AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782290070796
317 pages
J'ai lu (11/09/2013)
4.09/5   112 notes
Résumé :

Rhodésie, fin des années 1940. Mary, une jeune citadine blanche et indépendante, épouse sans désir Dick, un petit fermier. Dans cette vie rurale du veld, tout lui déplaît : l'isolement, la chaleur accablante, les tâches de la ferme, les Noirs qui travaillent pour eux. Jusqu'au jour où arrive Moïse, un domestique noir avec qui débute une relation complexe et perverse de domination, marquée par un ... >Voir plus
Que lire après Vaincue par la brousseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
4,09

sur 112 notes
5
6 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Lu dans le cadre du challenge Nobel 2013 / 2014.
Lecture 12/15.

Mary, jeune anglaise frêle, banale, conventionnelle et indépendante, sortie d'une enfance pauvre et malheureuse, épouse par convention plus que par envie Dick, un bonhomme au sens premier du terme, gentil fermier fauché, bonne poire, très attachée à sa terre mais, ironie du sort, très incapable d'en vivre. Mary quitte alors son poste confortable de secrétaire en ville pour s'isoler du monde avec Dick dans sa ferme en ruine au milieu de la brousse suffocante de l'Afrique du Sud. Devenue femme au foyer désoeuvrée et complexée, elle se passionne pour des broutilles, méprise son mari et les hommes en général, fuie ses camarades « blancs » et voue un dégoût passionné aux indigènes, fait monstrueusement courant et scandaleusement ordinaire entre les siens. On était pourtant dans les années 40 …

Je lui attribue 3 étoiles car je suis d'humeur indulgente et que je ne retiens que le meilleur, à savoir la seconde moitié du bouquin, la première étant lourde, redondante et étirée à souhait. le livre m'est tombé des mains plusieurs fois au début mais, ayant été familiarisée au style étiré de l'auteur avec le Carnet d'Or (et puis Challenge Nobel oblige !), j'ai tenu bon. J'en suis contente car je suis retombée avec plaisir, après la très longue entrée en matière, dans cet océan de confusion, de faiblesse et d'antipathie dans lequel Doris Lessing aime plonger ses personnages. Des personnages que je ne comprends pas toujours, dont la souffrance, les obsessions et les choix me laissent souvent perplexe. Et pourtant, j'aime ces êtres complexes, leur esprit torturé, leur goût pour l'autodestruction et même leur côté détestable. Car Mary est détestable, vraiment. Détestable et folle. D'ailleurs, beaucoup de protagonistes féminines nées de la plume de Doris Lessing semblent être en proie à la folie et promises à un avenir douteux. Les femmes de Doris Lessing sont particulières et ne ressemblent à aucune autre héroïne littéraire de ma connaissance. Elles sont en constante lutte contre elles-mêmes et incapables d'aimer les hommes. Dans sa plume féministe, je retrouve en Mary et Dick un de ces couples d'hommes et femmes si mal assortis, incompris, perdus par leurs idéaux et enfoncés dans le malheur et le désespoir. Des cas psychologiques de taille qui font des personnages noueux de plus grande taille encore.

Je le conseille, mais pas en première lecture de Doris Lessing.
Commenter  J’apprécie          201
Une perle...

