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Critiques de Élise Fischer (185)
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L'étrange destin de Marie



L’étrange Destin de Marie n’est autre que la suite de Villa Sourire d'Elise Fischer, ce que j’ai compris lorsque j’ai retrouvé les protagonistes de l’histoire.



Nous sommes en 1933, Marie Laumont est une jeune cantatrice de Nancy qui prend le train après avoir donné un récital à Paris.



Voilà que son train est percuté par un autre et déraille. Marie est prise au piège sous l’amas de

ferraille, avec la petite Suzette. Il est nécessaire de dépêcher une grue, pour extraire ces deux blessées.



Il y a sur place un certain Jacques André médecin, chirurgien célibataire endurci qui garde le contact avec les deux blessées. La grue avance lentement vers le lieu de l’accident. Il fait froid et l’attente est longue.



Marie-Amélie est à ses côtés. Elle se souvient bien de cet homme qui l’avait demandé en mariage, mais la grande guerre les avait séparés.



On suit la santé de Marie et Suzette. Marie est grièvement blessée et va devoir être opérée.



Cette histoire est captivante, bien menée, pleines de rebondissements. Autour de cet accident, au fil des pages, on retrouve tous les protagonistes de Villa Sourire, où beaucoup d’événements se sont déroulés.



Le lecteur suit tous les personnages principaux et en même temps, l’auteur met en évidence la relation professionnelle qui s’installe entre Jacques André et Marie Amélie mais pas que…



Elise Fischer tient son lecteur en haleine et finit par dévoiler le secret qui empêchait Jacques d’épouser Marie-Amélie….



J’ai passé un agréable moment de lecture en présence de tous ces personnages.



Une lecture qui fait du bien et que je vous recommande.



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La tante de Russie

Fallait-il que je m'attende à un roman aussi puissant que Tant que la terre durera d'Henri Troyat ?

Non, bien sûr...l'étiquette "romance" est de si belle taille qu'il était impossible de se méprendre !



Bon voilà, roman très vite lu et qui sera sans doute très vite oublié.

C'est l'histoire de " la jeune Lucie qui quitte sa terre lorraine pour accomplir son fabuleux destin. " Dixit la 4ème de couverture.

Fabuleux destin..mouais... On peut dire ça comme ça mais il aurait fallu y mettre plus de consistance alors !

Je vous fais le topo ? Lucie, orpheline et issue d'un milieu non favorisé est engagée comme gouvernante des filles du tsar Nicolas II. Le commandant des cosaques tombe amoureux d'elle au premier regard et voilà...

- Quoi voilà ? C'est tout ?

- Ben, c'est à peu près tout. Ah si, ils se marièrent !

- Et eurent beaucoup d'enfants ?

- Non, même pas.

- Et la révolution russe, alors ?

Hum.. c'est vrai que les évènements historiques sont évoqués. Tout y passe d'ailleurs. Les attentats, la mauvaise influence de Raspoutine à la Cour, la guerre russo-japonaise, les grèves, les erreurs de Nicolas II ..

Mais ces événements sont banalement plaqués à l'histoire d'amour et ne sont absolument pas traités en profondeur.

C'est plat et ennuyeux. Il n'y a rien d'autre à ajouter.



Au suivant !
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Villa Sourire

De cette auteure, j’ai lu « Appelez moi Jeanne » déniché dans une foire aux livres. Cette histoire m’avait beaucoup touchée. J’ai exhumé de ma bibliothèque « Villa Sourire ».

Ce qui fait le charme de ce livre, c’est son écriture simple mais forte qui relate le témoignage d’une famille lors de la guerre 14-18, en Alsace-Lorraine.



Dans cet ouvrage, Villa Sourire, malgré que l’on est près de la grande guerre, il fait bon vivre dans cette famille chaleureuse, aimante installée à Nancy. Le patriarche, Philippe DELAUMONT est professeur en pharmacie.



Malgré une certaine sévérité et maladresse, il est ouvert et laisse ses filles faire leurs choix professionnels.



Valentine s’est éprise d’un peintre italien Luigi, et part à Paris étudier les Beaux-Arts.



Marie Amélie, l’ainée s’engage dans des études de médecine, et commence à Nancy.



Rodolphe, le cousin journaliste qui aime Odile mais qui va être séparé d’elle gravite autour de ces personnages.



Je choisis de mettre un petit focus sur l’ainée de la famille, le but n’est pas de raconter l’histoire.



