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Critiques de Doris Lessing (528)
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Un enfant de l'amour

Lu dans le cadre du challenge Nobel 2013/2014



James Reid, un jeune anglais, est mobilisé pour la Grande Guerre et doit partir en Inde avec son régiment. La traversée en bateau est un véritable cauchemar pour lui. Lors d'une escale au Cap, en Afrique du Sud, il rencontre Daphné, jeune hôtesse mariée, dont il tombe amoureux.



Il est assez difficile d'en dire plus … C'est un court roman qui ne m'a pas vraiment emballé. La traversée en mer est très détaillée, il est évident qu'elle a voulu nous démontrer que la guerre est aussi dure par l'ennui, par les conditions de transports insalubres, insupportables, déprimantes, et que le temps est long lorsqu'il n'y a pas vraiment de « mission ».



Je ne pense pas garder un souvenir mémorable de ce livre. Après le cinquième enfant qui m'a bien plu, c'est une petite déception qui ne m'empêchera pas de lire d'autres livres de Mme Lessing.


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Le monde de Ben

Ben a bien grandi depuis que nous l'avons laissé à la fin du livre précédent « le cinquième enfant ».

Il a maintenant 18 ans, et a quitté sa famille qu'il hait et qui le lui rend bien, la seule trouvant grâce à ses yeux est sa mère, et le premier qu'il voudrait voir mourir ou plutôt qu'il a l'intention de faire mourir est son frère Paul.

Il erre seul dans Londres et survit grâce à la bonté d'Ellen Biggs une vieille dame qui l'a découvert hagard et mourant de faim.

Puis Ben rencontrera Rita une jeune prostituée dont le protecteur va utiliser Ben à son insu pour lui faire passer de la drogue jusqu'à Nice où il l'abandonnera.

Mais une fois de plus le destin va s'en mêler et c'est Alex un réalisateur de cinéma américain qui voulant le faire tourner dans son prochain film l'emmènera cette fois jusqu'à Rio.

Rio où Ben rencontrera Teresa jeune fille pauvre issue des favelas de la ville qui se prostitue auprès de riches touristes étrangers pour nourrir sa famille.

Teresa qui réussira à extirper Ben des griffes d'un chercheur sans scrupules qui considérait ce pauvre Ben comme rien de plus qu'un animal ignorant délibérément que Ben a des sentiments, qu'il parle et qu'il est en fait non pas le yéti qu'il parait physiquement mais un être doué de sensibilité.

Un être fragile dans un monde sans aucun égard envers ceux qui sont différents.

Une fois de plus Doris Lessing ne manque pas de nous laisser nous interroger sur ce qu'est réellement cette société dite humaine qui se comporte de la pire des manières avec ceux de sa propre espèce qui ne rentrent pas dans le « moule ».

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Vaincue par la brousse

Une perle...



The Grass is Singing (Vaincue par la brousse), est le premier roman de Doris Lessing. Elle rapporte le manuscrit en 1949 et le confie à un éditeur londonien qui le fait paraître en 1950 : il lui vaut un succès immédiat.

Ce roman est relativement peu connu en France et pourtant il est, à mon avis, le meilleur de Doris Lessing, en ce qu'il " brûle" littéralement. La trame en est simple mais serrée. L'héroïne, Mary, devenue dactylo et citadine pour fuir la pauvreté, le veld et ses parents dont la vie de couple est un échec, mène une vie libre et agréable jusqu'au jour où elle entend ses amis dire qu'elle est "bizarre", car elle n'est toujours pas mariée à l'âge de 30 ans. Elle épouse alors Dick Turner qui l'emmène vivre dans le veld. Dick est un fermier blanc pauvre qui a bâti sa propre maison sans plafond de ses propres mains. La vie sous le toit de tôle y est insoutenable l'été. Dick Turner fait travailler les indigènes et Mary de son côté malmène les domestiques noirs qui finissent un à un par la quitter.

Le roman commence par la mort de Mary, tuée par Moïse, le seul domestique noir qui ait pu la supporter. Moïse a été élevé dans une mission, il sait lire et écrire. Le meurtre survient au moment où les Turner vont quitter la ferme qui a été un échec. Moïse avoue son crime, mais le seul "témoin", le jeune homme qui va reprendre la ferme, semble en douter. Ainsi le suspense sera maintenu dans toute son ambiguïté, et sans leitmotiv comme c'est le cas de " Ce lit de ténèbres", de William Styron, où l'héroïne se suicide au début du roman. Dans ce roman le convoi funèbre ponctue du récit, y revient sans cesse alors que "Seule dans la Brousse" est un récit linéaire.