The Grass is Singing (Vaincue par la brousse), est le premier roman de Doris Lessing. Elle rapporte le manuscrit en 1949 et le confie à un éditeur londonien qui le fait paraître en 1950 : il lui vaut un succès immédiat.
Ce roman est relativement peu connu en France et pourtant il est, à mon avis, le meilleur de Doris Lessing, en ce qu'il " brûle" littéralement. La trame en est simple mais serrée. L'héroïne, Mary, devenue dactylo et citadine pour fuir la pauvreté, le veld et ses parents dont la vie de couple est un échec, mène une vie libre et agréable jusqu'au jour où elle entend ses amis dire qu'elle est "bizarre", car elle n'est toujours pas mariée à l'âge de 30 ans. Elle épouse alors Dick Turner qui l'emmène vivre dans le veld. Dick est un fermier blanc pauvre qui a bâti sa propre maison sans plafond de ses propres mains. La vie sous le toit de tôle y est insoutenable l'été. Dick Turner fait travailler les indigènes et Mary de son côté malmène les domestiques noirs qui finissent un à un par la quitter.
Le roman commence par la mort de Mary, tuée par Moïse, le seul domestique noir qui ait pu la supporter. Moïse a été élevé dans une mission, il sait lire et écrire. Le meurtre survient au moment où les Turner vont quitter la ferme qui a été un échec. Moïse avoue son crime, mais le seul "témoin", le jeune homme qui va reprendre la ferme, semble en douter. Ainsi le suspense sera maintenu dans toute son ambiguïté, et sans leitmotiv comme c'est le cas de " Ce lit de ténèbres", de William Styron, où l'héroïne se suicide au début du roman. Dans ce roman le convoi funèbre ponctue du récit, y revient sans cesse alors que "Seule dans la Brousse" est un récit linéaire.
Ainsi la vie de Mary est une boucle : élevée dans la brousse elle y termine sa vie. Mais ceci n'est qu'un moindre aspect du roman dont l'essence réside dans une dualité des rapports colons/indigènes d'une part, et indigène/" maitresse" d'autre part. D'autres thèmes sont sous-jacents : si Dick échoue comme fermier, il le doit aussi à sa "fantaisie", au plaisir qu'il a à planter telle plante par rapport au tabac préconisé par son voisin. C'est de son échec en tant qu'homme et mari qu'il est question aussi. Mary l'a épousé sans amour, le vouant aussi sexuellement à l'échec. Par ailleurs Dick participe à cet échec en refusant l'enfant qu'elle réclame dans l'espoir de pouvoir aimer quelqu'un. Leurs finances ne le permettent pas.
On pourrait dire qu'il y a trois éléments principaux dans "Vaincue par la brousse", à savoir le racisme (Mary hait les noirs, ils la "révulsent"), l'échec inéluctable des personnages, (Dick doit vendre sa ferme, Mary est assassinée) et les rapports de pouvoir (homme/femme, blanc/ noir, maitre/serviteur).
En effet, le meurtre de Mary ne sera rendu compréhensible qu'à travers une simple description de la vie de Mary et à une longue exploration des mobiles, haine/peur, dégoût/attirance. La force du roman réside dans l'ambiguïté des rapports entre Mary et Moïse (deux noms bibliques) : la cruauté de Mary à l'égard de Moïse a engendré sa peur de ce dernier, et la rédemption de Mary par Moïse. Plus complexe encore est l'attirance de Mary pour Moïse qu'elle arrive à "toucher". On n'en saura pas plus sur leur relation.
Le talent de Doris Lessing consiste à avoir su allier une grande simplicité d'intrigue et une complexité des rapports sociaux et humains. Tout y est paradoxal : les blancs sont asservis par la pauvreté, les indigènes asservis sont libres de quitter leurs "maîtres". Après la saison d'hiver l'enfer de la chaleur rhodésienne l'été revient dans le veld et sous le toit sans plafond de la maison des Turner.
Il est caractéristique que l'héroïne de ce roman n'ait, dans la première partie de son existence et en une dizaine de pages, que peu de personnalité. La deuxième tient en quelques mois dans un récit bref et dense qui la fait accéder à une forme de passion. Le lecteur ne peut qu'imaginer le sort Moïse que voudra lui éviter.
Le titre "Seule dans la Brousse", "L'herbe chante" en anglais semble indigent par rapport au vers emprunté à "Terre Vaine" de T.S Eliot qui fait référence à un délabrement universel et on ne peut que le déplorer. Qui pourrait imaginer que ce titre cache une merveille?
Commenter  J’apprécie          1319
L'histoire commence par la mort de Mary. Moïse, le domestique noir se dénonce, nous sommes en 1940 en Rhodésie. Un domestique noir qui tue sa maîtresse pour ses bijoux c'est un peu simpliste mais cela convient à tous. Pourquoi ce dénouement tragique ? nous allons découvrir au fil du récit que l'histoire n'est pas si simple. Avec Mary Turner nous entrons dans un roman noir où les personnages sont broyés par leurs démons.