La guerre va éclater et Marie-Amélie, va s’engager sur le front pour soigner les blessés, les gueules cassés. Elle ne ménage pas sa peine et fait tout ce qu’elle peut pour alléger les souffrances de ses valeureux soldats. Un travail d’équipe ardu, où on apprend sur le terrain. Marie-Amélie est douée et appréciée. Elle exerce son travail avec beaucoup d’humanité et de dévouement. Elle s’intéresse aussi aux blessés mutiques et amnésiques et forme un groupe de paroles et d’expression artistique.



L’auteur alterne les chapitres en faisant parler les principaux personnages, on garde bien le fil de l’histoire.



L’écriture est simple, mais captivante, car il s’en passe aussi des choses à « Villa Sourire », pendant cette période de guerre. L’auteur parvient à faire le lien entre tous les personnages, sans que le lecteur se perde.



Ce livre met en évidence la présence des femmes sur le front, et leur donne une place avangardiste où habituellement seuls les hommes étaient mis en évidence et les femmes en arrière-plan.



Je vous recommande cette lecture pleine de rebondissements et de suspens. J’ai bien aimé cette saga familiale, où l’auteur fait bien évoluer ses personnages dans ses joies, comme dans ses peines, mais remplis d’espoir.

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Les cigognes savaient

Une lecture que j'ai beaucoup aimée. Dommage qu'il y ait certaines répétitions, longueurs, et dommage que la fin soit aussi mélodramatique ...



J'ai quand même bien aimé ce roman sur fond d'histoires familiales. L'héroïne Clémence découvrira énormément de tragédies, secrets, liens entre deux vieilles familles alsaciennes, les Bergklauss et les Wendersheim ...

Une galerie de personnages attachants dans ce roman à suspense : Clémence, l'ombre énigmatique de sa mère Louise, Jérôme et André, Madeleine et Joseph et leur fils Jeando, Maria aussi la tante de Clémence, Angèle et Paul ... et un couple de cigognes qui se réinstalle dans la vieille maison, celle que Clémence a rachetée, les cigognes qui fuient en cas de malheur et reviennent annoncer le bonheur, disent les villageois !



Les amateurs de musique classique aimeront aussi, il est beaucoup question de musique : Mahler, Bach ... piano, chant, violon ...



Moi qui avais déjà lu d'Elise Fischer "Mystérieuse Manon" qui se déroulait en Lorraine, moi qui ne connais que très peu le Nord-Est de la France (j'ai un peu plus visité l'Alsace que la Lorraine, mais je connais peu), j'ai aimé aussi l'hommage à l'Alsace et aux Alsaciens, à leur culture, à leurs traditions et savoirs : l'habitat, les beaux meubles, la marqueterie, les saints, la gastronomie, la Résistance, le patriotisme et l'attachement à la France ...



Un roman à suspense assez complet, loin du simple roman régionaliste.

Une belle lecture que je vous recommande.
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Madeleine & le dessert du roi Stanislas

En ce jour de 1755, les cuisines du château de Commercy sont en effervescence. On attend la visite de sa Majesté Stanislas, roi de Pologne et duc de Lorraine. Madeleine Paulmier, engagée comme soubrette, observe attentivement la préparation de ce qui sera le clou du repas : le fameux baba au rhum. Mais quand Bébé, le nain farceur du château, bouscule le cuisinier, c'en est trop pour ce dernier. le dessert est au sol, le chef est furieux, c'est la catastrophe.

Une aubaine pour la jeune Madeleine qui propose de préparer de petits gâteaux selon une recette de sa grand-mère. En désespoir de cause, l'intendant accepte et Stanislas goûte les petites merveilles pendant qu'en cuisine, tout le monde retient son souffle. Par bonheur, le roi est conquis et baptise même les gâteaux du nom de l'apprentie pâtissière. Et c'est ainsi que sont nées les madeleines de Commercy !



Inspirée par une légende lorraine, Elise Fisher raconte comment une jeune fermière a sauvé du déshonneur la marquise Perrotin de Baumont qui recevait Stanislas, roi de Pologne, duc de Lorraine et beau-père de Louis XV.

Joliment illustré par Amélie Dufour, le conte est complété par quelques pages qui retracent la vie des personnages et contextualisent le récit.

Une belle façon de faire connaître aux jeunes générations l'histoire de Madeleine Paulmier et de ces gâteaux qui font la renommée de Commercy.

