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Critiques de Brigitte Aubert (433)
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Funérarium

En panne d’inspiration dans les thrillers, j’ai demandé à ma bibliothécaire de me conseiller un bon thriller psychologique. Voilà qu’elle sort des rayons Funérarium de Brigitte Aubert. Titre et auteure inconnus.



L’histoire avait du charme et du potentiel. Léonard Moreno alias Chibs est thanatopracteur. Une riche famille lui demande d’embaumer leur petite fille décédée d’une sale chute dans les escaliers. L’homme de la mort accepte et découvre sur le corps de la fillette plusieurs hématomes qui pourraient bien être les conséquences de sévices et de maltraitance.



L’histoire se concentre sur la famille de la fillette, les Andrieu.

Une mère complètement névrosée, des enfants perturbés, un mari aveugle, pour Chibs il est au cœur d’une famille de psychopathes.

L’histoire aurait pu être alléchante si l’auteure avait accentué davantage le caractère psychotique des personnages, avec une atmosphère plus fouillée au niveau mystère. Il y a dans ce roman un air de Rebecca mais sans le style et sans l’art narratif de Daphné Du Maurier.

Ça manque de rythme, de consistance à mon goût.

Zut alors, encore un nouveau flop dans ma pioche de thrillers.
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Une âme de trop

Ya un bordel dans la tête d'Elvira, mais un bordel !



En direct live de sa caboche qui turbine plus vite qu'un lave-linge en mode essorage linge délicat, Une Âme de Trop fait dans l'introspection paranoïaque sévère.

Faut dire que les sujets d'inquiétude sont réels.

Terriblement angoissée de nature, c'est dans les sous-sols de l'antre de Steven, un bien brave collègue aussi énergique qu'un escargot rasta perfusé au bédo, qu'elle passe désormais l'entièreté de ses mornes journées.

Surfant inlassablement sur le net à la recherche de l'Homme susceptible de faire battre la chamade son p'tit coeur de midinette trop longtemps sevré, c'est sur ce brave Ray qu'elle a jeté son dévolu.

Entre mails sirupeux, parfum Harlequin, avec son prince des ténèbres et confidences coquines avec quelques amies chatteuses, les journées déroulent inlassablement leurs cortèges de platitudes sans relief.

N'était ce meurtre sordide en lien avec l'hôpital qui l'embauche, rien de neuf sous le soleil.

Tiens un deuxième, puis un troisième présentant les mêmes particularités. Entendez par là le même profil féminin que notre quadra en mal de mamours.

De quoi vous faire flipper votre race pour peu que vous soyez de nature bilieuse.

A juste titre, peut-être...



La belle surprise que voilà.

Aucune attente particulière si ce n'était celle de passer un bon moment.

Et blam, personnage attachant, rythme plaisant et intrigue atypique accrocheuse ont fait de moi un poète dans l'âme.

Attention, je me lance : Aubert, c'est super !

Comment ? Une âme de trop qu'il serait bon de remiser en déchetterie rayon encombrant ?

Huuuum, je sens que le monde n'est pas prêt.

Qu'à cela ne tienne, m'en vais tenter ma chance au printemps des poètes sourdingues. Sur un malentendu...

Concernant l'âme d'Aubert bien plus affûtée et machiavélique, inutile de résister, vous y viendrez, avides de huis clos schizophréniques hautement addictif, c'est Jean-Jésus de la Fontaine qui vous l'affirmoît.
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Une âme de trop

