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Critiques de Erik Orsenna (1277)
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L'origine de nos amours

Érik Orsenna, membre de l'Académie Française depuis 1998, nous offre là un livre très personnel. Un dialogue pudique entre lui et son père.

L’histoire commence par des divorces. Érik Orsenna et son père divorcent la même semaine de l’été 1975, les deux hommes se réfugient en Bretagne sur l’île de Bréhat. Ils se rapprochent alors et commencent un dialogue très intime sur les femmes, sur l’amour mais surtout sur leur incapacité à garder celles qu’ils aiment. Coïncidence, malédiction ou héritage génétique ? Pour comprendre leurs échecs, Érik et son père vont se pencher sur l’histoire familiale, de Cuba à l’île de Bréhat.

« L’origine de nos amours » est avant tout un hommage à son père, aujourd’hui disparu, "Un écrivain, c'est celui qui prête sa voix à ceux qui ne l'ont pas ou plus. Les plus abandonnés sont les morts, ils ont besoin de nous ».

Ce roman n’est pas « Le » chef-d’œuvre de l’auteur. C’est un joli roman, simple où Érik Orsenna navigue entre réalité et fiction, «enjoliver la vie, s’est s’enjoliver soi-même ». On attend le prochain avec un livre consacré à sa mère.

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Longtemps

Si l'écriture de Eric Orsenna me réjouit totalement, tant elle est imagée, forte, très soignée, les personnages évoqués ici me laissent froide. Non je ne suis pas entrée dans cette histoire d'adultère consommé sans jamais l'être vraiment, j'ai trouvé le roman interminable... en effet le titre est fort bien choisi: pour moi, ce récit a duré trop longtemps.
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Et si on dansait ?

Poursuivant sa démarche d’explication de la langue aux enfants, Erik Orsenna s’attaque à la ponctuation. Et si la ponctuation était le rythme – au sens musical du terme – de la langue ?

Virgule et point virgule, points divers (de suspension, d’exclamation, d’interrogation) ne sont-ils pas comme silences et poses, piano et forte, en musique...des indications du rythme dans la phrase ?

Bien sûr que la comparaison est pertinente !



Il reste néanmoins que ce quatrième volume en forme de conte sent un peu le réchauffé : autant « La grammaire est une chanson douce » et « Les chevaliers du subjonctif », les deux premiers ouvrages traitant respectivement des mots et de la phrase et des conjugaisons furent un régal pour moi, autant déjà « La révolte des accents » m’avait paru plus faible ; quant à « Et si on dansait ? »…



On retrouve Jeanne et son frère ; Jeanne qui rédige les devoirs des élèves de l’île, moyennant finance… Arrivée en première, elle ambitionne de devenir romancière et fait déjà commerce de sa plume dans le monde politique auprès d’un parlementaire … et pourquoi pas finalement écrire pour un chef d’état.



Un dernier « ouvrage grammairien » qui m’a un peu laissé sur ma faim, à part pour les magnifiques illustrations.



? ! . ; … Il ne manque que le « point d’ironie » en forme de parapluie renversé qu’on découvre dans « Plumons l’oiseau » d’Hervé Bazin…

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Petit précis de mondialisation, tome 4 : Géopol..

INCROYABLE !

Je ne suis ni scientifique ni intellectuelle et pourtant je suis restée accroché à ce livre jusqu’à le finir, d’une seule traite. Pourquoi ? Parce que Erik Orsenna parle dans une langue humble (non celle d’un académicien qui cherche à se faire mousser par un vocabulaire tellement châtié qu’il nous faut trois heures pour comprendre une phrase.) Il simplifie un sujet passionnant, qui de premier abord parait rébarbatif. On en sort en ayant appris quelque chose, émerveillé, peut être un peu effrayé, mais édifié ! On y découvre un écrivain qui aime sa planète et qui a décidé de dédier sa passion qu’est l’écriture à la défense de cette terre. Il a le mérite d’approcher un sujet qui n’est pas vendeur ! Où est l'erreur ? Les rayons des libraires qui nous exposent essentiellement du Musso, Levy, Bussi (tiens ils ne dépassent jamais 5 lettres dans les noms, pour que nous pauvres lecteurs lambdas n’oublions pas) qui ne sont que des casseroles vides face à cet essai.
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La Grammaire est une chanson douce

Quelle découverte… Un ouvrage court et magistral… Un petit bijou de poche...