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Le jardin de Pétronille

Nancy : 1940. Jeannette, fille adoptive d'un notable réalise sa vocation en dirigeant avec aisance et professionnalisme, en plus du salon de thé "Le Jardin de Pétronille " , la Brasserie La Lorraine "dans la rue la plus commerçante de la ville. Elle arpente les rues à vélo et se démène sans cesse pour trouver du ravitaillement afin de créer des pâtisseries et des ingrédients nécessaires à sa cuisine en ces temps troublés.......

Nous traversons les années 39_45 à travers son regard, ses indignations, son expérience, ses douleurs et ses joies.

Cette commerçante courageuse nous décrit la " nouvelle " clientéle sous l'omni -présence de l'occupation allemande.

Serveurs , musiciens, habituées, dignitaires, fréquentent son établissement , elle est obligée de faire jouer des airs allemands afin de divertir cette nouvelle clientéle envahissante, exigeante et menaçante.

Elle s'y résigne d'autant plus que son établissement assure une "couverture" idéale pour tous ceux qui fuient les persécutions ou s'organisent pour résister........

Nombre d'entre eux agissent dans l'ombre en oubliant parfois qu'ils côtoient aussi des collaborateurs .......

Un roman vraiment enrichissant à travers l'histoire vraie de la famille de Jeannette pendant ces années noires.

Nous côtoyons miliciens, hauts dignitaires, résistants: répressions, exécutions, persécutions, amours interdites, exactions nazies nous sont contées , émotions aussi avec des notes joyeuses, , l'amour entre Mariette et Franz, Jeannette et Karl.......

La petite histoire dans la Grande Histoire, une belle documentation imagée et réaliste, vraie, à travers les rues ; les places et les commerces de Nancy , les lieux de rencontre, avec beaucoup de personnages pour qui connaît bien la ville et la Lorraine ......

Petite et grande histoire intimement mêlées nous offrent une chronique émouvante et prenante, fluide, sans pathos, ni exagération au ton juste et mesuré au cœur de cette période tragique et du chaos d'alors!

Un ouvrage simple!





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Villa Sourire

Un auteur que je découvre. J'ai été interpellée par la couverture sur laquelle sont représentés des soldats de la grande guerre, en capote bleu horizon et pantalon garance. J'ai beaucoup lu sur cette époque, donc je ne pouvais qu'être intéressée. Le livre est bien écrit et l'auteur a effectué un sérieux travail historique et bibliographique. Cependant j'ai peiné un peu à entrer dans le roman qui est constitué de journaux intimes écrits à plusieurs mains. Et puis, je me suis laissée séduire par des descriptions réalistes de la guerre des tranchées et bombardements de villes martyres proches du front. Ce livre est tout à fait honnête et cet auteur à découvrir, qui met en avant le rôle capital des femmes pendant la guerre de 14. Le seul reproche que je pourrais faire est que je trouve que l'écrivain ponctue son récit de beaucoup trop de hasards heureux, et de conduites exemplaires, donnant à la fin de l'ouvrage une connotation "eau de rose" qui ne me convient pas trop... Mais ceci est personnel... Et ce livre retraçant le destin d'une famille lorraine de 1913 jusqu'à l'après-guerre mérite quand même une note au dessus de la moyenne.

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Les pommes seront fameuses cette année

J'ai failli passer à côté. Le livre précédent était tellement puissant que j'ai survolé les premières pages, sans être vraiment dedans.

Un père métallo vient d'être victime d'une rupture d'anévrisme. Hospitalisé et opéré, il est dans le coma. Aussitôt une chaine de solidarité se met en place autour de lui. Sa fille, journaliste à Paris, raconte le quotidien des membres de la famille, de l'organisation mise en place. Tour à tour ils sont remplis d'espoir puis au fond du gouffre, la moindre des paroles du personnel hospitalier est interprétée. Les jours, les semaines passent et ce père ne sort pas du coma. Pas vraiment en vie et pas vraiment mort, il est arrivé dans un no man's land. La famille vacille mais tient bon. L'auteure en profite pour nous raconter les petites scènes du passé, celles des jours heureux, ou le père tient la place centrale.

C'est le deuxième soir de cette lecture que j'ai commencé à voir entre les lignes un autre texte, qui raconte une histoire que je connaissais bien. Une histoire à laquelle j'avais participé. Nous sommes en face d'un livre miroir, qui, à sa lecture, vous renvoie vers les cicatrices de votre passé.