Elvira, la quarantaine, est infirmière. Mais, coup de blues, burn-out ou dépression ? … toujours est-il que pour l'instant, elle reste cloîtrée chez elle. A moitié agoraphobe, elle ne sort quasiment plus, sauf pour aller faire ses courses à la supérette du quartier. Elle habite un logement qu'elle sous-loue à Steven, un de ses collègues. Un peu spécial, le fils quelque peu paumé depuis qu'il a perdu sa Môman, elle ne le fréquente que très rarement. Elle passe le plus clair de son temps devant son écran d'ordinateur, le plus souvent pour discuter de choses coquines, notamment avec un certain Ray, qui la pousse un peu pour qu'ils se rencontrent. Sinon, elle avale cacheton sur cacheton, le tout avec un doigt de cognac, et adore prendre soin d'elle. Mais, voilà qu'un soir, l'hôpital dans lequel elle travaille accueille une jeune femme assassinée. Elvira l'apprend très rapidement par sa collègue Cécile, qui se trouve être l'amante du commissaire Alvarez chargé de l'enquête. Rien d'anormal jusque là sauf qu'une seconde victime ressemblant à la première est retrouvée: jeune femme blonde, d'assez forte corpulence. Très vite, les flics font un rapprochement avec l'hôpital dans lequel elle travaille. En effet, les différents médecins avaient des liens avec les jeunes femmes tuées. Elvira, de chez elle, va tenter de mener son enquête et finalement mettre son nez là où elle n'aurait pas dû...



Pour une fois que c'est une infirmière qui mène l'enquête, ça change un peu des flics taciturnes et bougons ! Ici, nous avons affaire à une jeune femme pimpante, accro à internet, aux discussions coquines et à la lingerie fine. Et ça tient la route ! Elvira mène de bout en bout l'enquête, nous entraîne avec elle et nous livre même ses pensées et ses idées comme une sorte de journal intime. Avec ses personnages attachants, Brigitte Aubert nous mène en bateau. Même si on sent le coup venir, on est bluffé tout de même par la fin assez stupéfiante. L'intrigue est parfaitement menée, portée par une écriture qui se veut des plus agréables, des situations parfois cocasses parfois plus tragiques et on obtient un polar intrigant et original.



Une âme de trop... un coeur en moins !
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La mort des bois

Mazette, la bonne idée que voilà.



Des meurtres de gamins en série, déjà lu.

Par contre, faire d'une jeune tétraplégique muette et aveugle -oui, parfois le sort s'acharne- la pierre angulaire d'un tel récit, fallait oser.

Brigitte Aubert l'a fait !



Elise s'est faite attenter terroristement d'où sa prédisposition pour le fauteuil roulant ainsi que l'auto-dérision, posologie matin midi et soir.

Littéralement emmurée dans ce corps prison, son esprit n'en demeure pas moins alerte.

Elise écoute, analyse et échafaude moult scénarios au gré des conversations glanées ça et là, des situations rencontrées voire subies.



Un polar atypique de par ses protagonistes mais bel et bien pur jus quant à son scénario.

De fausses pistes en menus indices relevés, le lecteur, aussi finaud soit-il, aura bien du mal à démêler le vrai du faux avant que l'auteur ne lève finalement le voile.

Une atmosphère anxiogène omniprésente auréolée d'un mystère aussi épais que le fog londonien, le tout servi par une écriture aussi habile qu'inquiétante, le malaise persistera durablement pour le plus grand plaisir de tout amateur d'originalité en matière de noirceur.

Très bon et beau moment de lecture.



La Mort des Bois, il serait dommage de l'envoyer aux fraises...
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La mort des bois

Ce livre est un bon petit roman policier Français, qui je dois le dire, est totalement desservi par son titre et sa couverture, qui ne donnent pas du tout envie de s'y plonger.



Pourtant je l'ai lu en 24 heures avec une forte envie de connaître sa solution de l'énigme...



C'est un véritable exploit de réussir à tenir en haleine le lecteur tout au long de l'histoire, avec une héroïne tétraplégique et aveugle de surcroît!



Je vous encourage donc à découvrir ce roman policier bien ficelé, il est tant qu'il sorte de l'ombre!
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La mort des bois

Elle sait presque tout, Elise, mais elle dira rien.

Non pas qu'elle fasse sa mauvaise tête, mais ses moyens d'expression sont limités depuis l'attentat qui l'a rendue tétraplégique quelques mois plus tôt. Muette, aveugle, elle peut juste lever un index pour signifier son approbation.

Il n'y a que le lecteur pour « l'entendre », via ses pensées, et ça carbure dans sa caboche parce que son entourage a souvent tendance à oublier qu'elle n'est pas sourde. Elle a donc de quoi cogiter, ruminer, élucubrer...

