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Citations de Chimamanda Ngozi Adichie (1001)


J'écris sur mon père au passé je n'arrive pas à croire que j'écris sur mon père au passé.
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98. Une nouvelle fois s'extrait de mon écriture, pleine de la proximité avec la mort que je ressens, de la conscience de ma propre mentalité, si finement tissée, si aiguë. Une urgence nouvelle.
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66. "Jamais" est entré dans ma vie pour y rester. "jamais" semble si injustement punitif. Pour le restant de mes jours, je vivrai en tendant les mains vers des choses qui ne sont plus là.
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64. Il vénérait l'intégrité. Il était indifférent à l'esbroufe, pour ne pas dire qu'il s'en méfiait.
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52. Mais le fait qu'il était si respectueux de nos limites et si reconnaissant des plus petites choses, c'était comme un inestimable bonus.
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41. Le chagrin n'est pas vaporeux ; il a du corps, il est oppressant, c'est chose opaque. Son poids est plus lourd le matin, après le sommeil : un cœur de plomb, une réalité obstinée qui refuse de bouger. Je ne reverrai jamais mon père. Jamais plus. J'ai l'impression de me réveiller que pour sombrer, encore et encore.
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39. loin de me soulager, mes souvenirs me donnent des élancements aussi douloureux qu'éloquent : « voici ce que tu n'auras jamais plus". Quelquefois ils sont porteurs de rire, mais le rire est comme une braise qui ne tarde pas à flamber de douleur.
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Une nuit, dans un rêve très net, mon père revient. Il est assis dans son salon habituel d'Aba qui devient à un moment donné le salon de Nsukka. L'hôpital s'est trompé. Quid des visites de mon frère à al chambre mortuaire? Là aussi une erreur d'identité. Je suis folle de joie, mais j'ai peur que ce soit un rêve, alors dans le rêve, je me donne une tape sur le bras pour être sûre que ce n'est pas un rêve, et mon père est toujours là, assis, parlant doucement. Je me réveille avec une douleur si bouleversante qu'elle emplit mes poumons. Comment votre inconscient peut-il se retourner contre vous avec une telle cruauté ?
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C’était ça, l’amour : un enchaînement de coïncidences qui prenaient du sens et devenaient des miracles.
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J'ai toujours eu le srntiment qu'il était impossible de dialoguet véritablement avec un lieu ou une personne sans dialoguer aussi avec toutes les histoires de ce lieu ou de cette personne.
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Toutes ces histoires ont fait de moi ce que je suis. Mais mettre l'accent seulement sur ces histoires négatives, c'est lisser mon expétience et ignorer les nombreuses autres histoires qui m'ont formée. L'histoire unique crée des stéréotypes et le problème des stéréotypes n'est pas qu'ils sont inexacts, c'est qu'ils sont incomplets. Ils font qu'unr histoire devient la seule histoire.
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Si nous faisons sans arrêt la même chose, cela devient normal. Si nous voyons sans arrêt la même chose, cela devient normal. Si les chefs de classe ne sont que des garçons, nous finissons par penser, même inconsciemment, que c'est inévitable. Si nous ne voyons que des hommes occuper les postes de chef d'entreprise, nous en venons à trouver "naturel" que les hommes soient les seuls à être chefs d'entreprise.
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Les histoires comptent. La multitude des histoires compte. Des histoires ont été utilisées pour déposséder et pour calomnier, mais des histoires peuvent aussi servir à reprendre du pouvoir et à humaniser.
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J'ai toujours eu le sentiment qu'il était impossible de dialoguer véritablement avec un lieu ou une personne sans dialoguer aussi avec toutes les histoires de ce lieu ou de cette personne.
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Toutes ces histoires ont fait de moi ce que je suis. Mais mettre l'accent seulement sur ces histoires négatives, c'est lisser mon expérience et ignorer les nombreuses autres histoires qui m'ont formée. L'histoire unique crée des stéréotypes, et le problème des stéréotypes n'est pas qu'ils sont inexacts, c'est qu'ils sont incomplets. Ils font qu"une histoire devient la seule histoire.
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Une femme est tout aussi intelligente, cultivée, créative et inventive qu'un homme. Nous avons évolué. Mais nos idées, elles, n'ont pas beaucoup changé.
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One morning, Aunty Uju woke up and went to the bathroom. Bartholomew had just brushed his teeth. Aunty Uju reached for her toothbrush and saw, inside the sink, a thick blob of toothpaste. Thick enough for a full mouth-cleaning. It sat there, far from the drain, soft and melting. It disgusted her. How exactly did a person clean their teeth and end up leaving so much toothpaste in the sink? Had he not seen it? Had he, when it fell into the sink, pressed more onto his toothbrush? Or did he just go ahead and brush anyway with an almost-dry brush? Which meant his teeth were not clean. But his teeth did not concern Aunty Uju. The blob of toothpaste left in the sink did. On so many other mornings, she had cleaned off toothpaste, rinsed out the sink. But not this morning. This morning, she was done. She shouted his name, again and again. He asked her what was wrong. She told him the toothpaste in the sink was wrong. He looked at her and mumbled that he had been in a hurry, he was already late for work, and she told him that she, too, had work to go to, and she earned more than he did, in case he had forgotten. She was paying for his car, after all. He stormed off and went downstairs.
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Le Nigeria devint l'endroit où elle devait être, le seul endroit où elle pouvait enfouir ses racines sans éprouver en permanence le désir de les arracher et d'en secouer la terre.
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Il faut impérativement se souvenir que le premier massacre d'Ibos, certes d'une ampleur bien moindre que celui qui s'est produit dernièrement, a eu lieu en 1945. Ce carnage avait été précipité par le gouvernement colonial britannique lorsqu'il avait déclaré les Ibos responsables de la grève nationale, interdit les journaux ibos et, plus généralement, attisé l'hostilité envers les Ibos. L'idée que les tueries récentes seraient le produit d'une haine "séculaire" et donc trompeuse. Les tribus du Nord et les tribus du Sud sont en contact depuis longtemps; leurs échanges remontent au moins au IXe siècle, comme l'attestent certaines des magnifiques perles découvertes sur le site historique d'Igbo- Ukwu. Il est sûr que ces groupes ont dû également se faire la guerre et se livrer à des rafles d'esclaves, mais ils ne se massacraient pas de cette façon. S'il s'agit de haine, cette haine est très récente. Elle a été causée, tout simplement, par la politique officieuse du "diviser pour régner" du pouvoir colonial britannique. Cette politique instrumentalisait les différences entre tribus et s'assurait que l'unité ne puisse pas se former, facilitant ainsi l'administration d'un pays si vaste. (P.201)
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Il aurait bien aimé pouvoir ressentir vraiment de la peine pour son ami le politicien qui avait été tué, mais les politiciens n'étaient pas comme les gens normaux, c'étaient des politiciens. Il lisait des articles sur eux dans le Renaissance et le Daily Times - c'étaient des gens qui payaient des voyous pour tabasser leurs adversaires, qui s'achetaient de la terre et des maisons avec l'argent du gouvernement, qui importaient des armada de longues voitures américaines, payaient des femmes pour qu'elles bourrent leurs corsages de faux bulletins de vote et fassent semblant d'être enceintes. Quand il égouttait une casserole de haricots bouillis, le mot qui lui venait à l'esprit pour décrire l'évier visqueux était politicien. (P.155)
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