Ce n'est pas dans mes habitudes mais aujourd'hui je dévoilerai la fin. Il y a peu de suspense en vrai. Vous tournez une page et soudain quatre mots sont alignés : mon père est mort. C'est bizarre les lignes et les entrelignes se sont brouillés. Un gémissement m'est parvenu ... j'étais seul dans la chambre.

Les cicatrices que l'on croit refermer ne le sont pas tant que ça.

Sur la page de couverture est mentionné "roman". Je pense qu'il y beaucoup de l'histoire personnelle d'Elise Fischer dans ce bouquin.

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Le dernier amour d'Auguste

En ce Premier Dimanche de l'Avent, la pluie tombe sans discontinuer. le parc de la Résidence Azur à Rochefontaine non loin de Nancy est détrempé. Auguste Vuillemot , quatre-vingt-dix ans, bon pied bon oeil, ne pourra pas sortir faire sa longue promenade quotidienne. Peu importe aujourd'hui il va écrire dans son cahier grenat. "Ecrire pour rendre hommage à la vie en l'étreignant". Il a bien retenu les leçons de Juliette ...

"écrire pour dire la vie et chasser la rodeuse". c'est pour Auguste confier à son cahier ses souvenirs, son passé bien sur, les bons et les mauvais souvenirs, ceux qui vous comblent de bonheur et ceux qui vous culpabilisent . Et surtout c'est nous parler de Sarah, son épouse, décédée il y a si longtemps et de Juliette le rayon de soleil entré dans sa vie il y a si peu de temps, son dernier son merveilleux amour...

Elise Fischer aborde avec délicatesse un sujet souvent ignoré voir brocardé par certains, l'amour chez les "vieux". Y a t'il un âge limite pour tomber amoureux? Est-il condamnable d'aimer à ne plus voir clair quand on a passé le cap de la vieillesse? Qui condamne? qui a le droit de condamner? ... Un sujet tabou le plus souvent au sein de nos sociétés, au sein des familles qui voit l'héritage en péril, au regard jaloux des autres .. Un sujet délicat abordé avec tact, finesse et empathie.

Sans oublier bien sur l'amour que porte l'auteure à sa région de coeur la lorraine, les Vosges et l'Alsace.

Un roman à découvrir .
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Les femmes des terres salées

Un siècle en Lorraine



Élise Fischer continue à nous raconter sa Lorraine natale, cette fois en suivant le destin de quelques femmes de la seconde moitié du XIXe au XXe siècle. Au moment où l’Histoire bouleverse les histoires personnelles.



« On s’est raconté toutes ces histoires, le soir, au coin du feu, pour ne pas oublier. Souviens-t’en et parles-en à tes enfants! C’est notre histoire. Il ne faut pas qu’elle se perde. » Élise Fischer suit le conseil que donne le personnage de son nouveau roman avec beaucoup de ténacité. Aujourd’hui à la tête d’une impressionnante collection de romans dits du terroir, elle a développé un formidable talent, celui de vulgariser l’Histoire et nous la rendre palpable, chargée d’émotions et de personnages forts, à hauteur des hommes et des femmes qui peuplent la terre de sa Lorraine natale.

Après Le jardin de Pétronille situé à Nancy durant l’Occupation et Villa sourire qui dressait une fresque de la Grande guerre, nous voici en 1857. C’est le point de départ d’une saga en deux volumes qui va couvrir plus d’un siècle et, dans ce premier tome, traiter notamment de la Guerre de 1870 qui coupera la région en deux, avec une partie sous administration allemande et l’autre restant française. Mais n’anticipons pas.

Dans la ferme de Buzémont, près de Dieuze, Émilienne n’a qu’une envie, fuir. Comme tout le personnel féminin, elle doit subir les assauts de Jules Waldmann pour lequel le droit de cuissage fait partie de l’éducation. Elle part rejoindre sa cousine Henriette, ouvrière aux salines de Dieuze et où elle espère être embauchée.

Un départ qui va éveiller les soupçons de la gendarmerie, car Jules a disparu sans laisser de traces. Et alors que l’enquête se poursuit Émilienne prend ses marques dans ce monde en mutation où les progrès techniques transforment le paysage. Les machines à vapeur arrivent, les lignes de chemin de fer sont construites entre Dieuze, Nancy, Strasbourg et Paris. Napoléon III montre la puissance de son Empire en organisant une grande exposition universelle en 1867. Dans ce nouveau monde qui se construit Émilienne croit percevoir un avenir plus serein, car l’incendie de la Ferme du Buzémont et la découverte du cadavre de Jules l’a finalement innocentée. Mais d’autres nuages viennent assombrir son horizon. Venus d’Allemagne, ils vont rapidement recouvrir l’Alsace et la Lorraine. La Guerre va provoquer le départ de Napoléon III, mais surtout contraindre la jeune IIIe République à entériner la perte de l’Alsace et d’une grande partie de la Lorraine avec le Traité de Francfort.