La petite Virginie lui confie de drôles de trucs, à lui glacer le sang, sur des meurtres d'enfants. Des horreurs que la fillette ne dirait à personne d'autre, faut surtout pas répéter, la Mort des Bois pourrait se venger...



En fait, à mesure que l'histoire avance, on comprend que, privée de la vue et de la parole, Elise ne parvient pas à décrypter grand chose de ce qu'elle sait et de ce qui se passe autour d'elle (et pourtant, ça bouge !) et même sans avoir plus d'informations, le lecteur a quelques longueurs d'avance.

L'intrigue, prometteuse, devient de plus en plus complexe et abracadabrante. Et le dénouement (dont j'avais deviné la clef principale) m'a semblé tout aussi ridicule et interminable.



Ce polar bien noir m'a d'autant plus déçue que j'ai savouré la première moitié, appréciant l'humour grinçant d'Elise et partageant son angoisse d'être à la merci de n'importe quel taré - jusqu'à ce que l'auteur s'emballe et parte en vrille dans le décor.



■ De cette auteur, j'ai lu et

- beaucoup aimé : 'Une âme de trop', 'La ville des Serpents d'eau'

- pas du tout accroché à 'Les quatre fils du Dr March', ni à 'Eloge de la Phobie'
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La mort des neiges

Flanquée de sa dame de compagnie, la fidèle Yvette, Elise Andrioli arrive à Castaing, station des Alpes du Sud, pour un repos bien mérité après une énième opération chirurgicale. Confortablement installée dans le chalet de son oncle, la détective aveugle, muette et paraplégique compte bien profiter du soleil et de la neige, malgré un mail de menace reçu juste avant son départ. Mais sur place, sa convalescence est troublée par le meurtre odieux d’une jeune femme qui a été torturée et crucifiée. Décidée à se tenir à l’écart du drame, Elise accepte de faire une intervention dans un centre de loisirs pour handicapés à la demande de la directrice, Francine Atchouel. Pourtant, le tueur, de plus en plus menaçant, est décidé à l’impliquer. En danger, Elise et Yvette s’installent au centre où elles seront entourées, donc moins vulnérables. Pendant ce temps, le tueur qui s’est baptisé D-Vore, continue son œuvre et très vite, les gendarmes sont dépassés par la situation. Avec sa seule main gauche qui lui permet de communiquer et son sens de la déduction, Elise saura-t-elle démasquer D-Vore et mettre fin à sa folie meurtrière ?



Un début prometteur avec une détective des plus originales, une atmosphère anxiogène et le choix de l’autrice de verser dans le gore. Et puis, tout part en vrille. Si Elise, son sens de l’humour et sa capacité à rire d’elle-même et Yvette, protectrice et terre à terre, sont bien campées, les autres personnages frisent la caricature, particulièrement le gendarme chargé de l’enquête qui est peu crédible. Et le dénouement vire au grandguignolesque. A trop vouloir en faire, Brigitte Aubert vire vers le ridicule, accumule les meurtres et ne convainc pas avec les motivations du coupable.

Thriller sanglant ou farce parodique ? Les deux sans doute et le mélange des genres ne fait pas bon ménage. Une déception.

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Le chant des sables

J'aime les romans qui parlent d'archéologie et j'aime bien aussi les récits d'aventure, même si parfois, ça ressemble beaucoup à des "Indiana Jones" ou à des "James Bond" et que tout semble exagéré, mais ça a le mérite d'être distrayant.

Je pensais lire un roman dans ce style, mais j'ai été très déçue, d'une part parce que tout semble tellement gros que ça n'est pas crédible une minute, et que malgré la surenchère d'actions et de tentatives de meurtres, je me suis ennuyée.

je ne vous parle même pas de l'intrigue principale, qui porte sur des trouvailles archéologiques et ethnologiques remettant en question tout ce qu'on sait sur l'humanité, mais ça ne tient pas la roue une seule seconde.