Un roman charmant où les mots dansent, se rencontrent, se marient, divorcent, s'associent, se retrouvent, se perdent aussi, se mélangent et s'éclatent tout en respectant les règles du bon ordre.

Une petite histoire bien instructive comme une fable à réciter, un conte à raconter, un livre à lire aux enfants curieux.

Un récit finalement bien court pour les adultes, pour les petits, pour les mamans et les papas, pour les profs aussi et pour les grands-parents, pour tous les amoureux des mots et de la langue française, pour ceux qui aiment lire et parler et écrire…

Une aventure extraordinaire qui m'a bouleversée alors qu'elle ne parlait que de mots et de grammaire :-)

Et pour la grammaire, l'auteur l'a chantée en poésie, en rimes et en prose, et tout semble alors tellement plus simple !

Il faut dire que le bagou pseudo intellectuel des soi-disant penseurs qui composent les divers programmes scolaires en utilisant du vent à la place de mots ne sont là que pour nous montrer à quel point ils se pensent supérieurs à nous...

Bien envie de me plonger directement dans « Les chevaliers du Subjonctif »… Pas possible tout de suite pourtant, l'auteur n'est heureusement pas encore mort et ne peut donc pas être au Panthéon ;-)
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La fabrique des mots

Agréable petit livre.

Un livre jeunesse qui se prend pour un grand.

Ou un livre de grand qui se croit encore jeune.



Bon, pour les enfants, les jeunes, je ne sais pas trop. Parce qu’il faut concilier le niveau de lecture et l’intérêt de lecture.

Mais à 37 ans, avec deux ou trois heures devant soi, alors là, pas de problème.





Quand j’étais ado, c’est le soir à table qu’on usait le plus des dico.

Parce qu’au cours des discussions, il fallait préciser ses pensées et savoir exactement le sens des mots qu’on employait. Le « Larousse » n’était jamais à la hauteur face au « petit Littré » que dégainait mon père comme l’arme absolue. Quelques armes secrètes attendaient leur tour sur l’étagère, « le dictionnaire des mots obsolètes », « le dictionnaire de l’argot »…

C’est ce qui m’a donné le goût des mots.





Aujourd’hui, cela me permet de dévorer ce genre de petite historiette dont les mots sont des personnages à part entière. Écrit dans une langue bien sûr soignée, tout en restant simple, surtout que le roman est ponctué de dialogues. Erik Orsenna distille dans l’histoire les informations sur les racines, préfixes, suffixes, l’origine des mots…





Juste ce qu’il me fallait comme lecture.

Les mots dits sont bénis !











D’autres amoureux des mots :



« […]

Des morues pour les poissonniers

Et des mochetés pour les pas bien beaux

Des mots perdus pour les paumés

Des mots en l’air pour les oiseaux

Des mots de passe pour les méfiants

Et des mots clés pour les prisonniers

Des mots pour rire pour les enfants

Des mots tabous pour l’taboulé

[…] »



Extrait de « Les mots », La rue Ketanou :

https://www.youtube.com/watch?v=JahdXT7tfUE&list=RDoVhzXTbyVSk&index=5



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Madame Bâ

Roman d'Erik Orsenna. Lettre O de mon Challenge ABC 2010. Lecture commune avec Clara.



Sa demande de visa temporaire pour la France refusée, Madame Marguerite Bâ entreprend un recours en justice. Elle ne s'embarasse pas de considérations diplomatiques et, avec l'aide de Maître Fabiani, elle écrit une lettre au Président de la République française. Point par point, elle reprend les questions du formulaire 13-0021 et les développe en remontant au plus loin dans ses souvenirs d'enfant, de femme, de veuve, de grand-mère et de citoyenne malienne. Puisqu'elle ne peut pas tout dire dans les trop petites cases du formulaire, elle déploie dans sa lettre toute l'histoire familiale, et avec elle, l'histoire du Mali.