C’est l’heure des «optants». Les habitants des territoires devenus allemands peuvent choisir de rallier la France où passer sous l’administration de Bismarck. Émilienne, ainsi qu’une grande partie de la famille, choisit Nancy. Passé le traumatisme, le Chef-Lieu de la Meurthe-et-Moselle entend se construire un avenir. Les peintres, les verriers, les architectes et les sculpteurs développent leur savoir-faire et leur créativité, alors qu’une nouvelle exposition universelle s’annonce.

Si l’on prend beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman, c’est parce qu’il nous est raconté à hauteur d’homme. Les histoires de famille et l’Histoire de France, les faits divers et les décisions politiques forment une trame passionnante qui nous fait ressentir les choses. On se réjouit d’ores et déjà du second tome, La Promesse du sel, qui arrive la semaine prochaine en librairie.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Appelez-moi Jeanne

Elise Fischer, au chevet de sa mère mourante, "appelle Jeanne", dans un sursaut de vie à lever le voile sur les nombreuses interrogations et mystères qui ont entouré son existence.



Confiée à l'âge de 6 mois à ses grand-parents, Jeanne vit en Alsace, dans un milieu ouvrier. Elle comprend vite qu'il y a des non-dits, que tout le monde sait mais se tait sur sa filiation.



Elle en a sous le pied Jeanne, elle ne veut surtout pas qu'on l'appelle "Jeannette". Elle est une brillante élève et très vite pense aussi bien dans la langue de Goethe que dans la langue de Molière. Ce bilinguisme lui donne de s'ouvrir encore plus largement à la littérature, à la poésie qui lui permet de s'évader, d'accéder à une certaine liberté, une indépendance d'esprit.

Elle fera face aux secrets qui l'entourent avec beaucoup de courage et de dignité, même si parfois elle défie Dieu du pourquoi de toutes ses souffrances.



Jeanne est le portrait d'une femme "fidèle à son époque" : respectable, travailleuse, une bonne épouse, une bonne mère qui affronte non seulement les assauts de la guerre, mais aussi ceux de sa vie : pauvreté, alcoolisme de son mari, dénonciations, deuils successifs....mais elle réussira à renverser la vapeur grâce à une rage de vivre, une force inouïe, certainement au delà de toute espérance.



Jeanne est une femme vertueuse. Elle a semé chaque jour autour d'elle, avec patience, en abondance : elle n'a jamais cessé d'aider, de lire, de transmettre et surtout d'aimer.....
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Le vin de Pâques

Je ne suis pas arrivée à entrer dans l'histoire d'Annelise (ni celle de 1969, ni celle de 2001 puisqu'il s'agit d'un récit à double temporalité).

Le début du roman m'a semblé un peu nébuleux car l’auteur met en place trop de choses (personnages nombreux, leurs origines, leur parcours…).

En plus, je ne me suis pas attachée à l'héroïne et le style d'Elise Fischer ne m'a pas trop convaincue, en particulier les dialogues (trop longs par rapport à ce qu'ils apportent au récit).

Tout cela ne m'a pas donné envie de continuer la lecture...

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Là où renait l'espoir

Armand Baumann et Léonie Peltier vont décider de se battre chacun à leur manière contre l'envahisseur Allemand. Une fois de plus dans leur belle Alsace-Lorraine, il va falloir faire une guerre de l'ombre pour rester Français.



Léonie confie sa fille et son fils aux bons soins des femmes de la famille, sa soeur Clairette, qui elle aussi, va choisir la résistance puis le cloître.



Un père mécanicien absent, parti se battre au sein des forces françaises libres en Afrique du Nord, une mère infirmière et résistante qui tente de mettre à l'abri enfants juifs et jeunes gens réfractaires au travail obligatoire en Allemagne. Leurs deux enfants Edouard et Reine se construisent dans l'absence, le secret, la peur. Reine refuse les histoires que l'on lui raconte sur sa mère. Seule lui reste sa marraine devenue nonne et l'amour de sa grand-mère.



