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Citations de Claude Pujade-Renaud (248)


Douceur
d'une coulée de miel brun
dans une tisane de thym

D'une gelée de coing
caressant un chèvre rocailleux

D'un coulis de chocolat
enrobant amoureusement
un sorbet à la poire...
(p. 35)
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Ne craignez-vous pas que, avec le Web,l'écrivain traditionnel n'appartienne à une espèce en voie de disparition,obsolète du moins? (sans doute,sans doute,néanmoins je m'agrippe aux mots-quelques mots-,je m'agrippe afin de respirer,résister,survivre,tandis que,m'explique-t-on,prolifère,tentaculaire,une immense toile d'araignée).
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On ne la fera pas pleurer sur les pieds raccourcis des femmes chinoises, le communisme a libéré leurs pieds mais non pas ceux des danseuses classiques.
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Un bébé renard pour le bébé Frieda ? Et plus tard, lorsqu'il aurait besoin de courir, mordre, chasser ? Il avait renoncé. Là résidait l'erreur première. Sans doute était-ce cette jolie bête rousse que Sylvia transportait dans son cabas, il aurait fallu les suivre toutes deux, partager avec elle la poésie et le renardeau et les enfants. Messager venu d'ailleurs, le renard était porteur de poésie. La faute originelle avait été de renoncer à l'animalité, de devenir un couple banalement conjugal. Etranglé par le quotidien. Par la jalousie carcérale de Sylvia. Par cette maison, objet de tant de soins, proche de la nature mais non de la sauvagerie, cocon et non bauge ou terrier. Privé de la chaleur maternelle, le bébé renard avait dû périr très vite. Sylvia était morte si jeune. Ils avaient échoué.
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... Mal au ventre ,crampes.Les crampes de l'enfance auxquelles personne n'a pu fournir de remède. S'allonger .La chatte soyeuse ,sinueuse vient s'installer sur ce ventre spasmé. Une vibration sourde et intense .Bientôt la douleur ronronne,presque apaisée.
FOETUS
Grâce à la chatte tutélaire ,la fille s'endort et retrouve sa mère. A l'intérieur du ventre ,le cadavre de celle-ci est recroquevillé en foetus. Le crâne appuie contre le gros colon droit,ça fait mal ,très mal.La douleur vrille ,la fille enceinte de sa mère se réveille en sursaut.La chatte préfère s'en aller laissant mère et fille en tête à tête.
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ENTRE-DEUX

Peu après le décès de ses parents ,elle s'est rendue à la caisse d'épargne. Sur La porte elle a lu:"Veuillez entrer dans l'absence un par un ." Elle est entrée--le réduit était minuscule--est restée là ,longuement ,encore qu'il soit hasardeux d'estimer la durée de l'absence .
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Passe Nyctéia, presque aussi large que haute, sa pile de draps bien calée sur la tête. Diké admire : la blancheur du linge, la peau couleur de figue, violet virant au noir profond, et cette démarche royale, d'une nonchalance puissante. Nyctéia longe la muraille, son ombre dense l'accompagne, sombre sur le calcaire blond, se balançant en majesté. Nyctéia avance, enracinée par ses pieds trapus...
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Elle plonge ses mains, les rassemble en forme de coupe et lape, animal nocturne au museau tendre, puise encore et fait ruisseler sur sa poitrine. L'eau de la fontaine emporte les remous troubles du rêve, apaise l'élancement resurgi dans le ventre, là ou se love une bête inconnue. Dike boit encore à grandes lampées et soudain se sent soulevée par des mains puissantes, serrée contre une peau odorante, raptée et heureuse de l'être. L'adolescente enfant se recroqueville et se blottit, il est bon de s'abandonner, d'avoir quatre ou cinq ans à peine, durant quelques instants.
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Tout d'un coup, elle se souvient d'une phrase de Martha : il faut se détruire pour créer.
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"Je crois, enfin j'espère, qu'il commence enfin à m'aimer. Mais il ne peut se passer de moi et je sais à présent qu'il peut arriver de ce fait même à me haïr. Comme vous l'avez fait, Charles et toi.."
Humphrey ne comprend rien à ces bêtises de grandes personnes. On aime ou on n'aime pas. Et il a toujours remarqué qu'oncle José aimait bien Pumba et ses desserts.
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La danse est le seul art qui ne laisse pas de trace inscrite.
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Bientôt il va s'endormir, elle le portera dans son lit, émue par cette crudité absolue du besoin d'amour chez Pussy : donne-moi à manger, bouffe-moi et laisse-moi te bouffer, sois là, toujours, quand je m'endors, quand je me réveille, sois-là, nourris-moi au moment précis où j'en ai envie, où je te veux. Pauline peut comprendre que Doris souhaite échapper à cette captation sans pitié. Pourtant cette violence sauvage, si vivace sous les manières gracieuses de Pussy, la change agréablement de la fadeur de son partenaire actuel. José, se demande-t-elle, saurait-il avoir dans l'amour cette exigence fougueuse ? Sans doute étaient-ils trop fatigués et angoissés lors de cette nuit où ils basculèrent l'un vers l'autre.
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Depuis si longtemps, tu n'as pas visité mes rêves. Suis-je en train de mourir?
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...ce sont des jeux de pouvoir, païens et manichéens s'allient à l'occasion contre l'influence croissante des catholiques et des ariens. (p160)
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Le présent, on ne peut en parler sans l'annuler, le passé s'estompe si vite, et l'avenir se dérobe.
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Elle sourit de ce principe, au fond là réside la morale de Lucien, ne pas se mélanger.
Surtout pas avec une femme. À elle il n'est pas mêlé, mais agglutiné.
À Levallois on disait être à la colle c'était très fréquent dans cette banlieue rouge.
Eh bien à soixante - dix ans, la voici à la colle, c'est plutôt drôle, non merci elle ne goûtera pas de ce riz plâtreux.
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Pourquoi tant d'hommes et de femmes ont-ils besoin d'une religion constituée, organisée? Sans parler de cette rage de vouloir l'imposer aux autres, cette rage parfois si meurtrière... p.259
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"[...], pourquoi l'as-tu emmené dans tes montagnes froides et tristes, lui l'enfant de lumière ?"
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Tu dors seul. Chastement ? Parfois, j'imagine, un rêve érotique te réveille : à qui songes-tu ? A cette brave remplaçante, la dernière femme que tu aies pénétrée ? A la jolie Florentia que tu ne défloreras pas ? A moi, la répudiée ? Mais non, tu as congédié les femmes. Sauf ta mère. Tu implores ton Dieu.
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Lorsque je sentais la mort rôder autour de nous, louve tenace et fidèle, ou lorsque je le voyais trop découragé, j'affirmais : Tu survivras par tes livres. Non sans un tremblement intérieur. Evoquer cette survie, c'était approcher de la mort, à défaut de la reconnaître. Il rétorquait, doucement ironique :
- Et toi, grâce à mes livres, tu apparaîtras comme l'épouse modèle de l'écrivain.
Ou modelée par lui ? Non, j'exagère...Tout de même, quelle étrange violence exerce l'écrivain sur lui-même, sur ses proches. A son insu, pour une part. Et pas seulement parce qu'il les écornifle.
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