Toute l'absurdité, la vacuité et l'artificialité des documents officiels sont férocement épinglées par la narratrice. Sa lettre, aux allures de roman fleuve, se découpe en chapitres dont les titres sont les intitulés stricts du formulaire 13-0021. Avec la méthode propre aux gens qui suivent une idée fixe, elle avance dans son récit sans rien oublier, pour combler tous les blancs que le formulaire ne ménage pas.



La France n'approuve pas les approximations de l'État Civil africain. Sur ce continent où l'administration travaille au rythme lent d'antiques ventilateurs plafonniers, tenir des registres à jour et sans contrefaçon relève de l'impossible. Les différents consuls et délégués venus de France s'échinent à nommer tout et tout le monde, à délimiter les villages, à poser des frontières, à établir les vraies filiations et à démêler le vrai du faux. L'agitation vaine des Blancs est d'autant plus risible qu'ils ne sont pas faits pour ce climat, ni pour ce "ciel de fer chauffé à blanc." (p. 368)



La malédiction de l'ethnie de Madame Bâ, les Soninkés, c'est la "maladie du départ" (p. 32), celle qui pousse tous les siens à aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte. Ousmane, son père, de forgeron, est devenu contremaître de la centrale hydro-électrique du village. Son bel époux Balewell, un Peul, a quitté les troupeaux qui font la fierté de son peuple pour s'aliéner à la locomotive et au chemin de fer. Les cousins partent en France, "un paradis pour gogos" (p. 240), la tête pleine des images mensongères diffusées par la télévision et les magazines, fascinés par le miroir aux alouettes français.



A Kayes, Madame Bâ a grandi entre onze frères et soeurs et des parents qui s'affrontaient sans cesse. Mariama, mémoire de l'Afrique et gardienne de traditions millénaires, regardait avec mépris la passion de son mari pour le progrès. Entre islam teinté d'animisme et modernité, entre le crocodile protéiforme qui défend la famille et les embryons de taureaux canadiens congelés, le même affrontement a lieu entre Madame Bâ et son mari. L'Afrique se dessine peu à peu, entre misère et traditions légendaires, secouée de frissons de modernité et de volonté progressiste.



Madame Bâ elle-même est une femme coupée en deux. Deux volontés s'affrontent toujours en son sein. Elle n'a pas su choisir entre les études et la maternité, entre la fidélité au Mali et le devoir et l'espoir envers la France. Toujours, ce sont les autres et les évènements extérieurs qui décident pour elle, qui lui imposent des choix douloureux alors qu'elle ne veut rien d'autre que concilier les rêves qui battent dans sa tête et les obligations auxquelles elle fait face tous les jours.



La grande malédiction de Madame Bâ, c'est son nez. Appendice disproportionné dans le ventre de sa mère, il a fait croire à tous la venue d'un garçon. Cassandre noire, Madame Bâ sent les malheurs venir de loin pour s'abattre sur les siens. Femme trompée, elle flaire sur le corps de son bel époux les effluves des femmes qu'il fréquente, elle sent les lieux et les situations, tous les détails des infidélités de Balewell. Mais alors même que ce nez lui a annoncé toutes les tragédies auxquelles elle a résisté, il lui fait défaut dans l'appréhension de son plus grand malheur, la disparition de son petit-fils.