Ce roman c'est un hymne aux racines, à l'acceptation de la différence, à l'amour qu'il soit filial, adultérin, fraternel, à l'Amour tout simplement. Il nous raconte la place des femmes dans la société de cette époque. Le traitement réservé aux gens jugés aliénés, hystériques ou simplement gênant.



On suit Reine-Ruth qui veut reprendre sa vie, entendre la vérité pour avancer sereinement, construire le reste de sa vie en se reconnaissant enfin au sein de cette famille. Elle veut avoir la place qui lui revient.



À l'acmé du roman, on s'accroche à l'espoir que les femmes triompheront de leur peur, du mensonge, pour recréer une famille, celle dont Ruth a été écartée trop longtemps.



Les chapitres courts rythment la montée en tension de ces destinées façonnées par la guerre, leur attachement à leur territoire et à l'idée d'une France libre, ouverte, sans ligne Maginot. Les émotions sont fortes à vivre le quotidien de ces personnages nombreux mais tous bien campés.



Elise Fischer nous livre une histoire difficile et captivante qui nous fait traverser le quotidien de gens ordinaires devenus extraordinaires par la force de leur volonté à être libres.

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Les cigognes savaient

Clémence a promis à sa mère mourante de chercher la vérité sur des drames de famille.

Elle achète alors une maison en Alsace pour enquêter incognito.

Elle ira de révélations en révélations.

On cherchera à atteindre à sa vie.

J'aime les histoires qui se passent en Alsace, me rappelant ainsi d'heureux souvenirs d'enfance.

Dans celle-ci, les personnages sont tellement nombreux qu'on s'y embrouille un peu.

Cette histoire familiale est tout sauf simple et la pauvre Clémence a bien du mérite à accomplir les volontés de son égoïste de mère.

L'écriture est très fluide et légère, aussi le roman se dévore assez rapidement.

On peut dire que l'histoire passionne assez vite.

Pourtant, il y a de grosses ficelles, beaucoup d’invraisemblances, des répétitions et des longueurs.

Outre les nombreux personnages, l'intrigue est elle aussi quelque peu alambiquée.

Pourtant, je ne vais pas bouder mon plaisir, en passant outre toutes ces imperfections, j'ai passé un très bon moment en Alsace.
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Les Silences de Jeannette

Quand son père décède en 1933, Jean, que toute la famille appelle P’tit Roro, est âgé de douze ans. Âgée de cinquante et un ans, sa mère, Fine, lui fait promettre de ne jamais l’abandonner. Il est son « bâton de vieillesse » ; elle le place dans une ferme. De loin, Agathe, sa sœur aînée, veille sur lui, mais elle ne peut empêcher l’emprise maternelle. Fine a besoin d’argent pour acheter ses bouteilles et encourage son fils à en obtenir par tous les moyens possibles. En grandissant, la tentation des larcins devient plus grande, d’autant plus que la guerre affame la population. Jean commet des écarts qui le poursuivront toute sa vie.



Lorsque Philomène-Jeanne épouse Jean, après la guerre, elle ignore son passé ; celui-ci finira par le rattraper. Forcée de vivre chez Fine, elle supporte la présence envahissante de celle-ci. Pour la paix de son ménage, elle ne dit rien, elle endure les réflexions de sa belle-mère et se bat pour nourrir sa famille. Sa rancœur rentrée pèse sur sa fille aînée.



Dans ce roman très personnel, Elise Fischer déroule la vie d’une famille lorraine de 1933 à 1971 : la sienne. Dans un avertissement, elle indique que l’histoire est inspirée de faits réels, qu’elle a changé les prénoms et noms et que certains personnages sont fictifs. Elle prévient qu’elle ne se livre pas à des règlements de comptes, mais qu’elle tente « de comprendre les liens entre les uns et les autres, (d’) analyser et espérer la lumière ».



A la fin de la lecture, nous percevons que l’auteure a effectué cette démarche avec recul et objectivité. En effet, je n’ai pas ressenti de jugement, juste une envie d’expliquer les évènements et les attitudes. Aussi, les portraits sont ciselés. Ainsi, un protagoniste auquel j’étais attachée se confiait sur un comportement qui me heurtait quand un autre qui m’énervait, habituellement, avait des paroles qui m’attendrissaient et me surprenaient. C’est la vie que raconte Élise Fischer, avec ses nuances et ses contours. Au début du livre, quand j’ai vu la longue liste de personnages, j’ai eu peur d’être perdue. Cette appréhension était injustifiée : je n’ai pas eu besoin de la consulter, car les liens entre chacun sont détaillés dans le récit.