Le roman mélange des meurtres en cascade, des tribus oubliées, des vestiges archéologiques, des guerres de territoires, des secrets datant de milliers d'années, des militaires, des barons de la drogue, des scientifiques, des espions, bref, ça fait beaucoup trop...
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Les quatre fils du Dr March

Journal de la chroniqueuse

Bon titre , ça : les 4 fils du docteur March, titre rigolo, réminiscences sympas. Parfum d'enfance. Astuce narrative bien trouvée: deux journaux qui se croisent, se répondent, se traquent, celui de l'assassin - un vrai malade sanguinaire et pervers- et celui de Jeanie Morgan , l'enquêtrice occasionnelle, la bonne à tout faire, alcoolo, en délicatesse avec la justice.



Journal de l'assassin

Je l'ai ferrée, Michfred..Va pas lâcher mon journal, encore une qui va y passer ses nuits...Un "vrai malade sanguinaire et pervers", moi? Non mais, pour qui elle se prend, la chroniqueuse? je sens qu'elle non plus ne va pas faire de vieux os...Va rejoindre vite fait ma galerie de nanas trucidées, celle-là...Me ferait-elle l'affront de ne pas apprécier mon intelligence diabolique? Moi qui me mets en...quatre pour l'intéresser? Foi de Mark, de Jack, de Stark et de Clark - Zacha bien s'tenir!



Journal de la chroniqueuse

Ok, ça se lit bien, ça se lit vite, on rigole même un peu, mais c'est là le hic-si j'ose dire, avec cette pauvre Jeanie qui a le hic assez facile elle aussi, à cause du gin - faut pas rire, dans un polar, ça distrait, et qui rit ne craint pas, or, dans un polar, faut qu'on craigne, sinon ça craint..

Il y a des polars un peu trop "faciles" qui fondent sur la langue comme des marsh mallow sans goût: les 4 fils du docteur March (mallow?), c'est une bonne idée qui fait pschiitt.

Même pas peur, même pas mal, même pas triste pour les pauvres victimes innocentes.



Journal de l'assassin;

Tremble, Michfred, et regarde bien sous ton lit ce soir. Et surtout, si tu entends des frôlements suspects derrière ta porte, évite d'ouvrir trop vite ou trop grand. J'aime pas ça, moi, qu'on me prenne pas au sérieux!
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Le couturier de la mort

C'est l'été à Nice, et la chaleur fait transpirer Marcel Blanc coincé dans son uniforme d'agent de la police nationale. Mais le soleil qui tape fort n'est pas son seul sujet de préoccupation. Marcel en a assez de patrouiller à pieds dans son petit périmètre, cantonné aux vols à l'arrachée, aux accrochages entre touristes, aux mémés qu'il faut aider à traverser. Et quand il rentre chez lui, c'est pire ! Madeleine n'accepte pas le divorce et persiste à rester dans l'appartement alors que lui ne rêve que de liberté retrouvée et de nouvel amour dans les bras de la belle Nadja qu'il voit passer tous les jours. Sa triste routine va être bousculée par la découverte d'un corps au fond d'une ruelle. Ni homme, ni femme, le cadavre est constitué de différentes pièces, incluant même des animaux. Et ce n'est que le premier d'une série ! Un tueur particulièrement retors parsème son secteur de corps, façon puzzle macabre, cousant, ravaudant, rapiéçant ses victimes dont il n'hésite pas à grignoter la chair à l'occasion. Les flics sont sur les dents, l'assassin a toujours un coup d'avance, Marcel enquête de son côté, décidé à mettre la main sur celui qui le nargue sur son territoire.



Macabre et drôle à la fois, Le couturier de la mort est un polar à lire au second degré. L'enquête est menée par une équipe de bras cassés alanguis par le soleil de la Côte d'azur. On s'amuse de les voir pédaler dans la semoule tandis que le meurtrier se promène parmi eux, amical et serviable, loin de tout soupçon. Le rythme est effréné, les actions s'enchaînent, le ton est à l'humour et on ne s'ennuie pas une seule seconde à suivre les aventures romantico-policières de l'agent Marcel Blanc. Brigitte Aubert fait passer les scènes les plus gores comme une lettre à la poste. Au cinéma, ce serait dégoûtant, sous sa plume, c'est presque comique.