Le fleuve Sénégal, immuable et imperturbable, chemine toujours sur les terres désertées. Témoin éternel des changements humains, il assiste silencieusement à la décolonisation et aux multiples tentatives de co-développement entre le Mali et l'ancienne métropole. Et pour une fois, c'est de la France dont on a pitié. Certes, les forces vives du Mali partent en fumée dans les banlieues parisiennes. Certes, le pays connaît de graves retards de développement technique et culturel. Mais n'est-ce pas la France le personnage fantoche? L'ancienne puissance colonisatrice est animée par un puissant sentiment de honte. Toujours un peu de capitalisme dévorant, mais au centre de toutes les actions initiées en direction du Mali, il n'y a que la honte: honte d'avoir quitté si vite le pays, honte de toujours penser que les Africains sont des animaux, honte séculaire du paternalisme débonnaire. La France est dans ses petits souliers quand elle envoie des consuls, des délégués, quand elle distribue des Légions d'honneur plus de 70 ans après la Grande Guerre. La France a tout du mauvais élève qui cherche à se racheter. L'Afrique est forte et puissante, même sans elle. Son fonctionnement, sa logique, ses traditions lui permettent de vivre sans la métropole, et de vivre bien mieux, au milieu des reliques laissées par une France fuyarde et contrite. Madame Bâ s'interroge: "Quelle est cette maladie qui pousse toujours les Noirs à proposer leur aide aux Blancs? [...] Sans notre appui, jamais la traite n'aurait si bien fonctionné." (p. 387) Le problème de la France, c'est qu'elle ne peut se passer de l'Afrique



Madame Bâ, avec ses discours un peu naïfs et ses diatribes bien senties, distribue des coups de griffe un peu partout. Sans langue de bois, elle expose sans fausse pudeur son intimité physique et mentale. Cette liberté de ton lui permet tout, même de fustiger le sport chéri de l'Afrique. "Les spécialistes nomment 'football' cette activité épuisante et sans espoir." (p. 259) Ce sport honni lui a ravi son petit-fils Michel qu'elle a élevé avec plus d'amour que ses huit enfants. " Le football est un divertissement de manchots fainéants. [...] Une majorité de paresseux, les mains sur les hanches, contemplent l'activité frénétique de quelques camarades." (p. 371) L'enfant chéri a succombé à son tour à la "maladie du départ" et a disparu en France, alléché par "l'école rien que de foot" (p. 379) promise par les recruteurs français venus faire de "la prospection chez les sauvages" (p. 376) Pour retrouver et sauver son petit-fils de douze ans des griffes de l'ogre de football, il faut un visa de séjour à Madame Bâ, et on le lui a refusé. Et c'est là que commence son récit.



La narration se déploie lentement, majesteusement, comme les méandres du fleuve Sénégal, comme les branches interminables de l'arbre généalogique du peuple Soninké. Madame Bâ, narratrice principale, alterne entre des adresses directes, virulentes mais respectueuses envers le Président de la République française, des confidences confiantes à son avocat, des admonestations musclées envers elle-même et les fantômes de ses chers disparus. Elle se raconte à la première personne, mais certaines situations, les plus décisives, sont écrites à la troisième personne, comme si Madame Bâ était une simple spectatrice de sa propre histoire, incapable d'en modifier le cours tragique.



La dernière partie du récit, les cinquantes dernières pages, sont prises en charge par un nouveau narrateur. Maître Fabiani, l'avocat qui a aidé Madame Bâ dans sa demande de recours, prend la parole pour expliquer la suite des démarches de sa cliente, cette cliente si particulière qui lui a appris l'Afrique là où il ne voyait que la misère. La fin de l'histoire était attendue. Madame Bâ va gonfler encore un peu plus le flot d'immigrants clandestins qui se presse aux portes de la France.



Ce texte d'Érik Orsenna change radicalement de tout ce que j'ai pu lire de lui. Nous sommes très loin de la poésie enjouée de La grammaire est une chanson douce ou de Dernières nouvelles des oiseaux. Ici, ni jeux de mots, ni de galipettes avec la syntaxe. La langue se fait témoignage et philosophie pour mieux coller à une existence hors du commun. Le texte tient en haleine, malgré quelques longueurs. Je referme le livre en me disant que j'ai peut-être acqus un peu de la sagesse évidente de ceux qui se contentent de l'essentiel, sans chercher ailleurs le bonheur qui est sous leur nez, quelle que soit sa taille.

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La Grammaire est une chanson douce

J'ai aimé ce Conte Monsieur Orsenna, et je me suis immergée dans une belle histoire que je me suis inventée ; comme lorsque j'étais petite fille et que je perdais mon regard dans les nuages et rêvais ... rêvais ...



Il était un Royaume où les mots jolis, moches, tordus, bossus, droits comme des i ou des barres au t couraient dans tous les sens, se bousculaient, pour être choisis ; être les meilleurs pour faire de jolies phrases.