Cependant, Les Silences de Jeannette est un roman. Plusieurs voix relatent le destin de la famille, chacune avec sa perception, sa manière de s’exprimer (elle change, selon le personnage concerné), ses sentiments, ses griefs et ses remords. Tous n’ont pas la même analyse des évènements et cette diversité offre une vision d’ensemble authentique et sincère. J’ai été autant captivée par les anecdotes familiales que par l’analyse historique et sociétale. Enfin, l’épilogue qui se situe en 2023, m’a peinée…



J’ai eu un coup de cœur pour Les Silences de Jeannette.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Le vin de Pâques

Le vin de Pâques Elise Fisher Chez Calmant-Lévy aout 2019

#LeVinDePâques #NetGalleyFrance



Annelise est journaliste à FR3 ,basée à Nancy elle sillonne la région en quête d'un reportage intéressant. C'est ainsi qu'elle est envoyée à Villey-Saint-Etienne pour assister au traditionnel vin de Pâques. Quelle n'est pas sa surprise quand elle réalise que cette région elle y est déjà venue à ,l'été 1969 quelques jours avant son mariage elle avait à peine 19 ans...les souvenirs refont surface , ceux qu'elle a enfouis au plus profond, les secrets de famille et l'incompréhension si seulement Leopold son père voulait bien raconter...

Un joli texte qui incite à la découverte d'une région chère à l'auteure, région que j'ai eu le plaisir de découvrir il y a... prescription. Un joli texte qui parle à chacune, mère ,femme, fille ... de biens beaux messages parsèment les pages. Parfois il fait bon sortir de ses registres habituels de lecture j'ai fait une bien jolie route en compagnie d'Annelise et des siens et découvert une plume de talent. Vous serez comme moi charmés par cette ballade dans cette belle région.

Un grand merci aux éditions Calmann-Lévy pour ce partage
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Le berceau des jours meilleurs

Le Berceau des jours meilleurs de Élise Fischer est un roman reçu en service presse, via net galley, par les éditions Les Presses De La Cité.

Entre Nancy et Champigneulles, les vies d'Odile et de sa fille Isabelle reflètent les grandes mutations de la seconde moitié du XXème siècle.

Odile, épouse d'un ouvrier de métallurgie, connaîtra la difficulté d'élever seule ses enfants et la pénurie de logements ; Isabelle, forte de ses convictions, sans jamais renier ses origines populaires, aura à cœur de travailler comme journaliste.

Je suis ravie d'avoir pu lire le dernier roman d'Elise Fischer car je garde un très bon souvenir de certains de ses livres, notamment Le rêve de La Grenouille ou Les amours de La Grenouille. J'ai pris énormément de plaisir à retrouver sa plume.

Direction l'Est de La France, une région où je ne suis jamais allé mais que j'apprécie de découvrir grâce à cette romancière.

Nous sommes en 1945, à la fin de la guerre, et nous découvrons le mariage d'Odile et Henri. Odile se pose des questions mais elle n'est plus une toute jeune fille et il est donc normal pour elle de se marier. C'est une fille en avance sur son temps et la pauvre ne va pas connaitre le bonheur avec Henri ! Très vite elle tombera enceinte mais rien ne se déroulera comme elle l'imaginait... "Son" Henri mène une double vie, elle va se retrouver à élever ses filles seule... comme une mère célibataire ! Elle peut compter sur le soutien sans faille de sa fille Isabelle, qui elle aussi en avance sur son temps deviendra journaliste.

Nous avons deux très jolis portraits de femmes en avance sur leur époque, des femmes fortes, parfois têtues voir bornées, mais avaient t'elles le choix ? Nous découvrons avec elle les premiers logements sociaux, l'appel de l'abbé Pierre en hiver 1954, la guerre d'Algérie... Elles traversent les décennies avec panache, font leurs choix.. Et avec elles j'ai découvert l'architecte designer Jean Prouvé qui a rêvé d'une « maison des jours meilleurs » pour les plus démunis. Je ne connaissais pas cet homme, grande figure emblématique lorraine, et j'ai trouvé les passages le concernant très intéressants.

J'ai beaucoup aimé ce roman, il est très bien ficelé, avec des personnages forts. J'ai été étonnée de l'évolution du personnage d'Odile. Parfois, dans la vie, on n'apprécie pas comment quelqu'un de notre entourage ou même une connaissance change, évolue. Là, c'est le cas pour moi avec Odile. Au début je l'aimais beaucoup mais certaines choses dans son comportement m'ont dérangées au fur et à mesure que les années passent et les pages se tournent. Heureusement, Isabelle (sa fille) est là et je me suis énormément attaché à elle.