Ainsi la vie de Mary est une boucle : élevée dans la brousse elle y termine sa vie. Mais ceci n'est qu'un moindre aspect du roman dont l'essence réside dans une dualité des rapports colons/indigènes d'une part, et indigène/" maitresse" d'autre part. D'autres thèmes sont sous-jacents : si Dick échoue comme fermier, il le doit aussi à sa "fantaisie", au plaisir qu'il a à planter telle plante par rapport au tabac préconisé par son voisin. C'est de son échec en tant qu'homme et mari qu'il est question aussi. Mary l'a épousé sans amour, le vouant aussi sexuellement à l'échec. Par ailleurs Dick participe à cet échec en refusant l'enfant qu'elle réclame dans l'espoir de pouvoir aimer quelqu'un. Leurs finances ne le permettent pas.

On pourrait dire qu'il y a trois éléments principaux dans "Vaincue par la brousse", à savoir le racisme (Mary hait les noirs, ils la "révulsent"), l'échec inéluctable des personnages, (Dick doit vendre sa ferme, Mary est assassinée) et les rapports de pouvoir (homme/femme, blanc/ noir, maitre/serviteur).

En effet, le meurtre de Mary ne sera rendu compréhensible qu'à travers une simple description de la vie de Mary et à une longue exploration des mobiles, haine/peur, dégoût/attirance. La force du roman réside dans l'ambiguïté des rapports entre Mary et Moïse (deux noms bibliques) : la cruauté de Mary à l'égard de Moïse a engendré sa peur de ce dernier, et la rédemption de Mary par Moïse. Plus complexe encore est l'attirance de Mary pour Moïse qu'elle arrive à "toucher". On n'en saura pas plus sur leur relation.

Le talent de Doris Lessing consiste à avoir su allier une grande simplicité d'intrigue et une complexité des rapports sociaux et humains. Tout y est paradoxal : les blancs sont asservis par la pauvreté, les indigènes asservis sont libres de quitter leurs "maîtres". Après la saison d'hiver l'enfer de la chaleur rhodésienne l'été revient dans le veld et sous le toit sans plafond de la maison des Turner.

Il est caractéristique que l'héroïne de ce roman n'ait, dans la première partie de son existence et en une dizaine de pages, que peu de personnalité. La deuxième tient en quelques mois dans un récit bref et dense qui la fait accéder à une forme de passion. Le lecteur ne peut qu'imaginer le sort Moïse que voudra lui éviter.

Le titre "Seule dans la Brousse", "L'herbe chante" en anglais semble indigent par rapport au vers emprunté à "Terre Vaine" de T.S Eliot qui fait référence à un délabrement universel et on ne peut que le déplorer. Qui pourrait imaginer que ce titre cache une merveille?
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Victoria et les Staveney

Dès les premières pages de ce trop court roman de Doris Lessing, le décor est planté, le ton est donné. Victoria, neuf ans, grelottante sur une cour d'école, est emmenée par Edward, adolescent blond et riche, dans une grande maison bourgeoise. Elle y restera une nuit, mais tout au long des pages qui suivent, son rêve la poursuit: Victoria est noire, orpheline et pauvre, des émotions à fleur de peau, un espoir démesuré. L'écriture est claire, dense, mais je suis restée en attente...
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Les Grand-mères

Les grand-mères, ce sont Lil et Roz, respectivement la mère d'Ian et celle de Tom. Meilleures amies depuis le début de leur scolarité, elles ne se sont pour ainsi dire jamais quittées, continuant, même après leurs mariages, à vivre dans la même rue. Elles élèvent presque seules leurs fils, eux aussi devenus meilleurs amis, par la force des choses. Et puis, cet étrange quatuor dégénère et voilà que chacune des "grand-mères" devient la maîtresse du fils de l'autre - les garçons ont alors un peu moins de vingt ans.

Les années passent, ces relations durent... Tout ce cirque ne cesse que lorsque Tom annonce qu'il va épouser Mary. Ian se marie à son tour, avec Hannah. Cependant, tous regrettent leurs passions condamnées. Et évidemment, un jour, les belle-filles découvrent tout.