Mary est élevée dans une famille pauvre avec un père alcoolique. Après la mort de ses parents, Mary s'installe en ville, elle est libre, travaille et a beaucoup d'amis, mais il a suffit d'une réflexion de l'un des ses amis pour qu'elle se marie car une femme d'une trentaine d'années toujours célibataire c'est bizarre et choquant pour l'époque. Elle épouse "le premier venu", un fermier qui s'appelle Dick Turner. Elle le suit dans la brousse, elle s'isole dans cette ferme, son mari est incapable de la faire vivre décemment, il est couvert de dettes. Elle souffre de la solitude, de la chaleur, de l'incapacité de son mari, elle renonce, elle ne se bat plus, elle n'en est plus capable. de plus, Mary exècre les noirs, elle reporte son mal être sur ses serviteurs. Son mari finit par lui imposer un jeune noir, Moïse comme domestique, car il ne supporte plus les sautes d'humeur de celle-ci. Mais Moïse n'est pas comme les autres, très rapidement les rôles s'inversent, de dominé il devient le dominant. Moïse s'occupe d'elle, l'habille, la coiffe, la touche. On n'en saura pas plus sur leurs relations mais on se doute qu'ils ont des relations inavouables. le physique de Moïse fascine Mary... Puis Mary sombre peu à peu dans la folie elle est hantée par ses démons. Comment en est-elle arrivée là ? en fait Mary a toujours été soumise, soumise au regard des autres, soumise à son mari, puis soumise à son domestique, elle est soumise à son destin et elle se laissera vaincre par la brousse.
Ce livre décrit magnifiquement bien le système colonisateur où tous les hommes souffrent car celui qui ne veut pas être dominé, doit dominer. ¨Moïse souffre aussi car il ne supporte pas que Mary lui échappe, il veut Mary pour lui seul. La domination doit être totale.
Doris Lessing sait merveilleusement bien décrire la rudesse et la cruauté de la nature humaine.
Commenter  J’apprécie          140
Vaincue par la brousse
Doris Lessing (1919-2013)
Prix Nobel 2007
Nous sommes en Rhodésie à la fin des années 1940. Mary Turner, une jeune citadine blanche, mariée à Dick Turner petit fermier dans le veld est retrouvée assassinée. Rapidement Moïse le domestique noir avoue le crime aux policiers venus enquêter. Un voisin parmi les premiers témoins arrivés sur les lieux, Charlie Slatter ne paraît pas étonné de l'événement. Slatter est un personnage grossier, impitoyable en affaires, et il a des visées pour reprendre la ferme de Dick qui a complètement perdu la raison en découvrant la mort de sa femme. Gagner de l'argent est l'obsession de Slatter.
Tony Marston est le régisseur ; nouvel arrivant dans l'exploitation, il affirme aux policiers détenir la clef permettant de connaître le mobile du crime. Dès le début il a été touché par le destin de ces trois personnages, Dick, Mary et Moïse, qui lui inspiraient une immense pitié, une pitié objective et il en voulait aux circonstances qui s'étaient liguées contre eux.
Pour Denham le policier qui enquête, l'essentiel est de sauver les apparences et de vite aboutir à la condamnation à mort de Moïse, car la civilisation des blancs n'admettrait jamais qu'une personne de race blanche et en particulier une femme, pût entretenir des rapports humains, dans le bien ou dans le mal, avec un noir. Marston, à l'inverse, a la conviction qu'il faut remonter très loin en arrière pour découvrir les causes du drame.
L'auteure nous ramène alors quelques décennies dans le passé pour découvrir la vie de Mary, jeune citadine frêle à la personnalité complexe, restée célibataire après avoir poursuivi des études sérieuses et trouvé un emploi stable et intéressant. C'est finalement le regard qu'ont les autres sur elle qui la conduit à chercher un mari.
Dick est un personnage timide, complexé par sa pauvreté et le mal qu'il a à gérer son exploitation afin de la rendre pécuniairement viable. Lui aussi aimerait bien partager sa vie avec une femme, mais depuis longtemps, il n'ose en raison des conditions précaires de son existence. Il aimerait attendre une situation meilleure.
Leur rencontre fortuite aboutit malgré tout rapidement à un mariage. Mary n'a jamais connu d'homme et Dick, le premier venu, n'a pas une grande connaissance de la psychologie féminine. Et dès la première nuit passée ensemble, on devine une des racines du mal :