Pas de désespérade ... Oh ! non alors !

Ni de vilains mots, ceux là sont à mettre dans la poubelle des mots.



La Cité lumineuse éclairée par un bel arc-en-ciel, une pluie de mots doux, tièdes et tout chauds s'abattent et de petites "échabouchures" recouvrent notre peau.



Alors, nous levons le nez au ciel et regardons danser, sautiller, vivre les mots, nous émerveiller de cette multitude à notre portée.



Prenons un crayon et traçons ces jolis mots sur les "pages d'ivoire" d'un livre éléphantin.



Peut être un peu enfantin, j'en conviens.

Mais vous m'avez fait redevenir enfant tout doucement avec cette grammaire

qui est une chanson douce.



Petit livre qui m'a été offert d'ailleurs, par une personne qui est douce à mon coeur.
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La Passion de la Fraternité : Beethoven

Encore une biographie ? Non, ou alors très personnelle. E. Orsenna intègre le récit de la vie de Beethoven dans quelques événements de sa propre vie. Comme s'il lui était contemporain : il nous l'est d'ailleurs, à écouter l'hymne à la joie devenu hymne européen. Dire qu'il a été un génie est un euphémisme. Il s'est incarné dans la modernité (découvrant le piano, nouvel instrument de l'époque, pour déjà en faire des opus et autres sonates), il a fait fi du pire des handicaps pour un musicien hors pair, compositeur de surcroît : la surdité. C'est hallucinant tant de symphonies éternelles sans rien entendre !!! biographie agréable à lire, et très enrichissante.
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La Fontaine : Une école buissonnière

J'avais pris beaucoup de plaisir cet été là à écouter chaque jour "un été avec" consacré à La Fontaine sur France Inter. J'ai voulu prolongé ce plaisir, être sur de n'avoir rien raté, d'avoir été toujours attentif et bien m'en a pris; on est toujours dérangé à un moment ou un autre.

Le seul bémol que j’emmétrais tient au côté parfois dithyrambique de l'ouvrage. J'aime beaucoup Jean de La Fontaine mais je doute qu'il soit le plus grand poète de notre littérature (qui en regorge).

Hors cette réserve, c'est un ouvrage très agréable à lire et une mine d'anecdotes et d'informations souvent peu connues.
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L'exposition coloniale

Sur 200 pages lues, je n'ai aimé que le premier chapitre.
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Petit précis de mondialisation, tome 4 : Géopol..

Très intéressant comme livre. C'est ce qu'on appelle un précis de vulgarisation, je crois, car grâce à une écriture accessible à tous, vous saurez absolument tout sur les moustiques, les différentes espèces, les ravages trop souvent mortels qu'ils provoquent (750.000 morts/an), la propagation des virus qu'ils portent en eux, leur mondialisation car les moustiques voyagent. Tout comme nous, ils prennent le bateau ou l'avion.



De nombreux scientifiques les étudient dans le monde entier et tentent de trouver, non pas des remèdes ou des vaccins pour l'humain, mais des solutions à leur éradication, au point de couper la chaîne alimentaire pour nombre d'espèces animales. Comme quoi, rien n'est jamais simple.



Parmi les solutions, certaines sont controversées. Un exemple : des moustiques mâles ont été irradiés pour qu'ils deviennent stériles, puis ont été relâchés par milliers dans la population d'une île des Caraïbes, en 2009, en espérant que les femelles n'aient plus rien à transmettre car ce sont elles qui piquent.

Les coûts monstrueux que toutes ces recherches engendrent, bien entendu, pour sauver des vies humaines, mais que seuls les pays riches et moins infectés de par leur climat peuvent se permettre. Les insecticides, les tentatives de clonage de moustique (oui, oui), les manipulations de leur gêne sans savoir ce qu'ils pourront engendrer comme nouvel insecte une fois qu'une femelle "sauvage" s'accouplera à un mâle génétiquement modifié...