Un sympathique petit voyage sous le soleil de Nice pour une lecture facile, sans prise de tête.
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La mort des bois

Imaginez : vous étiez une femme indépendante, amoureuse, sportive, baroudeuse et du jour au lendemain, vous voilà devenue un quasi légume. Vous êtes dorénavant aveugle, muette, mais heureusement vous entendez encore (l’auteur est sympa quand même). Et cerise sur le gâteau, vous ne pouvez pas bouger grand-chose. Ah et oui j’oubliais : l’homme que vous aimiez est mort alors que vous, vous avez survécu à un attentat à la bombe. En votre fort intérieur des myriades de question, vous bouillez de frustration car le monde extérieur vient à vous alors que la réciproque n’est pas possible : vous ne pouvez communiquer avec personne. Votre esprit n’est pas mort, bien au contraire, vous n’avez jamais été aussi attentive à tout ce qui se passe autour de vous.



En revanche, vous attirez la sympathie d’autrui, la pitié qui fait horreur et les confidences parfois. Car quoi de mieux qu’une tétraplégique muette pour confier ses vilains secrets, ses angoisses et ses désirs les plus sombres. L’une d’entre elle intrigue plus que les autres et c’’est d’autant plus suspect que cette confidence émane d’une petite fille de 7 ans. Et cela tape direct dans du lourd : figurez-vous qu’elle semble connaître le monstre qui assassine des petits garçons depuis les dernières semaines. C’est emmerdant tout ça car la p’tite Virginie n’a pas l’air de vouloir le dire aux autres, aux inspecteurs par exemple, ce qui serait une idée judicieuse vous en conviendrez.



Notre héroïne, Elise, qui n’a rien demandé à personne, se retrouve dans une sacrée merde à force de vouloir fouiner comme elle peut du haut de son fauteuil roulant, avec le peu de moyens de communication dont elle dispose. Et y’a fort à parier que le meurtrier sait qu’elle sait…



On ne peut pas faire plus original comme scénario, moi j’vous le dis. C’est simple, mon taux d’adrénaline a grimpé au fil des pages à la vitesse d’une Ferrari dans Gran turismo. Le palpitant a trinqué sévère. La Brigitte elle n’a pas son pareil pour faire monter la mayonnaise du suspense. Et je tire mon chapeau car ce n’était pas évident. Mais comme tout bon départ, la fin peut décevoir. Alors je n’irais pas jusque-là mais le dénouement n’était pas à la hauteur de la tension continuelle. J’ai même eu une impression de bâclé, pas tant sur le coupable que sur la manière de dévoiler les tenants et aboutissants. En revanche, le suspense est maîtrisé avec adresse et cela faisait longtemps que je n’avais pas autant flippé grave !
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Les quatre fils du Dr March

Décidément ma relation avec Brigitte Aubert est en dents de scie. Avec elle, j'ai connu le pire comme le meilleur. Malheureusement "Les quatre fils du Dr March" ne restera pas dans mon "best of" littéraire.



Pour aider son épouse malade du coeur, le Dr March a embauché comme bonne à tout faire Jeanie, une jeune femme sortant de prison et qui a un fort penchant pour la bouteille. Un jour, cette dernière découvre, caché dans la doublure du manteau de la mère, un journal intime où un jeune homme confie les meurtres qu'il a commis depuis l'âge de dix ans. Jeanie en déduit que parmi les fils du Dr March, des quadruplés de 18 ans, se cache un tueur en série. Pour trouver le coupable, elle va mener son enquête en confiant ses avancées elle aussi dans un cahier tout en continuant à lire discrètement le journal de l'assassin. Mais tel est pris qui croyait prendre, ces écrits sont découvert à leur tour et Jeanie va être menacée, toujours par journal interposé, d'être la future victime. Il va s'ensuivre un jeu du chat et de la souris dont on sait que l'issue va être fatale.



Je me suis passablement ennuyée dans cet échange. Il faut dire que les dialogues entre les deux protagonistes principaux (le tueur et la bonne) qu'ils se font à travers leurs journaux intimes ne brillent pas par leur éloquence. L'alcoolisme de l'une et les obsessions de l'autre qui y transpirent ne mettent pas en valeur la langue de Molière. J'ai eu une impression de tourner en rond pendant tout le livre. La curiosité de connaître quand même le coupable m'a empêchée d'abandonner la lecture. Je comptais sur le talent de l'auteure pour m'offrir un final explosif et ce ne fut malheureusement pas le cas. Ma déception va se traduire par un 3/20 pour le titre qui avait su attirer mon attention par sa référence au livre de Louisa May Alcott "Les quatre filles du Dr March" (dont le contenu, vous l'aurez compris, n'a évidemment rien à voir).
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Scènes de crime

Une dizaine de nouvelles policières pour adolescents, au moins autant de scènes de crimes, et des cadres très différents. Un ogre, un dealer, des gamins inquiétants, des zombies...