Pourquoi donc ai-je ouvert ce livre? Tout simplement parce que j'en cherchais un très court, à lire en une soirée. Si j'avais su, j'en aurais choisi un autre...

Je n'ai apprécié ni la forme - j'ai trouvé le style peu agréable - ni le fond, pour lequel je ne trouve d'autre qualificatif que glauquissime !

Bref, un mauvais choix.



Challenge Petits plaisirs 2017

Challenge ABC 2016/2017
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Le temps mord

Un bel ouvrage qui ne se lit pas d'une traite puisqu'il n'est pas un roman, mais quel plaisir d'en apprécier la qualité de l'écriture , de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas et toutes les réflexions mesurées et sensées que je savoure au fil des pages.

Un achat que je ne regrette pas !!

Je limite les phrases que j'ai envie de recopier : il y en a trop

je laisse seulement dépasser les papiers marque-pages qui me permettront de les retrouver aisément.

"Un livre hérisson" comme dirait une amie blogueuse !
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Nouvelles africaines, tome 1 : Le soleil se..

Un petit hommage à l'inspiration africaine de Doris Lessing. Je ne vais pas présenter le prix Nobel. Une anecdote : les journalistes lui annonçant la nouvelle, ce qui lui est venu à l'esprit : "I couldn't care less" ("je ne pourrais en avoir moins cure" ?). Donc, parmi son œuvre très vaste, une bonne partie s'inspire de sa vie en Afrique. J'en garde un souvenir mitigé : son roman "The Grass Is Singing" (L'Herbe chante) avait été traduit par "Vaincue par la brousse". Rien de cela avec ce volume mais rien d'original à en dire, si ce n'est répéter ce qu'on a déjà dit : Afrique, féminisme, rapports de classe, talent de conteuse, etc.
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Les Grand-mères



SPOILERS MINIMUM



A nouveau j'ai découvert l'existence de ce roman "Les grands-Mères" de Doris Lessing par le film qui allait sortir au cinéma adapté par Anne Fontaine avec Robin Wright et Naomi Watts : "Perfect Mothers". Aimant déjà ses deux actrices, je réalise que le film est réalisé par une française, forcément cela m'intrigue un peu plus.



Les grands-mères est un petit livre qui peut bousculer un peu votre quotidien. Pourquoi petit? Tout simplement parce qu'il fait 95 petites pages... Mais qui contiennent plus de force et de questions que certains romans de plus de 500 pages.



"Les grands-mères" c'est l'histoire de deux femmes, deux amies dont l'amitié est née alors qu'elles étaient petites filles et qui sera plus forte que tout. Les années passent, elles épousent des hommes qui paraissent les rendre heureuses mais qui surtout ne cherchent pas à les séparer. Elles ont à quelques mois d'écart deux fils... L'une devient veuve, l'autre divorce et deviennent alors presque inconsciemment l'homme de l'autre. Mais à l'heure où leurs fils deviennent des hommes à leurs tours, des sentiments nouveaux naissent...

Roz est la femme forte, la plus solide, la plus libre, son fils Tom est un homme sûr de lui.

Lil est la plus fragile, la plus à l'écoute, son fils Ian est à son image. Perturbé par la mort de son père il s'est rapproché rapidement de Roz, de son énergie et de sa joie de vivre.

Tom et Ian sont élevés comme des frères, amis par la force des choses. Les uns et les autres vivant en voisins, presque ensemble.



Un jour d'été de duos inattendus vont se former... Doris Lessing créée alors une atmosphère douce et tendre mêlant passion et raison sans jamais porter un jugement ou sans jamais pousser le lecteur à en avoir un. L'auteure ne parlant alors que d'amour. Des liens d'amour qui iront parfois au delà des interdits que peuvent imposer la société et qui traverseront les années. Un lien indestructible entre ce quatuor qui va pourtant en souffrir en silence et par lequel on peut se poser beaucoup de questions. Les plus forts sont ils ceux que l'on croit? aimer c'est aussi se sacrifier? aimer c'est aussi savoir désaimer? les plus forts sont ils vraiment ceux que l'on pense? les plus raisonnables sont t'ils les moins aimant?.





Un livre qui se lit très vite mais qui reste en tête bien plus longtemps... Et nous, nous aurions fait quoi?