C'est absolument effarant, mais Erik Orsenna nous livre ses découvertes comme s'il était un aventurier. Quelques graines d'humour par-ci par-là, l'auteur, qui nous fait faire connaissance avec les plus illustres chercheurs en la matière (lesquels sont d'ailleurs complètement déjantés) a souvent très peur des situations dans lesquelles il se trouve, au côté de ces drôles de docteurs.



Bref, malgré tout ça, c'est très plaisant à lire, ce qui fait que nous ne deviendrez pas mousticophobe, une fois fini.



Très bon NOËL à tous !
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Et si on dansait ?

Simplement magique ! Je pourrais reprendre presque chaque phrase pour en émettre une citation. Beau, frais, drôle. Comment arrive-t-il à parler de la langue et de la musique sans me lasser ? Je n’aurais jamais cru que j’aimerais ce genre de livre ! C’est rangé à tort sous une catégorie qui parait trop sérieuse en se nommant « essai ». Orsenna ne se prend pas trop au sérieux et nous partage son sourire ! Merci pour ces belles paroles !!!
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Le portrait d'un homme heureux. André Le Nôtre, ..

J’ai acheté ce livre dans la boutique du château de Vaux le Vicomte, lieu inspirant que j’aime fréquenter et faire découvrir.



André Le Nôtre, issu d’une famille de jardiniers (Aux tuileries en particulier), va mener une carrière exceptionnelle organisant entre autre les jardins et leur architecture de Vaux le Vicomte, Versailles, Les tuileries, Fontainebleau, Chantilly…

Et tout cela en conservant l’estime de Louis XIV ce qui à l’époque était plutôt rare.



Erik Orsenna écrit bien (Nous le savions….) raconte parfaitement, en vrai français et cette biographie se lit comme un polar.



On peut d’ailleurs se demander, tellement on insiste sur les influences à la cour, si l’auteur n’a pas transcrit quelques aspects de ses propres relations avec l’appareil du pouvoir (Années 1980)



En tous cas, ce petit livre est une réussite. Il faut le lire et profiter du printemps qui revient pour organiser quelques visites de jardins et de parcs pour les beaux jours à venir.

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Petit précis de mondialisation, tome 3 : Sur ..

J'aime beaucoup ces promenades mondiales avec Erik Orsenna. On découvre par petites touches divers aspects du papier (du papier toilette aux usages les plus nobles sans oublier les origami) et on y parle de production et de transport de pâte à papier, des diverses essences d'arbres, de sylviculture et d'industries plus ou moins respectueuses de l'environnement (en faisant l'effort de ne pas toutes les mettre dans le même sac, évitant ainsi une généralisation qui n'incite pas à l'amélioration). Si vous ajoutez les petites anecdotes de l'auteur, parfois éloignées du sujet, vous sortez de cet ouvrage avec l'impression d'être beaucoup plus cultivé (oui j'aurai sans doute tout oublié ou mélangé demain mais laissez moi un peu mes illusions...). Un beau voyage.
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Briser en nous la mer gelée

De l’humour, de la dérision, un « je t’aime, moi non plus et un Je t’aime, beaucoup, jalousement, plus du tout, passionnément ». Tout ceci en décrivant les métiers des deux protagonistes, l’un, romancier et ingénieur en hydroélectricité, spécialiste de l’eau, source de vie, mais aussi passionné par la géographie et l’autre, scientifique, spécialiste des… chauves-souris.



Sous forme de missive adressée à la Juge et à la Greffière qui les ont divorcés, Gabriel raconte l’amour de sa vie. L’amour compliqué entre Suzanne et lui. Comment ces deux-là ont-ils pu se marier alors que tout les sépare ? Comment ces deux-là vont voyager et devoir se rendre à l’autre bout de la terre pour se trouver enfin.



Des digressions autour des voyages et de la culture égrènent ce roman. Un peu trop peut-être. Difficile de suivre. Comme cet amour, je m’y suis perdue, pas forcément trouvée. Donc, une lecture mitigée pour moi.

