d’embarquer dans les visions racontées par la spirite et ce même si la plupart d’entre elles concernent des histoires tristes sinon tragiques. Il va être question de l’histoire de Londres allant de ses origines supposées à Jack l’éventreur en passant par l’époque romaine, le grand d’incendie de 1666 et tant d’autres épisodes emblématiques de la ville. Des personnages échappés du roman Au nom de la rose feront ici plus qu’une apparition aussi imprévue qu’ingénieuse.



L’affaire Mina Marten est donc une pépite : un pastiche tout à fait unique mêlant originalité, humour, spiritisme et références holmésiennes. A lire de toute urgente si vous êtes un(e) adepte. Attention toutefois : vous serez tenté(e) de mettre votre vie en parenthèse, le temps d’achever ces 700 pages…
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Duel en enfer

Le duel le plus attendu de la littérature policière victorienne : Sherlock Holmes à la poursuite de Jack l’Éventreur ! Qu'a à dire le bon docteur Watson sur ce sujet ? Pas grand chose à l'en croire, mais son journal intime ?

Une plongée dans les méandres de l'esprit de Watson, que l'on connait finalement bien peu... L'enquête reste importante, les tergiversations et les pensées tourmentées du docteur à propos des femmes (sisi), de son collègue et surtout de sa (supposée) lâcheté devant l'ennemi en Afghanistan, qui le travaille autant que sa blessure de guerre.

Un bon page-tourner, qui a quand même quelques petits défauts : certains passages un peu longs ou répétitifs, un vocabulaire parfois grandiloquent ou inadapté. Et surtout, le passage sous silence de certains personnages, pourtant assez importants (pas pour l'enquête, mais pour certaines personnes...) : aucune nouvelle de la femme de Watson partie se soigner à la campagne. Lui-même ne semble d'ailleurs pas y penser plus que ça, un peu comme s'il était veuf...Le personnage de Lestrade, s'il n'est pas présenté comme le plus malin des hommes chez Doyle, passe pour un crétin fini ici ; en fait, il frise la caricature et franchement c'est pas génial. Le traitement général des personnages et de leur comportement ne fait pas très époque victorienne, qui était quand même très collet monté sur le langage et les relations sociales. Le roman pèche beaucoup sur ce point. En revanche, ce qui est très bon, c'est l'ambiance l'East End : glauque, crade, violent, alcoolique à souhait. Et le pire, c'est que ce n'est même pas exagéré : ça ressemble en tout point à la littérature d'époque, avec de forts relents de Pucelles à Vendre...

Quelques petits défauts vite oubliés, pour un gros page-tourner qui ne laisse pas de répit au lecteur.

Merci au SWAP de Lavoleusedelivres.
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Sang pour sang thriller, mais pas que, tome 5

Bonjour amis lecteurs,

Aujourd’hui je vous propose : « Sang pour sang Thriller, mais pas que Saison 5 ». Un recueil de 19 nouvelles écrites par 19 auteurs dont la vente servira à financer la sixième édition du salon de Longperrier: « Sang pour sang thriller » organisé par Nadine Doyelle. J’ai tout d’abord été séduite par la belle couverture de Ludovic Metzker puis par les préfaces sympathiques de Nil Borny et Deborah Coladonato, parrain et marraine du salon. Les nouvelles sont très différentes, originales captivantes et percutantes, toutes sur le thème du thriller, du noir, du polar et même du paranormal. Le lecteur baigne dans une atmosphère angoissante, sombre, glauque, effrayante, sanglante non dénuée d’humour parfois. Un excellent recueil de nouvelles que je vous invite à partager sans hésitation autour de vous .
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Hergé, les ultimes secrets

Tintin, de prime abord, ainsi que l'oeuvre complète d'Hergé, ne sont pas que quelques cases noircies ou coloriées, ce ne sont pas que les aventures rocambolesques d'un reporter, de quelques garnements facétieux ou encore d'une famille possédant un singe.

Hergé, c'est bien plus que cela, Hergé c'est une vraie réflexion sur le monde, au combien bouleversé et bouleversant de son époque.

Ce fabuleux ouvrage de Bob Garcia est le fruit d'une enquête poussée sur cet homme qui a fait et fait encore voyager ou rêver nombreux de ses lecteurs.

L'auteur, détricote, avec habileté, l'image nauséeuse que peuvent véhiculer certaines personnes, de ce génialissime artiste que fut Georges Remi.

Alors, si vous voulez avoir une bibliothèque digne de ce nom, je ne puis que vous conseiller cet ouvrage.

Tintin reste et restera, pour toujours, celui qui nous aura fait voyager, a l'heure ou l'internet n'existait pas et quand la télévision, pour ma part était encore en noir et blanc.