Ces meurtres sont prétextes à évoquer des thèmes de société intéressants : drogue, séquestration, malaise au travail, abus d'autorité, émigration clandestine, alcool au volant, etc.



Le recueil est plaisant à lire, sans plus. Les intrigues sont finalement assez classiques, malgré quelques surprises. Et surtout, je regrette le virage pris vers le fantastique sur les derniers textes.



--- ouvrage de la collection 'Nouvelles' des éditions Thierry Magnier que j'apprécie généralement beaucoup.



Adultes, si vous voulez bien flipper avec Brigitte Aubert, 'Une âme de trop' est à lire non-stop pour mal dormir.
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La mort des bois

Livre dévoré en 24 heures, il y avait bien longtemps qu'un auteur ne m'avait tenue en telle haleine.

Une femme tétraplégique devenue aveugle et muette, clouée sur son fauteuil roulant, devient la confidente forcée d'une petite fille qui sait décidément beaucoup de choses sur les morts d'enfants qui défraient la chronique de la ville depuis quelques années.



Il y avait beaucoup de pièges dans ce choix de scénario et l'auteur les a tous évités de façon brillante, entre le pathos excessif du handicap mêlé aux morts d'enfants, la dignité de tous qu'il fallait préserver sans trop en faire, le réalisme à cultiver dans une histoire très enchevêtrée, les personnages tournent comme dans une valse folle, les prétendants au titre d'assassin malade sont légion sans que rien ne permette de désigner le vrai coupable, c'est magistral.



J'ai hâte de découvrir un peu plus cette auteure extrêmement prometteuse.
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La mort au Festival de Cannes

J’ai découvert un cours magistral d’humour noir avec un grand H avec ce roman.

Notre héroïne , elle, est complètement dans le noir , aveugle et muette mais l’ouïe à contrario très affûtée. Élise Andrioli est en plus tétraplégique, une seule main encore valide lui permettant de communiquer avec le monde extérieur. Yvette, son auxiliaire de vie, ne fait pas que pousser le fauteuil roulant d’Elise, elle est aussi ses yeux alors qu’Elise joue sa confidente bien malgré elle.

On retrouve le duo à Cannes , plus précisément au fameux Festival. Élise , dont un film s’est inspiré d’une de ses aventures , est en effet invitée cette année en tant que jury de la sélection Jeunes Talents. Au programme pendant les prochains jours : visionnage de documentaires, cocktails, petits fours et soirées très privées. Un savoureux programme malheureusement gâché par des meurtres à répétition qui vont quelque peu assombrir le décor et faire tache dans ce feu d’artifices de strass et de paillettes.





Vous ne vous ennuierez pas un seul instant à la lecture de ce livre. Outre la truculence de la narratrice qui ne manque pas d’à propos même si elle est clouée dans son fauteuil, on va découvrir une faune bigarrée d’artistes prêts à tout pour se faire remarquer. Des personnages qui cherchent la lumière alors qu’en toile de fond les corps tombent comme à Gravelotte. Car l’auteure ne fait pas dans l'à peu près. L’abondance et l’opulence sont de mise : tant dans les assiettes des festivaliers que dans l’enchaînement des morts qui ne semblent jamais vouloir prendre fin. Pas ou peu de fautes de rythme : même si les journées des festivaliers semblent répétitives, la question est : quel est le prochain qui ne finira pas la journée et bien sûr quel est le coupable de cette hécatombe ?

Hormis Élise, notre détective amateur qui n’a que l’ouïe et l’odorat pour capter, à travers les discussions autour d’elle un éventuel indice qui la mettrait sur la voie , l’enquête est menée par un singulier policier et son équipe de choc en mal de pistes et de suspect crédible. Une enquête qui ne sert finalement que de prétexte à la prose totalement débridée et pas toujours politiquement correcte de notre personnage principal. Un pur divertissement.