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Briser en nous la mer gelée

Je serai brève, je me suis ennuyée. Gabriel nous narre l'amour fou qu'il a ressenti pour Suzanne, la rencontre, le mariage, le divorce et tous les états par lesquels il passe. Je l'ai trouvé geignard, et elle, je l'ai trouvée froide, glaciale, je dirais que le titre est totalement approprié... Aucun des deux personnages n'a réussi à me toucher, j'ai eu l'impression de lire une lamentation qui n'en finissait pas.
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La Grammaire est une chanson douce

J'ai lu ce livre car mon fils l'étudiait au collège .

J'avoue qu'au début ..j'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire qui ne me semblait pas assez concrète .

Jeanne et son frère Thomas rentre à chaques vacances chez leur père en bateau , les parents étant divorcés.

Le bateau va faire naufrage par un orage terrible.Les deux enfants échouent sur une ile et quand Jeanne se réveille elle voit tous les mots sur la mer qui partent au large ..et elle se rend compte qu'elle a perdu l'usage de la parole.Il en est de même pour son frère .

C'est le début de leur aventure sur l'ile.Ils sont récupéré par Monsieur Henri , un personnage métissé , avec un chapeau et qui danse et chantonne.Il a comme un point en commun avec Henri Salvador.Il y a également son neveu , un passionné de musique qui ne se sépare pas de sa guitare.

Jeanne ira vers les mots donc monsieur Henri pour retrouver la parole tandis que son frère est attiré par la musique.

La découverte de l'ile est surprenante , les mots sont construit comme des humains ..il se marient, divorcent, .Il a une une mairie , un hôpital ou les mots utilisés à tord et a travers s'y retrouvent car épuisés.Ils y a des adjectifs , des noms , des articles et tous ont une place .

Tous les mots de la langues françaises sont présents

La fin je vous laisse la deviner ...

C'est un livre qui peu être barbant pour ceux qui n'aiment pas lire cependant ...on voit l'intérêt de bien formuler les phrases.

Cet ouvrage est un voyage au pays de la langue française .On se rend compte que cette si jolie langue est délaissée par une certaine génération.La grammaire semble primordiale et grâce à ce livre ...c'est un vrai plaisir..

Si vous avait un peu de temps je vous conseil cette lecture

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La Grammaire est une chanson douce

Je me méfiais avant même de le lire... Je me suis quand même lancée, et je dois bien dire que s'il n'avait pas été aussi court et parce que je voulais être sûre de ce que ce livre contenait, je l'aurais arrêté bien avant.



Ce conte de la petite Jeanne qui échoue sur l'Ile des Mots ne m'a absolument pas touchée. Je le trouve plat, dénué d'intérêt. Il y en a bien un pourtant, amener le lecteur légèrement réfractaire à la grammaire à redécouvrir, l'air de rien, les noms, adjectifs, déterminants, verbes, adverbes, etc. C'est d'ailleurs la seule partie du livre qui m'a plu, et qu'il n'avait pas besoin, pour moi, d'enrober dans ce qui est à peine l'ombre d'un conte... C'est d'ailleurs un extrait que je compte utiliser un jour avec mes étudiants de français.



L'objectif est louable; j'ai quand même été légèrement irritée par cette réflexion au début sur "la chance d'avoir vu le jour dans l'une des plus belles langues de la Terre", mais c'est vrai, en tant que membre de l'Académie française, on pouvait s'y attendre. Peut-on donc s'apitoyer sur le sort de ceux qui sont nés dans un pays dont la langue est l'une des plus affreuses? Hum.



Bref, j'étais soulagée de le finir et de passer à autre chose.
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Le portrait d'un homme heureux. André Le Nôtre, ..

« Portrait d’un homme heureux… » ou Petit essai de reconstitution d'un morceau vie d'André Le Nôtre. Le Nôtre, jardinier (avec un grand J) du dix-septième siècle, créateur de Versailles, Chantilly, Vaux et tant d'autres merveilles.

Erik Orsenna nous conte ici une existence hors du commun : celle d' André Le Nôtre, à la fois créateur dominant de son époque et loyal serviteur de Louis XIV qu'il aidera toute sa vie à réaliser ses projets, à exprimer sa magnificence.



Ce texte est à classer dans les friandises tant la plume de l'auteur se fait légère. Attention, prévoir tout de même deux heures devant soi avant de commencer... On peu se trouver entraîné...

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