Merci Hergé, merci Bob pour ce magnifique ouvrage à retrouver aux Éditions du Rocher.
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[Dons]

Le don d’organe est une question de vie ou de mort. L’affaire de tous. Les auteurs de romans noirs ne sont jamais les derniers pour défendre une cause et donner de leurs plumes.



Dons est un recueil de nouvelles dont les droits d’auteurs majorés sont reversés à France Adot, la Fédération des Associations pour le Don d’Organes et de Tissus humains. Un plaisir doublé : soutenir une bonne cause tout en se faisant plaisir.



Et croyez-moi, ce recueil est plein de réjouissances pour les lecteurs, tant les textes sont variés, touchants, forts et parfois originaux. La greffe a clairement pris pour l’ensemble des auteurs aux cœurs d’or qui ont accepté de jouer le jeu.



Dons, ce sont 14 nouvelles avec chacune sa propre couleur, son propre battement :

Cécile BONTONNOU, pour un bon commencement

Armelle CARBONEL, œil pour œil

Jeanne DESAUBRY, histoire de filiation

Claire FAVAN, histoire de pardon

Bob GARCIA, amour à deux

Jess KAAN, engagé

François LEGAY, version aigrie

Ian MANOOK, désopilant

Éric MARAVÉLIAS, version anticipation

Olivier NOREK, enfantin

Max OBIONE, sensuel

Stanislas PETROSKY, amoureux

Jacques SAUSSEY, partageur

Franck THILLIEZ, histoire de séquestration.



Vous devriez vraiment venir participer à cette transplantation de bonnes âmes.



(PS : mention spéciale à Ian Manook qui prouve qu’on peut proposer une histoire hilarante sur un sujet grave)
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Duel en enfer

Ce que j’ai ressenti:



Tout d’abord, j’ai bien aimé l’humour de l’auteur avec des phrases telles que « Tous nos fous sont parfaitement normaux », entre autres mais qui sont dissiminés dans tous le livre et cela m’a bien fait rire …Et pourtant, certaines descriptions sont justes cauchemardesques et limite à vomir tellement elles ont l’air vivantes: la misère des bas fonds de Londres ne nous est pas épargnée tout comme les scènes de crimes…J’ai trouvé que l’auteur savait aussi mener son suspens d’une main de maître, on suit vraiment toutes sortes de pistes et la conclusion est juste déconcertante….



Je reste quand même sur mon idée précédente en ce qui concerne le célébre Sherlock, à savoir qu’il est odieux et trop prétentieux à mon goût , mais grâce à ce livre , le lecteur est moins mis à l’écart, on comprend mieux ses raisonnements…Par contre , Mr Watson prend plus de forme, il n’est pas seulement l’ombre du détective mais un homme avec ses blessures profondes….Donc je tenterai certainement de lire une autre enquête de ce célébre duo…



l’enquête en elle même est prenante, on passe d’un endroit à l’autre, tous plus déroutant que les autres …Les personnages secondaires ne manquent pas de personalité et de charme particulier, entre le médécin légiste blasé qui raconte des scènes d’horreur abominables , ou l’asile de fous et ses patients, sans compter l’imposant Midget et son odeur monstrueuse, il y en a pour tous les goûts!!!!Une plongée dans la cour des miracles version miséreuse où l’alcool coule à flots et les conséquences qui s’en suivent….Aucun sinistre détail n’est épargné, et cela fait plutôt mal au coeur de voir autant de violence et d’horreur….



Bien sur, j’ai maintenant envie de connaître plus ce Jack l’éventreur et il y a un autre livre qui mériterait d’etre dépoussierer sous peu…..



Le petit plus: Un pari surprenant dans ce duo entre réel et fictif plutôt réussi…
Lien : https://fairystelphique.word..
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Le testament de Sherlock Holmes

Dans la lignée de sir Arthur conan Doyle, bob Garcia nous fait découvrir la dernière enquête de Sherlock Holmes. Enfin tout laisse y croire.

Le nom de Cet enquêteur de renommée étant tombé dans le droit commun, l’utilisation de son patronyme assure aux nouveaux auteurs un potentiel engouement inéluctable.

Par cet artifice, MR Garcia, nous livre une enquête aboutie sur une série de meurtre des plus barbares, que seul notre détective aguerri serait à même d’élucider.

Une lecture enivrante, aux moultes rebondissements retranscrits par un docteur Watson à la narration exemplaire.

Une petite longueur en milieu d’ouvrage, au moment où l’enquête piétine quelques peu pour les besoins de l’intrigue, mais malheureusement souvent inéluctablement pour des ouvrages de 500 pages.

La narration du testament de Holmes se passant à huis clos, retranscrit l’ensemble des crimes qui sont restés pour ce dernier non élucidés et qui seront là sources de sa déchéance, un tel esprit pragmatique ne pouvant accepter l’échec, Sherlock devra consacrer le reste de son existence à leurs résolutions.