Le Berceau des jours meilleurs est un excellent roman du terroir, un roman comme je les aime et qui mérite bien cinq étoiles.
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Le vin de Pâques

Grace aux éditions Calmann-Lévy, j'ai eu le plaisir de découvrir le dernier roman d'Elise Fisher (auteur que j'apprécie beaucoup) : Le vin de Pâques.

Annelise est envoyée en reportage par sa rédaction à Villey-Saint-Etienne, petit village des bords de la Moselle, pour couvrir la distribution de vin aux villageois le jour de Pâques, une tradition locale séculaire.

L’occasion pour cette quinquagénaire de s’éloigner quelques temps de sa vie bousculée entre un mari infidèle, deux grands enfants sur le départ et un père âgé en perte d’autonomie, enfermé dans son silence.

Sur la route des vignobles de Toul, les souvenirs ramènent Annelise une trentaine d’années auparavant, en 1969. Toute jeune cheftaine, elle a animé un camp scout non loin de là. Parenthèse enchantée où elle a connu son premier amour…

Alors que son existence vole en éclats, Annelise prend conscience de la chape de secrets et d’interdits qui pèse depuis toujours sur ses épaules.

Est-il encore temps de se délivrer du passé ? Et au prix de quelles révélations ?

Le vin de Pâques est un bon roman qui m'a fait découvrir la Meurthe et Moselle, où je ne suis jamais allée.

L'histoire est simple, et nous ramène régulièrement en arrière, à la fin des années 60. J'ai trouvé ça intéressant, les allers retours entre cette époque et de nos jours sont bien définis, on n'est pas perdu.

J'ai apprécié le personnage d'Annelise. C'est une cinquantenaire dont la vie n'est pas toujours évidente, elle vit une période dont elle se passerait bien. Elle a été surprise de découvrir qu'elle est déjà venu dans cet endroit alors qu'elle ne s'en souvenait pas au premier abord. Les souvenirs affluent, c'est intéressant.

Sans être un coup de coeur, j'ai apprécié ma lecture de Le vin de Pâques, et c'est avec plaisir que je mets quatre étoiles :)

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Le berceau des jours meilleurs

Superbe !

Je viens de terminer ce roman et ai une nouvelle fois apprécié la belle plume d'Elise Fischer.

Le Berceau des jours meilleurs nous emmène à Champigneulles, une bourgade Lorraine proche de Nancy, c'est l'après guerre, en 1945, Odile épouse Henri, ouvrier en métallurgie. Il y a peu de sentiments dans ce couple. Elle est logée chez sa belle-mère Zélie qui aime diriger et régenter tout ceux qui l'entourent, elle se montre parfois odieuse avec Odile.

Cette dernière donne naissance à 3 filles et un garçon, seules deux filles, Isabelle et Nicole vivront. Peu aidée par Henri, elle aura beaucoup de peine à élever ses filles.

L'ainée du couple, Isabelle, a un parcours scolaire exemplaire et réussit à entrer comme journaliste dans un journal régional. Douée pour cette profession, elle se verra confier des dossiers intéressants et valorisants. Elle aussi va rencontrer bien des déboires. Sa force de caractère l'aidera à s'en sortir.

Parallèlement figurent des personnages emblématiques de la période : l'abbé Pierre, Jean Prouvé, architecte qui envisage de construire une "maison des jours meilleurs" pour les pauvres.

Ce roman familial retrace les années difficiles de l'après-guerre, lorraine moi-même, je suis heureuse d'y retrouver ma région, bien décrite. La vie d'une famille modeste dont le père est souvent absent plus intéressé par les autres femmes que par Odile. Les filles qui doivent faire face à la dure réalité de la vie. La volonté et l'endurance de ces femmes.

Elise Fischer, par sa belle plume, son écriture fluide a le don de captiver le lecteur. Ce roman est plein d'émotion, de réalisme, il se dévore, quand on le commence on ne peut plus le lâcher.

Une lecture que je recommande à tous.
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Sous les mirabelliers : Nouvelles de Lorrai..

De jolies petites nouvelles émouvantes. Vous aurez peut-être la larme à l'oeil ou le sourire aux lèvres.

Tout ne se passe pas sous les mirabelliers, mais l'auteur, qui nous fait voyager, fait souvent référence à sa Lorraine bien-aimée.
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