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La mort des bois

Imaginez que vous êtes assise dans un parc, immobile, parce que paraplégique, que vous ne voyez rien, parce que vous êtes aveugle, et que vous ne pouvez rien dire, parce que vous êtes muette... Imaginez que vous sentez une petite fille approcher, et qu'elle vous murmure à l'oreille qu'elle sait. Elle sait qui assassine tous ces enfants qu'on retrouvent, ayant subis les pires souffrances. Vous êtes impuissante. Et la peur vous ronge. Imaginez qu'en plus, ce mystérieux assassin prend plaisir à vous rendre visite, vous torture avec le bout de son couteau... C'est ce que subi Élise, le personnage principal de ce roman... A vous glacer le sang. J'ai bien aimé cette lecture, que j'ai trouvé audacieuse... Malgré l'inertie des mouvements, Élise est constamment en action dans sa tête et ce qui a rendu cette lecture dynamique. Original. Une assez bonne lecture, somme toute !
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La mort au Festival de Cannes

Si vous connaissez Brigitte Aubert, vous devez savoir que c'est une auteure à multiples facettes, son talent s'exerçant aussi bien dans des romans très glauques que dans de la littérature jeunesse. Dans "La mort au Festival de Cannes", elle nous la joue version polar humoristique. Elle remet en scène Elise Andrioli que j'avais adorée dans "La mort des bois" et "La mort des neiges", véritables thrillers où malgré son handicap, tétraplégique, aveugle et muette à la suite d'un attentat, la jeune fille, s'était retrouvée enquêtrice un peu contre son gré et avait élucidé plusieurs meurtres. Je préviens le lecteur connaisseur que cette suite, question genre n'a rien à voir avec les précédents.

Dans "La mort au Festival de Cannes", on la découvre membre du jury Jeunes Talents, ses aventures ayant fait l'objet d'un livre (écrit par une mystérieuse B.A.) puis d'un film avec Jodie Foster dans son rôle, accompagnée bien sûr de la fidèle Yvette qui remplace ses yeux et ses jambes. Ayant désormais retrouvé l'usage d'une main, Élise se sert d'un ordinateur hightech pour communiquer mais comme elle le dit elle-même, elle potiche souvent (du verbe poticher) entre deux assiettes de petits fours et le visionnage de films peu captivants qui eux aussi risquent de faire un four... Telle la fleur attirant l'abeille, on dirait qu'elle attire les ennuis, voire pire puisque chaque jour qui passe, quelqu'un trépasse : meurtre ou suicide, tout cela reste à déterminer et Elise va s'y employer discrètement car la sachant muette et immobile, les langues se délient autour d'elle, oubliant qu'elle n'est pas sourde. Mais voilà qu'elle-même est victime de ce qui aurait pu passer pour un accident...



J'avoue que l'humour dont l'auteure fait preuve à chaque page m'a totalement fait oublier l'intrigue policière dont la qualité me semble quand même inférieure aux deux précédents opus, en particulier la fin. Les pensées sarcastiques d'Elise aussi bien à son égard qu'à celui de ceux qu'elle côtoie sont des purs moments de bonheur. Et il y a du grain à moudre car loin des vedettes du festival officiel que l'on aperçoit et qui font hurler les foules, les multiples personnages qui l'entourent, entre membres du jury, organisateurs et jeunes talents activent son imagination. Cette galerie de portraits assez caricaturaux ajoutée à l'humour vache de l'héroïne m'ont fait penser à l'univers d'un San Antonio au féminin, version édulcorée.



Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil pour ce pur moment de plaisir et son lot de phrases cultes, même si de ce fait le suspense que l'on attend d'un bon polar est amoindri. J'apprécie d'autant plus que l'humour au féminin est souvent rare en littérature. 13/20









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La ville des serpents d'eau

Il y a 13 ans à Ennatown, 5 fillettes disparaissaient. Dans les torrents glacés de l’Amérique du Nord, on ne retrouva pourtant que 4 corps. Et voici qu’un jour, surgit de nulle part une petite fille sale et terrorisée, qui s’enfuit aussitôt avec Black Dog, l’individu le moins fréquentable de la ville. Alors que l’inquiétude revient parmi les habitants, Limonta, un ex-flic alcoolique à la conscience chargée, décide de mener l’enquête. Cette fillette de 5 ans mènera t-elle sur la piste du tueur en série qui a sévit depuis des années ?