Je n'ai pas encore vu le film, mais je me demande si Anne Fontaine a su faire naitre les mêmes émotions au fil des images qu'au fil des pages. J'espère que oui... A suivre, dès que j'aurais vu le film !





En bref : Une histoire forte de 2 femmes qui s'aimeront au delà des mots. 2 femmes si différentes et si semblables. 2 mères, 2 choix, 4 destins liés... Une histoire d'amour intense à la frontière de l'interdit mais qui ne l'est pourtant pas...
Lien : http://noaetsonmonde.blogspo..
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Notre amie Judith

"Notre amie Judith" qui donne son titre au recueil en donne aussi là tonalité générale. Judith, une intellectuelle de quarante ans belle mais un peu terne, célibataire (considérée comme une vieille fille) issue d'une famille bourgeoise, menant une vie relativement monotone et capable aussi d'extravagances, décide d'un voyage professionnel à Florence pour échapper aux insistances banales et propositions de mariage appuyées de son amant, un professeur de grec. Là-bas elle a une brève liaison avec un coiffeur italien qu'elle quitte précipitamment. Deux amies de Judith tentent de la faire connaître au lecteur en essayant d'éluder son comportement, interprétant ses faits et gestes. Leur registre, sur le mode de l'estime amicale qu'elles lui portent, distille une légère ironie où pointe peut-être un peu d'envie à l'égard de la grande indépendance de leur amie. Si le personnage de Judith apparaît en creux au coeur de la nouvelle ce sont les propos des deux amies révélateurs de la mentalité d'une époque que Doris Lessing met surtout en relief.



Recueil de 18 nouvelles européennes, publiées en 1963, 1964 et 1972 (pour huit d'entre elles) où Doris Lessing déploie son univers. Elles sont de longueurs très diverses, de la courte ballade ("Des lions, des feuilles, des roses"), à des narrations bien plus étoffées ("La tentation de Jack Orkney") et leur principale caractéristique serait l'extrême mobilité des angles de vue adoptés par l'auteure qui pose son regard sur les choses ou les personnes pour en livrer un aspect souvent inattendu. Doris Lessing aime les pas de côtés et ignore le prêt à penser. Elle laisse au lecteur la plus grande liberté d'interprétation. Elle aime débusquer les faux-semblants dans les relations, analyser les relations interdites ("L'un l'autre") ou réprouvées ("Mrs Fortescue"), s'intéresse aux rapports et aux problèmes sociaux, de pouvoir ("Devant le ministère"). Elle peut être sur le terrain de l'engagement politique comme celui de la transmission intergénérationnelle ("La tentation de Jack Orkney"). Les morceaux sont construits autour de subtiles variations et la perception d'une multitude de résonances est possible. A titre d'illustration :



"Une histoire pas très jolie" est un vrai sujet de roman, circonscrit dans le périmètre plus restreint d'une nouvelle dont la vérité profonde prend toute sa force dans la contraction de la forme choisie. Histoire de deux couples amis installés dans l'immobilisme de leur mariage respectif mais qui maintiennent leur « harmonie » voire la consolident grâce à une situation d'adultère pendant vingt ans sans trouble... jusqu'à ce qu'un événement imprévu n'interrompe un jour ce cycle. La manière de parler du mariage est éminemment subtile et originale. le fonctionnement des deux couples est décrypté par chacun de ses membres et par celui d'une des deux femmes en particulier (Muriel). L'analyse du couple qu'elle forme avec Frederick est à front renversé, prêtant à Muriel les sentiments que l'époque aurait certainement attribué spontanément à Frederick et vice-versa. le ton est ici celui d'une chronique presque documentaire, la cruauté jamais loin en embuscade. C'est vraiment l'oeil précis d'une naturaliste sur ses spécimens les plus intéressants que Doris Lessing pose sur les quatre personnages évoluant en formations variables : séparément, en duo ou en quatuor, puis en trio à la fin.