Arrivera t il au but ultime avant sa mort, ou cette dernière enquête en sera t elle la raison, il vous faudra arriver au terme de ce recueil pour le découvrir

Un belle hommage à cet auteur du début du siècle passé
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L'affaire Mina Marten : Sherlock Holmes con..

J’ai été eue ! Mais bien eue, pour ne pas dire bien bais**… Moi qui me plaignais encore l’autre jour avec une copinaute de ces romans que l’on réédite en changeant ET la couverture ET le titre…



Bardaf, la copinaute avait été eue la dernière fois, cette fois-ci, c’est mon tour !



Comprenez bien que je n’ai rien contre le fait que l’on change la couverture d’un roman lorsqu’il passe du Grand Format au format Poche, mais quand, en prime, on change le titre ET le 4ème de couverture, comprenez bien qu’il y a de quoi y perdre son latin, ou son holmésien, dans ce cas-ci.



Ce roman, je me délectais à l’avance de le lire. 720 pages de Sherlock Holmes, vous imaginez que pour moi, ça fait le même effet qu’une solution à 7% de cocaïne !



Donc, cet épais apocryphe attendait le moment propice pour être dévoré quand, soudain, catastrophe nationale, je reçois un petit commentaire d’un babéliote sous ma chronique de "Penny Blood" qui me disait, en substance : "J’ai l’impression que ce livre est ressorti sous le titre "L’affaire Mina Marten" (sous-titre : Sherlock Holmes contre Conan Doyle). Donc à un prix aujourd’hui beaucoup plus abordable !".



Heureusement que j’étais bien assise sinon, j’aurais défailli ! Bon sang, il a raison l’homme, c’est bien les deux mêmes histoires, même si on a tout renouvelé pour mieux attirer le chaland, sans doute.



De deux choses l’une : soit je me morfondais et tentais de noyer ma peine, ma déception, ma rage, mon ire dans des mojitos (je préconise toujours le rhum brun), soit je le relisais puisque de tout façon, j’avais oublié une grande partie du livre, sauf en ce qui concernait la petite Histoire dans la Grande, mais les détails s’étaient effacés de ma mémoire.



J’avais même oublié que nous avions l’ombre de Jack dans ce roman, c’est vous dire l’état de ma mémoire ! Donc, évitez de boire autant de café et de mojito que moi et tout ira bien pour vos petites cellules grises : vous n’oublierez plus jamais rien.



Folie que de le relire ? Sans doute, mais bon, j’avais un Challenge Pavé de l’Été à honorer, les 675 pages de récit brut étaient les bienvenus et un rafraichissement de ma mémoire aussi, surtout après 5 ans.



Le spiritisme, le voyeurisme (oups) et la voyance, ce sont des foutaises, même Patrick Jane le disait, alors, le coup des fées qui dansent devant des gamines ou des gens qui pensent voir mon avenir ou mon passé, c’est "buiten" (dehors) avec un coup de pied au cul.



J’ai pris plaisir à replonger dans l’histoire, à relire la Grande Histoire de Londres insérée dans la petite en 13 récits (comme le 13 Miller’s Court ?) qui nous feront passer de la période des Celtes à celle des Romains, du grand incendie, de Jack, et je le redis une fois de plus, il n’en fallait pas plus et deux récits en moins auraient donné un peu plus de souffle au récit.



Holmes et Watson sont presque fidèles au canon holmésien et notre détective, toujours grand enquêteur, mettra les bouchées doubles pour tenter de savoir si la spirite dit des conneries ou la vérité en les plongeant dans l’Histoire de l’Angleterre.



Les enquêtes de Holmes sont prenantes, on se déguise, on explore Londres et on ira plus patauger dans les bas-fonds que prendre le thé chez la baronne de La Tronche En Biais ou la duchesse Dufermoir de Monsac !



Cette fois-ci, je savais où j’allais et donc, je n’ai pas sursauté lors du retour dans le présent de Holmes, les sauts dans le temps me laissant toujours un peu barbouillée, sans doute à cause des 88 miles à l’heure nécessaire pour passer d’une époque à une autre.



Ne me souvenant plus du final, je pensais être surprise, mais pas de bol, une fois de plus, je l’ai vu venir, mais cela n’a pas gâché cette relecture, que du contraire, le livre a bien vieilli.



Un polar historique composé d’une grosse tranche de petites Histoires brutes et fort sombre. À éviter si vous êtes allergique à l’Histoire ou à la sombritude.



Pour les autres, on peut consommer sans modération, mais prenez tout de même la peine de manger et bouger durant la lecture (et boire, aussi !!).


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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