Un suspense complètement dingue !

Une histoire complètement incroyable !

Un récit complètement hilarant !

...

En un mot : génial !



C'est un magnifique livre, et très bien écrit par Brigitte Aubert, qui est décidément une excellente découverte pour ma part cette année.

Et en plus on rit beaucoup, tellement c'est drôle.

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Boulevard du midi

Je n'ai pas vraiment accroché avec cette nouvelle des "Petits Polars du Monde" contrairement aux deux derniers où j'avais été vraiment enthousiaste. Je pense que cela est certainement dû au fait des thèmes qui ont été choisis et notamment ceux de la drogues, de pervers sexuels et de viol...viol qui n'aura heureusement jamais lieu mais qui est très nettement suggéré, ce qui est parfois bien pire !



Bref, voilà le décor : La plage de Cannes en plein mois d'août par 35 °. Mélody et sa copine Douna, deux adolescentes originaires de Clermont-Ferrand sont toutes deux en vacances avec les parents de cette dernière. C'est par un concours de circonstances qu'elle font la connaissance de Luc Gendry, un prof qui a repéré Mélody depuis un petit moment déjà et qui a bien l'intention "d'en faire son affaire". Bref, je ne vais pas rentrer dans les détails, vous m'avez parfaitement comprise !

Mais, cela était sans compter sans Momo, un adolescent de dix-sept ans lui aussi, vendeur d'accessoires pour les touristes mais aussi dealer à ses heures perdues, histoire de se faire un peu plus de thune, comme il dit. Momo donc mais aussi Mr Bob, un vieil homme noir qui a anciennement été gardien de prison aux Etats-Unis et même bien plus que cela, puisqu'il était en réalité bourreau. En effet, ayant travaillé dans un état où la peine de mort était autorisée, c'était lui qui donnait le signal de départ pour l'exécution, ce à quoi il faut rajouter qu'il a gardé une forme impressionnante et qu'il a une bonne trentaine de muscles.



Bon eh bien voilà, je vous ai fournis tous les éléments clés : à vous maintenant de les relier entre eux et d'essayer de deviner ce qui peut bien se passer sur cette plage...mais le mieux étant encore que vous lisiez vous-même ce petit ouvrage car, j'avoue que l'auteure a réussi un grand coup en nous narrant des éléments de l'intrigue extrêmement prévisibles et d'autres que le lecteur n'aurait même pas pu imaginer ! A découvrir !
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La mort des bois

Devenue tétraplégique à la suite d’un attentat, Elise est clouée à vie sur un fauteuil roulant. A ce lourd handicap s’ajoute également la perte de la vue et de la parole. Autant dire que les difficultés de communication sont nombreuses.

Un jour, alors que son aide soignante abandonne un instant la garde du « sac à patates » comme se nomme Elise elle-même, une fillette de sept ans en profite pour se rapprocher d’elle et lui murmurer qu’elle connaît le visage du tueur d’enfants qui sévit dans la région.



Avec beaucoup d’humour, Brigitte Aubert va nous raconter comment, emmurée dans son propre corps et en proie à toutes les difficultés pour communiquer, Elise mène l’enquête et une course contre la montre face à un redoutable prédateur.

J’ai adoré le style de l’auteure. Loin d’être pathétique, en dépit des thématiques graves abordées, le récit brille par son optimisme et la personnalité hors normes de l’héroïne.

Le talent de scénariste de l’autrice s’exprime ici à travers la construction du récit. Nous sommes dans les pensées d’Elise et tout comme elle, nous ne pouvons que deviner où nous sommes et qui est en présence puisque nous ne voyons rien. La narration à la première personne du singulier se prête très bien à l’exercice et donne un bon rythme au récit.

J’ai passé un excellent moment avec cette lecture.
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