Trois autres nouvelles, comme trois respirations ("Des Lions, des feuilles, des roses ; Un autre jardin ; Une année dans Regent's park"), sont prétextes à des réflexions sur la nature lors de promenades ou de flâneries. La promeneuse solitaire qui ne saurait être que Doris Lessing est sensible aux modifications d'atmosphères, de lumières et de couleurs propres aux saisons intermédiaires que sont le printemps et l'automne dans l'hémisphère nord. « Une année dans Regent's Park » est la plus emblématique des trois. L'auteur évoque l'image du théâtre de la nature, le renouvellement des saisons, la répétition immuable des cycles naturels de la vie végétale et animale, un spectacle incessant où les acteurs (animaux et humains) n'en finissent pas de se produire et d'évoluer sur la vaste scène en perpétuelle métamorphose. Cette méditation devant la nature trouve-elle un possible écho dans « La tentation de Jack Orkney » où est aussi décliné ce thème de l'inexorable répétition des choses en se doublant chez le personnage principal d'une conscience aigüe de sa propre incapacité à transmettre ? Dans le même registre « Petits profits annexes d'une honorable profession » se joue de l'alternance de rôles et de masques que la vie privée ou professionnelle donne à jouer aux êtres en prenant le milieu du théâtre pour exemple. D. Lessing prix Nobel de littérature 2007 très connue pour ses romans excelle aussi dans l'art de la nouvelle, en témoigne ce volume dont la lecture est à coupler avec celle des Nouvelles de Londres publiées en 1991.

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Les Grand-mères

Lu dans le cadre du challenge Nobel 2013/2014



C'est mon 3ème livre de Doris Lessing et je ne suis pas déçue. L'histoire commence par la fin et on comprend comment on en est arrivé jusqu'ici par un retour en arrière de la vie des « grand-mères ». C'est bien amené, si bien qu'on finit par s'attacher voire à s'identifier à ces 2 personnages principaux.



Il s'agit donc de 2 femmes qui se sont connues dès le plus jeune âge et qui n'ont jamais réussi à se quitter. Je ne peux pas vraiment en dire plus sans spoiler. L'adaptation au cinéma m'a donné envie de lire ce livre à défaut de vouloir le voir.



C'est encore une fois une bonne découverte, je pense continuer à lire d'autres livres de cet auteur.


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Les Grand-mères

Si vous êtes allés au cinéma récemment, vous avez peut-être remarqué la bande-annonce du nouveau film de Anne Fontaine, Perfect Mothers dont la sortie est prévue le 3 avril prochain. Il s'agit d'une adaptation du roman, Les grand-mères de Doris Lessing.



Ce petit roman d'une centaine de pages à peine vous garde en haleine même si le style de Lessing semble plus adapté au conte ou à la légende. Malgré tout, les liaisons des meilleures amies "cougars", chacune avec le fils de l'autre se savourent au gré du sable brûlant et du soleil de plomb de la station balnéaire où tout ce "very beautiful people" habite.



Le sujet hasardeux pousse l'écriture à ne jamais trop s'éloigner de la description. Les dialogues sont courts et jamais on aborde l'explication subjective qui pourrait prendre l'allure de morale. La fin est abrupte, trop. On reste abasourdi.





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Les Grand-mères

Bien loin de la couverture du roman de Lessing, ce portrait de Roz et Lil amies inséparables et amoureuses de leurs fils réciproques est ambigu et dérangeant. Déjà, l'image resplendissante et ensoleillée se couvre de quelques nuages, qui se transforme rapidement en orage quand débarque Mary, la femme de Tom venue demander des comptes à sa belle-mère. Première lecture pour moi du prix Nobel de littérature et je dois avouer avoir eu un mal fou à rentrer dans son univers, le livre très court brasse de nombreux thèmes (l'amour, l'amitié, la peur de vieillir, la jalousie etc) et Lessing donne un portrait peu flatteur, sans concession de ces grand-mères qui cache leurs félures. De plus, elles ne sont guère attachantes ce qui empêche d'adhérer complétement à l'histoire.

Mais ce roman qui au départ était une nouvelle me donne envie de découvrir les livres qui font sa renommée.
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Un enfant de l'amour