« Après tout, ce n'était pas si terrible, se dit-elle quand tout fut terminé. En fait, ce n'était rien pour elle, rien du tout. Elle s'attendait à être blessée, forcée, et elle se sentait soulagée de constater qu'elle n'éprouvait rien. Elle était capable d'accorder maternellement le don d'elle-même à cet humble étranger tout en restant hors d'atteinte. Bien des femmes, et d'instinct elle était du nombre, possèdent à un point incroyable la faculté de rester absente des rapports sexuels mais de telle façon que leur mari tout en étant blessé et humilié ne puisse en aucune façon leur en faire grief. »
Mary aime Dick à sa façon mais ne s'adapte pas et l'ennui a vite fait de faire partie de sa vie quotidienne ainsi qu'une certaine oisiveté. La mésentente avec le personnel noir est récurrente. Mary ne peut pas imaginer qu'un blanc soit capable d'éprouver un sentiment quelconque à l'égard d'un indigène et le personnel la hait. Elle a le sentiment de n'être pas à sa place ici au milieu de ces terres où les travailleurs noirs sont étroitement mêlés à leur existence tout en restant de parfaits étrangers.
Bien que son union avec Dick soit un échec et qu'il n'existe entre eux aucune compréhension réelle, elle s'est habituée à cette solitude à deux. Elle voudrait un enfant pour avoir un but dans sa vie mais Dick estime que ce n'est pas le moment en raison de ses dettes. Peu à peu elle mesure leur échec sur le plan intime, leurs divergences quant à la gestion de la ferme, et elle se représente clairement ce que sera leur avenir. Elle éprouve malgré tout une indulgente pitié à l'égard de Dick. Sombrant dans la dépression, elle abandonne toutes ses prérogatives et lentement la maison se met à respirer la misère et l'incurie. Sa raison en vient à vaciller. L'entrée en scène d'abord de Moïse le serviteur puis du régisseur Tony Marston va précipiter un dénouement qui est long à se dessiner dans la dernière partie du récit qui est une lente descente aux enfers.
Un récit passionnant parfois insoutenable, mettant en scène des personnages racistes, torturés, obsédés ayant un certain goût pour l'autodestruction. La lamentable condition des noirs au temps de la colonisation anglaise en Afrique australe est aussi un des fils conducteurs de ce roman oppressant.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai commencé par lire "Un enfant de l'amour" et j'avais trouvé que le sujet qu'elle avait choisi était fort. Mais ici, c'est psychologiquement insoutenable : une jeune fille de la ville qui choisit par dépit de suivre un jeune fermier désargenté dans le veld, loin de tout et entouré de serviteurs noirs ! C'était sûr qu'elle allait droit au mur. C'est "L'amour est dans le pré" à la façon tragique. Cette femme aime se maquiller, s'habiller pour sortir et elle a beaucoup d'amis en ville avec qui elle coquette sans se fixer. Là elle change radicalement d'existence et n'arrive pas à s'adapter. Je ne lui jette pas la pierre car qui pourrait dans les conditions sordides que l'écrivain nous dépeint la petite maisonnette que son mari, Dick, a bâti de ses propres mains : "Elle fit le tour de la maison et constata qu'elle formait un rectangle. Les deux pièces qu'elle connaissait occupaient la largeur de la façade. Derrière il y avait la cuisine, le débarras qui servait d'office et la salle de bains. Au bout d'un petit sentier sinueux tapissé d'herbe s'élevait une sorte d'étroite guérite : le lavoir ; on voyait d'un côté le poulailler avec un grand enclos grillagé où s'ébattaient des poussins d'un jaune presque blanc et de l'autre une troupe de dindons qui raclaient la terre sèche et brune tout en gloussant..." L'extérieur, la beauté des paysages est à couper le souffle mais c'est une femme et elle devra vivre dans ce taudis. Avec ses maigres économies, elle a le courage de rendre la maison un peu plus coquette mais il y aura toujours ce plafond qui n'a jamais été fait et la chaleur étouffante qui règne sous les tôles du toit de fortune. On se demande pourquoi elle est restée et qu'elle n'a pas fuit en courant et retour vers la case départ, la ville et son confort. Mais sinon, il n'y aurait pas eu ce drame.
J'ai été sous le charme de la personnalité de Mary qui au départ fait tout ce qui est en son pouvoir pour redresser la situation (elle construit un nouveau poulailler et en tire profit) mais qui malheureusement s'est appariée avec un looser qui va d'échec en échec.
En lisant au début que Moïse, son serviteur noir, l'avait tué, j'ai cru à une erreur judiciaire mais à la fin, on comprend bien son geste et je pense même qu'il a voulu la sauver d'elle-même, de son désespoir et il a mis fin à ses souffrances de la manière la plus radicale possible : par charité !
Tous les romans de Doris Lessing débattent de la condition des noirs en Afrique du Sud et celui-ci, s'il est le premier qu'elle a écrit, n'en est pas le moins violent.
Commenter  J’apprécie          41

Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Car lorsqu'un blanc de l'Afrique du Sud plongeant son regard dans les yeux d'un noir découvre un être humain (encore que son souci majeur soit de l'ignorer) le sentiment de sa propre culpabilité toujours latent en lui se traduit par un réflexe qui le conduit à user du fouet. (p220)
Commenter  J’apprécie          00
Tandis que s'écoulaient les longues heures de l'après-midi, elle observait dans une sorte de stupeur attentive ces échines sombres et nues tour à tour courbées puis redressées et le jeu des muscles sous la peau grise de poussière (...). Ils allaient les uns derrière les autres, long troupeau de corps mal nourris, noués, mais musclés et endurants. (p171)
Commenter  J’apprécie          00
Mais ce qu'elle détestait par-dessus tout, c'était leur façon d'allaiter leurs nourrissons, leurs seins nus et pendants. Il y avait dans leur maternité si calme et satisfaite quelque chose qui faisait bouillir le sang de Mary. (...) Ces créatures si primitives, livrées à leur seul instinct, lui inspiraient une véritable horreur. (p144)
Commenter  J’apprécie          00
- Allons, remets-toi au travail.
Il la regardait avec cette expression familière aux nègres : les yeux vides comme s'il ne la voyait pas, le visage empreint de cette apparente soumission qui dissimulait tout un monde secret, impénétrable aux blancs. (p180)
Commenter  J’apprécie          00
Puis son regard se reporta vers le rang où lui-même occupait un fauteuil et fut happé par un rayon de lumière qui tombait du haut des cintres et éclairait la ligne courbe d'une joue et une mèche de brillants cheveux blonds. (p66)
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Doris Lessing (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Doris Lessing
Chaque mois, un grand nom de la littérature française contemporaine est invité par la Bibliothèque nationale de France, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. Javier Cercas, auteur de Terra Alta qui lui valut en 2019 le 68e prix Planeta, est à l'honneur de cette nouvelle séance du cycle « En lisant, en écrivant ».
QUI EST JAVIER CERCAS ? Né en 1962 à Ibahernando, dans la province de Cáceres, Javier Cercas est un écrivain et traducteur espagnol. Après des études de philologie, il enseigne la littérature à l'université de Gérone, pendant plusieurs années. En 2001, son roman Les Soldats de Salamine – sur fond de Guerre civile espagnole – remporte un succès international et reçoit les éloges, entre autres, de Mario Vargas Llosa, Doris Lessing ou Susan Sontag. Ses livres suivants, qui s'inspirent souvent d'événements historiques et de personnages ayant réellement existé, rencontrent le même accueil critique et sont couronnés de nombreux prix : Prix du livre européen (2016), Prix André Malraux (2018), Prix Planeta (2019), Prix Dialogo (2019). Son oeuvre est traduite en une vingtaine de langues. Il est également chroniqueur pour le quotidien El País.
De Javier Cercas, Actes Sud a publié : Les Soldats de Salamine (2002), À petites foulées (2004), À la vitesse de la lumière (2006), Anatomie d'un instant (2010), Les Lois de la frontière (2014, prix Méditerranée étranger 2014), L'Imposteur (2015), le Mobile (2016), le Point aveugle (2016), et le Monarque des ombres (2018). Son nouveau roman, Terra Alta, paraîtra en mai 2021.
En savoir plus sur les Masterclasses – En lisant, en écrivant : https://www.bnf.fr/fr/master-classes-litteraires
+ Lire la suite
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature anglaise et anglo-saxonne>Littérature anglaise : textes divers (270)
autres livres classés : afriqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (254) Voir plus



Quiz Voir plus

Vaincue par la brousse de Doris Lessing

L'héroïne du roman épouse :

Deen Turner
Dick Turner
Flynn Turner
Dick Slatter

12 questions
9 lecteurs ont répondu
Thème : Vaincue par la brousse de Doris LessingCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..