Été 1939. C’est la Deuxième Guerre mondiale. Pas celle des champs de bataille et de la grande boucherie, mais celle de l’inconfort et de l’ennui, et c’est ce qui fait l’originalité de ce roman à mon avis. James Reid, un jeune anglais, est envoyé en Inde avec un contingent de cinq mille hommes. Ils embarquent sur un bateau de croisière, réquisitionné pour l’occasion : « À quai, le grand navire sous sa peinture de camouflage, conçue pour qu’il ressemblât de loin à une brume ou à un nuage, ou peut-être à un banc de poissons volants, bref à une vision fugitive, avait à présent l’air massif, sinistre, sournois même; ceux qui avaient fréquentés son bord de luxueux paquebot de la célèbre Union-Caslte Line, toujours paré de couleurs vives et gaies en temps de paix, ne l’auraient pas reconnu. » Un paquebot qui transporte normalement quelques sept cents personnes… Sans espace ni intimité, atteints pour la plupart du mal de mer et pris de vomissements, la peau irritée par le soleil et par leurs uniformes, nettoyés dans l’eau de mer, ce sont des hommes hagards et couverts de plaies qui mettront pied à terre au Cap, où ils seront reçus pour quelques jours. Et c’est la force de Doris Lessing que de nous faire ressentir tout ce désarroi et cette souffrance, ces hommes laissant une partie de leur santé mentale dans ce bateau qu’ils appréhendent de reprendre. C’est ainsi que fiévreux, James est hébergé par Daphne, jeune anglaise mariée à un officier supérieur, qu’il attire bien vite dans ses bras, et elle se laisse glisser… Nous apprendrons très peu d’elle, de ses motivations pour mettre son mariage ainsi en péril pour une liaison avec un jeune homme en crise qui ne doit pas avoir très fière allure, à part sa difficulté à tomber enceinte, qui est évoquée. Son souvenir aidera James à traverser la guerre; ce sera aussi sa plus grande désillusion. J’ai davantage apprécié les pages sur la guerre que la relation entre James et Daphne, qui à première vue me paraissait peu crédible. Avec le recul, par contre, je me rends compte d’une profondeur qui m’avait échappé, et des liens entre les deux parties de l’histoire, entre l’amour et la guerre, ou l’amour en temps de guerre.
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Les Grand-mères

Avec Les Grand-mères, Doris Lessing, prix Nobel de littérature en 2007, décortique la société bourgeoise des bord de mer. A travers les histoires d'amour croisées de deux amies amoureuses du fils de l'autre, elle décortique le tabou des femmes mûres interdites d'aimer un homme plus jeune sous peine de scandale.

L'histoire se déroule lentement, aux rythmes des vagues qui viennent se briser sur la plage que fréquente les deux amies. Pourtant, aucun ennui ne vient poindre, tant l'autrice, grâce à son style acéré, développe les sentiments de chacun des protagonistes, jusqu'au point de rupture final, où les rancunes vont éclater au grand jour. Difficile pourtant d'en vouloir à Lil et Roz d'avoir aimé les deux éphèbes, que rien ne vient ébranler, juste préoccupées par le bonheur des autres. L'équilibre est fragile et la fin, ouverte, interroge sur l'évolution de chacun.

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Le monde de Ben

Doris Lessing excelle dans les sujets sensibles : l'intolérance, la différence, la fragilité... Tel est le quotidien de Ben depuis son enfance.

Cet être pas comme les autres recherche l'affection, la tendresse, un peu de chaleur humaine. Quelques personnes bienveillantes, réussissent à lui manifester ses sentiments mais qui au final abuseront de sa naïveté qui amènera Ben à sa fin.

Livre magnifique est qui méritait le Prix Nobel de littérature 2007
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Les Grand-mères

Lu dans le cadre du challenge Nobel 2013/2014.

Lecture 14/15



Les Grands-Mères tient plus d’une nouvelle que d’un roman. Je suis assez étonnée de la légèreté de ce chassé-croisé amoureux, de la fluidité et de la concision de l’auteure comparée à la confusion et au tourment qui envahit ses personnages dans Le Carnet d’Or (dense et éprouvant) et Vaincue par la Brousse.



Je n’en ai pas pris moins de plaisir, bien que la fin soit attendue et les personnages trop esthétiques, presque caricaturaux. C’est d’ailleurs ce qui fait de ce livre davantage une peinture ironique et pittoresque qu’un roman avec tout ce qu’on peut en attendre.



En somme, c’est un roman d‘été nobélisé. C’est bien le seul que je connaisse qui regroupe ces deux attributs si rarement associés !
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Le monde de Ben

Doris Lessing, prix Nobel de littérature en 2007.

La 4ème de couv est alléchante, le sujet plutôt original, j'achète !

L'écriture est simpliste, les personnages se succèdent sans profondeur, caricaturaux, j'ai beau essayer, je n'arrive point à les cerner, à m'y attacher… mais je suis coriace, tenace… à chaque page tournée la déception grandit, mais j'aime finir ce que j'ai commencé et je m'accroche !



« L'énigme » de la créature pas comme les autres est mal ébauchée, les idées n'ont pas de poids et peinent à garder un fil rouge. Le récit dérape sur la pente glissante de la banalité et de la facilité…



Pas réussi à rentrer dans le monde de Ben… 



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Les Grand-mères

Vous voyez cette jolie couverture « aguicheuse » avec « Prix Nobel de Littérature 2007″ qui claque comme un gage de qualité ? Doris Lessing, qui plus est, on se dit, allons-y ! Sans prendre la peine de lire la 4ème de couverture… Juste en dessous « Les grand-mères », vous voyez aussi tout comme moi le mot « roman », hein ? Quelle mascarade !! Je ris encore de m’être fait avoir comme une bleue et ça m’apprendra aussi à ne pas mélanger les livres et les salades, quoique…les deux se mélangent allègrement dans ce « roman »… Bon, je vous en parle quand même, maintenant qu’il est lu !!



Tout d’abord, ces malheureuses 95 pages eussent mérité le titre de nouvelle plutôt que roman ; sous cet angle là, l’impression d’avoir été flouée serait amoindrie. C’est une correcte longue nouvelle et un mauvais petit roman. Cela peut arriver aux meilleurs… Surtout quand la fin et le début ne font qu’un…Oui, j’oubliais, la fin est dite, même développée dès le début, donc la chute est….bof !



Roz et Lil sont amies depuis l’enfance et quand je dis amies, c’est siamoises, jumelles de coeur. Elles vivent tout pareil dans un paradis bleu où tout n’est que luxe, calme et volupté, passant de leur maison enchantée à la plage juste après la route, sirotant des jus de fruits, se baignant et bronzant dans leur tout petit bikini, insolentes de beauté qui défie le temps (comme dans les meilleurs romans vous dis-je !). Elles vont bien sûr se marier en même temps, faire un fils la même année, réussir dans leurs carrières, oubliant parfois qu’elles sont mariées, ce qui va faire fuir le mari de Roz et fort à propos, celui de Lil décèdera, laissant nos deux inséparables enfin seules avec leurs fistons. Le fils de Roz, Tom et celui de Lil, Ian sont évidemment, comme leurs mères, indissociables depuis l’enfance. Mais voilà que les deux muchachos atteignent l’âge de dix-sept ans, qu’ils sont beaux et blonds à tomber, avec « cette aura poétique » qui les fait ressembler à de « jeunes dieux ». « Il arrive que leur famille ou leurs amis soient intimidés par ces êtres qui ont l’air de visiteurs venus d’une atmosphère plus pure ». (vapeurs…). Tadam !! L’inconcevable va se produire, les deux fils vont se faire déniaiser par la mère de l’autre avec un naturel déconcertant, et chose toute aussi naturelle, l’aventure de ce quatuor va durer jusqu’à ce qu’ils aient presque trente ans. Là, Roz, la plus énergique décide qu’il est temps de mettre fin à ce jeu, qu’elles vieillissent, qu’elles vont être de plus en plus vieilles et qu’il leur faut fonder une famille, qu’elles soient enfin de vraies grand-mères dignes et respectables !! Enfin, voyons !



Cela se fera, dans la douleur car les bambins sont très amoureux (les mamans aussi), ils se marieront et procrééront par nécessité et pour oublier l’impossibilité de leur premier amour mais pas l’objet de cet amour, à jamais en eux, indélébile (han, re-vapeurs).



Ah ah ! Mais c’est sans compter sur les deux épouses, pièces rapportées mais soudées, amies de faculté qui décident un jour de monter leur affaire à elles deux, comme pour se démarquer de ce clan où elles se sentent un peu exclues malgré tout, bien qu’ayant accouché d’une fille, l’une après l’autre. Petites-filles dont les grand-mères s’occupent volontiers tout en continuant leurs activités professionnelles respectives. Mais voilà qu’un jour Mary, la femme de Tom et bru de Roz tombe sur un paquet de lettres que Lil et Tom se sont écrites durant des années. Patatras ! Le beau rêve de ressembler aux belles-mères tourne au cauchemar écoeurant pour ces jeunes femmes trop bien élevées. Elles s’enfuient loin de ces deux « monstres » à jamais, leurs filles sous le bras ! Et c’est fini !! Vous attendiez plus ? Moi aussi, mais bon, je vous avais prévenu, c’est une nouvelle, pas un roman et les nouvelles peuvent se permettre de finir en queue de poisson…pas ce qui est vendu comme un « roman ».



Livre écrit en 20o3, quand on sait que Doris Lessing est née en 1919, elle avait donc 84 ans. Qu’elle ait voulu bousculer, comme elle a su le faire dans ses oeuvres précédentes, les codes de la morale bien-pensante, en voulant parler de la différence d’âge dans le couple, différence que l’on accepte chez l’homme et qui pour la femme, on a inventé le nom charmant de « cougar » soit, que l’amitié fusionnelle à la limite de l’amour homosexuel chez les deux héroïnes soit légèrement abordé et bien que le mot ne soit jamais prononcé, peut-être l’inceste, encore soit, mais qu’elle nous offre cette bleuette pour adolescentes enfiévrées, non !! Pas Doris Lessing ! L’idée était bien trouvée mais aurait dû figurer dans un recueil de nouvelles. Vous l’aurez compris, ces Grand-mères ne me laisseront pas un souvenir impérissable et ne me feront pas réfléchir plus avant sur ces formes d’amour qui ne choquent plus grand-monde à notre époque ! Je n’ai même pas envie de vous en dire plus sur Doris Lessing qui pourtant le mérite, ayant un autre livre d’elle dans ma PAL, j’espère revenir vous en parler avec plus d’émotion. Et lui rendre les honneurs qui lui sont dûs.



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L'été avant la nuit

Doris Lessing : prix Nobel de littérature 2007.



Un mois de mai: Kate Brown, la quarantaine, milieu aisé, mari neurologue , a consacré une vingtaine d'années de sa vie à ses quatre enfants. Arrive le moment où ils deviennent indépendants, ils n'ont plus besoin de son attention permanente "elle ne pouvait rien espérer d'autre que de basculer de son activité ménagère dans la vieillesse".

Heureusement compte tenu de ses compétences en matière linguistiques un ami de son mari lui propose d'intervenir comme interprète dans un congrès. Après le congrès" Nourrir le Monde" elle enchaîne un deuxième congrès à Istanbul. Très bien rémunérée, elle part en Espagne avec Jeffrey son jeune amant américain. Jeffrey hospitalisé, elle quitte l’Espagne et rentre à Londres. Après plusieurs jours dans un hôtel, elle loue une chambre dans l'appartement de Maureen. En novembre elle retrouve son domicile.

Durant ces quelques mois hors de chez elle Kate se soumet à une véritable introspection sur sa vie, sa jeunesse, son mariage,ses enfants, son attitude un peu envahissante vis à vis d' eux "Tim alors un tumultueux adolescent de seize ans lui avait hurlé en plein dîner qu''elle l'étouffait", son apparence physique, son âge....



Bien qu'il n'ait que 272 pages ce livre m'a semblé long, souvent ennuyeux.

Côté positif ce roman fait prendre conscience que l'image des femmes a heureusement changé : en 2023, soit cinquante ans après sa parution, j'imagine même pas que l'on puisse dire d'une femme quadragénaire qu'elle approche "des ténèbres"!!!.



Conclusion: je n'ai pas d'empathie pour Kate. L’Été avant la Nuit n'est pas mon livre préféré de Doris Lessing .





En 2005, avec sa Nouvelle "les Grand-Mères" Doris Lessing donne une autre image des femmes "âgées"!

( film Perfect Mother 2013 inspiré de la nouvelle)
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Un enfant de l'amour

Un roman sobre et efficace sur le désenchantement de vivre une vie avec si peu de bonheur.

Un jeune homme anglais sensible mobilisé en 39

pour aller en Inde barrer la route aux Japonais se voit embarqué sur mer dans des conditions insoutenables d'hygiène, souffrant comme tous les simples soldats et ne trouvant de sens à sa vie que lorsqu'il tombe amoureux fou de la femme d'un haut gradé chargé de l'accueil des troupes au Cap avant de repartir un peu mieux rétabli à la guerre.

De cette brève liaison naîtra un enfant mais pas de possibilité pour lui de jamais revoir cette femme idéalisée et cet enfant dont il ne parvient pas à faire son deuil.

Belle peinture de ces tranferts de troupes anglaises, de l'arrivée sur un autre continent chaud, ensoleillé, plein d'épices, de cette jeunesse qui passe vite et finit dans la désillusion et l' impuissance face au réel.
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